Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Française Editeur : AstuSF – 440 pages – 57 chapitres Genre : Urban Fantasy Acheter ce livre : directement chez l’éditeur – Papier – Numérique Ma chronique sur le tome 1 Mon Avis : Après un premier tome très intéressant, me voici plongée dans la suite des aventures d’Agnès Cleyre. Si vous me suivez un peu, vous avez sans doute remarqué que lire une suite si tôt après le tome précédent n’est pas dans mes habitudes de lectures, mais pour Agnès Cleyre (et Jeanne-A. Debats) je pouvais bien faire un effort ! Dans Alouettes, on retrouve – avec plaisir – notre héroïne, Agnès, quelques trois années après l’avoir laissé dans l’opus précédent. On a un très rapide récapitulatif de sa vie (ou de son absence de vie, au choix) pendant cette période, et de ses pratiques… ou plutôt de ses réflexions sur ses propres pratiques. Au moins, l’auteur donne le ton, ce tome-ci sera ‘légèrement’ plus sexué que le tome précédent. [Et attention, j’entends par là qu’on aura les réflexions sur la sexualité de l’héroïne et un aperçu de ses désirs les plus fous et pas un flot constant et intarissable d’activités sexuelles étouffant par là-même l’intrigue]. Mais ce qui m’a marqué dans ce roman, c’est sans doute l’évolution de l’héroïne. Elle a dépassé le stade de la jeune fille perdue qu’elle était dans le tome précédent, elle sort peu à peu de la phase de reconstruction de sa vie (suite aux événements survenus précédemment). En clair, elle évolue devient bien plus femme qu’elle ne l’était. Les sujets abordés autour de la femme s’ont autant de sujets relégués généralement bien loin dans les considérations prioritaires… Pour ne citer qu’eux, le surpoids et le deuil ne sont qu’assez peu traité (ou rapidement mis sous silence). On ne déclare pas son amour immortel moins d’une heure après avoir baisé : confondre la reconnaissance du ventre avec l’éternité est la preuve d’un absolu mauvais goût. Autant j’avais trouvé que l’Héritière avait mis un tout petit peu de temps à démarrer, autant dans Alouettes, le cœur de l’intrigue arrive plus rapidement. Et si le premier offrait des créatures fantastiques assez classiques (vampires, sorcières et loup-garous, exception faite des sirènes), je dois dire que ce tome donne une galerie bien plus exotique ! En premier lieu, les clients qui arrivent dans le cabinet notarial de nos personnages principaux sont des Roméo et Juliette de l’AlterMonde : un vampire et un kitsune. Deux espèces aussi éloignées que leurs familles se haïssent… Les kitsunes font parties des créatures venues d’Asie, des sortes de renards immortels. D’ailleurs l’œuvre de Shakespeare est vraiment au cœur du récit. Toute l’intrigue est construite autour de cette idée des amants maudits, mais au lieu de ne faire qu’une toute petite référence dans son texte, Jeanne-A Debats s’amuse et joue sur les raisons de cet amour impossible, démultiplie les situations et offre ainsi une situation des plus cocasses. On retrouve avec plaisir le reste des personnages que nous avions laissé dans le tome 1. J'ai trouvé Navarre un peu plus distant dans une bonne part du récit, il reste pour moi un personnage un peu nébuleux dont on ne sait pas grand chose, mais qui m'intrigue au plus au point (bon ça tombe bien j'ai Métaphysique du Vampire dans ma PAL), Géraud est plus exigent et intransigeant et Zalia est fidèle à elle-même (si ce n'est qu'elle nous paraît bien moins superficielle suite aux quelques informations qui nous sont distillées). Les quelques nouveaux personnages sont intéressants et permettent des situations inédites dans la vie d'Agnès et lui permettent d'avancer. Dans l’Héritière je vous disais que les références historiques imprégnaient le récit, l’intrigue s’y prêtant à merveille. Ce coup-ci, l’intrigue n’avait pas vraiment besoin d’un appuie historique, mais les références toucheront inévitablement le lecteur, Agnès se retrouvant sur les lieux des attentats de Paris… Finalement c'est le développement du monde qui a été un des points que j'ai le plus apprécié. On découvre notamment que la technologie a grandement évolué en l'espace d'une dizaine d'années (l'intrigue se déroulant dans un futur proche) et que certaines choses perdurent malheureusement dans les rues de Paris (au grand dam des femmes en surpoids)... En Bref : Le roman Alouettes est bel et bien dans la lignée de l'opus précédent l'Héritière, si ce n'est qu'il offre un regard plus mature de l'héroïne, Agnès Cleyre, sur sa vie et le monde qui l'entoure. Les questions et les enjeux ne sont d'ailleurs pas du tout les mêmes ce qui permet d'avoir un tout autre regard sur le texte de Jeanne-A Debats. Prenant de la première à la dernière page, je suis une nouvelle fois séduite par l'univers de l'auteur !
