Les tribulations d'Amaruel
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Shangri-La (Mathieu Bablet)

2/1/2021

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Quatrième de couv’ :
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Dans un futur lointain de quelques centaines d’années, les hommes vivent dans une station spatiale loin de la Terre et régie par une multinationale à qui est voué un véritable culte. En apparence, tout le monde semble se satisfaire de cette « société parfaite ».
​Dans ce contexte, les hommes veulent repousser leurs propres limites et devenir les égaux des dieux. C’est en mettant en place un programme visant à créer la vie à partir de rien sur Shangri-La, une des régions les plus hospitalières de Titan, qu’ils comptent bien réécrire la « Genèse » à leur façon.
Infos utiles :
Nationalité de l'auteur : Française
Éditeur : Ankama – 222 pages
Genre : Science-Fiction
Prix : 19.90 €
Acheter ce livre : Papier
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Mon Avis : 
​De Mathieu Bablet, j'ai déjà dévoré La Belle Mort (avec cette chronique toute minimaliste qui me caractérisait à l'époque où ce blog n'en était qu'à ses balbutiements) et le magnifique diptyque Adrastée.
J'avais entendu le tohu-bohu qu'a suscité Shangri-La en 2016 sans pour autant me laisser porter par cette foule en délire : moi et le contre courant, vous savez... 
Je savais que j'allais finalement y venir, quand ça par contre, je n'aurais pas misé là-dessus. Et puis il y a eu la sortie de Carbone & Silicium. Donc plutôt que de sortir de la librairie avec seulement ce dernier titre, je me suis laissée emportée par les deux exemplaires côte côte sur les étagères.
​Grand bien m'en fasse.
Changement drastique pour ce qui caractérisera l'univers : Shangri-La est un space-opéra là où Adrastée reprend l'histoire d'un roi immmortel, plutôt axé fantasy tandis que La Belle Mort s'oriente plus vers de la SF post-apo.

L'intrigue se déroule donc dans l'espace, sur une station orbitale, car l'Homme a dû fuir la Terre suite à une catastrophe écologique. L'on y suivra Scott, un jeune homme sans histoire dont la morne vie est régit de A à Z par Tianzhu Enterprises et ses sorties de nouvelles technologies servies aux habitants pour étouffer leur ennui. Une société de consommation portée aux nues, où l'on vit, l'on mange, l'on achète, l'on travail pour une seule et même société... De quoi donner quelques frissons à quiconque fera un parallèle avec la réalité.
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© Mathieu Bablet - "Shangri-La" - Ankama
A côté de ça, le frère de Scott, Virgile, fait parti intégrante de la rébellion et y est un membre actif. Il milite contre ce système et ce qu'il semble caché. La dualité entre les deux frères est intéressante et offre au lecteur un panel de réactions face à la situation : subir ou se rebeller. 
Entre ces deux personnages, il y a 
John, un animoïde, fruit de modifications génétiques donnant un être anthropomorphe mi-humain, mi-animal capable de parler. La société décrite ici est hiérarchisée et, tel malheureusement les Noirs Américains au début du siècle dernier, les Animoïdes sont séparés du reste de la population par une ségrégation crasse, les empêchant de s'intégrer pleinement. Avec ce personnage, Mathieu Bablet pousse loin la question du spécisme et du racisme qui en découle et ce que cela peut entrainer, va jusqu'à rendre mal à l'aise le lecteur avec une scène particulièrement poignante et disons-le carrément écœurante.  
​

En parallèle de la dénonciation du racisme envers les minorités, Shangri-La met également en avant une conscience écologique poussée, une volonté de l'homme à vouloir réhabilité la Terre. Autant de thèmes qui se trouvent abordés, non pas superficiellement mais de manière fouillée et travaillée et ce, dans le détail. L'auteur ne délaisse quasiment aucun de ses aspects, n'évoquent rien sans aller jusqu'au bout des choses, poussant parfois très loin la réflexion.
Et c'est magistralement servit. 
Il y a des centaines d’années, l’homme pensait que les chats pourraient le détrôner et devenir les maîtres du monde grâce à leur pouvoir hypnotisant ! Un tiers d’internet n’était composé que de vidéos de chats !!! Les gens passaient des heures à les regarder !
- Quoi ?! Incroyable… Mais pourquoi ça ?
- Va savoir ! Les humains de cette époque devaient les vénérer ! 

