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Nationalité de l'auteure : Américaine Éditeur : Mnémos - 237 pages Genre : Conte Acheter ce livre : Grand Format - Poche Mon Avis : Un conte qui m'a déjà séduite en dessin animé, en film (je vous recommande fortement le film de Cocteau) et en roman. Je me suis donc lancée dans cette réécriture avec des attentes assez hautes vis-à-vis de l'intrigue générale, des personnages et du bon déroulé de l'histoire. Autant dire que le livre n'avait que peu de chance de me plaire... Au final, je ressors avec un ressenti assez mitigé de Belle de Robin McKinley. Si le speech de base du conte La Belle et la Bête est totalement respecté, le bas blesse quand l'auteure ne s'émancipe pas DU TOUT de l'histoire initiale. J'ai eu l'impression d'avoir un calque version américaine du travail de Madame de Villeneuve (ou de celle de Madame Leprince de Beaumont). Quelques légers éléments viennent heureusement agrémenter le "nouveau" récit donnant le léger changement que j'espérait tant. Et puisque j'adore l'historie initiale, je ne pouvais donc pas ne pas aimer cette version, toute ressemblante qu'elle soit. L'écriture est fluide et retransmet bien les réactions et émotions des différents personnages, on se met bien vite à être happé par les sentiments de l'héroïne, Belle. En Bref : Si vous souhaitez une réécriture du conte La Belle et la Bête qui réussit à s'éloigner de la version initiale, il vous faudra passer votre chemin car vous n'y trouverez que des ressemblances (à la limite vous pourrez jouer aux 7 erreurs entre les deux versions, ça peut pimenter une soirée morose). Cela ne m'a cependant pas empêchée (bizarrement) d'apprécier cette lecture au niveau du style et des émotions, fortement bien retransmises. J'ai l'impression de devenir très exigeante avec le temps...
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Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Philippines Éditeur : Hachette - 304 pages Genre : Réécriture de contes Acheter ce livre : Papier - Numérique Mon Avis : Lu pour le prochain numéro du webzine des Lecteurs Compulsifs de Fantasy (LCF), Les Descendants m’intriguait un peu, surtout par sa couverture en grand format. Et puis j’ai découvert la couverture en poche et j’ai un peu pris peur… Mais le mal était fait, le livre était en main. Les Descendants est donc la suite de tous les contes de chez Disney. Enfin la suite, c'est surtout le mélange de tous les mondes qui composent la mythologie de l’animation : la Belle et la Bête règne sur les états unis des contes, Auradon, ils ont eu un fils qui prendra bientôt la succession, Ben ; les parents d’Aurore sont fiers de leur magnifique petite fille, Audrey, fiancée de Ben… Etc. Alors que tout va très bien dans le meilleur des mondes du côté des gentils. Chez les méchants, il en est tout autre. Ils ont été exclus d’Auradon et envoyés sur l’Île de l’Oubli, sans magie. Mal, Carlos, Evie et Jay les enfants respectifs de Maléfique, Cruella, la Méchante Reine et de Jafar ont grandi sur cette île avec comme objectif principal sortir de là. Ils seront nos quatre personnages principaux. Je m’arrête là et entre nous j’aurai également préféré arrêter ma lecture là. Ce bouquin est un amalgame de cliché sur l’adolescence : légèrement rebelle ; qui ne recherche que l’attention des parents ; la méchanceté qu’on sent s’essouffler tellement rapidement que s’en est risible avec des personnages comme ceux-là ; une amitié qu’on sent venir à des kilomètres. Parfois ça a du bon un peu de cliché, ça permet de pouvoir les remettre en perspective, d’en rire, etc. mais là c’est juste tout en bloc et sans second degré. Franchement c’est dommage car le pitch de base était sympa, voir l’histoire du côté des méchants cela reste assez peu exploité (mais Disney dernièrement ressasse toutes ses histoires – et comme le dit si bien l’expression c’est dans les vieux pots…). Les personnages sont clichés, ampoulés à souhait, creux… et durant la lecture je me suis sentie aussi vide qu’eux (me demandant pourquoi je faisais ça : lire jusqu’au bout). L’intrigue s’en sort à peu près par rapport au reste avec un enjeu assez crédible. Et côté écriture, Melissa de la Cruz a une prose simple qui permet une lecture fluide (si ce ne sont les accrocs du reste de l’ouvrage). Première expérience avec cette auteur un peu refroidissante. Mais ce qui m’a rendu encore plus triste est sans conteste de voir que la fin de l’ouvrage nous encourage à poursuivre l’histoire dans un autre média, je me suis dit que c’était absolument génial