2 Commentaires
Mon Avis : Je ne sais pas qui, de l’auteur ou de la thématique générale du roman, m’intriguait le plus avant de me lancer dans L’Héritière. Il faut dire que l’urban fantasy et moi, on est copine par intermittence (la bit-lit s’en rapprochant et ayant grandement entaché mon avis sur le merveilleux monde des vampires), heureusement qu’il existe des récits de cette trempe pour me redonner foi ! En ce qui concerne Jeanne-A Debats, et bien la femme m’a grandement intriguée lors de quelques conférences aux Utopiales, et je n’avais pas résisté d’acquérir Métaphysique du Vampire sans pour autant m’y plonger immédiatement. Et me voici à vous parler, non pas de ce titre mais bien de L’Héritière, premier tome d’une série relatant les aventures d’Agnès Cleyre. La vie de la jeune femme n’a rien de bien reluisant quand on la rencontre au tout début du roman. Enfin, si on peut appeler ça une vie… Recluse dans une maison depuis plus de vingt ans en compagnie de sa mère et son frère, Agnès devait se préserver du monde extérieur et des créatures fantomatiques qui entourent les lieux et les personnes qu’elle pourrait y croiser. Mais sa famille est décédée et rien ne va plus dans sa vie. À peine les quelques premiers mots lus, et le lecteur se retrouve happé par ce roman. Le premier chapitre montre à quel point l’auteur a de l’esprit et aime jouer avec les codes : l’héroïne voit des fantômes mais n’arrive pas à s’en débarrasser, alors qu’elle est une sorcière ? Qu’à cela ne tienne : elle boira ou se droguera pour s’embrumer l’esprit ! Et puis une visite dans le cimetière du Père Lachaise, en pleine nuit, bourrée et en talon de dix centimètres semblait le moment idéal pour aller visiter la tombe de sa famille. Autrement dit Jeanne-A Debats met son lectorat dans l’ambiance. Et puis l’intrigue démarre, au début c’est un peu brumeux, il faut dire qu’on est dans la tête d’Agnès et que rien n’y est clair. Elle effectue en premiers lieux de menus travaux au sein de l’entreprise notariale de Géraud, son oncle, et se familiarise avec son nouvel environnement, un bon moyen à mon avis de mettre le lectorat plus à l’aise dans cet univers, qui s’il semble très réel abrite pourtant quelques surprises… Je vous parlais de fantômes précédemment, et ils ne sont pas les seuls à peupler le Paris de Jeanne-A. Les vampires, les loups-garous et, fait bien plus rare, les sirènes côtoient des sorciers/ières dans les rues de la capitale. Si toutes ces créatures vous donnent en tête des images bien précises, l’auteur s’amuse ici avec les codes les concernant pour servir son univers. Je ne vous en dirai pas plus, cela pourrait entacher certaines surprises qu’offre le récit. Une fois tout cela posé, vient le nœud du récit, le cœur de ce que va constituer la trame principale, la « quête ». Bon dans ce cas précis, il s’agit de retrouver le descendant direct d’une famille – d’une dynastie ? – qui remonte à Charlemagne… autrement dit, il va falloir chercher ! Outre l’humour qui parsème ce roman, il est donc empreint de références historiques nombreuses, retravaillées façon vampire – encore que – et ce, à différentes époques. En chemin vous pourrez vous attacher au beau et séduisant, Navarre, personne ô combien intriguant (et dont il me tarde d’en apprendre plus dans Métaphysique du Vampire dont il est, d’après ce qu’on m’a dit, le personnage principal) ; vous jouer de Zalia et de son amour pour les salles de bains ; parler histoire avec Jacques, le loup-garou, ou bien avec Géraud ; ou encore rire des idées d’Azraël. Une galerie de personnages marquants, et marqué par une truculence qui fait du bien. Et comme dans tout récit, il y a quelques méchants… Là je dois dire que j’ai été largement surprise par l’évolution des relations entre les protagonistes et par les issues de l’intrigue. Et j’ai vraiment apprécié le fait que le personnage d’Herfauges soit nuancé au cours du récit. En tout cas, je ne sais pas vous, mais l’histoire m’a donné envie de manger du chamallow… À voir si l’envie me passe dans la suite des aventures d’Agnès : Alouettes. En bref : De l’originalité dans la réutilisation des créatures qui pourtant auraient tendance à ne plus surprendre, une galerie de personnages riches en couleurs et en nuances, un univers fourni et un humour présent dans quasiment chacune des pages, je ne peux que vous conseiller L’Héritière (si tant est que vous n’ayez pas peur des fantômes).
Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Française Éditeur : Autoédition - 320 pages - 20 chapitres Genre : Horreur - Fantastique Acheter ce livre : Papier - Numérique (Amazon) En rab' : site de l'auteur - Paul Clément est aussi rédacteur en chef pour le site myzombieculture.com Mon Avis : Soyons réaliste : la mode est aux zombies. Que ce soit sur les écrans - au cinéma ou à la TV - en littérature - avec du texte ou des bulles - et même dans la vraie vie - avec des Zombies Walk endiablées- les revenants sont absolument partout ! Et même dans notre dernier numéro du webzine LCF. Alors en commençant Les Décharnés de Paul Clément, j’avais un petit peu peur… Peur de me retrouver avec une énième histoire pré-mâchée ou avec du Walking Dead réchauffé. Au début de l’histoire, l’auteur marque déjà quelques points en positionnant son personnage principal. Patrick est à l’antipode du héros qu’on a l’habitude de croiser dans ce genre de livre. Sa femme et sa fille l’ont quitté il y a bien longtemps, c’est un vieux grincheux qui n’aime rien ni personne, si ce n’est sa tranquillité. Alors quand l’apocalypse arrive par un bel, mais trop chaud, après-midi de juin, ce personnage devient très vite cynique. Pourtant il n’hésite pas à sauver une petite fille, Emma, et tous deux vont rapidement devenir un duo improbable. L’intrigue est somme toute assez classique : l’objectif des héros étant de survivre. Mais la façon dont les deux personnages vont évoluer au fil du livre est assez étonnante. Je dois dire que ce qui m’a surtout marquée dans Les Décharnés, c’est les échanges et les liens qui vont se créer entre les différents protagonistes. Dans un tout premier temps, les réactions de Patrick face à la fillette font « vraies », chacune semblent réelles et tout à fait cohérente avec l’univers environnant. C’est un des points que j’ai le plus apprécié dans le roman. Ensuite la rencontre des deux personnages avec d’autres survivants vient chambouler un peu le monde que Patrick et Emma se sont forgés en très peu de temps. Là encore, la façon dont Paul Clément a construit son monde est très bien travaillée, et offre un rendu saisissant : il y en a pour tous les goûts… Du chef un peu trop sûr de lui, à la vieille devenue folle, en passant par l’ancienne maîtresse qui ne sait pas trop comment gérer la situation, etc. Cette galerie de personnages aurait pu faire sonner la cloche du cliché, mais là encore tout passe extrêmement bien, et ne souffre pas de la redite. Un autre point que j'ai particulièrement apprécié est le rythme du récit. Généralement, dans les histoires de zombies, il y a, pour moi toujours un moment de latence - généralement au milieu du récit - qui vient ralentir ma lecture. Ici, ce ne fut absolument pas le cas, le livre s'est lu d'une seule traite. Le style fluide de l'auteur doit aussi y être pour beaucoup. A noter que Paul Clément ne fait pas dans la dentelle, en ce qui concerne le côté gore. C'est inhérent au genre et ce roman de déroge pas à la règle : au programme monstres, hémoglobine et tous types d'armes pour se défendre ! Et puis, finalement, l’intrigue évolue dans une direction à laquelle je ne m’attendais pas. Quelques éléments laissaient présagés que nous trouverions les monstres là où ils ne sont pas, mais j’avoue que la fin m’a laissée stupéfaite (dans le bon sens du terme). En Bref : Une très très bonne surprise que celle des Décharnés de Paul Clément. Si le fait d'implanter le décor du roman, dans le sud de la France est déjà séduisant, l'intrigue ne souffre pas des clichés habituels et offre une histoire prenante et poignante. Le protagoniste principal a beau être un personnage grincheux, on s'attache à lui - et à la petite Emma - tout au long du récit. A découvrir !
Mon Avis : Fahrenheit 451, un classique dystopique que je n’avais, jusqu’alors, jamais eu entre les mains. J’avais vaguement entendu parler de l’intrigue, la lecture est bannie et les livres sont brûlés et ça s’arrêtait là. Découvrir que le protagoniste principal est un pompier chargé, non pas d’éteindre les incendies, mais de les créer m’a tout de suite plu. Bien entendu, le fait que Guy Montag, le personnage principal, remette en question les agissements de son équipe a été un plus non négligeable. A propos de ce personnage j’ai eu au départ du mal à m’identifier à lui, à m’y attacher vraiment. Pour moi dans les premières pages, il a l’air de se laisser aller dans son environnement, d’être en « pilote automatique ». Et en cela, la découverte de son lieu de vie, de sa maison vient complètement renforcer cet aspect. Sa femme est totalement dans cette optique, elle n’a d’yeux que pour les écrans qui l’entourent et laisse la vraie vie lui passer à côté. Mais ce qui m’a le plus marqué dans Fahrenheit 451 est sans conteste l’univers dépeint par Ray Bradbury. Humanité qui se délite, le bonheur a disparu si ce n’est dans la contemplation, l’amour n’existe plus (même si l’on se met à y croire le temps de quelques pages). La tirade de Beatty, à propos de la culture de masse et du nivellement vers le bas des différents supports, fait froid dans le dos (ressenti renforcé par la société actuelle). Tout comme l’absence de réaction de la population vis-à-vis de la guerre – pardon, une femme dont le mari sans va, a un sursaut de conscience mais éphémère. Les trois parties qui composent l’ouvrage vont crescendo. La dernière m’a vraiment surprise au départ et en y réfléchissant, l’auteur ne pouvait pas vraiment proposer une autre solution, allant ainsi jusqu’au bout de sa vision. En Bref : Un classique que je découvre seulement maintenant, mais à mon avis mes lectures passées m’ont fait bien plus apprécier cette dystopie. Ray Bradbury propose un univers dérangeant tant il peut faire écho à ce que l’on connait. A lire ! (si ce n’est pas déjà fait).
