Remerciements : Je tiens à remercier les éditions Castelmore et le site Livraddict de m’avoir permis de découvrir ce livre. Mon Avis : Après Le Septième Guerrier-Mage, je tenais à découvrir Paul Beorn dans d’autres univers. Le partenariat proposé par Livraddict fut donc l’occasion de tenter son dernier roman, destiné lui à un public bien plus jeune. Avec Un Ogre en Cavale, j’avoue avoir été assez surprise par le début du récit. Je l’ai trouvé extrêmement triste et presque sans espoir pour un roman destiné à cette tranche d’âge. Néanmoins, cela permet également de montrer que certaines personnes sont confrontées à la maladie, et que celle-ci peut également toucher les enfants. En l’occurrence, Jeanne se retrouve à l’hôpital car elle a fait une sorte de coma durant un de ses cours. J’ai donc eu une première impression, par rapport à la tonalité du roman, de type ‘sans espoir’ : c’était triste et au premier abord, ça peut ne pas plaire. Et puis très rapidement tout bascule dans le récit. Dans un hôpital en plein cœur de Paris, un ogre déboule d’un monde parallèle… Et vole le cœur de la fillette. Soit, la tristesse et la désespérance monte d’un cran. La créature ricane d’ailleurs, face à tant de malheur et se sauve en foutant un sacré carnage derrière lui. La bizarrerie vient de monter d’un cran. Et elle ne s’arrête pas là, puisque, encore une fois très rapidement, autre rebondissement : un mousquetaire et un chat débarquent eux aussi dans le monde des humains. Tous les acteurs sont en place. Pour un roman aussi court, restreindre à ce point le nombre de protagonistes principaux est juste ce qu’il faut. Au moins l’auteur est allé droit au but dans la présentation des personnages que l’on va suivre, et le(la) jeune lecteur(trice) va s’y retrouver facilement. Jeanne et Tempête (le chat) sont les plus sympathiques du trio, cela est renforcé par le côté caricatural du troisième (un mousquetaire qui tient du côté coureur de jupons). J’ai juste un léger reproche à faire à l’auteur en ce qui concerne les réactions de la fillette face à certaines situations, qui se rapprochent plus, à mon sens, de réactions d’adulte (bon après, on pourra m’opposer l’intelligence et le côté lettré de Jeanne). Côté intrigue, je dois dire que cette course-poursuite aux travers des rues de Paris m’a tenue en haleine. J’ai été entraînée très facilement par cette quête pour récupérer le cœur de Jeanne et pour arrêter l’Ogre. J’ai aimé l’idée qu’a eu l’auteur de se réapproprier les lieux mythiques de Paris (le Louvre / Notre-Dame) sans pour autant passer par la case Tour Eiffel – la ville subit déjà bien assez de dégâts comme ça dans l’histoire. Ainsi que celle de jouer avec les lieux pour faire avancer l’intrigue (notamment dans la cathédrale et ses statues). Enfin concernant l’écriture, si elle n’est pas aussi « complexe » que dans Le Septième Guerrier-Mage, la plume de Paul Beorn est toujours aussi séduisante, fluide et emprunte d’un rythme entraînant. En Bref : de la bonne littérature de l’imaginaire à destination d’un jeune public ! Un Ogre en Cavale vous promet une virée nocturne, en montgolfière, à dos de singe et aussi (et surtout) à pied, dans les rues de Paris. Le tout servit avec un trio de personnages plaisant et un certain sens du rythme : que demander de plus !?
