Saga, tome 4 de Brian K. Vaughan et Fiona Staples
Ce dernier est introuvable depuis quelques temps et sa femme persiste à croire qu'il n'est pas mort. Bon c'est bien beau mais concrètement ça donne quoi ? D'un point de vue évolution des personnages, j'avoue être un chouillia déçue. J'ai eu une vague impression de stagnation au départ, mais le tout évolue bien dans la deuxième partie de la BD. Complètement déçue par Alana et Marko réchappe de justesse à ce même statut ... J'ai trouvé dommage de ne pas voir plus longtemps Gwendolyn et Sophie, mais leur courte apparition laisse présager une suite bien sympathique ! Côté intrigue, j'ai été largement menée par le bout du nez. Les propos de la petite Hazel laissent présager quelque chose d'énormissime et finalement s'avèrent complètement erronés. Et je dois dire que c'est tant mieux, parce que ça m'a fait un peu peur ... La fin est largement à la hauteur de mes attentes et plus encore, si je n'étais qu'attachée à la série jusque là, je suis dorénavant et définitivement conquise par cet univers !!
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Métamorphoses de Samantha Bailly
Mon Avis : Avant de me lancer dans une logorrhée écrite, je tiens à remercier vivement Livraddict pour ce partenariat. Et un immense merci aux éditions Bragelonne, car non content de m’avoir envoyé l’ouvrage, il s’est avéré que celui-ci était dédicacé par l’auteur ! J’attendais avec une certaine impatience la sortie de ce livre, je n’avais pourtant jusqu’alors jamais lu de livre de l’auteure … Mais la lecture de la quatrième et la couverture elle-même (réalisée par Mélanie Delon) m’ont tout de suite attirée : la promesse d’un univers imaginaire avec en premier plan le théâtre et le métier de comédien, Samantha Bailly m’avait déjà dans la poche ! Je commence donc ma lecture avec un a priori fortement positif, qui ne m’a à aucun moment (ou presque) lâché de toute cette lecture. Le premier bon point vient déjà dans la mise en forme du livre. Au lieu de séparer son ouvrage en simples parties ou livres comme certains aiment le faire, on a là un ouvrage scindé comme une pièce de théâtre, en trois actes. J’ai trouvé astucieux de faire écho à l’histoire de l’ouvrage par ce simple découpage. Durant chacun de ces trois actes se déroulent un pan de la vie de notre personnage principal Sonax, sa jeunesse dans le théâtre solaire, sa vie de trafiquant et enfin son "émancipation". Samantha Bailly prend le temps d’installer convenablement son personnage dans l’univers de Lyneroy, ce qui fait que parfois certains passages m’ont laissé un goût de longueur … Cependant ce goût s’est rapidement estompé tant l’univers qui nous est dépeint est extrêmement riche : système de castes, religion, politique … Heldérion en deviendrait presque tangible avec autant de matière ! Constructeurs, Guerriers de l’aurore, Marchands d’étoiles, Commerçants, Souffleurs de maux, … autant de corporations qui composent l’univers d’Heldérion. Chacune ses particularités et ses spécificités, mais des liens les unissent tous : l’attribution des noms des enfants se fait en fonction de la caste à laquelle appartiennent leurs parents et tous iront voir l’oraisonnier à leur mort afin que la résuardine soit extraite de leur corps. Ce n’est pas par Sonax qu’on en apprend plus sur le monde dans lequel il évolue mais par les introductions qui composent chacun des chapitres de Métamorphoses. Tantôt un extrait d’un traité ancien, tantôt ceux d’un journal intime, quelques tirades d’une pièce de théâtre. Chaque introduction vient nous éclairer sur un événement qui va se produire, ce qui malheureusement pour au moins l’une d’entre elles (si ce n’est toutes) fait office de spoiler (et perso j’en suis pas fan) … Néanmoins ces introductions sont extrêmement utiles à la compréhension et à la bonne lecture du livre. Les ellipses narratives qui ont cours durant le récit sont indispensables, mettant sous silence des passages de la vie de Sonax peut ou pas du tout intéressants. Mais certains sont cependant assez difficiles à comprendre : une ellipse de 17 ans, expliqué en une demi-page à peine sur le dernier dixième du roman, j’avoue que sur ce coup, la pilule a été la plus difficile à avaler … Je tempère néanmoins mes propos, cela aurait été trop long si ça n’avait pas été fait ainsi, mais plus de détails sur ce passage-là auraient été apprécié. Pour en revenir aux personnages, Sonax est le