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Française Editeur : Gallimard Jeunesse – 437 pages – 48 chapitres Genre : Fantastique – Young-Adult – Réécriture de Conte Acheter ce livre : Grand Format – Poche – Numérique Mon Avis : Lu pour le prochain Book Club de Livraddict, le roman de Victor Dixen, avec sa couverture et sachant qu’il s’agissait d’une adaptation du conte de Boucle d’Or, m’attirait particulièrement. J’avoue avoir eu un peu de mal à me plonger dans l’univers d’Animale, mais une fois bien imprégnée du texte, je me suis sentie plus à l’aise et plus captivée par l’intrigue de l’histoire. Durant ces quatre cents et quelques pages l’on suit Blonde, une orpheline recueillie par les sœurs d’un couvent. Notre héroïne, du haut de ses 17 printemps, n’a pas de quoi surprendre le lecteur dans un premier temps, elle est même plutôt banale et manque d’originalité… Orpheline donc, pas stupide, mais pas première de la classe, très souvent dans la lune, dépréciée par les autres pensionnaires du couvent, Blonde n’a que ses cheveux et ses grosses lunettes bleues pour se distinguer du reste de sa classe. Le premier quart du roman, Blonde se trouve dans une sorte d’état de stase et c’est l’impression que j’avais quand j’ai commencé cette lecture. Un gaz environnait l’héroïne, et j’ai eu un mal fou à m’accrocher à ce personnage. J’ai commencé à apprécier Blonde au travers du personnage de Gabrielle de Valrémy, dont on nous conte l’histoire par des résultats d’enquêtes sur sa disparition. J’ai d’ailleurs plus accroché à cette partie de l’histoire, au passé puisque les événements sont survenus une quinzaine d’années avant le présent d’Animale. Et puis la première partie s’achève, avec son lot de révélations (sans trop de surprise, je dois l’avouer) mais surtout avec une deuxième partie qui fait clairement « décoller » l’intrigue. Blonde change du tout au tout, et c’est tant mieux. Cette impression nébuleuse se dissipe et j’ai bien plus apprécié la suite de l’histoire. En démarrant ce roman, je ne m’attendais pas à être autant surprise par la tournure des événements, ni par certaines scènes du récit. Animale est vendu comme un roman « pour ados », mais je le déconseillerai aux plus jeunes tant certains passages m’ont étonnement choquée (relativement, mais je me suis dit qu’à la place d’un jeune de 10 / 12 ans ça peut être traumatisant, surtout si son imagination est fertile). Et malgré cela je trouve que ce roman est bon – voire très bon – sur ce point, car justement il ne prend pas le lecteur pour une chiffe molle. Tout n’est pas tout rose dans la vie de Blonde et autant y aller jusqu’au bout. Et c’est en grande partie pourquoi le récit m’a intéressée et captivée : si certaines choses étaient prévisibles, beaucoup d’autres m’ont surprise et c’est ce que je recherche dans un roman « pour ados » que tout ne soit pas cousu de fil blanc. Concernant les personnages et leur évolution, je le signalais plus haut j’ai eu du mal avec le début du roman et avec Blonde particulièrement. Cependant l’évolution de l’intrigue et par extension du personnage est très marquée, tranchant clairement d’une partie à l’autre et cela est pour le mieux. Les personnages vraiment indispensables à l’intrigue sont assez peu nombreux, Gaspard, l’apprenti tailleur de pierre est sympathique à suivre dans les premières parties, mais j’ai tout de même trouvé que tout allait un peu vite entre eux deux, Blonde et lui ne se connaissent pas bien et deviennent deux êtres inséparables (c’est le gros bémol qui m’a laissée dubitative, mais après tout on parle de magie et de conte de fées…). Une partie se déroule à travers ses yeux et le personnage prend tout de suite plus d'ampleur. Le personnage à qui je me suis le plus attachée reste Gabrielle, une jeune fille disparue quinze ans plus tôt. J’ai trouvé que ses parties étaient plus rythmées et plus entraînantes que les parties dédiées à Blonde. Et enfin Madame Lune, LE personnage qui m’a fait penser tout du long à grand-mère Fa, l’aïeule de Mulan… J’ai adoré ce personnage, qui sous couvert de faire de la voyance dans un cirque itinérant, n’en reste pas moins un des personnages magiques les plus marquants du récit. Car oui bien sûr, Animale est un roman imprégné de magie. Elle met du temps à s’installer, certes, mais le lecteur sait que le merveilleux va surgir à un moment donné. Je ne savais pas sous quelle forme cela allait être représenté, et sur ce point j’ai TOUT apprécié. La magie de Madame Lune (vous l’aurez compris) mais aussi celle de Sven, Baldur et des autres… Au final, j’ai passé un très bon moment de lecture et pourtant au départ ça n’était pas gagné ! Ce tome-ci se suffirait entièrement à lui-même, mais sachant qu’une suite est déjà sortie, je m’interroge sur le futur de Blonde et Gaspard. En Bref : Un livre qui m’a agréablement surprise par son originalité et ses rebondissements. Le début a été un peu difficile, tant du point de vue de l’intrigue que du personnage principal, mais le tout est très nettement relevé par la suite de l’histoire. La magie qui imprègne Animale dès les premières lignes est très bien développée et exploitée, et je ne demande qu’à la retrouver dans la suite : le tome 2 intitulé La Prophétie de la Reine des Neiges…