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Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Américaine Éditeur : Bayard Jeunesse - 509 pages - 27 chapitres Genre : Jeunesse - Fantastique - Références aux contes Acheter ce livre : Papier Mon Avis : Un titre accrocheur, une couverture tape à l’œil et une quatrième de couverture attirante, il ne m’en aura pas fallu plus pour que je mette ce livre dans mon panier ! En démarrant cette lecture, tournant les pages sans vraiment m’en rendre compte, j’étais en train de me dire que j’avais entre les mains un de ces livres qu’on a du mal à lâcher et qui sera un titre de plus ajouté à ma rubrique coup de cœur. Et finalement, je dois le dire c’est quasiment le cas ! Le livre démarrait assez étonnement et m’a envoyé dans une direction qui n’était pas du tout la bonne. Avec un titre pareil je m’attendais un tant soit peu à une réécriture de conte ou du moins, à quelques références çà et là. Quand après quelques pages, l’héroïne a une belle-mère et deux belles-sœurs qu’elle n’apprécie que moyennement tant elles lui demandent trop de choses, je me suis dit que j’avais entre les mains une énième réécriture de Cendrillon, et je me suis légèrement braquée. Ô combien je me trompais : le propos n’est pas du tout dans ce détail de l’intrigue. Elizabeth, l’héroïne principale de ce roman, est une personne altruiste qui accepte de participer à un entretien d’embauche pour devenir bibliothécaire dans un endroit un peu spécial… Puisque la bibliothèque dans laquelle elle va travailler, n’héberge pas des livres mais des objets de toutes sortes. Dès le début de l’histoire, on sait – ou du moins, on sent – que quelque chose de fantastique, de merveilleux va débarquer. Quand on apprend que la bibliothèque héberge une collection portant le nom de Grimm, le lecteur n’a qu’une hâte : découvrir cette collection, un peu à l’image de l’excitation de l’héroïne. Mais l’auteure a la bonne idée de faire languir Elizabeth et le lecteur si désireux de réponses. Habillement, elle fait monter la tension pour enfin livrer un début du secret qui abrite la fameuse collection. J’ai adoré la façon dont l’auteure a traité le sujet des contes, une sorte de réécriture par objets interposés afin de s’affranchir des codes des histoires initiales, tout en conservant les références que le lectorat a acquisent depuis son enfance. L’intrigue est solide et bien ficelée, mais pour tempérer un peu mon propos je dois dire que bien entendu, il s’agit d’un roman jeunesse et que par conséquent, on voit venir « facilement » certains moments / révélations, etc. Mais j’ai pris ce livre comme il est, à savoir un livre avec pour public cible des gens plus jeunes que moi… alors je ne peux pas en tenir rigueur à l’auteure ! Concernant les personnages, j’ai trouvé que la galerie proposée était très intéressante et offrait assez de diversité pour donner un peu plus de poids à la globalité de l’histoire. Après je dois dire que les amourettes sont assez prévisibles (même si j’ai eu un léger doute l’espace d’un instant). L’auteure a décidé d’installer un monde fiable et très intéressant pour pouvoir y revenir dans d’autres histoires. J’ai donc hâte de découvrir le deuxième titre déjà paru en français « L’Expédition H.G. Wells », qui s’inscrit dans le même univers mais avec des personnages différents. En bref : Une intrigue prenante, des références aux contes des frères Grimm sans pour autant en faire des tonnes, des personnages attachants : La Malédiction Grimm m’a complètement happée ! Je suis sous le charme de l’univers de l’auteure et me tournerais facilement vers ses autres romans.
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Américaine Editeur : Bayard Jeunesse – 253 pages – 22 chapitres Genre : Jeunesse – Fantastique Acheter ce livre : Papier Mon Avis : Apprentis Vétos Très Spéciaux est un roman jeunesse avec un soupçon de fantastique qui a tenu quasiment toutes ses promesses : un bref moment de détente et une rencontre avec un yéti. Plus sérieusement… Le personnage principal, Ben, est un enfant curieux mais surtout très imaginatif : c’est bien simple il passe son temps à inventer des histoires ! Ce qui fait que personne ne le croit jamais… Voilà un personnage qu’on a même plus besoin de présenter tant, on le retrouve absolument partout ! J’ai eu un peu de mal à m’attacher à ce personnage masculin, car justement on l’a déjà vu un bon millier de fois. Quand Perle débarque dans l’intrigue, je pensais que ce personnage allait être un peu moins caricatural ; présentée quasiment immédiatement comme une casse-pied finie, elle est rapidement exécrable et difficile à supporter. Enfin c’est ce que l’on ressent au travers de Ben. Jusqu’à maintenant, je dresse un portrait assez peu glorieux je dois bien l’avouer, mais quand le côté surnaturel apparaît je dois dire, que le restant du livre devient un peu « optionnel ». L’intrigue est très prenante, et offre un aspect décalé des informations que l’on croit connaitre sur les créatures surnaturelles. La présentation du yéti est originale et drôle, de même que les quelques autres créatures qui sont présentées dans ce tome 1. L’évolution de l’histoire est très prévisible, mais se lit avec une telle facilité et un entrain qui gomme une nouvelle fois le manque d’originalité des protagonistes. La fin laisse présagée une suite à cette histoire, et on sent totalement comment les liens entre les personnages vont évoluer… A voir si je me trompe, mais entre nous, je ne pense pas ! En Bref : une histoire détente avec un certain sens de l’humour mais aussi quelques écueils.
Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Américaine Editeur : Michel Lafon - 412 pages - 15 chapitres Genre : Réécriture de contes - Jeunesse Acheter ce livre : Grand Format - Poche - Numérique Mon Avis : Ce titre me faisait très envie, ne serait-ce que pour son sujet et sa couverture ! J'avoue avoir été très surprise quand j'ai ouvert ce livre et que j'ai découvert la trombine de l'auteur dans le médaillon de la 2e de couverture... Chris Colfer, ce nom me disait quelque chose mais je n'arrivais pas à y mettre un visage... Et comme pour beaucoup j'ai eu ma période Glee, donc découvrir que l'acteur tenant le rôle de Kurt Hummel dans la série, a écrit un bouquin m'a un peu... refroidie. Je sais c'est mal les préjugés, tout ça, mais bon soyons honnête, il n'aurait pas été le premier à faire une mauvaise réorientation. Je plonge donc dans ce roman jeunesse avec quelques a priori... Première constatation, loin de mon idée première, le roman n'est pas trop mal écrit. Il n'y a rien de révolutionnaire dans l'écriture du jeune Chris Colfer, mais ça se lit bien, et le rythme est bel et bien là. J'ai tout de même trouvé que l'histoire mettait un certain temps à démarrer... Alex et Conner sont très sympathiques à suivre (même si parfois les claques se perdent). La partie monde terrestre est assez classique, avec ses habitudes si je puis dire, puisque l'on commence dans une salle de classe, comme c'est trop souvent le cas dans les récits pour la jeunesse (un point de repère me direz-vous). Un début de trame usé mais qui fonctionne encore... Dès l'instant où les enfants mettent la main sur le livre du Pays des Contes, on sent et l'on sait (pour peu que l'on n'ait pas lu la quatrième de couverture, que l'on n'ait pas vu la couverture et que l'on n'ati pas lu le titre du livre... mouais enfin vous m'aurez comprise) que quelque chose va se passer, et on l'attend ardemment. Et l'attente est à la hauteur de la découverte. J'ai adoré me plonger dans le Pays des Contes en compagnie des deux enfants. J'allais de surprise en surprise, quelques points m'ont moins agréé mais ce ne sont que détails par rapport à la bonne imagination de l'auteur. Il retravaille et revisite les contes qui ont fait grandir une bonne partie d'entre nous, et joue habilement avec nos connaissances. On retrouve les principaux héros habituels, Cendrillon, Boucle d'Or, Aurore (la Belle au Bois Dormant) et même Ondine (enfin Ariel, mais dans sa version éthérée, comme dans l'histoire originale). Ils sont tous assez semblables à ce qu'on connaît d'eux, à quelques détails près qu'on les redécouvre, comme une suite à "Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". L'intrigue ne révolutionne, une nouvelle fois, pas du tout le genre, mais tient la route. J'ai tout de même trouvé que certains éléments étaient trop rapidement expédiés, chose un peu frustrante quand on s'attend à des embûches et des casses-têtes invraisemblables. Mais ce point n'est tout de même pas trop mal dosé, rappelons qu'il s'agit d'un roman pour la jeunesse, d'autant plus se déroulant dans un univers de conte contemporain, les choses doivent bien finir... Certaines questions restent en suspens, c'est une bonne chose car cela donne envie d'aller faire un tour dans le tome 2. Cependant, ce livre se suffit à lui-même, car il comporte un début avec une situation spécifique, un dérouler de l'intrigue et une vraie fin à l'histoire ; donc pour celles et ceux qui auraient peur de se lancer dans une énième série, pas besoin de trop s'en faire. En bref : Un premier tome intéressant, offrant une redécouverte des héros des contes de notre enfance (et de notre moins grande enfance). Les personnages principaux m'ont un peu agacé parfois, ce qui fait que ce livre ne sera pour moi qu'une bonne lecture. Chris Colfer ne révolutionne pas le genre de la réécriture de contes, il s'insère dans un courant qui fonctionne et offre un exemple de ce que pourrait être un autre Once Upon A Time... et au final nous sert une lecture sympathique.
