Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Française Éditeur : Autoédité – 94 pages Genre : Fantastique – Mythes et Légendes Prix : 10 € Acheter ce livre : Sur le site de l'autrice Mon Avis : Première découverte de l'autrice Notre-Dame de la Mer m'aura titillé du début à la fin du récit. En cause ? Un environnement proche en tout point identique à la Bretagne décrite par Rozenn Illiano et un passé familial dans la même veine. De quoi raviver des souvenirs, me rendre un peu mélancolique et de passer tout de même un agréable moment avec cette novella d'une centaine de pages. En premier lieu, il faut savoir que je ne suis pas une immense fan des ouvrages bretonnants, alors quand la nouvelle a commencé par un tour en Bretagne nord, j'ai un peu serré les dents. En même temps quand quelque chose est décrit dans un livre et que tu as l'impression de te retrouver à la maison, il y a de quoi frissonner surtout quand les événements sont comme ceux décrits dans le livre... Passé cette première impression, je me suis sentie assez proche de Nellig, l'héroïne. Elle retourne dans la maison de ses grands-parents à la suite d'un accident domestique de sa grand-mère. Son grand-père est décédé il y a peu et son souvenir hante chacune des pièces de la maison. Dans cette maison sans présence humaine, il ne reste que Gribouille, le chat indomptable et quémandeur de sa grand-mère. Pleine de nostalgie, Nellig voit son séjour se transformer en quête, à la poursuite des légendes et des mythes qui scellent les bouches des aïeuls. Un peu plus loin, les pensionnaires du petit cimetière doivent se sentir bien isolés, ainsi abandonnés des vivants. J’espère que ce n’est pas le cas. J’espère que Grand-Père ne se sent pas trop seul sous sa pierre froide aux douces nuances de beige et de gris, assorties aux nuages. C'est par le style que j'aurai été d'abord séduite. Les mots de Rozenn Illiano sont poétiques et on y décèle juste qu'il faut de vague à l'âme pour nous rendre, nous aussi, mélancolique. L'usage de la première personne permet une immersion dans l'intrigue facile. Le fait que Nellig se parle à elle-même parfois n'est pas sans rappeler ses propres manières. Et puis, les légendes. Notre Dame de la Mer est l'occasion de parler de la cité engloutie Ys, des sirènes bretonnes que l'on appelle Marie Morgane. En même temps, il faut dire qu'en Bretagne on y croyait encore il y a 150 ans... Et c'est joliment mais aussi terriblement amené. La fin est dans la continuité de tout le récit, et je n'ai malheureusement pas été surprise du destin de l'héroïne. Le tout se lit avec une petite délectation. En Bref : Une légende qu'il fût bon de découvrir sous le prisme du regard de l'autrice. Un personnage principal intriguant dont les ancêtres ont laissé une trace durable sur sa vie. J'ai passé un agréable moment (bien qu'un peu court) avec cette novella.