​Outre la diversité des thèmes abordés et la richesse du scénario, quand on ouvre une bande-dessinée signée Mathieu Bablet c'est par le graphisme qu'on est d'abord happé. Et là encore, il signe un univers immersif des plus détaillés. Les planches sont soignées, stylisées dans une atmosphère à l'esthétique anguleuse. Et puis la colorisation des planches, qui a toujours revêtue une importance particulière pour l'auteur. Toujours autant accrocheur et surtout là encore, la réflexion est poussée à son extrême. A propos de la scène la plus horrifique de la BD l'auteur précise (dans cette interview) : "​Il m’importait que dans toutes les scènes en intérieur l’éclairage soit artificiel, contrairement aux scènes dans l’espace avec une lumière naturelle. ​D’où ce jaune.", alors que le reste de l'album est dans des tonalités de bleu... 
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© Mathieu Bablet - "Shangri-La" - Ankama
Alors malheureusement pour beaucoup de lecteurs, la fin bêche. Trop ouverte ou pas assez, nébuleuse à souhait, et puisque la distinction des personnages n'est pas toujours claire (autre bémol qui pourrait éventuellement amener à dévaluer l'œuvre de Mr. Bablet), l'on se met facilement à s'arracher les cheveux à savoir ce qu'à bien voulu nous laisser entrevoir l'auteur. Un infime espoir en l'humanité ? Après deux cents pages de consumérisme poussé, de racisme, de violences, on a malheureusement peine à y croire... Mais peut-être que ? Pourquoi pas ? 
Personnellement c'est ce qui m'a déjà séduit dans Adrastée et La Belle Mort, la fin. Quelle soit ouverte à l'interprétation du lecteur, elle engage forcément dans ce cas l'action du lecteur (en l'occurence sa réflexion). 
En Bref : Bien loin du Shangri-La utopique décrit par James Hilton en 1933, celui de Mathieu Bablet offre une vision pessimiste de ce que deviendrait l'humanité dans un huit-clos stellaire. Œuvre magistrale qui ne laissera pas insensible le lecteur, cette bande-dessinée a de quoi ravir les amoureux de SF et les amateurs de bulles. 
On en parle aussi chez : Zina, Le Bibliocosme, Mana, ...
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Pépite !
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Ar-men, l’enfer des enfers (Emmanuel Lepage)

10/4/2018

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Quatrième de couv’ :
Au loin, au large de l’île de Sein, Ar-Men émerge des flots.
Il est le phare le plus exposé et le plus difficile d’accès de Bretagne, c’est-à-dire du monde. On le surnomme « l’Enfer des enfers ».
Germain en est l’un des gardiens. Il y a trouvé sa place exacte, emportant avec lui sa solitude et ses blessures.
La porte du phare cède sous les coups de butoir de la mer en furie, et l’eau vient griffer le crépi de l’escalier. Sous le crépi, médusé, Germain découvre des mots, des phrases, une histoire. Un trésor. Le récit de Moïzez. Fortune de mer trouvée parmi les débris d’un bateau fracassé, Moïzez grandit à l’écart des autres sur l’île de Sein. Merlin, natif de l’île, est son compagnon d’aventure, Ys la magnifique son royaume perdu. Sur la Chaussée de Sein glisse le Bag Noz, le bateau fantôme, piloté par l’Ankou, le valet de la mort, et Moïzez est aux premières loges.
Infos Utiles :
Nationalité de l’auteur : Français
Éditeur : Futuropolis – 96 pages
Genre : Récit de vie
Acheter ce livre : Sur Priceminister
Mon Avis :
Excursion le long des belles côtes bretonnes, et ce n’est pas par mon côté chauvin mais bien par le talent d’Emmanuel Lepage que ces côtes se voient magnifier en superbe : autant dire que le rendu est époustouflant.
Ainsi l’on navigue au large du Finistère, au travers de l’Histoire de Bretagne et de ses légendes : la cité engloutie d’Ys, l’Ankou sous une forme plus aquatique que je ne lui connaissais jusqu’alors pas (ayant été bercée par les légendes des roues de chariot qui craquent sa version terrestre).
​
L’Histoire relate aussi bien la vie du gardien le plus farouche d'Ar-men (phare le plus dangereux au monde), que des événements plus contemporains comme la seconde guerre mondiale et son effet sur la population isolée de certaine région de Bretagne. ​