Remerciements : Je tiens à remercier le site Livraddict et les éditions Michel Lafon de m’avoir permis de découvrir ce livre. Mon Avis : Une couverture magnifique, un titre qui annonce un voyage immergé, Les Gardiens de l’Océan promettait un univers stupéfiant. Pour commencer, j’ai eu un mal fou à m’imprégner du texte. L’écriture d’Irène Salvador est très difficile à aborder, en cause : un manque de ponctuation à certains endroits, qui aurait pourtant été indispensable, et des tournures de phrases alambiquées. À certains moments, il fallait que je relise plusieurs fois une phrase pour en comprendre le sens ce qui a considérablement ralenti ma lecture. C’est vraiment dommage car malgré cette « faiblesse », l’univers proposé par Irene Salvador est vraiment très agréable. J’avais très envie de découvrir des histoires s’installant dans les fonds marins (je vous en parlais justement ici), j’attendais donc ce livre avec une pointe d’impatience. Acqualys est une ville mi-aquatique mi-terrestre, qui accueille le peuple des Gardiens, des êtres amphibies qui ne s’intéressent qu’à une chose : protéger l’océan. Après une vie terrestre auprès d’une famille aimante, Marco y est parachuté un peu malgré lui et est formé pour devenir lui-même un gardien. Le personnage principal, Marco, reste plaisant à suivre malgré quelques éléments incohérents le concernant. Durant l’intrigue, le jeune homme est extrêmement lucide et décode son environnement avec aisance… ce qui m’a rendu assez sceptique quand le héros rencontre une personne pour la première fois et lui fait immédiatement confiance ou quand il pressent le caractère d’un autre alors qu’ils n’ont échangé qu’un bonjour… Encore une fois c’est dommage, car sans cela on sentirait très bien la tension, l’inimitié ou la bienveillance des autres personnages sans que l’auteure ne ressente le besoin de nous l’indiquer. Les personnages secondaires sont sympathiques mais assez peu suivis (du moins bien moins que le personnage de Marco). Je me suis surprise à apprécier un personnage pour le détester quelques pages plus loin et inversement pour d’autres, ce qui pour moi, marque une assez bonne réussite au niveau des choix des personnages secondaires. L’intrigue du roman est sympathique tout en étant pas, malheureusement, révolutionnaire. L’univers surprenant n’a pas empêché le fait que certains éléments soient attendus. Les paysages ne sont pas décrits à outrance, ce qui permet une sorte d’émerveillements quand ceux-ci sont présentés. On sent bien que la protection de la planète est quelque chose qui importe à Irene Salvador et qu’à travers l’histoire de Marco, elle cherche à faire réfléchir ses lecteurs. Mais on sent que ce discours subliminal perd un peu de sa teneur dans le dernier tiers du livre et le message est un peu avorté par la fin du livre. La fin du livre étant ce qu’elle est, une suite est prévue et espérons que ce deuxième tome apportera du poids à ce que cherche à transmettre l’auteure. En Bref : Un univers suffisamment peu exploité pour intéresser les lecteurs avides de nouveautés, dommage que l’intrigue ne soit pas de la même trempe (même si elle reste agréable à suivre). Le gros bémol vient de l’écriture d’Irene Salvador qui est parfois difficile à suivre. Le livre donne tout de même à réfléchir sur l’écologie et la protection de la planète, reste à espérer que cette vision soit un peu plus poussée dans le tome 2.
