Mon Avis : Après un premier tome drôle et rafraîchissant, je me lance avidement dans la suite des aventures de Rune Drexler, apprenti méchant, et de ses amis, euh pardon alliés, Jezebel, la vampire suceuse de chocolat chaud et Loup, et bien le loup. Dans ce second complot, Rune ne reçoit pas une quête à proprement parler, mais il devra en déjouer une. Et nous entamons le récit alors que nos trois comparses se trouvent en très mauvaise position. Légèrement plus sombre que le premier opus, Stephanie S. Sanders nous présente son point de vue sur la limite qui existe entre les Super-Héros et les Méchants. C’est bien présenté, pas surprenant pour deux sous (mais je ne suis pas le public cible premier), mais toujours bourré d’humour. L’arrivée de la princesse dans les murs de l’école donne un petit coup de peps au trio formé par Rune, Jezebel et Loup, donnant lieu à des situations assez comique. Quant à Fabien, le nouveau camarade de chambré de Rune, il apporte de nouvelles idées de complots. Un livre finalement pas bien épais, qui m’aura fait passer un bon et rapide moment, je trouve juste dommage que la quatrième de couverture révèle autant de chose, car contrairement au premier tome, les éléments qui composeront le livre ne sont pas présenté dans les 5 premières pages… En bref : Être du côté des méchants change des livres jeunesses habituels. On a là un livre jeunesse rafraîchissant, drôle, mais peu surprenant (à cause en grande partie de la quatrième de couv’ et de ficelles très grosses).
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Mon Avis : J’ai mis un certain temps à me lancer dans les aventures d’Irmine et de son frère, Helbrand, peut-être à cause de ma petite déception de Druide et du temps que j'avais mis à le lire, mais quand se fut enfin le cas, j’ai pris mon temps pour le savourer. Si la trame de départ semble somme toute assez classique dans sa structure (deux frères, orphelin de père et de mère, lutte pour leur survie en proposant leur service comme assassin dans un univers médiéval fantastique), elle s’étoffe, devient un vrai nœud politique, avec l’arrivée dans l’intrigue des personnages comme Karmalys, roi de Palerkan, Kassis, princesse prisonnière de son propre château ou encore Akinessa « La Main Douce », sœur et confidente du roi. Le royaume devient un grand échiquier, sur lequel se joue une partie des plus complexes entre Karmalys et Huparn Cavall, le chef de fil d’une peuplade souhaitant recouvrir sa liberté. Si je parle de complexité, c’est surtout qu’on sent que Cavall joue toujours trois coups d’avance par rapport à son adversaire, mais on sait pas bien comment. Et pourtant je pensais au départ, que le premier avait tout simplement une chance inouïe, au fil des pages et assez rapidement, je me suis rendu compte que je m’étais trompée. Même si cette guerre en préparation prend une grande partie de l’intrigue, les héros de notre histoire n’en reste pas moins Irmine et Helbrand, les deux Arserkers. Caractérisés par des yeux dorés et une capacité au combat inégalée par les simples humains, les Arserkers ont été exterminé par le père du roi Karmalys. Nos deux frères essaient, autant que faire se peu, d’échapper à la cruelle mais néanmoins active Rey Ley, la loi du roi. Par un concours de circonstances, les deux assassins se retrouvent embauchés à la surveillance de la princesse prisonnière, Kassis à Alerssen, ville centrale du pays, grouillante de vie. Les liens qui vont unir les trois personnages sont très intéressants et sont traités sur une majeure partie du roman, même s’il ne s’agit pas là du cœur de l’intrigue. En tant que lecteur on s’attache à