Mon Avis :
Après un Fées, Weeds & Guillotines captivant, j’avais hâte de me replonger dans un roman de Karim Berrouka. Le titre de ce nouveau roman étant des plus prometteurs, je me délectais avant même de démarrer, des rires qui me seraient arrachés. Comme son nom l’indique si clairement, nous suivrons au cours du récit une bande de punks installés en plein Paris dans une vieille maison désaffectée avec leurs chiens, leurs diverses drogues et surtout leurs instru’ et autres amplis pour emmerder les voisins. Seulement voilà alors que tout va bien (ou à peu près) dans le Collectif, voilà que l’humanité par à vau l’eau : les hommes et femmes adeptes du métro, boulot, dodo se transforment très rapidement en zombies. De l’originalité dans des choses archi-rabâchés, c’est tout de suite ce que j’ai pensé en démarrant ce titre. Et ça fait un bien fou ! Après n’étant pas une adepte de « ni dieu, ni maître », j’avoue avoir eu quel difficulté à m’attacher pleinement aux divers héros-punks. De la nénette végétarienne, aux punks à chiens, en passant par l’adepte du communisme ; j’ai eu du mal à « m’identifier » à un des personnages. Et je dois avouer que cela ne s’est pas amélioré, surtout quand le trip divin commence avec l’un des personnages. Puis quand tout s’enchaîne et que les sept personnages se mettent à avoir des hallu’… j’ai un peu soufflé trouvant qu’il y avait trop de redondance dans le récit (surtout ces visions, qui arrivent à chacun des personnages. C’est dommage, car c’est une bonne idée, mais ici elle est utilisée à outrance, j’ai trouvé que l’auteur en usait un peu trop). La religion et les punks, les punks et les zombies, la rédemption, etc. ça fait beaucoup de thématiques abordées dans ce livre. Le tout est très étoffé, très drôle aussi (il faut bien le dire) mais j’ai tout de même eu quelques passages qui m’ont un peu moins accroché que dans le reste du récit. En Bref : Un auteur dont j'avais déjà apprécié un titre, un humour décapant dans un univers post-apocalyptique zombiesque (avec un rapport à la religion qui change des habitudes du genre). Mais pour moi, le récit comporte un peu trop d'exagération par moment. Une bonne lecture dans l'ensemble.
1 Commentaire
Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Philippines Éditeur : Hachette - 304 pages Genre : Réécriture de contes Acheter ce livre : Papier - Numérique Mon Avis : Lu pour le prochain numéro du webzine des Lecteurs Compulsifs de Fantasy (LCF), Les Descendants m’intriguait un peu, surtout par sa couverture en grand format. Et puis j’ai découvert la couverture en poche et j’ai un peu pris peur… Mais le mal était fait, le livre était en main. Les Descendants est donc la suite de tous les contes de chez Disney. Enfin la suite, c'est surtout le mélange de tous les mondes qui composent la mythologie de l’animation : la Belle et la Bête règne sur les états unis des contes, Auradon, ils ont eu un fils qui prendra bientôt la succession, Ben ; les parents d’Aurore sont fiers de leur magnifique petite fille, Audrey, fiancée de Ben… Etc. Alors que tout va très bien dans le meilleur des mondes du côté des gentils. Chez les méchants, il en est tout autre. Ils ont été exclus d’Auradon et envoyés sur l’Île de l’Oubli, sans magie. Mal, Carlos, Evie et Jay les enfants respectifs de Maléfique, Cruella, la Méchante Reine et de Jafar ont grandi sur cette île avec comme objectif principal sortir de là. Ils seront nos quatre personnages principaux. Je m’arrête là et entre nous j’aurai également préféré arrêter ma lecture là. Ce bouquin est un amalgame de cliché sur l’adolescence : légèrement rebelle ; qui ne recherche que l’attention des parents ; la méchanceté qu’on sent s’essouffler tellement rapidement que s’en est risible avec des personnages comme ceux-là ; une amitié qu’on sent venir à des kilomètres. Parfois ça a du bon un peu de cliché, ça permet de pouvoir les remettre en perspective, d’en rire, etc. mais là c’est juste tout en bloc et sans second degré. Franchement c’est dommage car le pitch de base était sympa, voir l’histoire du côté des méchants cela reste assez peu exploité (mais Disney dernièrement ressasse toutes ses histoires – et comme le dit si bien l’expression c’est dans les vieux pots…). Les personnages sont clichés, ampoulés à souhait, creux… et durant la lecture je me suis sentie aussi vide qu’eux (me demandant pourquoi je faisais ça : lire jusqu’au bout). L’intrigue s’en sort à peu près par rapport au reste avec un enjeu assez crédible. Et côté écriture, Melissa de la Cruz a une prose simple qui permet une lecture fluide (si ce ne sont les accrocs du reste de l’ouvrage). Première expérience avec cette auteur un peu refroidissante. Mais ce qui m’a rendu encore plus triste est sans conteste de voir que la fin de l’ouvrage nous encourage à poursuivre l’histoire