Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Américaine Éditeur : J'ai lu - 702 pages Genre : Fantasy Prix : 9.20 € Acheter ce livre : leslibraires.fr Mon Avis : Premier sang de Joe Abercrombie inaugure la série épique La Première Loi avec une immersion implacable dans un monde de fantasy tout à la fois sombre et réaliste. L'auteur dépeint un univers brutal et sans concession où la politique, la magie et la guerre s'entremêlent de manière complexe. Ce roman chorale nous invite à suivre plusieurs personnages, chacun doté d'une profondeur et d'une complexité singulières. L'Inquisiteur Glokta, tourmenté et cynique, offre une perspective unique en enquêtant sur des conspirations politiques. Logen Neuf-Doigts, guerrier barbare, incarne la brutalité du monde, et le jeune noble Jezal dan Luthar représente les illusions de la noblesse. Le personnage qui a le plus captivé mon intérêt indéniablement, c'est Logen, avec son côté bourru, il a constitué le point d'ancrage le plus fascinant de ma lecture. Les passages concernant Glokta m'ont souvent effaré, c'est le personnage avec lequel je me suis sentie le moins à l'aise tout au long de ma lecture. Jezal m'a paru par moments insipide en comparaison des autres, mais leur évolution dans ce premier tome se révèle intéressante, laissant une impression différente après la lecture. Le problème, quand on possède de bonnes jambes, c'est qu'on a tendance à courir un peu trop, et pour rien. Par contre, lorsqu'on a des difficultés à se mouvoir, on ne bouge que s'il est urgent de le faire. L'univers créé par Abercrombie est riche, assez réaliste (malgré sa magie) et plutôt exempt de clichés. Les personnages ne sont ni totalement bons ni totalement mauvais, tout en nuance de gris, ce qui rend l'histoire imprévisible et pleine de nuances morales. Les intrigues politiques et les machinations sournoises ont ajouté le petit grain de sel suffisant pour rendre cette lecture captivante, offrant une atmosphère de tension constante. L'écriture de l'auteur se distingue par son caractère incisif et percutant, une caractéristique qui reflète le ton sombre et impitoyable de l'histoire. Ses dialogues, tranchants comme une lame, injectent de l'humour noir dans des situations souvent désespérées venant renforcer l'ambiance générale du récit. Ce qui rend l'auteur particulièrement remarquable, c'est sa propension à éviter délibérément les conventions habituelles de la fantasy. La peur est une bonne compagne pour le malheureux qu'on traque ; elle m'a permis de rester en vie. Les morts ne ressentent plus la peur et je n'ai pas encore envie de me joindre à eux. Contrairement aux récits tirants sur la high fantasy, Abercrombie déjoue les attentes en introduisant des retournements narratifs inattendus. Les personnages, loin de suivre les archétypes héroïques classiques, sont nuancés et souvent moralement ambigus, rompant avec les clichés prévisibles. De plus, l'auteur aborde la violence et la politique de manière réaliste, se distançant des tropes romantiques ou idéalisés qui parsèment souvent la fantasy. En évitant ces conventions, il offre aux lecteurs une expérience de lecture rafraîchissante et délibérément non conformiste au sein du genre. Les scènes de bataille sont décrites de manière immersive et brutale, renforçant l'aspect réaliste de l'univers. Abercrombie explore également des thèmes plus profonds, tels que la nature humaine, le pouvoir et la quête de rédemption, ajoutant une couche de complexité émotionnelle à l'histoire. En Bref : Premier sang est un tour de force dans le genre de la fantasy. Avec des personnages mémorables, un monde crédible et des intrigues inattendues, Joe Abercrombie établit solidement les bases de la série La Première Loi, offrant aux lecteurs une expérience immersive et mémorable. On en parle aussi chez :
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Mon Avis : Il me fallait bien un pavé pour me tenir en haleine durant mon périple pour aller jusqu’en Irlande. Le choix s’est donc porté sur ce titre, qui non content d’avoir son quota de pages est présent dans ma Pile à Lire depuis plus de deux ans (ce qui me semble bien plus que suffisant). Après une première publication morcelée (en deux tomes Le complot des magiciens et Le Prince Tavis) voici donc la réédition respectant le découpage de l’auteur. Et heureusement que je me suis lancée dans ce tome intégral, car je ne pense pas que j’aurai poursuivi l’aventure si cela n’avait pas été le cas. Explications. Comme toute série d’Héroic Fantasy – si vous êtes un minimum familier du genre, passer ce paragraphe, ça peut être un chouia redondant – à rallonge, et là