Ar-men c'est aussi un bon moyen pour l'auteur de nous faire découvrir la façon dont est construit un phare, et personnellement je mettais toujours demandé comment l'homme parvenait à faire tenir une tour aussi solide sur un petit bout de caillou perdu au milieu de la mer, sans pour autant faire la démarche de me renseigner. Et je dois dire que cette BD aura assouvie une soif de connaissance que je ne pensais pas avoir dans ce domaine.
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Photo Phare de la Vieille ©Amaruel 2016
Phare de la Vieille (le plus proche de la côte), petit bout de l'île de Sein en haut à gauche.
Ar-men est aussi un support pour nous montrer à quel point la vie d'un gardien de phare peut être solitude, tempête et moment de grand calme... 
Le tout parfois en l'espace d'un instant.


Emmanuel Lepage est une excellente découverte avec cette bande-dessinée et l'art visuel du monsieur m'a tellement fait chavirer que je vais sans aucun doute découvrir (et acquérir) ses autres pépites !

En Bref : La thématique bretonnante aurait tendance à me rebuter de prime abord, mais ici il n'en est rien : l'histoire de l'intrigue s'appuie sur des événements historiques et des légendes celtiques, tout en proposant à son lecteur une vision d'un univers méconnu, le gardiennage d'un phare perdu en pleine mer ! Et quoi de mieux que de parler du phare le plus dangereux au monde ? Ar-men, l'Enfer des Enfers est une véritable pépite sertie dans un écrin absolument magnifique.
A lire d'urgence !

Remerciements :
Dans le cadre de l'opération #1blog1BD, je tiens à
remercier Rakuten Price Minister, et attribue à la BD la note maximale de 20/20 ! 
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Plein les mirettes
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Les Trois Fantômes de Tesla, tome 1 : Le mystère Chtokavien (Guilhem et Marazano)

11/4/2017

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Quatrième de couv’ :
Et nous sommes toujours sans nouvelles de Nikola Tesla, probablement le seul savant dont l’originalité et les inventions géniales sont susceptibles de nous fournir une aide décisive dans cette guerre destructrice.

Infos utiles :
Nationalité des auteurs : Français
Éditeur : Le Lombard – 48 pages
Genre : BD – Science-fiction
Acheter ce livre chez leslibraires.fr : Papier - Numérique
Mon Avis :
L'édition de ce premier tome a de quoi attiré l’œil avec son esthétique rétro et son illustration purement SF. Un bel appel du pied au steampunk et à l’uchronie, empruntant à l’un esthétique léchée et technologie rétro-futuriste et à l’autre géographie, personnages et découvertes techniques.
Car oui, avec un titre pareil comment ne pourrions-nous pas rencontrer le fameux chercheur, Nikola Tesla – connut principalement pour ses recherches sur l’électricité –, et les découvertes scientifiques et technologiques dans le genre rétro-futuriste, tout à fait imaginable dans un tel environnement.