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Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Française Éditeur : Mnémos – 250 pages Genre : Fantastique – Western Prix : 5.90 € (numérique) Acheter ce livre : Numérique Mon Avis : Après l'excellent La Geste du Sixième Royaume, je m'étais ruée sur Notre-Dame des Loups pour au final laisser l'ouvrage quelques temps dans une PAL toujours plus grandissante... Et pourtant, entendez-moi bien, j'ai été littéralement happée par ce titre. Je l'ai ouvert et je n'ai pas réussi à le reposer avant de l'avoir terminé. Happée vous dis-je. Ce coup-ci Adrien Tomas aura fait dans la concision : autant La Geste du Sixième Royaume est un pavé qui en aura peut-être fait fuir certains, autant Notre-Dame des Loups est bref. Nerveux. L'épaisseur du récit n'en fait pour autant pas pâtir le récit. Notre-Dame des Loups est un roman à la croisée des genres : un roman d'aventures, avec une traque de chasseurs, un western s'ancrant profondément dans une jeune Amérique où la ruée vers l'or est une option plus sécurisante que la chasse aux monstres. Et donc le fantastique avec des monstres tout droit sortis du folklore européen : les loups-garous. Le mélange est habilement effectué pour offrir aux lecteurs un roman des plus accrocheurs. Vous vous exprimez remarquablement bien pour une Native, note Würm. L'on suivra les sept personnages de l'intrigue au travers des sept chapitres que composent le récit. Un chapitre pour chaque personnage. Hommage à Sturges et ses 7 mercenaires ? Peut-être (ou à Kurosawa himself). Toujours est-il que la plume d'Adrien Tomas, nous ferait presque sentir la poudre, entendre le bruit des colts qui se vident et ressentir la froidure des montagnes enneigées. Tel un film d'époque. Véritable roman chorale, les personnages (des Veneurs) ont chacun une bonne raison d'être parti sur les traces de Notre-Dame des Loups, la "reine" des loups-garous. J'ai particulièrement apprécié de changer de point de vue pour soulever un pan de l'histoire de chacun des personnages. Mention spéciale pour le personnage de Würm que j'ai particulièrement apprécié pour son passé d'itinérant dans une troupe de théâtre (les auteurs n'écrivent pas assez de personnages qui font/ont fait du théâtre !). Les autres personnages ne sont cependant pas en reste, l'ambiguïté de certains personnages leur donne un peu d'étoffe, les rendant aussi plus humains. Mention spéciale aussi pour l'originalité du huitième et dernier chapitre, un peu à part des autres mais qui offre une tout autre dimension au récit et notamment une originalité que je tenais à souligner dans cette chronique. J'ai tout bonnement adoré cette réinterprétation des mythes et légendes romaines. En Bref : Récit court et nerveux, la plume de l'auteur entraine avec précision le lecteur sur des sentiers encore inconnus. Une originalité étonnante avec des monstres pourtant connus. Un mélange des genres efficace. Encore un titre d'Adrien Tomas qui m'aura séduite !
La fréquentation de cette galerie d'individus aussi célèbres que décédés, aux opinions très tranchées sur notre société, va amener Joseph à se poser une question fondamentale : mais où diable est passée la Vie ? Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Française Éditeur : Editions Leha – 201 pages Genre : Fantastique Prix : 19,00 € ISBN : 979-10-97270-33-9 Acheter ce livre : Numérique - Papier Mon Avis : Je ne connaissais pas du tout Morts, ni Philippe Tessier (l'auteur) jusqu'à le gagner lors d'un concours sur la page facebook de l'éditeur (Editions Leha). Et je dois avouer que je suis tomber sur un véritable OLNI (Objet Lisible Non Identifié). Une excellente surprise que ce Morts. D'abord il a dû être ardu de le classifier dans un genre en particulier... On a là un habile mélange des genres. On commence par du fantastique (une personne lambda se réveille alors qu'elle pensait être morte), on poursuit avec de la science-fiction (une porte des étoiles plus vraie que nature) et un soupçon de fantasy (quelques dragons et autres licornes). - C'est vrai qu'avec une société ayant atteint un niveau intellectuel moyen inférieur à ceui de l'huître commune, ce n'est pas étonnant, admit Joseph. Concernant les personnages, le héros inconnu qui nous sert de personnage principal est entouré d'une myriade de personnages historiques, références Ô combien appréciées. Ainsi l'on croisera à loisir un certain Salvadore D., Marie C., Karl M., Sigmund F. et tant d'autres. L'auteur a réussi à faire se rencontrer bon nombre de personnes issus de divers périodes. Et cela aura eu le mérite de me tirer quelques sourires. J'ai adoré l'idée de pouvoir rencontrer des personnages historiques mais également des personnages bibliques, et autres créatures tiré de l'imaginaire. Mais l'humain était ainsi, dès qu'il voyait quelque chose à la télévision ou sur internet, que ce soit ou non un ramassis de mensonges éhontés, il fallait qu'il gobe tout. Où était donc passé le bon sens? Enfin l'intrigue fût étonnante et détonante, changeant complétement des histoires du "genre", il s'agit d'une véritable bouffée d'air frais. Philippe Tessier propose une satire sociale humoristique, une ode à la Vie, un avis quelque peu tranché sur les incohérences qu'elle comporte et un soupçon à peine esquissé de bien-pensance écologique. En Bref : Véritable OLNI, le titre de Philippe Tessier se lit avec délectation. La courte histoire aura su m'emporter rapidement dans cette Morts des plus vivifiantes. Une satyre sociale joliment ficelée.