ces deux anti-héros, autant pour l’un avec sa « timidité » et son silence, que pour l’autre, entourloupeur et coureur de jupons. C’est assez grossier comme description mais ça traduit l’essence des deux personnages. Quant à Kassis, si au départ je l’ai trouvé un peu cruche – pardonnez-moi l’expression –, cette princesse cloîtrée dans son palais évolue énormément dans ce premier tome et devient un des personnages que j’ai le plus apprécié. Je pourrais vous citez les autres personnages, comme Opimer, qui malgré son statut de Père Carnage à une histoire contée dans une vieille auberge qui m’a chaviré ; Optany, le garde surnommé Papa ; l’Intendant Guyarson, bien sûr avec son attitude toute paternel envers Kassis et sa capacité à tenir une ville entière ; sans parler d’Akinessa. Bien entendu, les personnages seuls, ne tiennent pas le lecteur alerte, puisque l’intrigue, les passages sur l’histoire du pays ou encore les complots qui se jouent sous ses yeux, sont autant d’éléments qui font de Martyrs un ouvrage étoffé et clairement prenant. Pages après pages je me suis extasiée de l’univers créé par Olivier Peru, complexe par ses jeux de pouvoirs, étendu par cette myriade de peuplade, vivant par ses descriptions d’Alerssen. Mais bien entendu, si vous avez déjà vu quelques avis par-ci, par-là, vous savez déjà que ce qui est le plus surprenant c'est bien la fin ! Bon sang de bonsoir ! Et quel fin ! Si certains éléments ne m'ont pas des masses surpris, d'autres m'ont laissé... comme deux ronds de flan. Non mais je parle sérieusement ! En bref : Une excellente lecture en compagnie de gens pourtant peu fréquentables, un univers riche et détaillé, des complots et de l'amour ! Un seul regret : de ne pas l'avoir sorti plus tôt de ma PAL...
On les retrouve à peine quelques heures après leur fuite en bateau, et les événements qui surviennent ensuite leur font poursuivre leur quête d’identité. L’univers est toujours aussi épatant , s’élargissant même avec ce Nord bien frisquet, qui cache beaucoup de choses. Les trois compères sont fidèles à eux-mêmes : attachants et drôles. Malgré une disparité entre eux qui se creusent, tant d'un point de vue caractériel que de leur position social, une amitié franche et sincère s'est définitivement installée entre eux. Dans ce deuxième opus, on voit ces trois personnages, Olen, Karib et Nils évoluer au gré des pages avançant sur la pointe des pieds dans une univers qui leur est toujours aussi étranger. Le trio s’enlise dans leur quête d’identité, se fourvoie et nous entraîne sur de fausses pistes. Ce deuxième tome est aussi celui des révélations, car deux de nos héros retrouvent leur identité, ce qui permet de donner un second souffle à l'intrigue et à l’intérêt général de la série. J’avoue avoir eu peur de me retrouver dans une quête identitaire sur trois tomes entiers… Heureusement les révélations sont belles et biens présentes, cataclysmiques, incroyables et pour ma part inimaginables. La surprise fut donc entièrement au rendez-vous et je me suis délectée de la tournure des événements et de la "nouvelle" vie de chacun. Stupéfaction suprême : cette fin !! Deuxième livre de Monsieur Katz en quelques semaines, je m’attendais un peu à une pirouette finale mais pas de cette ampleur. Et bien entendu, je n’ai pas la suite sous la main, ce qui est une réelle frustration. En bref : Aussi bon que le premier, si ce n'est meilleur encore, ce tome 2 offre à ses lecteurs les révélations tant attendues. Ou du moins en partie, car si l'on a des débuts de réponses, le sac de nœud dans lequel on se retrouve embarqué est bien loin d'être démêlé ! A lire ! Non ... A dévorer !