Avec une trame très classique (un jeune garçon emménage avec sa mère et va faire des découvertes étranges et/ou mystérieuses), Marazano arrive à nous transporté dans une New-York des années 40 à la fois sombre et fantastique. Là où d’autres aurait eu du mal à jeter pêle-mêle les éléments d’une enquête policière, d’un conflit mondial (on est encore en pleine seconde guerre mondiale) ou encore confrérie occulte, chaque élément prend ici sa place avec facilité, comme le ferait les pièces d’un puzzle. Cependant on pourra opposer au scénariste une volonté d’installer son univers : le premier tome n’est ainsi qu’un tome d’exposition, manquant un peu de souffle parfois mais de manière infime. Le tout est magistralement servit par le dessin de Guilhem, à la fois réaliste et particulièrement travaillé sur les décors.  

Le mystère Chtokavien marque et convainc sans peine avec son graphisme si soigné. Ce premier tome pose les bases d’un tryptique qui s’envisage comme une aventure steampunk (du moins je l’espère dans les deux tomes à venir) à la fois rythmée et prenante.

Lu dans le cadre de la BD fait son festival 2017 de PriceMinister.​
Ma note : 17/20
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Très bonne lecture
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Sailor Twain ou la sirène dans l’Hudson (Mark Siegel)

9/10/2015

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​Résumé : 
Fin du XIXe sièclen Elijah Twain est le capitaine du Lorelei, un bateau à vapeur qui navigue sur l'Hudson, dans l'état de New York. Quand il trouve sur le pont une sirène blessée, il la recueille secrètement, la soigne et tombe peu à peu sous son charme. Parce qu'il veut en savoir plus sur cette créature, Twain se retrouve au coeur d'un drame dont aucun occupant du bateau ne sortira indemne. Car nul ne peut côtoyer une sirène sans en payer un jour le prix.

Infos utiles :
Nationalité de l'auteur : Américaine
Editeur : Gallimard - 395 pages - 4 parties
Genre : Fantastique
Acheter ce livre : Papier
Mon Avis :
Bande-dessinée à caser dans la catégorie « pavé », Sailor Twain ou la sirène dans l’Hudson reprend le passé aventureux d’un capitaine déchu. Elijah Twain, le héros principal, revient sur son histoire sans vraiment le vouloir. 

Capitaine du Lorelei, Twain rencontre un jour une sirène, une vraie. Une de celles qui chante pour envoûter les hommes et les emmener dans leurs royaumes. Mais celle-ci est blessée, embrocher par un harpon sans doute, et incapable de se défendre. Twain décide de la sauver, à condition qu'elle ne lui fasse pas entendre son chant. 

Avec ses 395 planches de traits grossièrement présentés, Sailor Twain a de quoi rebuter dans un premier temps, mais en tenant bon durant  quelques pages seulement et voilà le lecteur embarqué dans une aventure fantastique et palpitante. 
Les personnages assez lisses et lisibles dans un premier temps, se révèlent peu à peu, proposant un aspect plus sombre dans certains cas, plus romantique dans d'autres. Le tout permet d'obtenir une galerie de personnages très étoffée et finalement très humaine (exception faite de la sirène).

Du coté de l'intrigue, il n'y a pas trop de longueurs, les pages défilent sans qu'on est le temps de s'en apercevoir. Certains passages sont attendus, et donc peu surprenants mais indispensables au bon fonctionnement de l'histoire... 
La fin du récit immerge le lecteur dans une sorte de rêve, où l'onirisme s'entrecroise avec la légende, le sortant des sentiers battus et venant apporter une touche de surprise bienvenue.