Infos utiles : Nationalité de l’auteur : Américaine Éditeur : Autoédité – 466 pages Genre : Fantastique – Érotique Ean : 9781948463294 Prix : 15,61 € Acheter ce livre : Papier – Numérique Mon Avis : Par quel bout commencer ? Tout d’abord je ne savais pas trop à quoi m’attendre en démarrant ce premier opus. J’avais bien accroché à l’univers angélique créé par Nalini Singh (Chasseuse de Vampires) et j’aimais bien l’idée de me replonger dans un univers semblable. Et j’ai bien accroché à la couverture. Et effectivement, l’univers des anges a – encore une fois – opéré sur moi. Loin d’être un ouvrage saint, le récit offre des thématiques peu « catholiques ». Car ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains : de nombreuses scènes érotiques (coucou les éditions Milady, ce livre aurait pu vous plaire !), mais aussi des thèmes plus lourds avec la vie mafieuse et – le plus dur – le suicide. *spoiler/*On a d’ailleurs une sorte de réécriture de l’œuvre de Shakespeare, Roméo et Juliette */spoiler*. Mais c’est ce qui donne tout l’intérêt de ce premier tome. Car sous couvert d’une romance entre deux êtres qui ne devraient pas s’aimer, Olivia Wildenstein nous sert un roman avec plus d’étoffes que bon nombre de romans « bit-lit » (car malheureusement c’est sans doute dans cette catégorie que Plume sera classé). L’intrigue n’est pas, à l’instar d’autres titres, prétextes à servir des scènes de cul à la lectrice (et là pardonnez-moi mon langage fleuri, coucou 50 nuances). L’on suit Leigh, une jeune Plumable, qui s’apprête à accéder à Elysium le pays des anges. Il ne lui manque que quelques plumes à acquérir pour monter en grade et devenir un ange à part entière. Oui mais voilà, elle va rencontrer Jarod, un chef de la mafia parisienne… Leigh est donc notre héroïne. Une héroïne douce, avenante, prévenante, qui n’a jamais perdu de plumes même en jurant (car tant qu’ils sont plumables, les apprentis anges perdent des plumes en effectuant des mauvaises actions). Jarod quant à lui est tout l’opposé, si l’on peut dire. Une dualité, des opposés qui n’ont plus à faire leurs preuves dans ce genre de récit. La complémentarité des deux est agréable et la relation qui s’installe entre les deux est certes, prévisible, mais efficace aux yeux du lectorat. Les personnages secondaires sont intéressants et manquent pour certains d’un peu plus de développement, mais je retiendrai particulièrement le personnage de Céleste : véritable pépite dans ce monde élitique des anges. Le bémol pour moi au début de l’intrigue, et pour bon nombre d’autres livres semblables, c’est que l’émancipation féminine n’est malheureusement pas le moins du monde présente : la femme ne s’épanouit, ne grandit ou n’accède à un poste de pouvoir que par la présence d’un homme. Ici, il n’est pas nécessaire, il est indispensable et c’est bien dommage. Leigh qui pourtant nous est présentée comme une héroïne forte, avec une capacité de combat développer, n’en fera usage qu’une seule fois et encore, elle ne doit son salut qu’à l’apparition de Jarod… A priori, ce n’est pas quelque chose de récurrent chez l’auteure, puisqu’il semblerait que The Boulder Wolves soit bien différent (mais à confirmer par une lecture !). Cela étant dit, ça ne m’a pas empêché de dévorer ce premier tome en l’espace de quelques soirs. Un page-turner que j’ai eu du mal à lâcher sur les trois soirées qu’il m’aura