je fais un beau pléonasme, il faut du temps pour installer un univers qui va se prolonger sur 10, 13 tomes voire carrément plus. Très souvent le premier tome n’est pas le plus intéressant du monde, puisqu’il permet à l’auteur de donner un aperçu global de l’univers qu’il va s’efforcer de dépeindre pendant toute sa narration (bien entendu, on peut toujours m’opposer des contre-exemples, je pourrais moi-même vous en citer, mais là n’est pas le propos). Dans la pure lignée des romans d’HF à rallonge, La Couronne des 7 Royaumes se posent là. Le complot des magiciens prend quelques centaines de pages avant de vraiment nous plonger au cœur de ce qui fera la base du récit. Les descriptions sont présentes tout en n’étant pas assommantes comme peuvent l’être celles de Lord of the Rings, ou du Royal Apprentice. Le début est un peu confus avec, ce qui pour moi semble être une succession de prologues présentant des histoires n’ayant pas trait directement avec le héros de l’intrigue. On se met donc à s’attacher à des personnages dans les premières pages du roman qui vont bien vite disparaître… Puis l’on rencontre le héros de l’intrigue. Tavis. Probablement l’un des plus antipathiques héros que j’ai croisé jusqu’ici. Et il ne va pas en s’arrangeant dans la première partie du récit (Le complot des magiciens). C’est probablement ce qui m’aurait fait arrêter, si j’avais lu la série en format morcelé. Un héros aussi exécrable dans le genre, petit prince exigeant, impoli et d’un snobisme insupportable, très peu pour moi ; surtout si je dois le suivre pendant une dizaine de tomes. Mais. L’histoire qui se tisse le long de ces pages est finalement très prenante. Intrigues de cour, complots de toute part et à tous niveaux, traîtrises, politiques et royauté, les personnages ont chacun leurs lots de péripéties. Et c’est donc plus à un Grinsa ou à un Xaver que j’ai réussi à accrocher au récit. Personnages plus profonds que le héros, ces deux protagonistes sont importants dans la construction et le développement de ce dernier, lui offrant loyauté et – surtout – bon sens. J'ai donc pris bien plus de plaisir dans la deuxième moitié du livre, Tavis ayant toujours de l'importance certes mais étant un peu plus effacé. Le tout s'achève sur une note promettant un récit épique et une quête, certes classique mais qui a déjà fait ses preuves. En Bref : Un héros antipathique mais des personnages secondaires attachants. Une mise en place bien trop longue, et une lecture qui doit en grande partie son salut au fait que le roman est édité en intégrale. Enfin une intrigue qui se veut prenante mais pas inoubliable. On en parle aussi chez les copains : MarieJuliet - PtiteTrölle - Zina (Les Pipelettes en Parlent)
Mon Avis : Après avoir vu passer quelques avis positifs et au vu du nombre de prix que le premier tome de cette série à remporter, je me suis lancée dans ce livre un peu les yeux fermés (pour tout vous dire, lire de cette manière ce n’est pas très pratique…) espérant sortir de la « panne de lecture » qui me tient depuis presque trois mois. Au premier abord, sortir de cet état avec ce livre en particulier, ben ce n’était tout simplement pas gagné. Ann Leckie signe un premier roman à la fois novateur, dense, captivant et compliqué. Novateur. L’auteur joue avec les codes du genre, par exemple le pluriel n’est plus masculin mais féminin et les métiers sont féminisés. Surprenant au départ, un peu compliqué par moment mais tout bonnement agréable ces quelques changements m’ont permis d’être plus attentive au récit, il me fallait une certaine concentration pour correctement suivre l’intrigue. D’ailleurs durant le début de ma lecture je me suis surprise à me demander si cet univers n’était pas constitué uniquement de femmes. Ensuite j’ai découvert l’idée qu’un vaisseau pouvait être une intelligence artificielle, avec un développement si poussé que les émotions pouvaient être ressenties. Dense. Ann Leckie ne se contente pas de proposer un univers féminisé à souhait, elle en propose un qui est à la fois riche de nouveaux termes, de nouvelles divinités et de nouveaux codes. Ainsi, il existe autant de religions et de modes de prières qu’il n’existe de planètes (et encore je suis sans doute loin du compte). Le cérémoniale de certaine situation est décrit avec juste ce qu’il faut d’informations (on se met à avoir envie d’une bonne tasse de thé très rapidement) pour être accessible sans être indigeste. Captivant & Compliqué. L’on suit en fait deux récits s’alternant d’un chapitre à l’autre et alternant le présent et le passé. Cette dualité a insufflé un certain rythme à l’ensemble de ma lecture, trouvant fascinant