Mon Avis : J'avoue avoir mis un peu de temps avant de me plonger réellement dans l'histoire de Cytheriae. Après une centaine de page, j'ai fait une pause, une looooonnnnggue pause - personnages trop nombreux ? Autrement dit, j'avais plus trop la motivation de m'y remettre. Avec l'approche des Imaginales, et une folle envie d'avancer dans mes challenges, je me suis (mis un coup de pied) remise en selle, et j'ai bien fait ! Changement de décor, après Arachnae nous voici dans les ruelles sombres, humides et morbides de Cribella. J'ai imaginé avec facilité les odeurs : relents dégoûts et vase qui stagne depuis des années... Univers sombre et personnages inquiétants, Charlotte Bousquet a su, avec Cytheriae, tisser une toile encore plus menaçante que dans l'opus précédent. La barre était pourtant déjà assez haute. J'en parlais un peu plus haut, les personnages sont légions, et les noms atypiques m'ont un peu embrouillé dans un premier temps, l'habitude aidant, je me suis finalement "familiarisé" avec ces noms. Nola, l'écrivain public, est l'un des personnages les plus intéressants : femme appréciée de tous, elle est pourtant complètement détachée du monde dans lequel elle vit. Seul Angelo, son amant nécromancien trouve grâce à ses yeux. Le personnage n'évolue que très peu durant le récit, mais cela n'a aucune importance - on est loin du récit initiatique. Femme au lourd passé, elle se scarifie pour pouvoir ressentir quelque chose et expulser le mal de son corps, ce qui laisse des scènes assez atroces dans l'imaginaire du lecteur. Outre Nola, les points de vue des personnages se succèdent, tantôt homme, tantôt femme, puis commandant, prince, princesse ou encore journaliste. Parfois victime, parfois bourreau : la galerie des personnages-narrateurs est étoffée et parfois étouffante. Néanmoins, cela vient renforcer l'ambiance générale du livre : je me suis sentie acculée, submergée par des portions de vie délétères ou criante de vie, incapable par moment de reconnaître la voix qui portait son récit. Bien entendu, des personnages sans une bonne intrigue ne mèneraient pas bien loin. Fan d'occultisme et de mysticisme, le tueur en série qui sévit dans Cribella vous séduira : l'homme, la femme ou la chose qui œuvre dans les rues - héhé et un spoil d'évité, un ! -, suit un ordre préétabli, celui des cartes du tarot. A chaque victime son arcane et donc sa signification. On enquête avec plus ou moins d'intensité sur ces crimes, en fonction des personnages. En parallèle de l'enquête, on sent qu'une révolte gronde dans les rues de la ville. Les gens ont froid et faim et la royauté ne s'y intéresse pas. Comme dans Arachnae, le système politique est matriarcal, les femmes ont le pouvoir et sont représentées dans tous les corps de profession. Le fait que la tête d'un gouvernement soit féminin ne change donc rien au manque d'empathie ... Et voilà un des points qui me fait le plus "plaisir" dans l'univers de Charlotte Bousquet : elle ne fait pas dans le sentimentalisme, trop souvent associé à l'auteur de sexe féminin. Et bon sang ce que ça fait du bien ! Autant j'avais pu regretter certains passages dans le premier tome, les trouvant trop hachés, autant, dans Cytheriae je n'ai rien à en dire : mis à part un ou deux petits passages dans le style. Ce que je vais saluer ce sont les poèmes et les passages de pièces de théâtre qui sont absolument sublimes ! Lisez plutôt : Ne sont-ils pas superbes ? Si j'ai adoré, c'est surtout que j'ai pu m'en délecter en les lisant à haute voix. L'auteur n'est pas avare de ses superbes passages, ils parsèment le récit comme autant de friandises un soir de Noël. En bref : Encore une fois, Charlotte Bousquet ne nous épargne rien : l'univers et les personnages sont sombres, le tout empaqueté dans une chasse à l'homme. Elle nous propose, en plus, des poèmes qui viennent agrémenter le récit d'une touche de beauté morbide, offrant au lecteur une oeuvre atypique. J'ai adoré et je vais acheté, non me ruer sur le troisième et dernier tome les yeux fermés ! Challenges :Le Bâtard de Kosigan, tome 1 : L'Ombre du Pouvoir de Fabien Cerutti