comme concept, que le trans-média s’impose peu à peu et que l’idée me séduit énormément. Par contre, autant j’ai très moyennement aimé ce titre (oui parce que malgré tout, les personnages touchent des cordes sensibles, mes madeleines à moi), autant, comme j’aime aller au bout des choses, j’ai tenté de poursuivre l’expérience avec le film, la pire erreur de cette lecture. Effectivement le film permet de poursuivre l’histoire du livre, mais alors c’est tellement niaiseux et tellement mauvais que je n’ai pas réussi à apprécier l’idée de trans-média plus de 10 minutes. En Bref : une énorme déception que cette série sur les « Méchants » de Disney. Le mélange d’une bonne partie des contes nuit aux caractères des personnages réutilisés (je pense surtout à la Méchante Reine, ou encore à la Bête). Avec sa suite en téléfilm, le studio Disney se noie tout seul, comme un grand si je puis dire, servant une sorte de teenage musical comedy absolument dégueulasse. A bon entendeur…
Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Américaine Éditeur : Bayard Jeunesse - 509 pages - 27 chapitres Genre : Jeunesse - Fantastique - Références aux contes Acheter ce livre : Papier Mon Avis : Un titre accrocheur, une couverture tape à l’œil et une quatrième de couverture attirante, il ne m’en aura pas fallu plus pour que je mette ce livre dans mon panier ! En démarrant cette lecture, tournant les pages sans vraiment m’en rendre compte, j’étais en train de me dire que j’avais entre les mains un de ces livres qu’on a du mal à lâcher et qui sera un titre de plus ajouté à ma rubrique coup de cœur. Et finalement, je dois le dire c’est quasiment le cas ! Le livre démarrait assez étonnement et m’a envoyé dans une direction qui n’était pas du tout la bonne. Avec un titre pareil je m’attendais un tant soit peu à une réécriture de conte ou du moins, à quelques références çà et là. Quand après quelques pages, l’héroïne a une belle-mère et deux belles-sœurs qu’elle n’apprécie que moyennement tant elles lui demandent trop de choses, je me suis dit que j’avais entre les mains une énième réécriture de Cendrillon, et je me suis légèrement braquée. Ô combien je me trompais : le propos n’est pas du tout dans ce détail de l’intrigue. Elizabeth, l’héroïne principale de ce roman, est une personne altruiste qui accepte de participer à un entretien d’embauche pour devenir bibliothécaire dans un endroit un peu spécial… Puisque la bibliothèque dans laquelle elle va travailler, n’héberge pas des livres mais des objets de toutes sortes. Dès le début de l’histoire, on sait – ou du moins, on sent – que quelque chose de fantastique, de merveilleux va débarquer. Quand on apprend que la bibliothèque héberge une collection portant le nom de Grimm, le lecteur n’a qu’une hâte : découvrir cette collection, un peu à l’image de l’excitation de l’héroïne. Mais l’auteure a la bonne idée de faire languir Elizabeth et le lecteur si désireux de réponses. Habillement, elle fait monter la tension pour enfin livrer un début du secret qui abrite la fameuse collection. J’ai adoré la façon dont l’auteure a traité le sujet des contes, une sorte de réécriture par objets interposés afin de s’affranchir des codes des histoires initiales, tout en conservant les références que le lectorat a acquisent depuis son enfance. L’intrigue est solide et bien ficelée, mais pour tempérer un peu mon propos je dois dire que bien entendu, il s’agit d’un roman jeunesse et que par conséquent, on voit venir « facilement » certains moments / révélations, etc. Mais j’ai pris ce livre comme il est, à savoir un livre avec pour public cible des gens plus jeunes que moi… alors je ne peux pas en tenir rigueur à l’auteure ! Concernant les personnages, j’ai trouvé que la galerie proposée était très intéressante et offrait assez de diversité pour donner un peu plus de poids à la globalité de l’histoire. Après je dois dire que les amourettes sont assez prévisibles (même si j’ai eu un léger doute l’espace d’un instant). L’auteure a décidé d’installer un monde fiable et très intéressant pour pouvoir y revenir dans d’autres histoires. J’ai donc hâte de découvrir le deuxième titre déjà paru en français « L’Expédition H.G. Wells », qui s’inscrit dans le même univers mais avec des personnages différents. En bref : Une intrigue prenante, des références aux contes des frères Grimm sans pour autant en faire des tonnes, des personnages attachants : La Malédiction Grimm m’a complètement happée ! Je suis sous le charme de l’univers de l’auteure et me tournerais facilement vers ses autres romans.
Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Américaine Editeur : Michel Lafon - 412 pages - 15 chapitres Genre : Réécriture de contes - Jeunesse Acheter ce livre : Grand Format - Poche - Numérique Mon Avis : Ce titre me faisait très envie, ne serait-ce que pour son sujet et sa couverture ! J'avoue avoir été très surprise quand j'ai ouvert ce livre et que j'ai découvert la trombine de l'auteur dans le médaillon de la 2e de couverture... Chris Colfer, ce nom me disait quelque chose mais je n'arrivais pas à y mettre un visage... Et comme pour beaucoup j'ai eu ma période Glee, donc découvrir que l'acteur tenant le rôle de Kurt Hummel dans la série, a écrit un bouquin m'a un peu... refroidie. Je sais c'est mal les préjugés, tout ça, mais bon soyons honnête, il n'aurait pas été le premier à faire une mauvaise réorientation. Je plonge donc dans ce roman jeunesse avec quelques a priori... Première constatation, loin de mon idée première, le roman n'est pas trop mal écrit. Il n'y a rien de révolutionnaire dans l'écriture du jeune Chris Colfer, mais ça se lit bien, et le rythme est bel et bien là. J'ai tout de même trouvé que l'histoire mettait un certain temps à démarrer... Alex et Conner sont très sympathiques à suivre (même si parfois les claques se perdent). La partie monde terrestre est assez classique, avec ses habitudes si je puis dire, puisque l'on commence dans une salle de classe, comme c'est trop souvent le cas dans les récits pour la jeunesse (un point de repère me direz-vous). Un début de trame usé mais qui fonctionne encore... Dès l'instant où les enfants mettent la main sur le livre du Pays des Contes, on sent et l'on sait (pour peu que l'on n'ait pas lu la quatrième de couverture, que l'on n'ait pas vu la couverture et que l'on n'ati pas lu le titre du livre... mouais enfin vous m'aurez comprise) que quelque chose va se passer, et on l'attend ardemment. Et l'attente est à la hauteur de la découverte. J'ai adoré me plonger dans le Pays des Contes en compagnie des deux enfants. J'allais de surprise en surprise, quelques points m'ont moins agréé mais ce ne sont que détails par rapport à la bonne imagination de l'auteur. Il retravaille et revisite les contes qui ont fait grandir une bonne partie d'entre nous, et joue habilement avec nos connaissances. On retrouve les principaux héros habituels, Cendrillon, Boucle d'Or, Aurore (la Belle au Bois Dormant) et même Ondine (enfin Ariel, mais dans sa version éthérée, comme dans l'histoire originale). Ils sont tous assez semblables à ce qu'on connaît d'eux, à quelques détails près qu'on les redécouvre, comme une suite à "Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". L'intrigue ne révolutionne, une nouvelle fois, pas du tout le genre, mais tient la route. J'ai tout de même trouvé que certains éléments étaient trop rapidement expédiés, chose un peu frustrante quand on s'attend à des embûches et des casses-têtes invraisemblables. Mais ce point n'est tout de même pas trop mal dosé, rappelons qu'il s'agit d'un roman pour la jeunesse, d'autant plus se déroulant dans un univers de conte contemporain, les choses doivent bien finir... Certaines questions restent en suspens, c'est une bonne chose car cela donne envie d'aller faire un tour dans le tome 2. Cependant, ce livre se suffit à lui-même, car il comporte un début avec une situation spécifique, un dérouler de l'intrigue et une vraie fin à l'histoire ; donc pour celles et ceux qui auraient peur de se lancer dans une énième série, pas besoin de trop s'en faire. En bref : Un premier tome intéressant, offrant une redécouverte des héros des contes de notre enfance (et de notre moins grande enfance). Les personnages principaux m'ont un peu agacé parfois, ce qui fait que ce livre ne sera pour moi qu'une bonne lecture. Chris Colfer ne révolutionne pas le genre de la réécriture de contes, il s'insère dans un courant qui fonctionne et offre un exemple de ce que pourrait être un autre Once Upon A Time... et au final nous sert une lecture sympathique.