dans un autre média, je me suis dit que c’était absolument génial comme concept, que le trans-média s’impose peu à peu et que l’idée me séduit énormément. Par contre, autant j’ai très moyennement aimé ce titre (oui parce que malgré tout, les personnages touchent des cordes sensibles, mes madeleines à moi), autant, comme j’aime aller au bout des choses, j’ai tenté de poursuivre l’expérience avec le film, la pire erreur de cette lecture. Effectivement le film permet de poursuivre l’histoire du livre, mais alors c’est tellement niaiseux et tellement mauvais que je n’ai pas réussi à apprécier l’idée de trans-média plus de 10 minutes. En Bref : une énorme déception que cette série sur les « Méchants » de Disney. Le mélange d’une bonne partie des contes nuit aux caractères des personnages réutilisés (je pense surtout à la Méchante Reine, ou encore à la Bête). Avec sa suite en téléfilm, le studio Disney se noie tout seul, comme un grand si je puis dire, servant une sorte de teenage musical comedy absolument dégueulasse. A bon entendeur…
Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Française Editeur : Scrinéo - 390 pages - 53 chapitres Genre : Fantasy Acheter ce livre : Papier - Numérique Mon Avis : Que dire de ce deuxième et dernier tome d’Aeternia… Je l’attendais avec une patience non feinte, la dernière page de l’opus précédent laissant le lecteur dans un doute monumental : il faut dire que l’auteur est adepte des cliffhangers qui déboîtent… L’Envers du Monde nous entraine à la suite directe de La Marche du Prophète ; mais suite aux événements qui concluent le premier tome, le personnage principal est dorénavant Desmeon, aussi appelé le Danseur, un combattant à la verve cynique. Il redevient également le champion de la colonie du culte d’Ochin et devra combattre son ennemi, le Corbeau, dans l’arène qui désignera le camp vainqueur. Dans l’opus précédent, Desmeon m’avait vraiment intriguée, devenant facilement le personnage que j’ai le plus apprécié. En le retrouvant au-devant de la scène, je me suis dit qu’on allait en découvrir plus sur ce personnage qui n’en laissait pas beaucoup filtrer, en un sens c’est le cas, puisqu’on apprend des choses sur son passé, sur son exil et sa vie depuis. Il est très humain dans son rapport au monde, il se fait par exemple enfermer et ses réactions sont assez logiques par la suite. Outre Desmeon, on retrouve la quasi-totalité des personnages du tome 1, Nessirya, Amon, Varian, Synden, Leth Marek (dans une, bien moindre, mesure)… qui sont tous développés à des niveaux d’importances différents. J’ai trouvé que Varian était présent mais tout de même moins que précédemment, Synden a été une vraie bonne surprise dans son évolution et une moins bonne sur la fin de l’ouvrage… Et je ne parlerai pas de Nessirya ! L’intrigue est la continuité logique de l’opus précédent, mais au vu du changement de personnage principal, je m’attendais à pas mal de passages plus légers, avec de l’humour certes cynique, mais de l’humour tout de même. Et, je dois le dire, c’est un peu raté… L’Envers du Monde mais surtout l’envers du décor – le côté obscur de la force – présente un lever de rideau sur la réalité du culte. La religion a bien entendu une place prépondérante dans ce diptyque et est le cœur même du récit. Ici, les deux religions de Kyrénia, le culte d’Ochin et le culte de la Déesse, se font face dans une montée en puissance de violence. La religion n’a rien de bien reluisant quand vient l’heure de s’imposer (et d’ailleurs on peut se demander d’où vient ce besoin ?). Et finalement on se retrouve avec un livre plus sombre, que tous les autres romans de l’auteur, qui s’inscrivent dans ce même univers. Les révélations sont encore nombreuses, mais tout de même, pas aussi surprenantes que je l’espérais, certaines étaient à prévoir même si je gardais espoir d’un retournement de situation. Comme pour l’opus précédent, Gabriel Katz sait maintenir son lectorat, avec une jolie plume et un sens du rythme qui ne s’essouffle pas. Mais la fin est trop ouverte pour me satisfaire, l’auteur laisse entièrement le lecteur choisir, et malheureusement tout a été mis en place pour ne pas permettre un happy end. Quelle que soit l’issue de l’événement qui clôt ce tome 2 – qu’on ne peut qu’imaginer – elle laisse une vision pessimiste du monde et de l’humanité. En bref : Un deuxième tome dans la continuité du premier, rythmé et entraînant, mais tout de même plus sombre. Les révélations sur le passé de Desmeon sont bienvenues et le développement des personnages est très bien mené. Les religions, cœur du roman, sont représentées dans ce qu’elles ont de plus sombres donnant au récit une note plus pesante. L’écriture de l’auteur en fait un diptyque agréable à lire et très bien mené. La fin reste ouverte, laissant le lecteur avec son imagination.