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Très bonne lecture !
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Elinor Jones (Algésiras & Aurore)

14/6/2015

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Le Topo :
La jeune Elinor doit faire ses preuves dans un monde où aucun faux pas n'est admis !
La maison de couture Tiffany crée des robes pour les ladies les plus fortunées d’Angleterre. Elinor n’en revient pas d’avoir été embauchée : désormais, elle sera sous les ordres de Bianca, la célèbre adolescente surdouée ! Mais Elinor doit s’adapter rapidement. Ici, on fabrique du sur-mesure pour mesdames les baronnes et duchesses ! Et Mrs Tiffany mise toute sa réputation sur d’incroyables bals, pour lesquels les costumes des invités sont réalisés sur mesure.
Un huis clos victorien, où les secrets de chacun se dissimulent parmi soies et taffetas...
Infos utiles :
Série en trois tomes - pour un total de 144 pages
Algésiras (centrafricaine) / Aurore (française)
Prix : 14,50 € --- Acheter le tome 1
Mon Avis :
La couverture du premier tome assez sobre ne me tentait pas plus que ça, mais à l’ouverture de celui-ci j’ai finalement revu mon opinion et ai décidé de tenter l’aventure. Les trois tomes engloutis me voici à vous narrer la jolie mais triste histoire d’Elinor Jones.

Les premières pages d’Elinor s’ouvrent sur une anecdote sinistre, une jeune fille en larme refuse l’idée que ses colombes de compagnie aient finie dans son assiette… On apprend très vite qu’il s’agirait de l’œuvre de son frère aîné (je vous avais dit joyeux !). Ces premières planches amènent une aversion entière et complète envers ce jeune homme odieux et une attirance certaine pour la demoiselle. Celle-ci en larme se retrouve face à face avec Elinor, la nouvelle couturière de la maison.

Ce personnage est très discret, et sa vie n’est révélée que peu à peu, tome après tome, on à quelques miettes de son passé, jusqu’au troisième et dernier tome qui révèle les éléments principaux. La galerie de personnage qui compose ce tryptique est très intéressante, tous les âges sont représentés et tous les caractères. Les sentiments, qu’ils soient amoureux ou amicaux sont bien amenés et transparaissent clairement, chose agréable à souligner. Les événements qui surviennent notamment à la fin du tome 2 et dans le troisième tome m’ont largement surpris, mais sont aussi sources d’avancement dans l’histoire, et ramène à neuf le départ tant attendu en fin de série. Le terreau est très favorable pour une suite, ou l’on s’intéresserait à la petite Tiffany. Malgré ça, le lecteur reste sur un goût amer...

Mais ce qui m’a vraiment marqué dans Elinor Jones, c’est le dessin. Une couleur aquarellée du plus bel effet, des dessins, et notamment ceux des costumes et des robes réalisés par les personnages sont absolument sublimes ! J’ai passé plus de temps à regarder les dessins qu’à lire l’histoire, tant on nous montre des dessins atypiques servant à merveille l’intrigue de ces BD. 
En bref : Une trilogie qui vaut le détour ne serais-ce que pour les dessins. Un personnage principal discret mais qui ne se laisse pas faire, une battante ; des personnages intéressants qui servent une intrigue banale mais efficace. A lire !

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Très bonne lecture
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Siegfried - tomes 1, 2 et 3 (Alex Alice)

24/4/2015

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Le Topo : 
Siegfried est un jeune garçon élevé par Mime, l’un des derniers Nibelungen. Vivants tous deux au fin fond d’une sombre forêt, avec pour seuls voisins quelques loups, ils ne sont pas faits pour s’entendre. Alors que le nain Mime n’aspire qu’à la tranquillité, Siegfried, lui, veut découvrir qui sont ses véritables parents et vivre parmi les humains. C’est pourtant Odin, père des dieux nordiques, qui décidera de l’envoyer combattre le dragon Fafnir qui garde l’or du Rhin.
Mon Avis :
La série me faisait de l’œil depuis un petit bout de temps, mais je n'avais jamais eu l'occasion de mettre la main dessus, c'est maintenant chose faite, et heureusement je dois dire !

Par cette trilogie Alex Alice a réussi à allier mythologie nordique - qu'on se le dise - poussiéreuse et BD originale et captivante. 