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Française Editeur : Gallimard Jeunesse – 437 pages – 48 chapitres Genre : Fantastique – Young-Adult – Réécriture de Conte Acheter ce livre : Grand Format – Poche – Numérique Mon Avis : Lu pour le prochain Book Club de Livraddict, le roman de Victor Dixen, avec sa couverture et sachant qu’il s’agissait d’une adaptation du conte de Boucle d’Or, m’attirait particulièrement. J’avoue avoir eu un peu de mal à me plonger dans l’univers d’Animale, mais une fois bien imprégnée du texte, je me suis sentie plus à l’aise et plus captivée par l’intrigue de l’histoire. Durant ces quatre cents et quelques pages l’on suit Blonde, une orpheline recueillie par les sœurs d’un couvent. Notre héroïne, du haut de ses 17 printemps, n’a pas de quoi surprendre le lecteur dans un premier temps, elle est même plutôt banale et manque d’originalité… Orpheline donc, pas stupide, mais pas première de la classe, très souvent dans la lune, dépréciée par les autres pensionnaires du couvent, Blonde n’a que ses cheveux et ses grosses lunettes bleues pour se distinguer du reste de sa classe. Le premier quart du roman, Blonde se trouve dans une sorte d’état de stase et c’est l’impression que j’avais quand j’ai commencé cette lecture. Un gaz environnait l’héroïne, et j’ai eu un mal fou à m’accrocher à ce personnage. J’ai commencé à apprécier Blonde au travers du personnage de Gabrielle de Valrémy, dont on nous conte l’histoire par des résultats d’enquêtes sur sa disparition. J’ai d’ailleurs plus accroché à cette partie de l’histoire, au passé puisque les événements sont survenus une quinzaine d’années avant le présent d’Animale. Et puis la première partie s’achève, avec son lot de révélations (sans trop de surprise, je dois l’avouer) mais surtout avec une deuxième partie qui fait clairement « décoller » l’intrigue. Blonde change du tout au tout, et c’est tant mieux. Cette impression nébuleuse se dissipe et j’ai bien plus apprécié la suite de l’histoire. En démarrant ce roman, je ne m’attendais pas à être autant surprise par la tournure des événements, ni par certaines scènes du récit. Animale est vendu comme un roman « pour ados », mais je le déconseillerai aux plus jeunes tant certains passages m’ont étonnement choquée (relativement, mais je me suis dit qu’à la place d’un jeune de 10 / 12 ans ça peut être traumatisant, surtout si son imagination est fertile). Et malgré cela je trouve que ce roman est bon – voire très bon – sur ce point, car justement il ne prend pas le lecteur pour une chiffe molle. Tout n’est pas tout rose dans la vie de Blonde et autant y aller jusqu’au bout. Et c’est en grande partie pourquoi le récit m’a intéressée et captivée : si certaines choses étaient prévisibles, beaucoup d’autres m’ont surprise et c’est ce que je recherche dans un roman « pour ados » que tout ne soit pas cousu de fil blanc. Concernant les personnages et leur évolution, je le signalais plus haut j’ai eu du mal avec le début du roman et avec Blonde particulièrement. Cependant l’évolution de l’intrigue et par extension du personnage est très marquée, tranchant clairement d’une partie à l’autre et cela est pour le mieux. Les personnages vraiment indispensables à l’intrigue sont assez peu nombreux, Gaspard, l’apprenti tailleur de pierre est sympathique à suivre dans les premières parties, mais j’ai tout de même trouvé que tout allait un peu vite entre eux deux, Blonde et lui ne se connaissent pas bien et deviennent deux êtres inséparables (c’est le gros bémol qui m’a laissée dubitative, mais après tout on parle de magie et de conte de fées…). Une partie se déroule à travers ses yeux et le personnage prend tout de suite plus d'ampleur. Le personnage à qui je me suis le plus attachée reste Gabrielle, une jeune fille disparue quinze ans plus tôt. J’ai trouvé que ses parties étaient plus