l’écho qui se créait entre eux. D’autre part, l’intrigue en elle-même n’a certes rien de neuf (non la vengeance, ça n’a rien de neuf) mais c’est la manière dont l’auteur a traité cette thématique qui est particulièrement intéressante mais aussi particulièrement compliquée à aborder en tant que lecteur. La méchante est particulièrement bien traitée, un personnage et une situation qui m’étaient totalement étrangers. Les 100 dernières pages m’ont tenue de bout en bout, il y a bien quelques passages qu’il a fallu que je relise pour être sûre de bien comprendre l’enchaînement des événements. Pour savoir qu’Un Esk est tout à la fois un humain et un réceptacle pour une forme d’IA, ça m’a pris quelques pages et quelques retours en arrière pour le comprendre et c’est là le reproche que j’aurai à faire au récit. Certaines informations primordiales sont apportées trop tardivement, et ne permettent pas une compréhension pleine et entière des enjeux qui se déroulent sous nos yeux. J’aime bien être dans une sorte de brouillard qui se dissipe au bout d’un certain temps, mais là le smog était trop dense et même les explications étaient peu abordables. Ces difficultés ne m’ont, bien entendu, pas empêché de vraiment apprécier ce récit (j’espère que vous l’aurez compris). Je tiens également à souligner le travail de traduction de Patrick Marcel, impressionnant tout simplement ! En Bref : Une pépite, un peu dure à croquer certes mais renfermant tellement de choses savoureuses ! Un récit très complet qui pose de nombreuses questions, place la féminité au premier plan et propose une « méchante » des plus atypiques. A dévorer d’urgence !
Mon Avis : Arrivée dans ma PAL sur les conseils d’une amie me vantant à cor et à cris qu’il s’agissait là de la série la plus dérangeante et glauque qu’elle ait lu en fantasy. Je me suis dit chouette, ça va me changer de mes lectures habituelles. Et honnêtement ? Ce fut totalement le cas. En commençant Féerie pour les ténèbres mieux vaut oublier tous les repères que vous avez acquis au fil de vos lectures. L'En-Dessous est un amalgame de mondes aussi divers que variés. Tout d'abord, il s'agit d'un monde souterrain où toutes les créatures résultats d’expériences se retrouvent et survivent (ainsi la population de l’En-dessous est un amas de bras, de jambes, de nez… et de créatures avec un exosquelette) ; il y a également la « surface » au paysage est très varié, de Sponlieux, une ville portuaire où stagne toujours une trentaine de centimètres de flotte, à Caquehan, la cité principale du pays qui semble luxuriante mais où l’on se perd souvent, en passant par Bonbancié, Ando, Aspe, etc. Un univers très riche, voire trop riche parfois, car je me suis perdue (comme dans le palais d'Orbarin Oraprim) à quelques reprises. Pour découvrir chacun de ces paysages l’on suit une demi-douzaine personnage ; Malgasta, une ancienne pirate originaire de Sponlieux ; Obicion, l’officieur de justice royale ; dame Plommard, une noble érudite ; Grenotte et Gourou les deux morveux orphelins et Quenotte, le personnage canin improbable. Et là encore une galerie de personnages (aussi bien principaux que secondaires) foisonnante., qui pourrait nous perdre, nous pauvre lecteur, mais qui ne fait que nous emporter davantage dans cet univers improbable. L'intrigue nous entraîne à différents endroits du pays de l'En-Dessous pour élucider le meurtre d'une jeune fille mutilée à l'extrême. Par moments on en oublierait presque le départ de l'intrigue tant les événements qui surviennent sont nombreux et si, les personnages semblent, dans un premier temps, tous différents et n'avoir aucun lien entre eux, durant le récit se dessinent quelques relations et points communs, qui viennent surprendre parfois. L'on change de point de vue à chaque chapitre ce qui entraîne inévitablement un suspense quand l'intrigue prend des tournants remarquables. Enfin, l'écriture de Jérôme Noirez, je la qualifierai d'intelligemment dérangée... C'est brillant (dans le style, l'humour qui imprègne les pages, etc.) mais particulièrement dérangeant (dans ce qui est présenté, les descriptions des horreurs...). J'ai adoré la réflexion que cela entraîne sur la matière en général, que seraient des créatures faites de polystyrènes, de pétrole, etc. Jusqu'alors je n'en avais jamais croisé dans mes lectures mais j'ai été agréablement surprise. Une bien bonne découverte ! En Bref : Si vous vous lancez dans Féerie pour les Ténèbres armez-vous pour partir à la découverte de nouveaux horizons. L'univers de Jérôme Noirez est particulièrement bien travaillé, empli d'humour qui cache de sombres secrets. Un bon premier tome !