Mon Avis : Il y a des thématiques qui parfois m'attirent instantanément. J'ai grandi avec le film d'animation Robin des Bois, ainsi qu'avec l'adaptation filmique Robin des Bois, Prince des Voleurs (avec Kevin Cosner dans le rôle-titre). Et à la vue de la parution Pocket Jeunesse, je n'ai pas pu résister, ma curiosité a été plus forte. L'intrigue du roman démarre sur les chapeaux de roues. Robin mène une petite vie rurale tranquille en compagnie de sa famille, quand tout bascule. La disparition de ses parents est un phénomène littéraire trop classique pour parler de surprise (et ne parlons pas de la quatrième de couverture)., mais c'est aussi ce qui lance l'intrigue. Avec La Légende de Robin j'ai apprécié de retrouver tous les éléments qui composent les grands récits épiques, avec leurs lots de courage, d'amitiés, d'actions et de rebondissements (presque) inattendus. L'héroïne principale, Robin, est très agréable à suivre, loin des personnages féminins archétypaux. Ne tombant pas non plus dans le genre garçon manqué, Robin se fait une place dans une équipe de brigands très masculine, sans s'imposer, ni montrer à outrance ses aptitudes (ce qui me faisait un peu peur au début du roman). Concernant les personnages secondaires, j'ai adoré l'ensemble des personnages proposés. Will, aka Le Blond, le chef de la tribu de brigands apporte le pendant énervant des jumeaux, Martin & Gilbert, l'humour qui se dégagent des scènes entre les jumeaux est très sympathique et justement dosé. Il y a également Bryce et Mud, qui deviennent rapidement des ancres pour l'héroïne et Ewart, le plus taciturne du groupe mais qui n'en reste pas moins sympathique. Chacun des personnages apporte quelque chose d'intéressant à l'histoire ou à Robin. Et puis il y a Robert, le traître... Je ne vais pas trop vous en parler, histoire de ne pas vous spoiler ; mais la scène de rencontre à Robin donne le ton avec ce personnage et laissait présager la suite des événements. Avant de commencer ce livre, je ne connaissais pas le style d'Elena Kedros. J'avoue ne pas avoir été très surprise par son écriture, elle reste à la portée d'un public jeunesse (ce qui est tout à fait normal) et ne propose en aucun cas des tournures de phrases stylisées. Autrement dit, rien de marquant, juste une facilité à lire les lignes de l'auteure avec rapidité. Les pages défilent à une allure folle, ce qui est tout de même un point positif ! Les illustrations qui parsèment le récit sont très agréables, offrant un regard particulier sur les éléments qui composent le récit (tantôt un portrait, tantôt l'illustration d'un lieu, etc.). Les dessins de Sara Layafly Spano sont sublimes et correspondent bien à l'impression qui se dégage du roman. En Bref : Une bonne découverte que cette Légende de Robin, l'univers dépeint par Elena Kedros est sympathique et distrayant. Les illustrations présentent dans le roman apporte un plus non négligeable à l'ensemble du livre. La suite des aventures de Robin et de ses compagnons est prévue pour mars 2016 et j'espère bien qu'elle atterrira entre mes mains !