duré. J’en redemande ! Et ça tombe bien, le deuxième (et dernier ?) tome est déjà sorti en anglais Celestial, Céleste en français ravira les lecteurs en juin 2021 – seulement… Enfin, un mot à propos de la fin. Pour ne rien divulgacher, et ça va être fort dur : une fin comme ça ne devrait pas s’écrire. Alors oui l’auteure s’en excuse et promet d’y remédier dans une suite qui ne devait d’ailleurs pas voir le jour. Heureusement qu’il y a une suite, sinon je pense que j’en aurais voulu à Olivia Wildenstein et n’aurait pas osé m’aventurer dans ses autres récits. En Bref : Ce monde angélique nous est servi dans un écrin de noirceur, nous faisant déambuler dans les ruelles pavées de Paris. Un véritable page-turner que signe Olivia Wildenstein. Le premier tome du diptyque Les Anges d’Elysium a de quoi marquer les esprits et briser quelques cœurs de lecteurs.trices. Si vous avez aimé Chasseuse de Vampires de Nalini Singh, Damnés de Lauren Kate ou encore Halo d’Alexandra Adornetto (et que vous avez plus de 18 ans), n’hésitez pas : Foncez ! Remerciements : Merci à l’auteure et à Netgalley de m’avoir donné la possibilité de découvrir ce titre !
Mon Avis : Acquis il y a plus de deux ans, j’ai découvert Navarre/Raphaël, non par ce titre-ci mais par la série dédiée à Agnès, avec les titres L’Héritière et Alouettes. Un vampire mystérieux à souhait avec des petites manies qui ont facilement titillées ma curiosité. J’ai donc apprécié retrouvé ce personnage, non pas comme personnage secondaire, mais comme « héros » de ces quelques nouvelles. De nouvelles facettes se sont offertes à moi, ô combien surprenantes mais tout à la fois intéressantes. J’avoue avoir eu bien du mal à cerner complètement le vampire, tant par le fait qu’il soit très changeant (dans l’humeur et les réactions) et que les périodes historiques dans lesquelles s’installent les histoires sont présentées de manière non chronologique. Ainsi l’on traversera la ville de Rio, version post-Seconde Guerre Mondiale et en plein carnaval, mais également la Méditerranée et une île oubliée, ainsi que l’espace lui-même… Joyeux bordel donc, mais tout à fait organisé ! Comme précisé dans la postface, signé Jean Marigny, l’auteure ne s’encombre pas des qualifications de genres, et installe son personnage aussi bien dans un univers de fantasy [avec Lance], que de fantasy urbaine (fantastique dirons-nous) [avec Métaphysique du Vampire] que dans de la SF [avec Ovogenèse du vampire et La Fontaine aux Serpents]. Mais quel que soit le genre « choisi », l'auteure réussit à présenter des univers riches, denses et cohérents et à conserver le côté cynique de son personnage principal quel que soit les circonstances. L'écriture de l'auteure est comme celle que j'avais rencontrée précédemment, incisive, directe et prend à partie, juste ce qu'il faut, le lecteur. Elle ne s’encombre pas de palabres quand il s’agit de rentrer dans le dur (ou dans le mou des ennemis…) des sujets, avec des rapts et séquestrations d’enfants, ou dans la présentation de scène de combats – aussi violents que rapides. Finalement l’auteure pointe du doigt que les monstres ne sont pas toujours ce qu’on croit (la forme romantique du vampire est tout de même maintenue dans ce récit, malgré les clichés défoncés à grand coup de truelle). Une très bonne lecture qui donne envie de découvrir plus avant ce personnage trouble (et troublant) !