personnage principal de l’histoire mais l’on suit en parallèle la vie de Nwinver, la Grande Jadielle et épouse de l’Astracan, pour faire simple la reine d’Heldérion. Elle est un personnage intéressant à suivre, et est présentée comme le personnage mystérieux du récit. Personnellement je trouve que Sonax reste le personnage le plus mystérieux, intriguant et intéressant du récit. Même si on le suit durant 550 pages, les 500 dernières ne permettent pas de saisir réellement sa pensée ou son ressenti sur le fil des événements. Ce qui m’a laissé un petit peu dans le flou par moments ... En outre durant cette lecture on pourra à loisir s’attacher à Perle et Jaspe les deux autres personnages féminins d’importance, à Dune la petite carme cette bestiole qui grandira aux côtés de Sonax, à Béryl le garde du corps taciturne, à Métrope ou Joscard … ou bien haïr Trice et, dans une moindre mesure, Uria. J’espère que vous l’aurez compris, ce livre fut un véritable délice et je ne peux donc que vous encouragez vivement à découvrir cet univers ! Challenges :Les Salauds Gentilshommes, tome 1 : Les Mensonges de Locke Lamora de Scott Lynch
Je le déterre enfin, et je dois avouer avec un certain regret, j'aurai dû m'y mettre plus tôt ! Attention : Coup de Cœur ! Dès les premières lignes de ces Salauds Gentilshommes, le ton est donné : un titre de prologue évocateur (Le Garçon qui Volait Trop), des personnages aux noms étonnants et tout aussi évocateurs : Le Faiseur de Voleurs, le Prêtre Aveugle ... Et un début d'intrigue surprenant : un type essaye de revendre un chiard, et s'il n'y arrive pas et bien le petit ne fera pas de vieux os. Voilà comment, nous cher lecteur attentif faisons connaissance du petit Locke, le personnage principal de cette histoire. A la fin de son prologue, Scott Lynch nous parachute des années après, sans vraiment nous laisser le temps de souffler. Et c'est à cet instant précis, que le gros morceau de l'intrigue commence. On avance à tâtons - en tant que lecteur -, repérant avec plus ou moins de faciliter les différents personnages jalonnant la route de notre maître voleur. Locke Lamora et toute la bande des Salauds Gentilshommes, prépare un gros coup, depuis des mois, et nous assistons, non sans quelques étonnements, à une surenchère de la plus vile et basse idée pour mettre en place ce plan. Le coup a des allures de perfections, j'ai été surprise par bons nombres d'idées et je me suis mise à trembler quand, dans le recoin d'un salon, le plan vacille sous les révélations de l'autorité. Me voilà définitivement mordue, que voulez-vous l'antihéros est définitivement mon truc. Maître Lynch (c'est ainsi que je l’appellerai dorénavant), non content de nous proposer des chapitres rivalisant de pirouettes les uns par rapport aux autres, nous "offre" des chapitres interludes, prétexte à la torture de l'attente pour nous autres, chers lecteurs. Ces chapitres interludes ne sont néanmoins pas exempts d'intérêts, nous relatant l'éducation de Locke : l'esprit aussi affûté qu'une bonne lame de coutelas, le gamin va grandir auprès de Chains (le fameux faux prêtre pas aveugle du tout) et apprendre à faire de son talent inné, un art qu'aucun ne réussira à égaler. Un maître voleur. Auprès de Chains, Locke ne vit pas seul, les jumeaux (Calo, Galdo) et le jeune Jean grandissent également sous la protection du prêtre, apprenant l'art du vol, tout en développement chacun de leur côté leur talent. Plus tard, le petit Moucheron les rejoindra, servant parfaitement de guetteur. Ces personnages secondaires ne sont pas la cible de l’œil du narrateur, seul Jean a le droit d'avoir sa propre histoire bien développer et l'on comprend pourquoi vers la fin de l'ouvrage, mais ils sont hauts en couleurs et très attachants. Que seraient tous ces beaux personnages sans une trame, et un véritable relief ? Et bien pas grand-chose, heureusement Camorr est loin d'être une ville lisse et sans aspérités ! L'histoire de la ville et du pays tout entier fascine et envole facilement l'imagination. Les idées pour créer une gestion de la ville sont tout aussi intéressantes : la Paix Secrète (un accord tacite entre les voleurs sous l'égide d'un Capa), les vestes Noires, l'Araignée de Camorr ... Mon imagination à littéralement prit le large faisant sa vie durant les 700 pages constituant le roman. J'ai adoré et j'en redemande encore, heureuse d'avoir le droit à deux nouveaux tomes ! Challenges :Gagner