Avant-Propos : Avec les Imaginales qui arrivent à grands pas, il fallait que je me "débarrasse" de quelques titres de ma PAL dont les auteurs seront présents. Ma série commence donc avec le Bâtard de Kosigan de Fabien Cerutti. Un ami m'avait annoncé que ce serait bien mais sans plus ... Je suis heureuse de dire que d'après moi il s'est trompé. Mon Avis : Pierre Cordwain de Kosigan n'est pas qu'un simple bâtard. Gagnant sa vie comme homme de main, il s'entoure d'une équipe aussi habile que lui pour mener à bien des missions plus que ... délicates. Durant tout le récit on sent que le mercenaire est en mission, sans vraiment parvenir à mettre le doigt sur ce qu'il est en train d'accomplir. Il faudra attendre la fin du récit pour "comprendre" les tenants et les aboutissants de toutes ces mises en scène, encore que, rien n'est moins sûr ... Le deuxième tome - sorti le 16 avril - promet donc quelques surprises ! Le Bâtard de Kosigan loin des aventures épiques se déroule sur une petite semaine, lors d'un tournoi si typique du Moyen Âge. S'enchaînent joutes équestres et combats d'épées, avec bien évidemment quelques touches sanglantes... On n'a que peu de temps pour souffler tant les événements surviennent à un rythme effréné. Outre cet excès d'activités, les passages politiques sont également présents et - bien évidemment - indispensables. En effet, l'histoire du Bâtard de Kosigan s'inscrit dans l'Histoire - avec un grand "H", s'il vous plait. Bourguignons, Anglais et Français se tirent la bourre pour des terrains supplémentaires et des alliances qui pourraient être très intéressantes. Tout ça sur un fond historique du milieu du XIVe avec en supplément des dragons et des elfes. Mais attendez, n'allez pas croire que le récit en est empli, au contraire, les différentes espèces sont finalement très peu présentes dans le récit et ne sont en aucun cas le point central de l'intrigue. Encore que, une nouvelle fois, on puisse en douter. Les personnages sont foisonnants, mais permettent un paysage fort intéressant. J'avoue avoir eu un peu de mal au début avec les différents comtes, ducs et princes mais au final j'ai réussi à m'y retrouver. Je parlerai rapidement de Dun, un des rares personnages féminins d'importance. Elle fait partie des mercenaires de Kosigan et a une particularité qui est vraiment bien exploitée dans le récit, je ne vous en dirai pas plus pour ne pas vous spoiler, mais j'ai franchement adoré ce personnage, assez complet, qui je l'espère sera encore bien présent dans le deuxième opus. Mais le récit de Pierre n'est pas le seul du livre puisque le lecteur fait un bond dans le temps pour atterrir 500 ans plus tard, auprès d'un de ses descendants. Kergaël de Kosigan, un scientifique à la recherche de l'Oeil d'Odin, reçoit un héritage surprenant : son aïeul, Pierre Cordwain de Kosigan lui a laissé tous ses biens. Ce qui est assez étonnant c'est la forme que prend cette partie du récit, car il s'agit des lettres que l'homme envoie à un ami pour lui relater ses dernières aventures ... Et sa vie n'est pas toujours calme ! J'avoue avoir été un peu moins séduite par cette partie du texte, trop "ancrée dans le réel" à mon goût. En plus, ces lettres viennent souvent couper la lecture alors que l'action est à son comble - encore un auteur sadique, laissant le lecteur dans un suspense quasi intenable ; je me suis faite violence pour ne pas sauter ces dits chapitres ... Du côté de l'écriture de l'auteur, eh bien, je n'ai rien à y redire. On sent que les expressions ont été cherché, ou du moins que l'auteur c'est vraiment appuyé sur sa profession initiale (un prof d'histoire quand même !). Le souci du détail est présent jusque dans les annexes de fin qui viennent nous éclairer sur les équivalences monétaires actuelles et passées, ainsi que sur les distances. Le tout est très fluide, on a des précisions sur certains termes avec, notamment, des notes de bas de page. Finalement le seul bémol que je relèverai est sans doute, la trop grande facilité du héros à ce sortir du pétrin ou a séduire une jolie femme... un peu trop conditionné pour moi. En bref : Une excellente lecture, avec un personnage principal complexe, qui arrive à cacher énormément de chose au lecteur malgré un point de vue interne (malgré l'écueil sus-cité). Des personnages secondaires tout aussi intéressants et agréables à suivre. Et une histoire très prenante ! Que demande le peuple ?