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Belge Editeur : ActuSF – 256 pages – 7 chapitres + interview Genre : Fantasy – Steampunk Acheter ce livre directement chez l'éditeur : Papier – Numérique Mon Avis : La Stratégie des As est le premier roman publié de Damien Snyers. Et dans la catégorie « l’inclassable », le roman se pose là… à mi-chemin entre la fantasy – avec son lot de créatures merveilleuses, où elfes et trolls évoluent dans les mêmes cercles –, le steampunk accompagné de sa technologie anachronique et le roman de cambrioleurs à la Arsène Lupin, La Stratégie des As est un melting pot de ce qui se fait de mieux – à mon goût – en littérature. Mais qu’en est-il vraiment ? James, Elise et Jorg forment un trio détonnant : respectivement elfe, demi-elfe et troll, évoluant tous les trois dans les rues de Nowy-Kraków, en Pologne. D’entourloupes de bas étage en casses plus importants, nos héros restent du mauvais côté de la barrière. Et rien que la scène d’ouverture vaut le détour en matière d’arnaque ! Mais le gros de l’intrigue s’intéresse à une histoire bien plus importante… un vol. Ou plutôt LE vol, enfin c’est ce que comprend très rapidement James quand il rencontre pour la première fois son riche client. Je m’arrête là pour ce qui est de l’intrigue. Elle est assez classique : un riche monsieur cherche un objet très rare et il embauche un cambrioleur... Soit, rien de bien neuf là-dedans, si ce n’est qu’ici, le cambrioleur entraîne toute une équipe avec lui, que l’on assiste aux préparations (qui sont finalement plus longues que le casse lui-même) et que le background est, tout même, bien détaillé. Les personnages proposés sont très attachants, Damien Snyers n’hésite pas à leur faire subir des horreurs, mais cela vient raffermir ce lien. Loin d’être lisses, nos héros sont pleins d’aspérités et offrent des personnages consistants et fouillés. J’ai particulièrement apprécié le fait que le personnage d’Elise, en tant que représentante des Moitiés, s’intéresse à la condition des métisses dans le peuple féérique. Le sujet a beau être abordé dans les ouvrages, de manière générale rien n’est fait pour trouver une solution, alors qu’ici c’est en partie le cas. Un point tout de même que je n’ai apprécié que moyennement, revient au développement d’un personnage un peu nébuleux, qui revient assez fréquemment pour être un élément clef quand arrive le dénouement de l’histoire : l’ancien « employeur » de James. Notre elfe de service y fait souvent allusion, le voile se lève peu à peu sur ce personnage au cours du récit, mais quand arrivent enfin les quelques révélations le concernant, j’ai trouvé le tout un peu plat, c’est vraiment dommage car je pense qu’il y avait matière à réflexion et à développement. Un autre personnage qui arrive plus tardivement, et qui aura le droit à un peu de rab’ de visibilité (une nouvelle lui est consacré à la fin du roman), Mila, un personnage auquel je n’ai malheureusement pas réussi à m’attacher. Je comprends l’importance de l’ajouter à ce moment de l’intrigue, mais son personnage, à l’instar des trois, ou plutôt deux, autres (James et Elise, Jorg passe à la trappe tout de même), est assez peu développé. Ce n’est finalement que dans la nouvelle, que le personnage m’a vraiment intéressé. Outre ce point, j’avoue avoir particulièrement apprécié l’ambiance du livre. J’ai eu l’impression de remettre les pieds dans le Paris de l’elfe Sylvo Sylvain (Les Extraordinaires et Incroyables Enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé de Raphaël Albert), mais en Pologne ; d’essayer de survivre avec la compagnie des Salauds Gentilshommes (de Scott Lynch) et de jouer aux alchimistes avec Louis Denizart Hippolyte Gryffont (Le Paris des Merveilles de Pierre Pevel)… Trois ouvrages que j’ai largement appréciés et qui n’ont eu de cesse de venir se rappeler à moi durant cette lecture. Et concrètement ça marche ! Concernant l’écriture de l’auteur, j’avoue avoir eu un chouïa du mal avec le discours rapporté – du moins au départ, l’intrigue ensuite prend le pas sur le reste -, l’auteur emploi le flashback assez souvent (ou de l’anticipation au choix) en parlant par exemple, d’une situation hasardeuse et en remontant le temps pour expliquer comment les personnages en sont arrivés là. Ici, le procédé est surtout pratique puisque les personnages ont fait monter au rang d’art, le fait de se fourrer dans la mouise. En bref : La Stratégie des As est un bon premier roman, qui, s’il offre quelques légers bémols, propose une belle galerie de personnages, une intrigue appréciable (quoique connue) et surtout une ambiance incroyable. Une découverte qui s’annonce concluante, l’interview à la fin du livre stipule que l’auteur à d’autres projets sur le feu et ne sait pas encore s’il reviendra à ces personnages ci : croisons les doigts pour que cela soit le cas !