Si on parle mythologie nordique, de nos jours on pense Odin, mais surtout Thor et son marteau ... 
Pourtant comme toutes les mythologies, celle-ci est tout aussi complexe, étoffée et ramifiée. Ce fameux Siegfried - Sigurðr de son nom original, ou Sigurd si vous préférez - est un héros légendaire qui apparaît dans différents poèmes. Ses histoires sont sensiblement changeantes d'une version à l'autre mais globalement reste dans la même lignée : Siegfried est voué à combattre Fafnir, un dragon entièrement voué et dévoué à son or.

Dans cette bande-dessinée, le mythe est entièrement conservé, seuls quelques éléments sont ajoutés afin de rendre l'histoire plus prenante, comme l'idylle entre lui et Brynhilde, qui l'a fait intervenir beaucoup plus tôt dans le récit que dans la légende. Bien entendu, puisqu'il s'agit d'une BD (et donc d'un nombre de pages limité) le mythe n'est pas intégralement restitué et il y a de nombreuses ellipses. 
Le triptyque est fidèle, tout en ajoutant des éléments intéressants. Par exemple le personnage de Mime, est tout à la fois attachant et méchamment surprenant, il est le Nibelung qui élèvera Siegfried. De son côté Odin est fidèle à son image de dieu puissant et sans cœur ... 

Côté graphisme, si on est dans un style un peu "typique" des éditions Soleil, on est quand même loin des caricatures - très souvent grotesque - de bombasses à gros seins *soupir de soulagement*. 

Certaines planches m'ont sacrément impressionnées au niveau des couleurs et de leurs qualités graphiques.

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A l'origine, cette trilogie devait être un film, je vous laisse donc en compagnie 
de la bande annonce réalisée par l'auteur lui-même !
En bref : Un bon moment en compagnie de Siegfried et de son père de substitution, Mime. D'autres personnages très intéressants dans un univers que je connais mal. Des planches très agréables ! A découvrir !

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31 / 60
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Bonne lecture
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Là où vont nos pères

3/4/2015

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Là où vont nos Pères de Shaun Tan
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Quatrième de couv' : 
Pourquoi tant d'hommes et de femmes sont-ils conduits à tout laisser derrière eux pour partir, seuls, vers un pays mystérieux, un endroit sans famille ni amis, où tout est inconnu et l'avenir incertain ? Cette bande dessinée silencieuse est l'histoire de tous les immigrés, tous les réfugies, tous les exilés, et un hommage à ceux qui ont fait le voyage...

Mon Avis : 
Parfois il y a des BDs que tu ouvres en sachant déjà ce que tu vas croiser, quelles seront les péripéties du héros et même la fin ...

Et parfois tu tombes sur un titre, comme pour les autres tu penses déjà tout savoir et puis tu finis par l'ouvrir ...
Là où vont nos pères n'est pas une de ces BDs que l'on lit avec simple plaisir, chacune des pages est une vraie aventure que l'on "lit" avec émerveillement. 

Je place lire entre guillemets car pour une bande dessinée, ne pas proposer une seule bulle de paroles est un exercice assez complexe. On ne lit pas cette BD on la regarde, on l'étudie et on interprète. Et quitte à proposé des planches aphones autant le faire avec style ! Les dessins sont graphiquement sublimes, nous proposant un crayonné tirant sur le sépia, dans des cases sans contours aux angles arrondis. 

L’œil du lecteur se régale, mais il n'est pas le seul, car côté intrigue, si le sujet a déjà été traité quelques fois, on se surprend à sourire, rire ou s'imaginer à la place de ce personnage principal sans nom, auquel on peut facilement s'identifier.

Ce que j'ai particulièrement apprécié c'est le parti pris de l'auteur de ne pas installer son personnage principal dans un univers précis, on peut l'imaginer dans différentes villes. L'homme, dont on ne peut pas préciser la nationalité, évolue dans un univers qu'il ne connait pas, aux codes bien particuliers et si loin de ses propres mœurs. Pour faire simple une BD qui parle d'adaptation sociale .