Requiem pour Sascha, tome 1 : Lacrimosa d'Alice Scarling
Enfin une trilogie « bit-lit » à la française ! Il doit sans doute déjà en exister mais je suis incapable d’en citer. Requiem pour Sascha, c’est l’histoire un peu atypique d’une chanteuse de Death Metal, qui a le pouvoir de posséder, par un simple contact, le corps de n’importe qui. Alors au lieu de fuir ce pouvoir qui pourrait effrayer n’importe qui, elle s’en sert pour dépouiller les crétins de boîte … et tuer quelques vampires. Outre ses pouvoirs et son activité nocturne, Sascha est un vrai bon personnage, juste ce qu'il faut de bad-assitude et de sensiblerie. Je lui reprocherai peut-être sa trop grande facilité à verser sa larme dans n'importe quelle situation ... Au gré de la présence de Sascha, on suit son entourage Nicolas, Damien, Julien, Raphaël etc. le monde entourant la jeune femme n’ai composé que d’hommes … de préférence bien bâtis … Tout cela se passe à Paris, chose suffisamment rare pour être soulignée. Après avoir lu « Chasseuse de Vampires » de Nalini Singh, qui présente sensiblement les mêmes éléments, j’avoue ne pas avoir trouvé cela très original. Mis à part cette idée de possession de corps, le reste de l’intrigue reste somme toute bien classique : des vampires, des anges, l’enfer … Cependant ces quelques nouveautés suffisent amplement à intriguer et intéresser. En témoigne la rapidité à laquelle j’ai fini ce premier tome (~3h …) ! En bref : malgré quelques poncifs du genre, Lacrimosa est un premier tome intéressant, qui pose de bonnes bases et qui laisse présager une suite palpitante ... Affaire à suivre ! Kushiel, tome 2 : L’Élue de Jacqueline Carey
vu par les yeux d'une héroïne comme vous n'en avez jamais rencontré et que vous n'oublierez jamais. Mon Avis : Trois bons mois après la lecture du premier tome et la publication de mon avis, je me plonge une seconde fois dans les aventures trépidantes de la - encore - jeune Phèdre, élue de Kushiel. Une nouvelle fois, me plonger dans l'univers tissé par Jacqueline Carey fut chose aisée. Malgré ma légère peur de ne pas réussir à me retrouver dans les personnages, le premier quart du roman reprend les éléments qui sont survenus durant le premier livre. Si pour certains la redondance est trop importante - ce que je peux comprendre, surtout pour celles et ceux qui auraient directement enchaîné les deux lectures, personnellement ces rappels étaient clairement indispensables, car bons nombres des menues détails qui ornent l'intrigue m'avaient complètement échappé ... Outre le fait de re-disséminer ça et là des éléments marquant de sa première intrigue, Jacqueline Carey reprend - plus ou moins - la même trame que la précédente, et puisqu'elle avait bien marché, pourquoi pas ? J'espère juste que le troisième tome ne sera pas sur le même plan (tout va bien, survint un incident, Phèdre voyage voyage, plus loin que ... ok je sors !)... Quant il a été clair que le schéma allait être sensiblement le même j'ai eu un petit moment de "mou" dans ma lecture, me lassant d'avance de la poursuite de l'intrigue. Mais au final, la lecture - même si elle est très semblable à La Marque - reste suffisamment prenante et intéressante pour qu'on si attache jusqu'au bout. L'auteure ne ménage pas ses personnages et elle en créer des nouveaux, absolument formidables d'un point de vu narratif (je pense notamment à Kazan Atriabades, oui bon si vous ne connaissez pas encore mon culte pour les pirates ... vous voilà prévenu). Si dans le premier tome j'avais été frustrée de ces petites phrases lâchée par l'héroïne en plein milieu de l'intrigue, venant divulguer des informations sur certains personnages qui ne se dérouleraient pas avant des années, le deuxième tome ne m'a pas franchement marqué par ce genre de petites touches elliptique. Phèdre révèle quelques éléments clefs dans la dernière partie du roman, mais cela m'a tout de même moins gênée. Et autant je ne m'étais pas reposée avec l'intrigue du premier tome - la surprise