Avant-Propos : Ce livre faisait partie de ma wish list (ma liste de souhait) depuis quelque temps et j’ai eu l’occasion de l’en sortir dans le cadre de mes cours ! Le thème étant de faire un dossier sur un auteur ultra contemporain originaire de l’Europe de l’Est, ni une ni deux j’acquière ce pavé et je m’y plonge avec avidité. Après une étude du texte je vais avoir du mal à trouver mes mots concernant l’ouvrage… Mon Avis : Pour démarrer, mes lectures concernant un univers post-apo sont très limitées, voir quasi inexistantes. L’univers dépeint par l’auteur n’a rien de bien reluisant : outre le fait que l’intrigue se déroule dans les tunnels du métro moscovite après qu’une guerre nucléaire ait ravagé la surface de la planète, les survivants s’organisent dans les stations en micros-sociétés qui rappellent les pires systèmes politiques qu’ait connus l’humanité. Néo-nazis, communistes extrémistes, religieux fanatiques et autres joyeusetés cannibales… À cela on ajoute une libre circulation des armes, des mutants et des légendes qui prennent vie dans la noirceur du métro. Le personnage principal, Artyom, a tout juste 20 ans et n’a pas énormément d’expérience. Il n’a jamais quitté la station où il a grandi auprès de son père adoptif. Sauvé par ce dernier alors que la station, dans laquelle il est descendu avec sa mère est envahie par les rats, le jeune homme est lancé dans une mission qui le dépasse. Les mutants : les « Noirs » ou « Sombres » – tout dépend de la version lue – investissent fréquemment les tunnels. Ces créatures monstrueuses vivent à la surface, dans une sorte de nid, et un homme, Hunter, a trouvé la solution pour s’en débarrasser : faire exploser le nid une bonne fois pour toutes. Artyom reprend le flambeau quand Hunter ne revient pas… Il est intéressant de suivre Artyom dans les tunnels de ce nouveau métro moscovite, de découvrir son fonctionnement, ses nouvelles habitudes et ses codes. En effet, comme je le signalais plus haut, Artyom n’a pas d’expérience. Ce qu’il connaît du métro ? Seulement ce qu’il a pu entendre pendant son tour de garde et les on-dit des marchands de passage. Autrement dit, pas grand-chose. Tout est neuf pour lui (et par extension pour le lecteur), et cela permet à l’auteur de bien installer son univers. Peut-être un peu trop d’ailleurs. La naïveté et l’ignorance du personnage principal sont très bien retranscrites par les personnages secondaires qui vont venir aider/épauler/soutenir/ralentir Artyom dans sa traversée du métro. Tout d’abord tous les personnages qu’il croisera seront plus âgés, et donc plus « sages » (c’est bien connu, la jeunesse n’a pas grand-chose dans le ciboulot)… Après les deux premières figures paternelles, on prend le pli : on sait qu’il y en aura un troisième. Tous apportent à Artyom des informations ou des connaissances qui s’avèreront utiles rapidement, c’est très bien, mais dans un même livre le procédé devient usé jusqu’à la corde. Il faut également savoir qu’une partie de l’histoire (et du personnage d’Artyom) se base sur des phénomènes étranges, mystérieux et inexplicables, sources de bon nombre de rumeurs qui circulent dans les tunnels. Des fantômes, des gaz nocifs, des murmures… tout est source de spéculation ; mais Artyom semble presque immunisé à tout ça, et le lecteur découvre qu’il suit une sorte d’élu. Les événements qui closent le récit viennent d’ailleurs confirmer cette hypothèse. Côté intrigue, les aventures arrivent un peu au compte-gouttes. Le rythme n'est pas palpitant, on alterne entre moments calmes (le plus souvent), actions pures (rarement) et moments de grands frissons (assez fréquemment). Ce livre est finalement "assez plat" puisqu'on ne fait que découvrir la nouvelle société humaine terrée dans les tunnels. On a une sorte d'état des lieux, de présentation de l'univers de l'auteur. Le personnage avance, découvre une nouvelle station, rencontre un problème, avec l’aide de la figure paternelle il résout le problème et avance vers une nouvelle station, et ainsi de suite. Et malgré ce manque de rythme, j'ai vraiment apprécié Métro 2033. Certes l’auteur prend le temps d’installer les détails, étirant à outrance les plus infimes d’entre eux, mais justement, on en a tous les secrets ou presque et c’est aussi ça qui m’a intéressé. Chaque chapitre nous fait avancer, vers l’objectif de la