rythmées et plus entraînantes que les parties dédiées à Blonde. Et enfin Madame Lune, LE personnage qui m’a fait penser tout du long à grand-mère Fa, l’aïeule de Mulan… J’ai adoré ce personnage, qui sous couvert de faire de la voyance dans un cirque itinérant, n’en reste pas moins un des personnages magiques les plus marquants du récit. Car oui bien sûr, Animale est un roman imprégné de magie. Elle met du temps à s’installer, certes, mais le lecteur sait que le merveilleux va surgir à un moment donné. Je ne savais pas sous quelle forme cela allait être représenté, et sur ce point j’ai TOUT apprécié. La magie de Madame Lune (vous l’aurez compris) mais aussi celle de Sven, Baldur et des autres… Au final, j’ai passé un très bon moment de lecture et pourtant au départ ça n’était pas gagné ! Ce tome-ci se suffirait entièrement à lui-même, mais sachant qu’une suite est déjà sortie, je m’interroge sur le futur de Blonde et Gaspard. En Bref : Un livre qui m’a agréablement surprise par son originalité et ses rebondissements. Le début a été un peu difficile, tant du point de vue de l’intrigue que du personnage principal, mais le tout est très nettement relevé par la suite de l’histoire. La magie qui imprègne Animale dès les premières lignes est très bien développée et exploitée, et je ne demande qu’à la retrouver dans la suite : le tome 2 intitulé La Prophétie de la Reine des Neiges…
Mon Avis : Après un premier tome qui m’avait fait une très bonne impression, j’avais hâte de découvrir la suite des aventures de Cinder. A la lecture des premières lignes j’ai un peu pris peur : l’héroïne du tome précédent n’est pas l’héroïne de ce tome-ci… Place à Scarlet Benoit, une jeune fille vivant dans le sud de la France avec sa grand-mère. Enfin jusqu’à ce que cette dernière disparaisse. Scarlet va alors tout faire pour la retrouver, allant jusqu’à se mettre elle-même en danger. Si l’intrigue paraît prévisible – voire complètement téléphonée –, ce tome 2 m’a néanmoins agréablement surprise. Scarlet reprend le conte du Chaperon Rouge (si la couverture ne vous avait pas suffisamment aiguillé vous voici prévenu) tout en s’en éloignant largement, parti pris de l’auteure que j’avais vraiment apprécié dans le premier tome. On retrouve donc les personnages clés du conte initial : le chaperon rouge (Scarlet), la grand-mère (Michelle Benoit) et le loup (Loup : originalité !), tout trois installés dans le décor esquissé dans Cinder : une planète Terre futuriste tenue par la peur d’une invasion lunaire. Mais si le premier tome se déroulait en Chine, ce deuxième tome se passe en France ce qui permet un développement assez intéressant, quoique subtile, de la partie géopolitique du monde de Marissa Meyer. Scarlet est un personnage que j’ai pris plaisir à suivre, tout en lui préférant les passages dédiés à Cinder. Car oui, et heureusement, la première héroïne de la série est belle et bien présente dans cette suite et tient toujours une place capitale dans le récit. L'intrigue est comme je le disais plus haut, assez prévisible (la fille qui rencontre le gars, un peu dangereux, qui fini par lui faire confiance, etc.) mais quelques moments sont suffisamment surprenants pour ne pas qualifier le livre avec les termes "manque d'originalité". Dans ces moments je placerai : la fuite de Cinder, qui ne manque pas d'actions, certes, mais qui m'a surtout surprise par le soin et la qualité de l'écriture apportés à cette partie de l'histoire (pour un livre young-adult, de manière générale je trouve que c'est assez mal traité), de même je dirai que côté romance (et oui il y en a, faut pas se leurrer), Marissa Meyer est douée pour en parler sans en faire des tonnes. Généralement c'est la partie "mièvre" qui m'agace le plus, et j'avais un peu peur que l'auteure tombe dans cet écueil, mais ici c'est relativement subtil et je n'ai pas eu cette