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Américaine Editeur : La Martinière Jeunesse – 507 pages – 55 chapitres Genre : Fantasy - Jeunesse Acheter ce livre : Grand Format – Poche (02/2016) – Numérique Mon Avis : Les relectures ne sont en général pas ma tasse de thé, j’ai un peu l’impression de « perdre du temps » et surtout, il n’y a plus de surprises. Mais ici, j’avoue que si je me souvenais d’avoir apprécié la lecture de ce premier tome, rapidement des personnages, l’intrigue en revanche a été complètement oubliée… Je dois dire que cette relecture a été très appréciée, même si certaines choses m’ont fait tiquer alors qu’à la première lecture, non. Le personnage principal, Keleana Sardothien, est une assassineuse qui a été emprisonné par les soldats du roi. Envoyée en travaux forcés dans une mine, elle en est tirée par le fils du roi lui-même, Dorian, qui fait d’elle son champion pour un tournoi. Présentée comme un personnage fort, qui a grandi dans une guilde d’assassin, on est en droit de s’attendre à ce qu’elle soit « dure », qu’elle soit renfermée, renfrognée… On sent que l’auteure part sur cette idée dans un premier temps, mais Keleana n’a que 18 ans et son côté jeune fille reprend très vite le dessus : elle s’extasie devant sa nouvelle garde-robe, sa chambre gigantesque, etc. C’est bien dommage car le personnage perd en crédibilité. Au-delà de ça, il faut le dire, on a dans les mains un livre à destination de la jeunesse, bien sûr ceci n’excuse pas ce que je viens de présenter, mais ça peut permettre un début d’explication… D’autre part, il faut bien que la demoiselle ne soit pas non plus une teigne infecte et acerbe si l’auteure souhaite mettre en place un triangle amoureux… Car oui, dans Keleana, s’il est question d’un tournoi qu’elle devra remporter, il n’en reste pas moins deux histoires en trame de fond qui viennent enrichir l’intrigue principale. Outre le triangle amoureux, les concurrents du tournoi sont tués de manière atroce entre deux épreuves ce qui apporte un côté enquête assez sympa au récit. La galerie des personnages de ce premier tome est assez importante pour un roman jeunesse ; Dorian le prince, se positionne en rebelle face à son père, mais tous ses actes ne vont pas forcément dans ce sens, la fin en atteste clairement ; Chaol, le chef des soldats du roi, est sans doute le personnage masculin que j’ai le plus apprécié. Même si son statut de chef n’est à aucun moment crédible (qui confierait une cinquantaine d’hommes à un gamin d’une vingtaine d’années…), une bonne partie de ses actions étaient cohérentes avec le postulat de départ, parmi ces trois personnages, il est le plus ancré dans la réalité. Les personnages qui gravitent autour de ce trio, viennent apporter au choix : un côté agaçant, de l’intérêt, des questionnements et une bonne dose de « je vais lui faire avaler ses dents ». Autrement dit, tout y passe ou presque, et on sent que certains des personnages seront importants, voire centraux, dans les aventures qui suivront. En matière d’écriture, on a un roman ado ultra classique, rien de trop compliqué, pas de sous-entendus, de périphrases alambiquées ou des pages et des pages de détails… Cela n’empêche bien évidemment pas d’en faire une lecture très agréable et distrayante (au contraire). En Bref : Une relecture quasiment aussi bonne que la première découverte si ce n'est que j'ai fait plus attention aux détails, et que j'ai tiqué aux comportements de l'héroïne (et oui en trois ans, j'ai eu le temps de lire quels trucs qui ont aiguisé mes critères pour qu'un livre soit un vrai coup de cœur). Un roman pour ados pas mal, qui allie avec habilité plusieurs genres ; un triangle amoureux qui rend le lecteur curieux de découvrir le fin mot de l'histoire. La suite est dans ma PAL !