En bref : C'est beau et poétique : courez le chercher !

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Les Vieux Fourneaux, tome 1

29/3/2015

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Les Vieux Fourneaux, tome 1 : Ceux qui Restent de Wilfrid Lupano et Paul Cauuet
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Quatrième de couv' :
"Vous êtes inconséquents, rétrogrades, bigots, vous avez sacrifiez la planète, affamé le Tiers-Monde ! En quatre-vingt ans, vous avez fait disparaître la quasi-totalité des espèces vivantes, vous avez épuisé les ressources, bouffé tous les poissons ! Il y a cinquante milliards de poulets élevés en batterie chaque année dans le monde, et les gens crèvent de faim ! Historiquement, vous ... Vous êtes la pire génération de l'histoire de l'humanité !"

Résumé : 
Pierrot, Mimile et Antoine, trois septuagénaires, amis d'enfance, ont bien compris que vieillir est le seul moyen connu de ne pas mourir. Quitte à traîner encore un peu ici-bas, ils sont bien déterminés à le faire avec style : un oeil tourné vers un passé qui fout le camp, l'autre qui scrute un avenir de plus en plus incertain. 
Une comédie sociale aux parfums de lutte des classes et de choc des générations, qui commence sur les chapeaux de roues par un road-movie vers la Toscane, au cours duquel Antoine va tenter de montrer qu'il n'y a pas d'âge pour commettre un crime passionnel.

Mon Avis :
Vivement conseillé par une bibliothécaire et un libraire, Les Vieux Fourneaux me faisait de l’œil depuis un bout de temps, alors quand l'opération "La BD fait son festival sur Priceminister" l'affichait dans ses titres, je n'ai pas hésité !

Les Vieux Fourneaux, c'est une bande-dessinée drôle et très touchante, mettant en scène trois petits vieux, ayant encore l'esprit revanchard. Nos trois compères se retrouvent lors de l'enterrement de Lucette la femme de l'un d'eux. Pas très gaie donc ... Mais leur répartie, leurs histoires - dévoilées au fil des pages - et leur interaction avec les autres générations m'ont fait sourire quasiment tout du long. 

Avec une pointe de nostalgie j'ai adoré suivre Antoine dans sa vengeance, ainsi que Pierre et Emile - accompagné de Sophie, la petite-fille d'Antoine, enceinte jusqu'aux oreilles - qui cherchent à l'en empêcher. Un road-trip qui les mènera jusqu'en Italie, avec son paysage si ensoleillé. 

Concernant les planches, elles sont comme le reste de l'histoire, de caractère et franchement agréable !
En Bref : Un pur régal !
Ma Note : 18/20

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Otaku Blue, tomes 1 & 2

27/3/2015

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Otaku Blue de Richard Marazano et Malo Kerfriden
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Quatrième de couv' :
Tokyo. Aujourd'hui. Asami est étudiante en sociologie. Son sujet : les otaku, ces Japonais vivant pour et par une passion unique. Elle les rencontre, les interviewe, elle dissèque leurs comportements ...

Au même moment, Kioshi Arakawa, inspecteur de la police métropolitaine, démarre une enquête sur des meurtres rituels de prostituées. Le tueur tranche et emporte à chaque fois une partie du corps de ses victimes...

Otaku Blue une enquête double au plus profond des obsessions japonaises en deux albums.
Mon Avis :
J'ai mis la main sur le premier tome, car je trouvais la couverture vraiment magnifique. Alors pour ne pas attendre le tome 2, j'ai pris également le deuxième opus (dont la couv' est tout de même moins séduisante ...)

Je commence ma lecture, et surprise : comme souvent en bande dessinée, la couverture est loin d'être le reflet du contenu. Les planches sont graphiquement très classiques et parfois très simples ...