Mon Avis : Probablement le tome que j'ai préféré jusque là. Le texte s'enrichit, j'ai senti un travail plus poussé dans l'écriture, tant du point de vue personnages que du côté de l'intrigue. Le rythme est plus haletant, les quelques longueurs que j'avais ressenti dans les deux premiers opus sont ici effacées, remplacer par une haine envers le personnage de Royal... Ce troisième tome est une sorte de tournant dans la vie du jeune bâtard FitzChevalerie. Les complots autour de la couronne se font jour, les attaques des Pirates rouges de plus en plus rapprocher, on en voit de tous les côtés et c'est à se demander comment Robin Hobb va réussir à s'en débarrasser. Le jeune homme sort grandit de ces aventures pourtant ardues dans certains cas, l'emploi de l'Art et du Vif devient inhérent au personnage, enflent et laissent présager une suite de l'histoire des plus surprenantes. Cette lecture fut aussi celle traduisant le plus de sentiments possibles : une haine farouche envers Murfès et Royal, un amour incommensurable entre Fitz et Molly, et un peu plus timide entre Kettricken et Vérité, une incompréhension totale quand ce dernier part chercher de l'aide, du rire et de la folie en présence du fou... Tous ces personnages évoluent, certains dans des directions auxquelles je ne m'attendais pas, et notamment Molly il faut le dire... Mais les personnages ne sont pas les seuls à évoluer puisque la situation des Six-Duchés est ... des plus bancales, le royaume court à sa perte et la fin du tome ne permet pas de voir la lumière au bout du tunnel (il reste encore dix tomes pour ça). En bref : une très bonne lecture, qui vient me rassurer un peu sur la continuité de la série, le personnage principal se développant s'avère des plus intéressants !
Mon Avis : J’ai mis un certain temps à me lancer dans les aventures d’Irmine et de son frère, Helbrand, peut-être à cause de ma petite déception de Druide et du temps que j'avais mis à le lire, mais quand se fut enfin le cas, j’ai pris mon temps pour le savourer. Si la trame de départ semble somme toute assez classique dans sa structure (deux frères, orphelin de père et de mère, lutte pour leur survie en proposant leur service comme assassin dans un univers médiéval fantastique), elle s’étoffe, devient un vrai nœud politique, avec l’arrivée dans l’intrigue des personnages comme Karmalys, roi de Palerkan, Kassis, princesse prisonnière de son propre château ou encore Akinessa « La Main Douce », sœur et confidente du roi. Le royaume devient un grand échiquier, sur lequel se joue une partie des plus complexes entre Karmalys et Huparn Cavall, le chef de fil d’une peuplade souhaitant recouvrir sa liberté. Si je parle de complexité, c’est surtout qu’on sent que Cavall joue toujours trois coups d’avance par rapport à son adversaire, mais on sait pas bien comment. Et pourtant je pensais au départ, que le premier avait tout simplement une chance inouïe, au fil des pages et assez rapidement, je me suis rendu compte que je m’étais trompée. Même si cette guerre en préparation prend une grande partie de l’intrigue, les héros de notre histoire n’en reste pas moins Irmine et Helbrand, les deux Arserkers. Caractérisés par des yeux dorés et une capacité au combat inégalée par les simples humains, les Arserkers ont été exterminé par le père du roi Karmalys. Nos deux frères essaient, autant que faire se peu, d’échapper à la cruelle mais néanmoins active Rey Ley, la loi du roi. Par un concours de circonstances, les deux assassins se retrouvent embauchés à la surveillance de la princesse prisonnière, Kassis à Alerssen, ville centrale du pays, grouillante de vie. Les liens qui vont unir les trois personnages sont très intéressants et sont traités sur une majeure partie du roman, même s’il ne s’agit pas là du cœur de l’intrigue. En tant que lecteur on s’attache à ces deux anti-héros, autant pour l’un avec sa « timidité » et son silence, que pour l’autre, entourloupeur et coureur de jupons. C’est assez grossier comme description mais ça