Infos utiles : Nationalité de l’auteur : Français Éditeur : Folio SF – 289 pages Genre : Thriller - Fantastique Acheter ce livre : Papier Mon Avis : De Léo Henry, j’ai pu me délecter de sa collaboration avec Jacques Mucchielli dont le titre Sur le Fleuve a été édité aux éditions Dystopia et également de sa nouvelle Fe6 !! ou La Transformation de Bobby J. Fischer parut dans l’anthologie des Utopiales de 2014. Alors quand La Panse a été annoncé aux éditions Folio SF, je n’ai pas pu résister. J’ai retrouvé l’écriture nerveuse et directe de Léo Henry. Sans fioritures et allant à l’essentiel, le décor et l’ambiance sont posés, certes rapidement, mais imposent au lecteur une image toute particulière. La Panse ou la digestion d’une humanité dans une jungle urbaine, archi-bétonnée aux lignes verticales allant toujours plus haut mais plongeant aussi dans les tréfonds de la ville. De quoi se sentir oppressé. Après la lecture, une balade dans le quartier de La Défense ne sera, à mon avis, plus jamais la même. Nous voici plongés dans un récit prenant, nous entraînant avec le personnage principal dans une spirale infernale à la recherche d’une sœur disparue. Une enquête qui, tout au long du récit, sera menée par un personnage lambda, effacé au possible et plutôt du genre suiveur. Une enquête qui mènera le lectorat à se questionner sur la construction du quartier d’affaires parisien (puisque aucun plan des sous-sols n’existe) ou encore à s’interroger sur l’appartenance à un groupe (ou plutôt ici à une secte). Durant la lecture, on est amené à découvrir les choses au même rythme que Bastien (le personnage principal) et puisque celui-ci ne sait rien de l’organisation secrète millénaire à qui il va être confronté, le déroulement de l’intrigue est un peu nébuleux. On avance à tâtons et ce, du début jusqu’à la fin du récit. Fin tout à fait dans la continuité de l’histoire (qui en aura, sans doute, frustré plus d’un). Avec ces métamorphoses dignes de Kafka et sa légende urbaine ancrée dans notre univers contemporain, La Panse serait, à mon sens, un bon livre de transition pour celles et ceux qui voudraient passer des lectures de thriller vers des titres plus fantastique et inversement. En Bref : Une vraie bonne surprise avec La Panse et son ambiance toute particulière. Un récit rythmé et prenant magistralement servit par l’écriture de Léo Henry. Pour les curieux : voici une interview de l'auteur (Léo Henry) à propos de La Panse. Remerciements : Je tiens à remercier Livraddict et les éditions Folio SF de m'avoir fait découvrir ce titre.
Mon Avis : Acheter il y a un peu plus d’un an, je n’avais pas pris le temps de sortir ce titre de ma PAL avant que l’occasion se présente pour le challenge Destockage de PAL en duo. Avant tout je dois dire que j’ai eu du mal à me plonger dans le récit. Mon humeur du moment n’était pas tout à fait en concordance avec l’ambiance générale du roman. Car il faudra bien que je le souligne dans cette chronique : l’auteure signe un roman imprégné par la noirceur des ruelles pavées de Londres et de la poisse des monstres dont elle a parsemé son récit. J’ai donc eu du mal à assimiler l’ensemble des personnages, fort nombreux (bien que de moindre importance par rapport à GoT), et l’alternance des points de vue n’améliore pas les choses au départ… Cependant au fur et à mesure de cette lecture, l’ambiance c’est imposée – toute lugubre qu’elle est – à moi et je me suis imprégnée des différents personnages, avec une préférence pour les traqueurs que sont William, Christopher et Heinrich (et particulièrement ce dernier). Malgré cette préférence affichée, il me faut vous souligner la qualité du travail de l’auteure en ce qui concerne les personnages, tout au long du récit chacun d’entre eux se révèlera plus qu’il n’y parait de prime abord. C’est un des points que j’ai le plus apprécié avec l’ambiance du roman. Le récit est dense avec sa mythologie très développée (particulièrement au niveau de la religion, qui est au cœur de cette histoire) et sa quantité de personnages, cependant je dois dire qu’il y a certains passages qui m’ont paru moins percutants que d’autres, le récit a manqué par moment d’homogénéité (dans l’action notamment). Le tout est tout de même prenant, particulièrement percutant quand les points de vue sont alternés entre les « bons » et les « méchants ». Syven a l’art de créer de nouvelles créatures, souffle nouveau fort agréable quand on en est à son nième récit de vampire, loup-garou, etc. Ainsi les Aethrynes, les Gothans, les Némésis sont autant de personnages que j’ai découverts et que j’ai appréciés ! En Bref : Une bonne découverte que « Au Sortir de l’Ombre », malgré un début de lecture laborieux. Un récit dense que ce soit dans le nombre des personnages que dans la mythologie créée.