la Guerre de Jean-Philippe Jaworski Quatrième de couv' : "Gagner la guerre, c'est bien jolie, mais quand il faut partager le butin entre les vainqueurs, et quand ces triomphateurs sont des nobles pourris d'orgueil et d'ambition, le coup de grâce infligé à l'ennemi n'est qu'un amuse-gueule. C'est la curée qui commence. On en vient à regretter les bonnes Vieilles batailles rangées et les tueries codifiées selon l'art militaire. Désormais, pour rafler le pactole, c'est au sein de la famille qu'on sort les couteaux. Et il se trouve que les couteaux, justement, c'est plutôt mon rayon... Mon Avis : Je n'avais jamais vu ni jamais entendu parler de Jaworski et encore moins des Récits du Vieux Royaume avant de me lancer dans l'aventure Livraddict et surtout du Baby Challenge Fantasy. Après de jolies découvertes (notamment Le Puits des Mémoires, et malgré les quelques lacunes que j'ai pu relever, j'ai bien aimé Druide), c'est au tour de "Gagner la Guerre" d'être découvert. Alors bon la quatrième est bien sympa, mais elle ne nous dit pas grand-chose sur le qui, le pourquoi ou encore le comment ... On suit dans ce bon pavé, les aventures de Benvenuto Gesufal, assassin faisant partie de la guilde des Chuchoteurs et maître espion du Podestat, Leonide Ducatore. Autrement dit, on est bien loin de l'habituel héros défendant la veuve et l'orphelin, non Benvenuto est vil, sans scrupules et ne recule devant rien, enfin presque rien. Avec lui, le lecteur est entraîné dans un tourbillon de violence, se baladant entre les rues mal famées et les palais de la ville. On aura même le droit à une escapade sur les toits, qui n'est pas sans rappeler les ballades d'Ezio Auditore dans Assassin's Creed. Le paysage dépeint et les noms des personnages calquent sur un univers de fantasy tout droit sortie d'Italie, ce qui rend le tout vraiment intéressant et différent de ce que j'ai pu lire jusqu'alors. Concernant les personnages secondaires, je citerai, Leonide Ducatore (le podestat, ou dirigeant de la ville) qui avec ses envies de grandeurs, entraîne Benvenuto dans un calvaire quasiment infranchissable. Sa fille, Clarissima, une tête à claques comme j'en ai rarement vu mais surprenante à la fois, un personnage indispensable. Sassanos, un mage puissant au service de Leonide, qui assistera Benvenuto par de nombreux actes de sorcellerie. Sans ces personnages, l'histoire ne serait pas aussi tordue, tortueuse et sordide ... En fait, Benvenuto n'est pas mettre de lui-même, ni de son destin, tout est déjà écrit à l'avance. On assiste néanmoins à sa prise de conscience sur ce qu'il est, un simple chien au service de son maître. Et malgré ses efforts pour se sortir du pétrin dans lequel il s'est fourré, il ne lui reste que quelques pions pour jouer face à un adversaire en pleine possession de ses moyens. N'ayant pas encore lu Janua Vera, je ne mettais pas familiariser avec les noms, appellations et autres langages spécifiques qu'emploi l'auteur. Il est donc vrai que j'ai eu un peu de mal durant le premier chapitre, j'essayai de me raccrocher à ce que je connaissais et passais outre quand un mot m'échappait. Au final, on s'y fait on découvre de nouveaux mots et on finit par juste déguster se roman. D'ailleurs l'écriture de J.-P. Jaworski est vraiment agréable. Le parti pris de, de temps en temps, faire parler directement son héros au lecteur, est souvent source pour moi de désappointement. Je n'aime pas ça tout simplement. Mais là, je dois dire que j'ai été agréablement surprise, car le gredin joue avec son lecteur ... "Et si mon lecteur, à bien réfléchir, était autre chose que mon lecteur ? [...] Vous qui êtes en train de me lire, ne le faites-vous pas pour vous distraire ? Et, quoique vous sachiez que je suis une inqualifiable crapule, n'êtes-vous pas un peu mon ami ?" Pour faire court, j'ai tout aimé dans ce bouquin. L'histoire où se mêle avec habileté les instants d'intrigues politiques et les duels à l'épée, où une caresse peut rapidement devenir une gifle, où une action entraîne inévitablement des réactions en chaînes dont le rôle principal et nous (humble lecteur) ne voyons pas le bout. Il faudra aller jusqu'au bout du livre pour apprécier pleinement la toile que Jean-Philippe Jaworski aura mis 978 pages à tisser. Jusqu'à la dernière ligne, il suppliciera le lecteur dans une pirouette finale inattendue. Fait partie des challenges : |
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