impression qu'on me montrait du doigt les deux protagonistes en me murmurant : "Hey, pssst : ils vont finir ensemble ces deux là". Bon bien entendu on s'en doute... mais voilà, l'histoire d'amour n'en devient pas pour autant l'élément central du livre, et ça c'est un des points qui me fait apprécié un YA. En bref : Un nouveau personnage intéressant à suivre mais qui reste en deçà du personnage précédent. Une intrigue qui, si elle ne cherche pas à faire ultra original,n 'en reste pas moins très agréable à suivre et offre des moments surprenants. La série de Marissa Meyer est sans doute un des romans jeunesse/young-adult que je conseillerai facilement pour démarrer dans la science-fiction.
Mon Avis :
Avant de me lancer dans cette chronique, je tiens à remercier les éditions Dystopia de m’avoir permis de découvrir Le Prophète et Le Vizir. Ce livre réunit deux nouvelles, « L'Ensemenceur » et « Les huit enfants du vizir Fares ibn Meïmoun », qui s’inscrivent dans une continuité narrative mais nous changeant de point de vue. L’Ensemenceur s’intéresse à l’histoire d’un petit pêcheur de perles, Kemal bin Taïmour, né avec six doigts, se retrouve bien malgré lui, prophète. Mais ce don l’amènera sur des contrées auxquelles il n’aura pas pensé, près de six siècles plus loin. Prévisions si éloignées qu’elles ne font que le desservir auprès de ses interlocuteurs jusqu’à ce que, peu à peu, ce don envoyé par Allah, dans Son infinie sagesse, périclite, et rapproche ses visions de plus en plus près. Le petit pêcheur est un personnage surprenant, par sa capacité à survivre dans un univers qui ne lui fait pas de cadeau, érigé au rang de porte-voix du tout puissant, et il a beau voir ce qui se passera dans des siècles, il ne peut pas prévoir quand surviendra sa propre mort. De voyage en voyage, il sème derrière lui des petites parties de ce qu’il a pu découvrir du futur, espérant que ses paroles seront portées par les siècles et entendues par les descendants des prévenus. Et si dans un premier temps, j'ai eu du mal à suivre avec le nom des personnages et des lieux, à chaque fois que le héros avançait dans ses aventures, il m'était plus simple de me repérer. J’ai particulièrement apprécié de savoir si les paroles du Prophète étaient entendues et si elles avaient un impact même des siècles plus tard. On a l’occasion de voir toutes sortes de réactions face à un tel prodige, le petit homme est tantôt vénéré, tantôt invectivé par une population sourde à ses prédictions. Ce qui l’amène à douter lui-même et de la véracité de ses dires et de la nécessité à révéler l’intégralité de ses visions. L’intrigue et la trame amène le lecteur à réfléchir sur ce que peut être le destin, si cela est fatalement écrit. Et ce que feraient les hommes s’ils connaissaient l’avenir, ou si du moins, quelqu’un le leur contait. Si dans la première nouvelle, on se met à penser que le destin n’est pas entièrement tracé, la seconde nouvelle vient entacher quelque peu cette idée. La deuxième nouvelle, Les huit enfants du vizir Fares ibn Meïmoun, reprend la fin de la nouvelle précédente, avec un point de vue différent. Le Vizir tente de contrer le destin tragique de ses huit enfants qu’à prophétisé Kemal, on les envoyant se réfugier dans une terre des plus hostiles. On avance dans cette nouvelle un peu comme sur un grand échiquier, d’une partie en train de se jouer entre Dieu et seulement un homme. Le tout est servi par une composition à quatre mains d’excellente facture, qui réussit à nous faire voyager malgré la faible épaisseur de l’ouvrage. Je ne connaissais pas ce couple d’écrivain mais j’ai hâte de découvrir Les Soldats de la Mer. En bref : une très bonne lecture dû en grande partie à la réflexion que vient susciter le récit chez le lecteur. Ce conte « étranger » donne envie de voyager et pose la question de la destinée. A savourer !