Avant-Propos : Acheté l’année passée lors des dernières Utopiales, c’est le titre qui m’a tout de suite intrigué, puis la couverture qui est vraiment accrocheuse. Un rapide coup d’œil à la quatrième de couv’ et j’étais conquise. J’avais justement commencé à le lire, mais avec quelques lectures en parallèle je l’ai délaissé au profit des autres récits… Un an après (et surtout suite au choix de ma binôme XL pour le Destockage de PAL en duo), je dévore ce roman me mordant un peu les doigts de me pas y être revenu plus tôt ! Mon Avis : Le personnage principal, Marc-Aurèle est un détective privé qui se morfond dans ce travail redondant ; jusqu’au jour où une femme étrange frappe à son bureau pour le demander de retrouver une personne. Jaspucine a fait son entrée. Et pfiouu, je dois dire que ce personnage a de quoi décoiffer ! Ce duo improbable nous entrainera dans une enquête qui nous fera croiser… des fées, de la weed et des guillotines ! On évolue dans le monde des humains, je le précise, puisqu’à priori il existe d’autres mondes, et d’autres créatures. Les fées ont la possibilité de venir dans le monde des humains et font tout pour se fondre dans le décor, mais sans connaître les « codes » qui régissent le monde des humains. Ce qui donne des situations assez loufoques quand Jaspucine s’entretient avec Marc-Aurèle. J’ai vraiment apprécié le fait que l’on ne puisse qu’imaginer le monde des fées, puisqu’à aucun moment les protagonistes ne nous entraîneront dans ce monde. Il y a cependant quelques comparatifs qui s’avèrent ne pas être le pendant de l’original, mais qui laissent tout de même une idée. On plonge avec facilité dans l’intrigue, avec cette enquête, qui dans un premier temps paraît très classique et qui devient rapidement un imbroglio improbable. On passe de bizarrerie en bizarrerie, toujours avec rythme et humour (noir parfois). Les pages de Fées, Weed et Guillotines se tournent avec facilité et on prend plaisir à chercher le fin mot de l’histoire. Cependant, on peut opposer à l’auteur quelques facilités dans le déroulé de l’histoire, des ficelles un peu grosses tirées quand les personnages sont dans l’impasse. Mais ça reste infime par rapport au reste du récit. Un autre point que j’ai apprécié, c’est d’avoir la version des faits des deux points de vue. Jaspucine est vieille, très vieille et elle a connu la Révolution Française. Epoque durant laquelle elle avait déjà croisé le méchant de notre histoire, le nuiton (sorte de démon surgit des Enfers) ; et si l’auteur nous donne à voir la vision de Jaspucine sur les événements, le nuiton n’est pas en reste puisqu’on a également un long chapitre qui retrace son parcours sur cette même période. Et même si les passages ne sont sensiblement pas les mêmes, j’ai trouvé ingénieux que l’auteur nous propose ces deux visions opposées, et assez inédit qu’il laisse la place au méchant. Au final, ce livre s’est révéler une très bonne lecture. J’ai retrouvé toutes les promesses contenues dans le titre (un univers décalé et de la magie entre autres). En bref : Une enquête féérique servit avec un humour cinglant, Fées, Weed et Guillotines a de quoi faire sourire. Une très bonne lecture pour un roman qui mélange les genres avec habileté et qui n’hésite pas à offrir le point de vue des deux camps. L’univers de Karim Berrouka ? J’en redemande !
Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Américaine Editeur : Lumen - 341 pages - 21 chapitres Genre : Dystopie - Romance - Young-Adult Acheter ce livre : Papier Mon Avis : Est-ce qu'il y a encore besoin de présenter cette dystopie young-adult ? Il existe déjà une véritable pléthore d'articles sur la blogosphère, dont la plupart sont extrêmement positifs ! En un sens cela se comprend. En Young-Adult, l’univers postapocalyptique est très en vogue… La Sélection, Hunger Games, Divergente, etc. tous ces ouvrages se passent dans un futur plus ou moins proche. The Book of Ivy ne déroge pas à cette « règle » - et ici, il s’agit du moins bon point du roman. L’héroïne principale, Ivy, vit dans un monde où une catastrophe écologique a entraîné la mise en quarantaine de Westfall, la ville dans laquelle elle a grandi. Au départ deux familles se sont battues afin de prendre la tête de la ville les Latimer et les Westfall. Les Latimer ont gagné, et Ivy est une Westfall… Au vu du faible nombre de survivants, la ville a mis en place un système de mariage forcé afin de renouveler la population rapidement, tous les jeunes s’unissent à leurs 16 ans, c’est au tour d’Ivy de se marier, et pas à n’importe qui, à Bishop Lattimer, le fils de ses pires ennemis. Ça vous rappelle quelque chose ? Deux jeunes de deux familles rivales qui s’unissent ? Non toujours rien ? Bon je balance alors : Shakespeare et sa magnifique pièce Roméo et Juliette. On pourrait s’attendre à ce que cette réécriture soit usée jusqu’à la trame, que les lecteurs en auraient marre de ces copies bon marché, mais voici The Book of Ivy. Contre toute attente j’ai été très agréablement surprise par ce roman. L’histoire n’a pourtant rien de bien original (et là je me répète)… Mais elle est très vite addictive, les pages se tournent à une allure folle, le rythme est bien dosé, juste ce qu’il faut pour que le lecteur, ou devrais-je dire la lectrice, soit dans l’attente des grandes révélations. (Pour ne pas dire des grandes déclarations d’amour) Le personnage principal, Ivy est attachante, le fait qu’elle soit la narratrice principale doit aussi beaucoup aider, puisqu’on arrive à avoir en direct ses réactions et ce qu’elle pense des événements. Elle est en constante introspection, se remettant en question sur ce qu’elle doit ou ne doit pas faire, si elle doit suivre les ordres ou non. Bon il fallait bien un personnage un minimum crédible dans cet univers pour faire tenir le lecteur, et je dois dire que c’est plutôt pas mal réussi avec Ivy. Le côté mâle du bouquin revient à Bishop, aka le fils de l’ennemi qu’Ivy doit tuer… et son mari accessoirement. Alors j’ai lu pas mal de critique de lectrices qui étaient quasiment tombées amoureuses de ce personnage, devenu une sorte d’égérie de la mâlitude : beau, très intelligent, posé, drôle, etc. Ce personnage a vraiment tout pour lui, un vrai archétype ambulant et j’ai surtout pensé à Ken quand je m’imaginais Bishop : il est présent, il est important mais la vedette c’est Ivy… À partir de là, sa place est surtout celle du « figurant important ». Au delà de tout ça, j'attendais de ce bouquin un vrai divertissement, une histoire pour mon cerveau en mode off et c'est exactement ce que j'ai eu. Finalement j'ai passé un très bon moment (mais un chouia court tout de même) dans les pages de cette romance dystopique ! Le tome 2 ne fera pas long feu ! En bref : Une énième romance dystopique qui aurait vite pu m'énerver, mais au final une vraie bonne surprise ! Le personnage principal y est pour beaucoup, l'intrigue en elle-même est certes vu et revu, elle n'en reste pas moins efficace. Un Y-A qui se lit avec facilité et permet un bon moment de détente. Affaire à suivre avec le tome 2.