Au niveau de l'intrigue, c'est un peu pareil : une enquête sur un tueur en série, qui s'attaque à des prostituées et les dépossède d'une partie de leur anatomie ... Glauque mais déjà vu. La petite originalité c'est le parallèle avec l'élaboration de la thèse d'une étudiante en sociologie sur les otakus. J'en avais déjà entendu parler, mais ce mode de vie est bien expliqué dans la BD.
On apprend des choses sur le passé des personnages (notamment des enquêteurs) qui ne servent pas l'histoire et qui viennent même ralentir le peu de rythme présent dans ces BDs.

Néanmoins, l'auteur nous malmène et nous fait douter de tous les personnages quand on essaye de découvrir le tueur. 

Le deuxième tome est assez décevant, puisqu'on connait l'identité du tueur, et tout nous mène vers l'inéluctable. 
La fin est plus qu'attendue ...

En bref : De quoi se distraire durant quelques minutes, ce diptyque ne révolutionne cependant pas le genre, malgré un angle initial original.
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DRINK A LOL - Imbuvable

25/3/2015

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DRINK A LOL - Imbuvable de Thom J. Tailor et Ookah
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Quatrième de couv' :

IMBUVABLE adj.
  1. Qui n'est pas buvable.
    Un picrate imbuvable.
  2. Fam. Insupportable, inacceptable, inadmissible.
    "Cet homme est imbuvable, non seulement il boit, mais il est imbu de lui-même, imbibé, ivre de sa propre personne !"


Remerciements :
Je tiens à remercier les éditions Marabout et le site Babelio de m'avoir permis de découvrir DRINK A LOL - Imbuvable.
Mon Avis :
J'ai d'abord flashé sur le titre avant de me décider : le sous-titre "Imbuvable" me parlait vraiment ... ! 
Ça fleurait bon le cynisme avant même de l'ouvrir ! Mais bon pour une fois que ce n'est pas sur la couverture que je craque (oui enfin vous voyez pourquoi, non ?) il fallait que je le souligne.

Graphiquement je ne m'attends pas à grand-chose, et heureusement : les strips sont - exactement - identiques à la couverture : sans fioritures avec de bôoooo aplat de couleurs. Bref j'en prends pas plein les mirettes. Mais ce qui est drôle c'est que l'auteur et la dessinatrice en joue de ce graphisme "basique".

Mais ce n'est franchement pas pour ça que j'ai choisi cette BD. C'est bien pour son fond.

On suit un personnage dans sa vie de tous les jours - enfin plutôt dans ses soirées de tous les jours. Le psychologue, toujours un verre de Martini à la main, passe son temps à essayer de se débarrasser des autres par la seule force de ses phrases ... 
À aucun moment on ne connaîtra le nom de ce psy un peu spécial et entre nous on s'en fiche pas mal, ça permet au lecteur de l'identifier à quelqu'un qui serait un peu dans le même style : odieux et imbuvable ...

Ce que j'ai vraiment apprécié, ce sont les nombreuses situations : quand il rencontre une nouvelle personne, quand il est au bar, quand il part en vacances. À chaque moment sa repartie cinglante et bien placée, mais entre nous ce que j'ai préféré ce sont les strip : l'entarteur entarté, si vous voyez ce que je veux dire !

Enfin pour intercaler des planches différentes, quelques pages avec des slogans ou phrases du personnage principal nous sont proposés, certaines sont des pures merveilles et d'autres méritent d'être retenues comme par exemple : "Si la tendance à s'ennuyer est corrélative à l'intelligence alors je suis un génie".

En bref : Je n'ai pas bouder mon plaisir à suivre cet odieux personnage, malgré son ton sarcastique on a envie de découvrir la boutade ou l'ignominie suivante !

En plus : Cette bande-dessinée est issue d'un blog que vous trouverez juste ici, de quoi vous faire rire (si ce n'est sourire) : http://drinkalol.blogspot.fr/
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