Infos (in)utiles : Nationalité de l'auteur : Français Éditeur : P'tit Louis Genre : Jeunesse - Fantastique Acheter ces livres : Chez l'éditeur - chez leslibraires.fr
J’ai adoré suivre Gustave, jeune officier de police, dans ces folles aventures. Le pauvre n’est pas gâté entre un supérieur aveugle à ce qui l’entoure, une famille qui n’aide pas vraiment (cinq sœurs plus envahissantes les unes que les autres) et ses premiers contacts avec les lutins… et l’université d’Onirie ! Le passage du tome 1 au tome 2 a été des plus rapide en ce qui me concerne puisque à peine terminé le premier j’ai enchainé avec le deuxième. J’ai particulièrement apprécié la nouveauté offerte par l’arrivée d’autres personnages, et également les quelques éléments distillés çà et là pour montrer les relations entre les personnages. Enfin, Gustave (puisque c’est quand même lui que l’on suit durant le récit) évolue d’un livre à l’autre, chose que j’ai particulièrement appréciée ! Que ce soit dans le tome 1 ou dans le tome 2, cette série à destination de la jeunesse mêle avec habileté les genres policier et fantastique, ainsi que l’humour autant dans les situations que dans les jeux de mots utilisés à tour de bras. Les Lutins Urbains c’est surtout un conte moderne qui vient se moquer gentiment de la société de consommation et de la surabondance des marques dans notre quotidien (enfin ça c’est que la lectrice adulte que je suis pourra vous en dire, pas sûre qu’un enfant aille jusque-là, mais je vous promets qu’il rigolera autant que j’ai pu le faire en tournant les pages de ces romans). En Bref : c’est une excellente surprise que ces deux premiers titres de la série des Lutins Urbains ! De l’humour qui imprègne chaque page, une « interaction » avec l’auteur intéressante et apportant là encore une dose d’humour, une intrigue sympathique, une évolution des personnages. Remerciements : Merci à Renaud Marhic de m'avoir fait découvrir son univers, ce fût un réel plaisir !
Mon Avis : Lu dans le cadre du 15/15 dédié à Emmanuel Chastellière chez Book en stock, j'ai eu l'occasion de découvrir Le Village, premier titre de l'auteur. Encore merci à Dup et Phooka. Le Village, premier roman d’Emmanuel Chastellière, est un croisement très réussi entre un roman de fantasy et un pur titre de fantastique horrifique. Premier constat en commençant cette lecture, entre ces quelques premières lignes se dégage une ambiance bien particulière : c’est sombre, poisseux, marécageux et beaucoup trop silencieux. Tout comme l’héroïne, j’ai évolué dans cette histoire à tâtons (au départ), puis avec plus de fougue (les pages défilant bien plus rapidement) et enfin avec étonnement (durant les dernières pages). L’ensemble ne manque pas de rythme et offre des éléments tout à fait surprenant. Outre l’ambiance bien particulière, les personnages que l’on suivra dans ce récit sont bien singuliers. Du personnage principal Épine, qui m’a autant intriguée que surprise par ses actions et réactions, aux personnages secondaires, comme Fugue, Fumée, ou encore le médecin de peste, tous apportent énormément à l’intrigue, donnant leurs propres visions des événements. L’utilisation des médecins de peste ou des trolls est assez surprenant (agréablement) et le reste des créatures du village l’est tout autant. Ce qui m’a le plus touché dans ce récit, ce sont les relations entre les différents protagonistes. L’auteur a réussi à tisser des liens étroits entre eux ; des relations entre adolescents, tous un peu confus avec leurs sentiments, qui n’aboutissent pas pour la plupart. J’ai tout de même trouvé que cette représentation des relations humaines était un peu trop « pessimiste » et Emmanuel Chastellière m’a