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Américaine Editeur : La Martinière Jeunesse – 507 pages – 55 chapitres Genre : Fantasy - Jeunesse Acheter ce livre : Grand Format – Poche (02/2016) – Numérique Mon Avis : Les relectures ne sont en général pas ma tasse de thé, j’ai un peu l’impression de « perdre du temps » et surtout, il n’y a plus de surprises. Mais ici, j’avoue que si je me souvenais d’avoir apprécié la lecture de ce premier tome, rapidement des personnages, l’intrigue en revanche a été complètement oubliée… Je dois dire que cette relecture a été très appréciée, même si certaines choses m’ont fait tiquer alors qu’à la première lecture, non. Le personnage principal, Keleana Sardothien, est une assassineuse qui a été emprisonné par les soldats du roi. Envoyée en travaux forcés dans une mine, elle en est tirée par le fils du roi lui-même, Dorian, qui fait d’elle son champion pour un tournoi. Présentée comme un personnage fort, qui a grandi dans une guilde d’assassin, on est en droit de s’attendre à ce qu’elle soit « dure », qu’elle soit renfermée, renfrognée… On sent que l’auteure part sur cette idée dans un premier temps, mais Keleana n’a que 18 ans et son côté jeune fille reprend très vite le dessus : elle s’extasie devant sa nouvelle garde-robe, sa chambre gigantesque, etc. C’est bien dommage car le personnage perd en crédibilité. Au-delà de ça, il faut le dire, on a dans les mains un livre à destination de la jeunesse, bien sûr ceci n’excuse pas ce que je viens de présenter, mais ça peut permettre un début d’explication… D’autre part, il faut bien que la demoiselle ne soit pas non plus une teigne infecte et acerbe si l’auteure souhaite mettre en place un triangle amoureux… Car oui, dans Keleana, s’il est question d’un tournoi qu’elle devra remporter, il n’en reste pas moins deux histoires en trame de fond qui viennent enrichir l’intrigue principale. Outre le triangle amoureux, les concurrents du tournoi sont tués de manière atroce entre deux épreuves ce qui apporte un côté enquête assez sympa au récit. La galerie des personnages de ce premier tome est assez importante pour un roman jeunesse ; Dorian le prince, se positionne en rebelle face à son père, mais tous ses actes ne vont pas forcément dans ce sens, la fin en atteste clairement ; Chaol, le chef des soldats du roi, est sans doute le personnage masculin que j’ai le plus apprécié. Même si son statut de chef n’est à aucun moment crédible (qui confierait une cinquantaine d’hommes à un gamin d’une vingtaine d’années…), une bonne partie de ses actions étaient cohérentes avec le postulat de départ, parmi ces trois personnages, il est le plus ancré dans la réalité. Les personnages qui gravitent autour de ce trio, viennent apporter au choix : un côté agaçant, de l’intérêt, des questionnements et une bonne dose de « je vais lui faire avaler ses dents ». Autrement dit, tout y passe ou presque, et on sent que certains des personnages seront importants, voire centraux, dans les aventures qui suivront. En matière d’écriture, on a un roman ado ultra classique, rien de trop compliqué, pas de sous-entendus, de périphrases alambiquées ou des pages et des pages de détails… Cela n’empêche bien évidemment pas d’en faire une lecture très agréable et distrayante (au contraire). En Bref : Une relecture quasiment aussi bonne que la première découverte si ce n'est que j'ai fait plus attention aux détails, et que j'ai tiqué aux comportements de l'héroïne (et oui en trois ans, j'ai eu le temps de lire quels trucs qui ont aiguisé mes critères pour qu'un livre soit un vrai coup de cœur). Un roman pour ados pas mal, qui allie avec habilité plusieurs genres ; un triangle amoureux qui rend le lecteur curieux de découvrir le fin mot de l'histoire. La suite est dans ma PAL !
Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Française Editeur : Scrinéo - 390 pages - 53 chapitres Genre : Fantasy Acheter ce livre : Papier - Numérique Mon Avis : Que dire de ce deuxième et dernier tome d’Aeternia… Je l’attendais avec une patience non feinte, la dernière page de l’opus précédent laissant le lecteur dans un doute monumental : il faut dire que l’auteur est adepte des cliffhangers qui déboîtent… L’Envers du Monde nous entraine à la suite directe de La Marche du Prophète ; mais suite aux événements qui concluent le premier tome, le personnage principal est dorénavant Desmeon, aussi appelé le Danseur, un combattant à la verve cynique. Il redevient également le champion de la colonie du culte d’Ochin et devra combattre son ennemi, le Corbeau, dans l’arène qui désignera le camp vainqueur. Dans l’opus précédent, Desmeon m’avait vraiment intriguée, devenant facilement le personnage que j’ai le plus apprécié. En le retrouvant au-devant de la scène, je me suis dit qu’on allait en découvrir plus sur ce personnage qui n’en laissait pas beaucoup filtrer, en un sens c’est le cas, puisqu’on apprend des choses sur son passé, sur son exil et sa vie depuis. Il est très humain dans son rapport au monde, il se fait par exemple enfermer et ses réactions sont assez logiques par la suite. Outre Desmeon, on retrouve la quasi-totalité des personnages du tome 1, Nessirya, Amon, Varian, Synden, Leth Marek (dans une, bien moindre, mesure)… qui sont tous développés à des niveaux d’importances différents. J’ai trouvé que Varian était présent mais tout de même moins que précédemment, Synden a été une vraie bonne surprise dans son évolution et une moins bonne sur la fin de l’ouvrage… Et je ne parlerai pas de Nessirya ! L’intrigue est la continuité logique de l’opus précédent, mais au vu du changement de personnage principal, je m’attendais à pas mal de passages plus légers, avec de l’humour certes cynique, mais de l’humour tout de même. Et, je dois le dire, c’est un peu raté… L’Envers du Monde mais surtout l’envers du décor – le côté obscur de la force – présente un lever de rideau sur la réalité du culte. La religion a bien entendu une place prépondérante dans ce diptyque et est le cœur même du récit. Ici, les deux religions de Kyrénia, le culte d’Ochin et le culte de la Déesse, se font face dans une montée en puissance de violence. La religion n’a rien de bien reluisant quand vient l’heure de s’imposer (et d’ailleurs on peut se demander d’où vient ce besoin ?). Et finalement on se retrouve avec un livre plus sombre, que tous les autres romans de l’auteur, qui s’inscrivent dans ce même univers. Les révélations sont encore nombreuses, mais tout de même, pas aussi surprenantes que je l’espérais, certaines étaient à prévoir même si je gardais espoir d’un retournement de situation. Comme pour l’opus précédent, Gabriel Katz sait maintenir son lectorat, avec une jolie plume et un sens du rythme qui ne s’essouffle pas. Mais la fin est trop ouverte pour me satisfaire, l’auteur laisse entièrement le lecteur choisir, et malheureusement tout a été mis en place pour ne pas permettre un happy end. Quelle que soit l’issue de l’événement qui clôt ce tome 2 – qu’on ne peut qu’imaginer – elle laisse une vision pessimiste du monde et de l’humanité. En bref : Un deuxième tome dans la continuité du premier, rythmé et entraînant, mais tout de même plus sombre. Les révélations sur le passé de Desmeon sont bienvenues et le développement des personnages est très bien mené. Les religions, cœur du roman, sont représentées dans ce qu’elles ont de plus sombres donnant au récit une note plus pesante. L’écriture de l’auteur en fait un diptyque agréable à lire et très bien mené. La fin reste ouverte, laissant le lecteur avec son imagination.
Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Française Editeur : Gulf Stream - Collection Electrogène - 248 pages - 18 chapitres Genre : Fantastique - Jeunesse Acheter ce livre : Papier - Numérique Mon Avis : Avec une couverture aussi sobrement classe et un package surprenant (vous ne le voyez pas, mais la tranche est orange vif), il fallait que je mette la main sur Brainless. Brainless est le nom du personnage principal, enfin son pseudo, entré tellement dans les mœurs que certains ne se souviennent même plus de son vrai nom : Jason. Comme le tueur de Vendredi 13… Dès les premières pages on apprend que Brainless est un zombie. Mais un zombie qui s’éloigne très nettement des zombies que le jeune homme adore dans les vieux films de Romero. Un zombie sans accès de violence mais avec