quête d’Artyom, en passant par un bon nombre de stations aux codes hétéroclites. On en oublie d’ailleurs par moments les raisons de cette mission, qui s’avère finalement n’être qu’un prétexte à la mise en place de l’univers de Métro. Côté écriture – style de l’auteur – je me suis laissé facilement entraîner par l’intrigue. Le seul souci que quelques blogueurs ont déjà soulevé, vient de la lecture des noms des stations qu’Artyom traverse. Je m’y suis faite assez rapidement, en partie grâce à la carte proposée par l’éditeur en dos de couverture. Les annotations du traducteur Denis A. Savine étaient vraiment bienvenues, surtout au niveau des références obscures pour une non-initiée à la culture russe comme moi. Et pour parler fin : elle était surprenante dans son pessimisme. Je ne m’attendais vraiment pas à une fin de cette teneur même si certains événements étaient courus d’avance. Le bémol à tout de même pointer du doigt, la fin est expédiée en trois pages et c’est dommage. En bref : malgré les longueurs du récit et les répétitions dans la structure des actions, c’est une première approche de l’univers Métro qui se solde par une réussite. Le personnage principal est intéressant à suivre, j’ai apprécié le voir évoluer et apprendre auprès de ses aînés. L’univers est vraiment bien dépeint et m’a donné envie de poursuivre avec le tome 2 : Métro 2034.
Mon Avis : Je replonge dans l'univers d'Ennemis pour la deuxième fois. Autant vous dire que la peur du tome 2 est bien présente (vous savez cette peur d'être déçu après un "bon" tome 1)... J'ouvre donc Les Trépassés avec une pointe d'angoisse : sera-t-il moins bon que le précédent ? Après un premier chapitre dans la veine de l'opus précédent, à savoir très imagé, qui prend rapidement aux tripes, une page annonce que les événements dans ce récit arrivent un an avant ce qui s'est passé dans le tome 1... Bon déjà c'est mal barré, je ne retrouve pas les personnages où je les avais laissés, j'ai déjà du mal à me souvenir de tous. Comme je viens de le signaler, ce qui est décrit dans Ennemis est très imagé, on sent bien que Charlie Higson travaille pour le cinéma (et tout récemment pour la série Jekyll & Hyde). Et côté rythme on est servi ! Suivre les personnages principaux devient parfois crispant, on sait que le rythme est intense mais là ça devient une épreuve de force et une montée en puissance de l'horreur. Pour un roman à destination des adolescents, j'ai trouvé certains passages assez choquants (et pourtant je suis pas une personne des plus sensibles au genre de l'horreur). L'intrigue a beau avoir du rythme, notamment dans l'avancée des personnages, certains passages deviennent lassants : par exemple, le personnage de Frédérique m'a horripilé dès sa première apparition et chacun de ces actes m'ont inéluctablement conduit à avoir un aperçu de ce qu'allait être son avenir. Un autre point très récurrent dans ce genre de littérature est l'impression que les personnages ne font qu'avancer, de check point en check point... Il n'existe plus aucun lieu de répit. Le choix de créer un groupe d'adolescent religieux ne vient en rien égayer le ressenti général qui se dégage du livre. Mais voilà malgré tous ces éléments, Ennemis est un vrai page turner... J'ai été happé du début à la fin, levant les yeux au ciel par moments et soufflant à d'autres... Certains événements sont pressentis 3 chapitres avant qu'ils n'arrivent, mais certains aspects m'ont fait poursuivre en espérant qu'ils allaient être développés, comme par exemple, le fait de prendre le point de vue d'un des zombies, passages que j'ai trouvés fort intéressant par rapport à ce qui se dit sur eux durant tout le récit. J'ai aimé me retrouver dans la tête d'un des monstres mangeurs de cervelles, afin de savoir où ils voulaient en venir. Mais ces passages sont très peu présents. Les réactions des adolescents face à un tel danger ne semblent pas réelles : Ed, qui pendant les 3/4 du récit est une vraie lavette devient un super combattant en un claquement de doigts... c'est un peu convenu. Dommage ! En bref : Malgré de grosses lacunes, notamment au niveau de la crédibilité des personnages, j'ai "dévoré" ce livre. Le rythme y étant pour beaucoup, la longueur des chapitres a sans doute aidé également. Mais je pense que je vais faire une longue pause avant d'envisager de lire la suite.