gentiment répondu dans l’épisode 3 du 15/15 de Book en Stock. Concernant l’intrigue, elle se démarque de ce que l’on peut rencontrer à l’heure actuelle dans le paysage éditorial de l’imaginaire. Malgré le fait que la quasi-totalité du récit se situe en extérieur, Le Village est construit comme un huis clos ; puisque les Enfants Perdus – subtile référence à Peter Pan – sont « enfermés » dans ce village, sans moyens de s’échapper et sous la surveillance de leurs geôliers. L’évolution de l’intrigue m’a donné l’impression d’avancer dans un rêve, les événements survenant allant crescendo dans l’irréel pour s’achever par une fin des plus étonnantes, ouverte, qui ne plaira sans doute pas à tout le monde mais qui colle totalement avec le reste de l’intrigue. L’auteur a prévu de revenir à cet univers (avec un recueil de nouvelles : Fly Me To The Moon**) et c’est tant mieux ! En Bref : le premier roman d’Emmanuel Chastellière sort des sentiers battus et ça fait du bien ! Des personnages et des créatures que l’on voit peu (quand il ne s’agit pas de créatures inventées par l’auteur), un huis clos en plein air (si, si c’est possible), un mélange des genres qui fonctionne parfaitement, une fin ouverte et une plume agréable. Le Village est une très bonne découverte ! **L'auteur m'a fait remarquer que Fly Me To The Moon sera une des nouvelles qui composera le recueil Célestopole. Et que le Village ne sera pas le lieu de développement de cette nouvelle histoire. Qu'importe, je le lirai tout de même avec plaisir !
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Française Editeur : Gulf Stream – 204 pages – 20 chapitres Genre : Fantastique – Jeunesse Acheter ce livre : Papier – Numérique Mon Avis : Charlotte Bousquet n’est pas une inconnue dans les auteurs dont j’ai lu les titres et que j’ai adorés (Arachnae, Cytheriae notamment), tout en appréciant moins le premier tome d’une de ses séries classé jeunesse, La Peau des Rêves. Lune et l’Ombre est une trilogie qui m’a intrigué, tout d’abord pour sa couverture, signée Mélanie Delon et ensuite par la thématique générale. Cette maladie qui engloutit la vie de Lune, changeant sa perception du monde en teintant tout de noir et de blanc. J’ai eu un petit peu de mal à m’imprégner de cet univers, calqué sur notre monde dans un premier temps et dérivant peu à peu vers des événements fantastiques. Ce sont d’ailleurs ces événements qui m’ont permis de vraiment nouer avec l’histoire (et ceci même s’ils arrivent assez tardivement dans le récit). Le côté fantastique de Lune et l’Ombre arrive par l’art et plus précisément par la peinture, ainsi j’ai pu retrouver un des points qui me plait énormément dans les récits de Charlotte Bousquet (dans Cytheria, l’héroïne est une poétesse). Pour parler des personnages, Lune est attendrissante et puisque son point de vue est adopté, on se met à vite haïr Malco, l’homme qui arrive peu à peu à l’éteindre. La position de la jeune fille, n’est pas très agréable : sa mère est en couple avec cet homme qu’elle déteste et qui le lui rend tout autant. J’ai apprécié l’évolution du personnage de Lune, ses prises de décisions et ses choix (bien qu’un chouia délirant parfois). Le tout est servi par une plume qui permet une lecture fluide, tout en étant prenante. La fin de ce premier tome donne envie de découvrir la suite des aventures de la jeune fille et de son compagnon de route. En Bref : Une lecture sympathique qui aborde tout de même des thématiques pas très simples. Un personnage principal intéressant qui promet des évolutions dans les tomes à venir et un côté fantastique qui permet de souffler un peu dans l’intrigue. |
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