quelques bugs de temps en temps. Le détachement de Jérôme Noirez vis-à-vis des « codes » est bienvenue, permettant de suivre un personnage touchant et intelligent*. *Sous condition bien entendu – il ne s’appelle pas Brainless sans raison. En dehors de Brainless, la galerie des personnages est très étoffée, de personnages clichés qui pavent habituellement les récits d’ado implantés aux Etats-Unis. On y retrouve donc à loisirs : la pimbêche pom-pom, qui ne jure que par son apparence physique, Cassidy ; le joueur de football (américain, cela va s’en dire) qui essaye en vain de se détacher de l’image du capitaine qui doit automatiquement se maquer avec une pom-pom girl, Tom ; la fille gothique de la classe, Cathy ; les deux inséparables, Jim et Tony ; et du copain lourdingue vouant un culte à la couleur jaune, Ryan. A oui et j’oubliai, le proviseur, qui n’en a plus rien à faire de son lycée : Monsieur Ortiz. Cliché, je vous l’avais dit ! MAIS, cette galerie de personnages aussi vu, qu’attendu, n’est pour ainsi dire, pas le nœud du problème soulevé par Brainless. Sans vous spoiler, le thème du zombie n’est finalement qu’un prétexte pour appuyer là où ça fait mal… tout en proposant un roman drôle, documenté et entrainant. L’American Way of Life en prend pour son grade avec sa libre circulation des armes (qui a évolué, politiquement parlant, depuis) et sa nourriture grasse (qui elle n’a pas évolué). Dès les premières pages, on apprend que Brainless a survécu à une tuerie, qui a eu lieu dans son lycée. Et puis plus rien, enfin si, on repart des mois avant l’attaque et on découvre comment Jason est devenu Brainless… Jusqu'à ce que le lecteur se rende compte qu’on arriverait, inexorablement, à ce jour fatidique. L’intrigue est très bien menée, entrecoupée d’interludes qui retracent la pensée de Brainless. Je parlais de documentation plus haut, je pense surtout aux références à des œuvres de la culture Z. Romero est cité de nombreuses fois (c'est le papa de La Nuit des Morts-Vivants, réalisateur qui s'est spécialisé dans ce genre là), mais l'auteur fait également référence à des films que Brainless juge moins bon, à des tueurs en série, à des personnages tueurs en série, etc. En bref : Une excellente découverte, à la limite du coup de cœur. L'histoire est addictive, le personnage principal attachant. Le côté zombie surprend dans ce monde où les humains peuvent être pires que les "monstres". Brainless propose une critique de l'American Way of Life, dans ses côtés les plus sombres. A lire d'urgence !
Mon Avis : Suite et fin de la trilogie de Gabriel Katz, ce troisième tome promettait de nombreuses réponses restées en suspens dans le deuxième tome. La surprise de fin de ce dernier a d’ailleurs joué en la faveur d’une lecture rapide du tome 3. Si retrouver les trois compères avec leurs « nouvelles » identités a été très sympathique à suivre, et que l’expérience a continué de la même manière dans cette suite, j’avoue que la dernière identité révélée restait une des plus palpitantes. Mais le Puits des Mémoires continu de faire son office et nos trois compères doivent jouer avec les codes de la direction d’un royaume ou d’une communauté de mage… L’intrigue avance et se conclut, les héros découvrent le pourquoi du comment de ce sort qui les a rendu amnésique, tout n’est finalement que jeux de pouvoirs. Olen, Nils et Karib jouent avec les cartes qu’ils ont en main, à un jeu qu’ils ne conçoivent pas dans son ensemble, fonçant têtes baissés dans des situations plus que bancales... J’avoue être légèrement déçue – j’insiste – par la fin de la trilogie… SPOILER : Si l’on a bien les révélations concernant les héros, et comment ils en sont arrivés là dans ce superbe 58e chapitre, qui expédie en quelques pages les faits survenus avant l’ouverture des cercueils dans le premier chapitre du tome 1… Je dois dire que la fin de Nils est assez frustrante. Autant Karib et Olen soulèvent encore quelques questions : Comment Karib va-t-il géré sa paternité ? Comment sa relation avec son fils va-t-elle évoluer ? Olen et Oranie vont-ils vraiment se marier ? Le fils d’Olen est-il bien son fils ? Etc. Mais pour Nils, qui en a tant bavé étant enfant, même s’il ne s’en souvient pas, mériterai un happy end. Encore quelques questions en suspens, qui ne trouverons sans doute pas de réponses, laissées à l’imagination – débordante – du lecteur trop curieux… En bref : Une fin de trilogie qui apporte des réponses, mais qui laisse une fin en demi-teinte et pour partie à l’appréciation du lecteur.
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