Nationalité de l'auteur : Française Editeur : Syros & Nathan - 391 pages Genre : Science-Fiction - Young-Adult Acheter ce livre : Papier - Numérique Mon Avis : U4, la série qui fait largement parlé d'elle depuis quelques semaines et je n'ai pas pu y échapper ! Pour celles et ceux qui n'auraient pas encore croisé cet ovni, U4 est une tétralogie dont les tomes ont été chacun écrit par un auteur. Même univers, même idée de départ, mais quatre personnages différents (Jules, Yannis, Stéphane et Koridwen) et quatre villes différentes. J'ai commencé avec Stéphane du fait de l'auteur : je venais de dévorer Ma Famille Normale contre les Zombies et j'avais envie de découvrir autre chose de Vincent Villeminot. U4 me tentant fortement, et avec tout le tapage que la série fait en ce moment, je me suis laissée facilement convaincre. Stéphane est, malgré ce nom très masculinisant, une adolescente lyonnaise qui survit tant bien que mal au virus U4 (la quatrième génération du virus Utrecht) qui décime les populations à l'exception des adolescents entre 15 et 18 ans. Son père, chercheur en virologie, disparaît du jour au lendemain quand le virus commence à faire ses premières victimes. Il laisse derrière lui sa fille adolescente. Livrée à elle-même, Stéphane ne peut compter que sur ses connaissances et sa capacité à survivre en cas de crise. Débrouillarde au possible, la jeune fille est très vite attachante. Cependant au fur et à mesure de la lecture, son comportement dans certaines situations vient dérouter voire complètement embrouiller le lecteur qui s'était identifié à cette jeune fille. Ce qui finalement en fait un personnage que je qualifierai de plein, entier, qui semble cohérent aux réactions qu'une personne pourrait avoir dans ce genre de situation. Autrement dit : j'ai adoré ! Du côté de l'intrigue, je dois dire que le sujet n'est pas quelque chose de neuf, loin de là ! Mais le traitement est assez original : les jeunes essayent de s'organiser pour endiguer l'épidémie, une micro-société d'adolescents s'installe au cœur de Lyon, tous y trouvent une place : du côté de l'infirmerie ou à l'accueil des "réfugiés", etc. Et au milieu de tout ça, il y a Stéphane, qui cherche à apporter son aide, sans pour autant ressentir le besoin d'être indispensable, il est appréciable de croiser enfin un personnage principal qui n'a pas l'âme d'un héros ! Et puis tout devient un peu foireux dans cette nouvelle société quand les adultes y mettent leur grain de sel. Oui je sais je vous ai dit que le virus avait atteint tous les plus de 18 ans, mais il s'avère qu'une partie des "cerveaux" de l'Etat en ont réchappé (de même que quelques militaires)... Et le livre prend une tournure surprenante et appréciable. (Je m'arrête là, je pourrais en dire trop !). En bonus, on a l'agréable surprise de rencontrer les héros des autres tomes de la série, ce qui permet d'entrecroiser les personnalités (de s'y attacher ou non) et d'entrevoir les histoires des autres personnages (enfin ça s'est ce qui s'en dégage et n'ayant, à l'heure actuelle, pas encore commencé le tome de Jules, je ne peux pas vous dire si le tout est cohérent). La fin est largement au-delà de mes attentes, puisque j'avais imaginé quelque chose, qui ne s'est finalement pas produit, enfin, encore une fois, j'attends de lire les autres tomes pour me fixer définitivement ! En Bref : Une héroïne intelligente (et intelligemment guidée par l'auteur) qu'on a plaisir à poursuivre dans cette recherche de la vérité. Un tome qui se suffirait à lui-même, si l'envie de découvrir les histoires des autres personnages n'était pas aussi forte ! Une très bonne découverte !
Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Américaine Editeur : Lumen - 410 pages - 3 parties Genre : Science-Fiction (Post-Apo) - Young Adult Acheter ce livre : Papier Mon Avis : In The After m’a fait de l’œil dès sa sortie sans que je mette la main dessus. Je n’ai donc pas hésité quand je l’ai trouvé sur la table des nouveautés de la médiathèque. Le premier livre de Demitria Lunetta est un roman dystopique à destination des adolescents, très en vogue depuis quelques années (et la sortie des tomes de Hunger Games). Même si le livre me donnait envie, j’avais un léger doute sur la non-redondance des thématiques abordées dans une énième dystopie… In The After, c’est l’histoire d’Amy, une jeune ado qui se retrouve seule après la fin du monde, après que toute sa famille se soit faite décimée, après que les monstres aient débarqué, « l’Après » c’est le nom qu’elle a décidé de donner à la période dans laquelle elle vit… Amy évolue dorénavant dans un monde de silence, car les créatures ne sont sensibles qu’aux bruits. Le fait de ne rien connaitre sur les créatures dans un premier temps, si ce n'est les quelques informations récoltées durant ses trois années de survie, est un vrai point fort pour maintenir le lecteur en état d'alerte. Amy ne vit cependant pas seule, car elle rencontre une enfant qu’elle baptisera Baby, ce qui fait de l’adolescente, une grande sœur et une mère de substitution. Cette facette est une de celles que j’ai préférées : la jeune fille ne doit pas se contenter uniquement de sa propre survie mais de la vie de quelqu’un d’autre, et ce, un peu malgré elle. En outre, elle doit certes composer avec les créatures mais aussi avec les autres humains survivants quand elle a "la chance" d'en croiser. En cela, on sent que cette jeune fille passe à deux doigts de s'effondrer, mais elle tient bon, non pour elle-même mais pour Baby, dont elle est maintenant responsable. Amy est un des personnages les plus marquants que j’ai pu croiser en dystopie young-adult. Et dans In The After, les personnages cohérents sont légion (un plus indéniable). Le roman se découpe en trois parties : la première qui installe Amy et Baby dans l’univers d’Après, cloitrées toutes deux chez Amy durant trois ans et cherchant seulement à survivre ; la deuxième qui vient complètement bouleverser le nouveau monde des deux filles et enfin, la troisième qui vient achever le lecteur avec des rebondissements et des surprises. S'il y a un truc que j'ai moins aimé dans ce livre c'est la rupture totale entre la première et la deuxième partie, avec les chapitres écrits en italique. Je me suis sentie un peu perdue au début, même si les faits présentés dans ces chapitres s'éclaircissent au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire. Mais la position d'Amy change du tout au tout et ce qui m'avait plu dans ce personnage s'est étiolé en l'espace de quelques lignes dans ces chapitres interludes. Puis notre compréhension s'éclaircit sur la situation, quasiment à la fin de l'ouvrage. La fin, avec l'évolution du personnage, est logique tout en étant surprenante (et là je ne dis rien de plus, sinon je spoile...). En bref : je ne savais pas à quoi m'attendre, si ce n'est à de la dystopie YA hyper classique, bien m'en a pris de lire ce livre pour me détromper moi-même. Si certaines ficelles étaient à prévoir, les personnages présentés sont cohérents, criant de vérité dans une situation aussi atroce. J'ai hâte de découvrir la suite des aventures d'Amy.
Mon Avis : Enfin j’arrive au bout de ce roman écrit à six mains ! Commencé il y a un mois environ, je pensais le lire bien plus vite, mais j’ai commencé beaucoup de livres en parallèle ces derniers temps et généralement quand une des histoires me happe, je n’ai plus d’yeux que pour elle, or ce ne fut pas trop le cas ici. Le Chasseur et Son Ombre retrace le parcours surprenant d’un terrien exilé sur une planète nommée Sao Paulo. Et la nature humaine est ainsi faite que l’homme devient un assassin dès les premières pages du livre. Ramon Espejo devient très vite insupportable pour son entourage et, dans une moindre mesure, pour le lecteur (grossièreté et arrogance étant les deux caractéristiques principales de cet homme). Il s’enfuit quand il sent que ça barde pour lui en ville. Ainsi donc, et malheureusement, le lecteur se retrouve en tête à tête – littéralement – avec les pensées de cet individu. Rien de bien joli. Alors quand il découvre la présence d’une nouvelle sorte d’extraterrestre cachée sous une montagne… On se dit que l’intrigue va prendre un tournant, ce qui est le cas bien entendu – sinon je ne serais pas arrivé à bout de ces pages. Ramon fait ainsi la rencontre de Maneck, qu’il ne cessera d’abreuver de surnom grossier, que l’extraterrestre ne comprendra bien évidemment pas. J’ai trouvé intéressant l’emploi d’une sorte de laisse organique, assez intéressante mais très limitante à mon avis, aussi bien pour Maneck que pour Ramon. Le développement de l’intrigue est abouti, avec une évolution logique de la pensée de Ramon, mais j’ai trouvé que le tout manquait cruellement de rythme. Certains passages deviennent presque ennuyeux tant il ne s’y passe rien. Alors bien entendu, certaines surprises sont agréables à la lecture, mais d’autres sont un peu convenues. La traque du fameux homme par Ramon et Maneck prévoit l’inévitable… ce qui ne manque pas d’arriver. Ce travail à six mains, est assez flou dans sa construction on ne sait pas où s’achève le travail de l’un et où commence le travail d’un autre. Je n’ai pas retrouvé l’écriture de George R.R. Martin, si ce n’est dans la description des pierres et roches dans la première partie du roman. Et quand on sait qu’il a été le deuxième auteur à travailler sur le projet et que c’est Daniel Abrahams qui a achevé le manuscrit, ça peut donc se comprendre… Mais j’avoue que je pointe là un détail qui m’a déçu. Un point bien meilleur à souligner est le choix des auteurs de se baser sur une population hispanique pour peupler ce planet opera, habituellement très peu représentée (voire pas du tout) dans un récit de SF... La fin du récit reste ouverte, ce que j’apprécie généralement mais qui ici avait un goût d’inachèvement. En bref : Un récit à six mains qui se lit, mais manquant de rythme sur une bonne longueur du roman. Un personnage principal insupportable, heureusement qu’il ne s’agit pas d’une série, je ne pense pas que j’aurai poursuivi la lecture. Ressenti en demi-teinte, c’est loin d’être un coup de cœur mais ce n’est pas non plus un « mauvais » livre.
Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Française Editeur : Gulf Stream - Collection Electrogène - 248 pages - 18 chapitres Genre : Fantastique - Jeunesse Acheter ce livre : Papier - Numérique Mon Avis : Avec une couverture aussi sobrement classe et un package surprenant (vous ne le voyez pas, mais la tranche est orange vif), il fallait que je mette la main sur Brainless. Brainless est le nom du personnage principal, enfin son pseudo, entré tellement dans les mœurs que certains ne se souviennent même plus de son vrai nom : Jason. Comme le tueur de Vendredi 13… Dès les premières pages on apprend que Brainless est un zombie. Mais un zombie qui s’éloigne très nettement des zombies que le jeune homme adore dans les vieux films de Romero. Un zombie sans accès de violence mais avec quelques bugs de temps en temps. Le détachement de Jérôme Noirez vis-à-vis des « codes » est bienvenue, permettant de suivre un personnage touchant et intelligent*. *Sous condition bien entendu – il ne s’appelle pas Brainless sans raison. En dehors de Brainless, la galerie des personnages est très étoffée, de personnages clichés qui pavent habituellement les récits d’ado implantés aux Etats-Unis. On y retrouve donc à loisirs : la pimbêche pom-pom, qui ne jure que par son apparence physique, Cassidy ; le joueur de football (américain, cela va s’en dire) qui essaye en vain de se détacher de l’image du capitaine qui doit automatiquement se maquer avec une pom-pom girl, Tom ; la fille gothique de la classe, Cathy ; les deux inséparables, Jim et Tony ; et du copain lourdingue vouant un culte à la couleur jaune, Ryan. A oui et j’oubliai, le proviseur, qui n’en a plus rien à faire de son lycée : Monsieur Ortiz. Cliché, je vous l’avais dit ! MAIS, cette galerie de personnages aussi vu, qu’attendu, n’est pour ainsi dire, pas le nœud du problème soulevé par Brainless. Sans vous spoiler, le thème du zombie n’est finalement qu’un prétexte pour appuyer là où ça fait mal… tout en proposant un roman drôle, documenté et entrainant. L’American Way of Life en prend pour son grade avec sa libre circulation des armes (qui a évolué, politiquement parlant, depuis) et sa nourriture grasse (qui elle n’a pas évolué). Dès les premières pages, on apprend que Brainless a survécu à une tuerie, qui a eu lieu dans son lycée. Et puis plus rien, enfin si, on repart des mois avant l’attaque et on découvre comment Jason est devenu Brainless… Jusqu'à ce que le lecteur se rende compte qu’on arriverait, inexorablement, à ce jour fatidique. L’intrigue est très bien menée, entrecoupée d’interludes qui retracent la pensée de Brainless. Je parlais de documentation plus haut, je pense surtout aux références à des œuvres de la culture Z. Romero est cité de nombreuses fois (c'est le papa de La Nuit des Morts-Vivants, réalisateur qui s'est spécialisé dans ce genre là), mais l'auteur fait également référence à des films que Brainless juge moins bon, à des tueurs en série, à des personnages tueurs en série, etc. En bref : Une excellente découverte, à la limite du coup de cœur. L'histoire est addictive, le personnage principal attachant. Le côté zombie surprend dans ce monde où les humains peuvent être pires que les "monstres". Brainless propose une critique de l'American Way of Life, dans ses côtés les plus sombres. A lire d'urgence !