Mon Avis :
Sans avoir ne serait-ce que jeter un coup d’œil à la quatrième de couverture d’Au Bois Dormant, je me suis lancée dans cette nouvelle lecture. Je ne savais donc pas qu’il s’agissait d’un thriller pour ado. L’effet de surprise dissipé, je me suis plongée dans le roman sans aucun souci, passant un bon moment. La narratrice Ariane, est à l’aube de ses 16 ans. Et malheureusement pour elle, il s’agit de la date à laquelle le tueur en série qui la poursuit, achève ses victimes. Surprotégée, étouffée par des parents aimants, elle décide de s’enfuir pour les mettre à l’abri de ce monstre. L’intrigue est finalement usée jusqu’à la corde… L’originalité de faire un parallèle avec le conte de la Belle au Bois Dormant vient, seule, donner un coup de pouce pour tenir le lecteur. À peu près au milieu du roman, je me suis dit "Bon c'est bon je sais qui est le Rouet ...", j'ai alors un peu hésité à prolonger ma lecture, sans pour autant l'arrêter. Au final, lors de la révélation du tueur, j'ai été assez surprise sans pour autant l'être entièrement car j'avais une partie de la solution ... Le seul personnage qui m'a vraiment intéressée est l'inspecteur Judd, pour son côté torturé tout en étant posé pour un flic censé traquer un tueur d'ado... En bref : Au Bois Dormant est une réécriture originale du conte, en en faisant un thriller. Cependant l'originalité s'arrête là, l'enquête est déjà vu et la présence du conte dans l'intrigue reste superficielle... Dommage, l'idée de départ était bonne !
Me voici donc avec Alice au Pays des Zombies dans le panier et me demandant franchement ce que ça allait donner ... Si cette lecture fut rapide, c'est pour la partie romance de l'ouvrage et pas pour l'intrigue en elle-même. J'apprécie les amourettes entre les personnages et c'est généralement ce qui me fait tenir quand et bien ... il n'y a rien d'autre ! Là je ne vais pas être entièrement négative, puisque j'ai quand même apprécié l'originalité proposée par l'auteur à savoir la possibilité de combattre les zombies, qui sont des entités intouchables, par l'esprit qui sortirait du corps des combattants.. C'est sympa, mais quand même sans plus ... Comme j'en parlais plus haut, je suis en phase Relecture de Contes ... Avec un nom pareil que celui de ce livre je me suis dis bingo ! Mais c'est franchement raté pour cette partie ... On a bien une héroïne du nom Alice, qui se retrouve livrée à elle-même à la suite de la disparition de ses parents. Jusque là ça semble pas mal, MAIS, pas de créatures étranges comme des chenilles fûmeuses de hash, ou des fleurs parlantes ... mais des Zombies. Côté Lapin Blanc, il est là mais n'est finalement qu'un prétexte pour poursuivre dans l'idée du titre. Donc au final, seuls les titres des chapitres (qui entre nous sont très longs) font directement référence à Alice. J'aurai pu m'amuser à trouver des équivalences entre le conte original et cette "adaptation" mais franchement je n'en ai pas vu l'utilité ... j'aurai passer plus de temps à chercher qu'à vraiment lire le livre. Pour en revenir au livre en lui-même, l'héroïne est carrément bad-ass (où est passée la Alice un peu écervelée qui ne fait que chouiner ?) pour quelqu'un qui vient de perdre ses parents ... Elle en parle toutes les dix lignes dans un premier temps, malgré l'arrivée d'une tornade de bonnes humeurs et de drôleries, je parle de Kat, sa nouvelle meilleure amie. Et d'un coup bam ! Mâle testostéroné en vue avec un sublime regard violet - violet, sérieux !? - : j'oublie mes soucis ! Normal ! On retombe ennuyeusement dans le schéma très classique de la nouvelle arrivante dans un lycée, qui tourne autour d'un mec - de préférence canon et/ou dangereux. Sans oublier bien entendu l'ex complètement jalouse qui veut étriper la pourtant très frêle nouvelle élève ... Rien de neuf sous le soleil ! On voit la fin surgir à des kilomètres pour peux qu'on ai déjà ingurgité un bon nombre d'autres livres de ce type - ou qu'on ai un brin de jugeote, au choix - ce qui est finalement assez vexant en tant que lecteur et frustrant car sans surprise. Voilà j'avais dis que je ferai soft ... c'est un peu raté ! En bref : La suite se fera sans moi !