traduit l’essence des deux personnages. Quant à Kassis, si au départ je l’ai trouvé un peu cruche – pardonnez-moi l’expression –, cette princesse cloîtrée dans son palais évolue énormément dans ce premier tome et devient un des personnages que j’ai le plus apprécié. Je pourrais vous citez les autres personnages, comme Opimer, qui malgré son statut de Père Carnage à une histoire contée dans une vieille auberge qui m’a chaviré ; Optany, le garde surnommé Papa ; l’Intendant Guyarson, bien sûr avec son attitude toute paternel envers Kassis et sa capacité à tenir une ville entière ; sans parler d’Akinessa. Bien entendu, les personnages seuls, ne tiennent pas le lecteur alerte, puisque l’intrigue, les passages sur l’histoire du pays ou encore les complots qui se jouent sous ses yeux, sont autant d’éléments qui font de Martyrs un ouvrage étoffé et clairement prenant. Pages après pages je me suis extasiée de l’univers créé par Olivier Peru, complexe par ses jeux de pouvoirs, étendu par cette myriade de peuplade, vivant par ses descriptions d’Alerssen. Mais bien entendu, si vous avez déjà vu quelques avis par-ci, par-là, vous savez déjà que ce qui est le plus surprenant c'est bien la fin ! Bon sang de bonsoir ! Et quel fin ! Si certains éléments ne m'ont pas des masses surpris, d'autres m'ont laissé... comme deux ronds de flan. Non mais je parle sérieusement ! En bref : Une excellente lecture en compagnie de gens pourtant peu fréquentables, un univers riche et détaillé, des complots et de l'amour ! Un seul regret : de ne pas l'avoir sorti plus tôt de ma PAL...
Le Mythe de Cthulhu de H.P. Lovecraft
Mon Avis : Je crois quand disant que Lovecraft est une référence en fantastique et horreur, je ne me trompe pas. Alors je me devais de mettre le nez dans au moins l'une de ses œuvres. C'est chose faite avec Le Mythe de Cthulhu (ô toi grande référence), malheureusement je n'ai fait que mettre le nez dedans durant 70 pages pour finalement le laisser tomber. Chronique d'une lecture avortée ... Ce recueil est composé de six nouvelles : L'Appel de Cthulhu, Par-delà le mur du sommeil, La tourbière hantée, La peur qui rôde, La couleur tombée du ciel et enfin Celui qui chuchotait dans les ténèbres ; toutes parues entre 1923 et 1931. Pas de la première fraîcheur donc ... Pour tout dire, je m'attendais, comme beaucoup, à lire un roman, mais ce n'est pas tant le format nouvelle qui m'a posé problème. Tout d'abord la transition entre les nouvelles nous laisse penser que l'on suit le même personnage principal, également narrateur de l'intrigue. On apprend très peu de choses sur ce personnage principal, et dans l'intrigue pas même son nom. Et ce qui m'a vraiment, vraiment, vraiment dérangé avec ce personnage c'est son racisme, transparaissant dans quasiment chacune de ses phrases dès qu'il s'agit de parler d'autres cultures ... Non content de me sentir mal à chacun de ces passages, j'ai commencé à détester ce personnage se croyant supérieur à tous ceux qu'il rencontrait - ou presque. Dans sa quête de ce monstre mystérieux qu'est Cthulhu, il rencontrera bon nombre de personnes et travaillera dans un asile. Un des patients qu'il traite, semble être en contact avec cette entité. Alors quand le narrateur réussit à faire un transfert sur lui-même, il devient un surhomme, bien plus intelligent que son patient, supérieur en tout à "un de ces rejetons étranges et repoussants d'une race paysanne primitive de colons". À vomir ... Et outre cette caractéristique exécrable du personnage, son histoire ne m'a à aucun moment touché ou intéressé. Pourtant l'entité supérieure représentée par Cthulhu, cet être informe à tête de pieuvre et avec des petites ailes, est franchement bien développée, laisse frissonner le lecteur et quantité de personnage du recueil. Mais voilà entre un personnage dépréciable au possible et une intrigue à l'action momolle, Cthulhu n'aura pas suffit ... Je passe mon chemin, j'ai d'autres livres à lire qui me tiendront sans doutes bien plus dans leur histoire.