Mon Avis : Ça fait maintenant un petit moment que j'ai lu ce recueil, sans parvenir à faire une chronique potable. Non pas que celle-ci soit dans cet état maintenant, mais bon il faut bien que je vous parle de ce livre ! Comme je ne fais jamais rien dans le bon ordre... J'ai découvert l'écriture de Jean-Philippe Jaworski par son premier roman Gagner la Guerre. Que j'avais absolument adoré - aussi bien l'écriture que le récit lui-même. Me voici avec sa première publication un recueil de nouvelles s'inscrivant dans le même univers narratif. J'ai bien peur de prendre l'étrange habitude d'encenser le môsieur à chaque fois que j'ouvrirai un de ses bouquins... Avec huit nouvelles, on pourrait s'attendre à ce qu'une - au moins - soit bien en dessous des sept autres, mais ce n'est pas le cas. De Janua Vera, la première nouvelle jusqu'à celle intitulée Le Confident, les nouvelles happent le lecteur et l'entraînent sur des sentiers aussi diverses qu'étouffants. Bon bien entendu, toutes ne parleront pas de la même manière à tous les lecteurs (personnellement j'ai eu le plus de mal avec les deux nouvelles déjà citée) mais il faut reconnaître à ce monsieur la qualité qu'il apporte aux détails, à la nuance qui fera que son lectorat en ressortira satisfait. Janua Vera est l'histoire la plus ancienne du Vieux Royaume, elle évoque le cauchemar du Roi-Dieu. Histoire la moins prenante pour moi, trop portée sur l'onirisme, Janua Vera reste très bien écrite - comme le reste du recueil - mais ne m'a pas embarqué dans elle et ses éventuelles ouvertures sur d'autres mondes. Mauvaise Donne aurait déjà pu m'avoir rien qu'avec Benvenuto Gesufal et nos retrouvailles. Après Gagner la Guerre, cet anti-héro m'a quelque peu manqué... Avec cette cinquantaine de page on découvre comment ce malfrat s'est retrouvé à travail avec Leonide Ducatore, le Podestat de Ciudalia. Avec sa scène atroce et rebondissements, la nouvelle donne le ton pour le roman qui suivra. Vous vous en doutez, il s'agit donc de la nouvelle que j'ai préféré. Le Service des Dames présente une autre facette du Vieux Royaume, celle des chevaliers plus ou moins errants servant les dames en détresse... Enfin si l'on peut dire, car ici, honneur et loyauté ne font que rimer avec sournoiserie et mensonge. Nouvelle qui s'est révélée excellente pour l'habileté à parler des personnages. Une Offrande très Précieuse, dont le héros principal Cecht, un barbare écervelé, se réveille sur un champ de bataille. Le côté barbare stupide m'a un peu surprise - en mal - mais l'évolution du personnage à travers des terres ennemis m'a plus convenu. Le Conte de Suzelle très cru, nous fait rencontrer une jeune fille de village plus tentée par l'errance dans les montagnes que par le pliage du linge de la maisonnée. Elle rencontrera un jeune homme, une sorte de prince charmant sorti des bois, qu'elle pensera être l'homme de sa vie, il lui fera une promesse qu'il finira par tenir, des années plus tard. L'histoire est très belle mais pleine de mélancolie et finalement de tristesse. Jour de Guigne, après Mauvaise Donne, la nouvelle qui s'est clairement démarquée pour moi. Avec un ton bien plus léger que le reste du recueil, Jour de Guigne relate la journée cauchemardesque d'un scribe tombé sur un vieux palimpseste maudit. Avec cette nouvelle, mes émotions ont été assez simple : amusement et surprise ! Un Amour Dévorant... Je me souviens de fantômes et de résurgence du passé - mais pas bien plus, la nouvelle ne m'a pas marqué autant que je le pensais. Le Confident ou le prêtre qui a décidé de faire vœu d'obscurité. J'ai trouvé la nouvelle assez glauque, puisqu'on se retrouve cloîtré dans l'esprit de ce religieux en proie à ses propres pensées... En bref : Encore une fois je suis séduite par l'écriture de Jean-Philippe Jaworski. Toutes ses nouvelles présentes un réel intérêt (malgré quelques lacunes dans ma mémoire), dans le développement de son Vieux Royaume. Excellent recueil pour démarrer avec l'auteur.
|
SUR LA TABLE DE CHEVETLES DERNIÈRES CHRONIQUESUN PEU DE TRIAuteurs
Éditeurs
ActuSF Ankama Black Moon Bragelonne BookMark Casterman Dargaud Delcourt Dupuis Dystopia Workshop Folio SF Glénat Hugo & Cie Humanoïdes et Associés J'ai Lu Ki-oon Leha Livre de Poche Lombard Martinière Jeunesse Milady Milady Graphics Mnémos Moutons Electriques Nathan Nickel Pika Pocket Jeunesse Rageot Robert Laffont (Collect° R) Scrinéo Soleil Urban Comics Les copains blogueurs
Archives
Archives
Février 2024
|