Chroniques Lunaires, tome 1 : Cinder de Marissa Meyer
Mon Avis : J'ai un peu hésité avant d'écrire un avis sur ce livre, internet en étant complètement saturé, qu'est-ce qu'un de plus viendrai changer ? Alors je m'y met, sachez juste avant de commencer, que Cinder fut une vraie bonne surprise ! Après avoir lu Charme de Sarah Pinborough, j'avais envie de poursuivre dans ma série lecture de conte (ou plutôt de réécriture de conte). Cinder me faisant de l’œil depuis quasiment sa sortie en France voilà 2 ans, il était grand temps que je m'y mette. Vous vous en douter donc, voici une réécriture de Cendrillon. Une version futuriste avec quelques changements de taille par rapport au conte original (comme une belle sœur sympathique ou des éléments beaucoup moins glauques - comme l'essayage de la fameuse chaussure de verre des demi-sœurs, par exemple). On se retrouve en fait plongé dans un roman dystopique où la société humaine est confronté à la société lunaire qui a développé des pouvoirs surnaturels. Les terriens se sont regroupés en une grande communauté sur le territoire de New Beijing. Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est que les genres se croisent avec facilité dans ce premier tome : dystopie, certes, mais aussi fantastique (avec les pouvoirs des Lunaires), science-fiction (avec les cyborgs et les androïdes ; mais aussi avec l'apparition d'un virus), et puis bien entendu le conte qui pourrait sembler bien classique mais qui en surprendra plus d'un. J'aurai donc bien du mal à le ranger dans une catégorie en particulier ... Heureusement en ce qui concerne le dernier genre, Marissa Meyer a été assez maligne pour ne pas nous resservir entièrement le conte original à la sauce dysto. Elle joue avec le conte et nous en propose une toute nouvelle perspective : très agréable ! Ensuite, bien sûr, que serait une histoire sans un bon personnage principal ? Cinder est un personnage que j'ai vraiment apprécié tout au long du récit. Avec son statut de paria, on retrouve la condition de la vraie Cendrillon, avec un intérêt en plus qu'elle est loin d'être comme les autres. A moitié robotisée, la jeune fille doit changer des quelques pièces ... comme son pied par exemple ! Et puis il y a Kai, le beau prince ! J'ai quelque fois soupiré, lors de ses scènes que l'on voit poindre à des kilomètres, tellement grosses et par prise d'habitudes ... Mais pourtant si agréable à lire - que je sois au moins franche ! Alors voilà quand arrive cette fin - même si, pour certaines "grosses" révélations/surprises, il n'y avait plus rien d'étonnant 200 pages plus tôt - je reste un peu sur le cul (pardonnez moi l'expression), mais qu'est-ce qui lui prend à l'auteure d'arrêter son livre, en plein milieu d'une action !? C'est de la torture littéraire, c'est ça ? Hein dites, je suis pas là seule à trouver cette fin injuste pour le lecteur - et surtout pour celui qui n'a pas la suite ! En bref : Un livre qui ne sera pas resté bien longtemps entre mes mains, une lecture addictive, prenante, qui reprend une histoire que je pensais avoir vu et revu jusqu'à en connaître les moindres détails, et qui pourtant m'a bien surprise ! J'aime et j'en redemande !
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