L'Assassin Royal, tome 2 : L'Assassin du Roi de Robin Hobb
Le premier tome (mon avis) avait réussit à me convaincre avec une certaine facilité, j'ai donc entamé cette lecture en me disant que le tome 2 serait dans la même veine. Elle l'a été mais ... Oui parce que le mais est à mettre ici, et même pour une fois en capitales ... On retrouve avec facilité l'ambiance générale dégagée par le roman. Fitz à toujours ce statut de bâtard du roi, qui lui collera sans doute toute sa vie à la peau. Mais les choses ont un peu changées à Castlecerf, Fitz depuis son séjour à Jhaampe a affermit un peu son caractère, ce qui est foncièrement très appréciable, mais ce raffermissement est complètement étiolé par ses sentiments pour la jeune Molly, noyant ainsi, le pourtant très bon récit de fantasy, de sentimentalités auxquelles je ne m'attendais pas. Voilà la raison de mon grand MAIS ... Cependant, si ces passages trop longs et bien trop présents dans ce deuxième opus sont venus entachés largement ma lecture, je dois dire que le reste est tel que je m'y attendais. Les personnages se révèlent peu à peu (il reste tout de même 11 tomes, donc ne pas tout révéler tout de suite) et s'étoffent, je pense notamment à Kettricken, qui est pour moi le personnage féminin le plus intéressant, mais je vois aussi très bien Patience dans cet univers. Et je me surprend à avoir de plus en plus de sympathie pour le fou. Mais comment aurait-il put en être autrement ? Une lecture en double teinte donc pour ce livre-ci, une intrigue qui commence à bien s'installer (les Pirates rouges et les forgisés se rapprochent), un loup fait son apparition (j'ai bien envie de dire "Vive la meute !"), mais trop de temps et pages consacrées à l'idylle impossible ...
Challenges :Quatrième de couv' : Le royaume des Sept Couronnes est sur le point de connaître son plus terrible hiver : par-delà le Mur qui garde la frontière nord, une armée de ténèbres se lève, menaçant de tout détruire sur son passage. Mais il en faut plus pour refroidir les ardeurs des rois, des reines, des chevaliers et des renégats qui se disputent le trône de fer. Tous les coups sont permis et seuls les plus forts, ou les plus retors, s'en sortiront indemnes ... Mon Avis : Il fallait bien a un moment donné que je vous parle GOT ... Je me suis lancée dans l'aventure (oui c'est un sacrée aventure que de se lancer dans la lecture de Game of Thrones), quand la série a été annoncée et qu'un ami avait vu deux trois épisodes et ne parlait que de ça. Je me suis dit "c'est ma came, je vais tenter ..." Vous l'aurez compris cette lecture remonte à quelques temps, mais mieux vaut tard que jamais ! Alors par quoi commencer ? Dans cette première intégrale, le ton est rapidement donné, la première action n’est rien de moins qu’un meurtre par une sorte de créature. Mais ce n'est pas là où réside le talent de George R.R. Martin. Dans ce récit s’entrecroise et s’intercale avec frénésie les points de vue des différents personnages composant par là même une trame compliquée mais néanmoins sans accro. Des personnages à foison, il faudra composé avec plus d’une vingtaine d’individus récurrents, de quoi donner le tournis ! Il faudra donc s'accrocher ! Mais pour se rassurer, la liste des noms des personnages est donné en début de bouquin et des cartes (car les lieux sont eux aussi fort nombreux) sont aussi à disposition en fin de livre. Personnellement pour ne pas me perdre j'ai eu une technique toute bête : lire une centaine de page et me laisser le droit de regarder un épisode de la série (celle-ci est tellement fidèle, que les dialogues se font au mot près, un régal). Avec ça j'ai réussit à suivre la trame du livre sans me perdre constamment et sans passer mon temps à revenir au début du livre chercher la liste des personnages