Les Salauds Gentilshommes, tome 1 : Les Mensonges de Locke Lamora de Scott Lynch
Je le déterre enfin, et je dois avouer avec un certain regret, j'aurai dû m'y mettre plus tôt ! Attention : Coup de Cœur ! Dès les premières lignes de ces Salauds Gentilshommes, le ton est donné : un titre de prologue évocateur (Le Garçon qui Volait Trop), des personnages aux noms étonnants et tout aussi évocateurs : Le Faiseur de Voleurs, le Prêtre Aveugle ... Et un début d'intrigue surprenant : un type essaye de revendre un chiard, et s'il n'y arrive pas et bien le petit ne fera pas de vieux os. Voilà comment, nous cher lecteur attentif faisons connaissance du petit Locke, le personnage principal de cette histoire. A la fin de son prologue, Scott Lynch nous parachute des années après, sans vraiment nous laisser le temps de souffler. Et c'est à cet instant précis, que le gros morceau de l'intrigue commence. On avance à tâtons - en tant que lecteur -, repérant avec plus ou moins de faciliter les différents personnages jalonnant la route de notre maître voleur. Locke Lamora et toute la bande des Salauds Gentilshommes, prépare un gros coup, depuis des mois, et nous assistons, non sans quelques étonnements, à une surenchère de la plus vile et basse idée pour mettre en place ce plan. Le coup a des allures de perfections, j'ai été surprise par bons nombres d'idées et je me suis mise à trembler quand, dans le recoin d'un salon, le plan vacille sous les révélations de l'autorité. Me voilà définitivement mordue, que voulez-vous l'antihéros est définitivement mon truc. Maître Lynch (c'est ainsi que je l’appellerai dorénavant), non content de nous proposer des chapitres rivalisant de pirouettes les uns par rapport aux autres, nous "offre" des chapitres interludes, prétexte à la torture de l'attente pour nous autres, chers lecteurs. Ces chapitres interludes ne sont néanmoins pas exempts d'intérêts, nous relatant l'éducation de Locke : l'esprit aussi affûté qu'une bonne lame de coutelas, le gamin va grandir auprès de Chains (le fameux faux prêtre pas aveugle du tout) et apprendre à faire de son talent inné, un art qu'aucun ne réussira à égaler. Un maître voleur. Auprès de Chains, Locke ne vit pas seul, les jumeaux (Calo, Galdo) et le jeune Jean grandissent également sous la protection du prêtre, apprenant l'art du vol, tout en développement chacun de leur côté leur talent. Plus tard, le petit Moucheron les rejoindra, servant parfaitement de guetteur. Ces personnages secondaires ne sont pas la cible de l’œil du narrateur, seul Jean a le droit d'avoir sa propre histoire bien développer et l'on comprend pourquoi vers la fin de l'ouvrage, mais ils sont hauts en couleurs et très attachants. Que seraient tous ces beaux personnages sans une trame, et un véritable relief ? Et bien pas grand-chose, heureusement Camorr est loin d'être une ville lisse et sans aspérités ! L'histoire de la ville et du pays tout entier fascine et envole facilement l'imagination. Les idées pour créer une gestion de la ville sont tout aussi intéressantes : la Paix Secrète (un accord tacite entre les voleurs sous l'égide d'un Capa), les vestes Noires, l'Araignée de Camorr ... Mon imagination à littéralement prit le large faisant sa vie durant les 700 pages constituant le roman. J'ai adoré et j'en redemande encore, heureuse d'avoir le droit à deux nouveaux tomes ! Challenges :
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Druide d'Olivier Peru Quatrième de couv' : Les druides règnent sur une forêt primordiale et sacrée sise au coeur du monde. Détenteurs d'une sagesse millénaire, ils sont les gardiens du Pacte Ancien, dont le respect garantit la paux entre les peuples. Mais un crime de sang d'une violence inouïe met en péril le fragile échiquier politique des royaumes du Nord. Le druide Obrigan, aidé de ses apprentis, ne dispose que de vingt et un jours, pas un de plus, pour élucider les circonstances du drame, faute de quoi une guerre totale éclatera. Et tandis que le compte à rebours tourne, chaque lune apporte son lot de nouveaux cadavres, l'entraînant toujours plus loin dans l'horreur... Mon Avis : Celles et ceux qui me suivent un peu, auront sans aucun doute remarqué, qui Druide figure dans ma liste "Lecture en cours" depuis un petit moment déjà, et pour cause : je l'ai entamé aux alentours du 20 Mars, pour mon départ pour le salon du livre parisien ... Druide fut pour moi, une lecture laborieuse et oscillant entre une fascination extrême et une lassitude intense. L'histoire avait pourtant tout pour me séduire sans problème : une caste peut exploitée dans le monde littéraire (à savoir les druides), une guerre qui s'annonce, des meurtres quasiment insolubles. Autant dire que je jubilais d'avance. Oui mais voilà : avec Druide, j'ai eu le droit à un tel battage, me vantant les "bienfaits" de cette lecture (et j'exagère à peine) que j'en attendais beaucoup ... Et sans doute un peu trop. Alors il est indéniable que j'ai été séduite : par les personnages qui sont extrêmement riches (touchants, attachants, pas complètement "blancs" ou "noirs", la limite est parfois ténue ; et une montagne de secrets rendant les personnages plus réalistes) ; par l'intrigue qui est très bien ficelée. Les premiers chapitres m'ont tout de suite accroché : une myriade de meurtres sanguinolents et une guerre sur le point d'éclatée. Passé une première centaine de pages ma lecture s'est essoufflée, trop longueur, des révélations qui n'arrivent pas assez vite, des temps de latentes, avec des histoires dans l'histoire qui m'intéressait bien moins que la traque du meurtrier, etc. Toutes ces petites retombées du rythme de l'intrigue me faisaient m'arrêter durant ma lecture. Maintenant que je l'ai terminé, je me rend compte que ces arrêts se sont faits quasiment à chaque fois qu'une révélation allait poindre le bout de son nez... Autant dire que mes pauses lectures n'étaient pas du tout faite au bon endroit ! Concernant l'écriture d'Olivier Peru, je dirai qu'elle est très visuelle dans le sens où les scènes de bataille sont facilement imaginables. Le revers de la médaille : les scènes détaillants les meurtres elles aussi sont pour le coup très visuelles (âmes sensibles...). Pour finir : Druide est un bon roman de Fantasy avec ses longueurs (mais toujours moins importantes que dans SDA ...), ses personnages mystérieux et fort intéressants. Une écriture telle que l'imagination vient d'elle-même. Une bonne lecture, même si pour moi, les conseils m'ont fait mettre la barre très haute et m'ont donc forcément un peu déçue (et j'ai essayé d'en faire abstraction le plus possible dans mon avis). Challenge : |
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