Nationalité de l'auteur : Française Editeur : Syros & Nathan - 391 pages Genre : Science-Fiction - Young-Adult Acheter ce livre : Papier - Numérique Mon Avis : U4, la série qui fait largement parlé d'elle depuis quelques semaines et je n'ai pas pu y échapper ! Pour celles et ceux qui n'auraient pas encore croisé cet ovni, U4 est une tétralogie dont les tomes ont été chacun écrit par un auteur. Même univers, même idée de départ, mais quatre personnages différents (Jules, Yannis, Stéphane et Koridwen) et quatre villes différentes. J'ai commencé avec Stéphane du fait de l'auteur : je venais de dévorer Ma Famille Normale contre les Zombies et j'avais envie de découvrir autre chose de Vincent Villeminot. U4 me tentant fortement, et avec tout le tapage que la série fait en ce moment, je me suis laissée facilement convaincre. Stéphane est, malgré ce nom très masculinisant, une adolescente lyonnaise qui survit tant bien que mal au virus U4 (la quatrième génération du virus Utrecht) qui décime les populations à l'exception des adolescents entre 15 et 18 ans. Son père, chercheur en virologie, disparaît du jour au lendemain quand le virus commence à faire ses premières victimes. Il laisse derrière lui sa fille adolescente. Livrée à elle-même, Stéphane ne peut compter que sur ses connaissances et sa capacité à survivre en cas de crise. Débrouillarde au possible, la jeune fille est très vite attachante. Cependant au fur et à mesure de la lecture, son comportement dans certaines situations vient dérouter voire complètement embrouiller le lecteur qui s'était identifié à cette jeune fille. Ce qui finalement en fait un personnage que je qualifierai de plein, entier, qui semble cohérent aux réactions qu'une personne pourrait avoir dans ce genre de situation. Autrement dit : j'ai adoré ! Du côté de l'intrigue, je dois dire que le sujet n'est pas quelque chose de neuf, loin de là ! Mais le traitement est assez original : les jeunes essayent de s'organiser pour endiguer l'épidémie, une micro-société d'adolescents s'installe au cœur de Lyon, tous y trouvent une place : du côté de l'infirmerie ou à l'accueil des "réfugiés", etc. Et au milieu de tout ça, il y a Stéphane, qui cherche à apporter son aide, sans pour autant ressentir le besoin d'être indispensable, il est appréciable de croiser enfin un personnage principal qui n'a pas l'âme d'un héros ! Et puis tout devient un peu foireux dans cette nouvelle société quand les adultes y mettent leur grain de sel. Oui je sais je vous ai dit que le virus avait atteint tous les plus de 18 ans, mais il s'avère qu'une partie des "cerveaux" de l'Etat en ont réchappé (de même que quelques militaires)... Et le livre prend une tournure surprenante et appréciable. (Je m'arrête là, je pourrais en dire trop !). En bonus, on a l'agréable surprise de rencontrer les héros des autres tomes de la série, ce qui permet d'entrecroiser les personnalités (de s'y attacher ou non) et d'entrevoir les histoires des autres personnages (enfin ça s'est ce qui s'en dégage et n'ayant, à l'heure actuelle, pas encore commencé le tome de Jules, je ne peux pas vous dire si le tout est cohérent). La fin est largement au-delà de mes attentes, puisque j'avais imaginé quelque chose, qui ne s'est finalement pas produit, enfin, encore une fois, j'attends de lire les autres tomes pour me fixer définitivement ! En Bref : Une héroïne intelligente (et intelligemment guidée par l'auteur) qu'on a plaisir à poursuivre dans cette recherche de la vérité. Un tome qui se suffirait à lui-même, si l'envie de découvrir les histoires des autres personnages n'était pas aussi forte ! Une très bonne découverte !
|
SUR LA TABLE DE CHEVETLES DERNIÈRES CHRONIQUESUN PEU DE TRIAuteurs
Éditeurs
ActuSF Ankama Black Moon Bragelonne BookMark Casterman Dargaud Delcourt Dupuis Dystopia Workshop Folio SF Glénat Hugo & Cie Humanoïdes et Associés J'ai Lu Ki-oon Leha Livre de Poche Lombard Martinière Jeunesse Milady Milady Graphics Mnémos Moutons Electriques Nathan Nickel Pika Pocket Jeunesse Rageot Robert Laffont (Collect° R) Scrinéo Soleil Urban Comics Les copains blogueurs
Archives
Archives
Février 2024
|