et leur maison. L'univers peint par George R.R. Martin est, comme je viens de le dire, très riche. C'est là un des intérêts fondamentales de la série, je n'ai jusqu'alors pas eu l'occasion de lire quelque chose de plus précis, M. Martin est un perfectionniste à n'en pas douter. Et l'autre point incontournable et indispensable, finalement, c'est que rien ne nous est épargné, et ça j'adhère complètement. Les personnages sont très nombreux, et pour corser la lecture de l'ouvrage, chaque chapitre est relaté du point de vue d'un des personnages des maisons principales. Dans ce premier volume, il y a en tout 8 personnages qui se succèdent de façon aléatoire : Eddard Stark, Catelyn sa femme, Bran, Sansa et Arya, trois de leurs enfants, mais également Jon Snow fils bâtard d'Eddard, Daenerys Targaryen et enfin Tyrion Lannister. Autant vous dire que j'ai eu bien du mal a remettre chacun d'eux à la bonne place lors de mes premières heures de lectures. Au final, avec un bon coup de pouce de la série, les noms et statuts des personnages me sont revenus assez vite en mémoire. L’auteur distille dans ce premier intégrale avec une habileté rare complots, trahisons, mensonges et meurtres offrant ainsi au lecteur de quoi manquer de foi en l’humanité qui compose cette histoire. Attention tout de même à ne pas trop s’enticher des dits personnages, qu’ils soient masculins ou féminins, personnes ne sera épargnés et même si l’on en veut durant un temps à l’auteur d’en faire disparaître quelques-uns, on passe rapidement à autre chose tant le reste de l'intrigue est prenant ! Alors on aime et on en redemande ! L'Assassin Royal, tome 1 : L'Apprenti Assassin de Robin Hobb
Je ne pouvais qu'achever ce premier tome, ne serait-ce que pour me faire un réel avis sur cette série qui a rendu Robin Hobb, une auteure incontournable ! La série n'aura "pourtant que" 20 ans, l'année prochaine ... Je commencerai par l'écriture de R.H. : pleine, avec quelques fioritures qui viennent étoffer - sans pour autant nous étouffer - le monde qu'elle a imaginé. Quel talent ! L'univers riche, et les personnages plus intéressants les uns que les autres, histoire de nommer, dans le désordre, mes personnages favoris : Fitz, ce jeune garçon, narrateur de l'histoire, qui ne fait finalement que relater sa vie (et encore il n'a que ... 14 ans), Burrich, le maître d'écurie, mais aussi l'homme-lige de Chevalerie (le papa-prince de Fitz), bourru mais très attendrissant, Kettricken, la princesse du royaume des Montagnes, qui n'apparaît que sur le dernier tiers du roman, mais qui laisse entrevoir un personnage à suivre et bien entendu Vérité ... Des personnages certes, mais aussi de nombreux animaux : chiens, chevaux, faucons, cerfs ; à un moment donné je ne savais plus où donner de la tête dans cette animalerie. Mais la place que laisse l'auteure à toutes ces bêtes offre une certaine sensibilité à la globalité de l'intrigue. Fitz et son Vif - un art que la gamin développe très tôt, qui lui permet plus ou moins d'être en contact avec les animaux - ne serait plus ce qu'ils sont sans toute cette faune. Concernant le paysage, comme je le disais plus haut, l'univers est riche. Le royaume des Six Duchés, un royaume littoral dont les descriptions verdoyantes m'ont largement fait penser à l'Irlande ... J'imaginais avec facilité le jeune Fitz errer dans les rues pavées de Bourg-de-Castlecerf pour rejoindre Molly sur les quais du port de la ville. Enfin, l'intrigue : le neck plus ultra ! Bon d'accord, on retrouve des schémas qui ont déjà bien fonctionné dans le genre de la Fantasy, mais entre nous ils fonctionnent avec toujours autant d'efficacité ! La série entière est déjà dans ma PAL ... Les autres avis de la LC :Les Challenges : |
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