aidant certainement - autant sur ce deuxième tome, j'ai trouvé que certains passages s'étiraient en longueur et venaient ralentir considérablement le rythme soutenu du reste du livre. Je ne saurais dire sur quel personnage rejeter la faute, mais sans doute le doit-on au méchant avec un grand M, car on s'attend forcément à ce qu'il repointe le bout de son nez, et il tarde à venir ... Et avec la fin de ce tome 2, la lecture du tome 3 sera très attendue ! Le bémol du premier tome je ne l'ai pas retrouver dans ce deuxième tome, car j'ai eu plus de facilité à voir les paysages et dans quel genre d'endroit Jacqueline Carey a implanté ses personnages. Élément essentielle et fort agréable à mes yeux ! Pour en revenir à l'histoire en elle-même, l'auteure reste fidèle à elle-même : de la politique et des complots en veux tu en voilà ; de nouvelles religions, toutes aussi intéressantes que le culte de Namaah ; de nouveaux peuples et des cultures différentes. Ce deuxième tome confirme donc ma première impression : avec Kushiel, une toile complexe - aux ramifications nombreuses - est habilement tissée. Et pour finir, les personnages : retrouver Phèdre fut certes agréable, mais j'attendais surtout de voir l'évolution de sa relation avec Joscelin et je dois dire que je n'ai pas été déçue ! Mais j'ai eu aussi un énorme coup de cœur pour Fortun, Rémy et Ti-Philippe ... Et puis Kazan, personnage très intéressant avec une vraie histoire de fond et véritable régal ! Encore une très très bonne lecture, avec une certaine appréhension : la fin arrivera si vite, plus qu'un tome ... Autres avis de la LC :Challenges :
Mon Avis : Atterri dans ma PAL il n'y a pas si longtemps, ce pavé de poche (700 pages avec une typo ridiculeusement petite) n'y aura pourtant pas fait long feu. En cause : sa présence dans ma liste de l'ABC Challenge et également la présence de l'auteur aux Imaginales (cette année par monts et par vent : j'irai !). Le livre non content d'être un pavé, s'avère être aussi sacrément dense au niveau de ses personnages. Le découpage en chapitres s'allie à un changement constant de point de vue entre une vingtaine d'acteurs. Tantôt barde, tantôt sorcière ou encore voleur, changeur et demi-nain ... Autant de castes et d'appellation qui tendrait à rapidement donner le tournis. Mais à l'instar de son homologue américain, j'ai nommé Le Trône de Fer (Game of Thrones pour les puristes), le changement de caste mais aussi l'écriture de l'auteur permet de se retrouver assez facilement après quelques chapitres. Sans compter sur la taille de ses dits chapitres : courts permettant à l'histoire de tenir un rythme effréné quasi constant. L'histoire, somme toute classique dans le genre de la fantasy, est néanmoins pavée d'éléments étranges et intrigants. À un moment, Lilthyn, l'un des personnages incontournables du roman, explique que la guerre qui se préparent n'est pas à prendre comme une bataille entre le Bien et le Mal, que c'est plus compliqué que cela. Ce dialogue arrive assez tard dans le livre, ce qui est dommage car le lecteur est déjà confortablement installé dans l'idée que c'est le cas. Je m'attendais donc à un tournant dans cette direction, à savoir que les bons allaient être moins bons et que les méchants allaient être moins méchants. Malheureusement cet état de fait n'a jamais eu lieu, ou alors je ne l'ai pas décelé : les "héros" de l'intrigue sont les personnages qu'on adorera le plus en tant que lecteur, tandis que les "méchants" seront ceux que l'on haïra. Mais (arrivent enfin les éléments étranges et intrigants cités plus haut) ! Parce que oui le "mais" est de mise ! Au lieu de nous servir un énième et banal roman de fantasy comme on en croise sur chaque étagère de genre, Adrien Tomas nous fait découvrir un univers où les créatures connues nous paraissent bien lointaines. Le dragon n'est plus qu'une créature en voie d'extinction, herbivore et incapable de la moindre activité autre que celle de manger, l'elfe n'a plus rien à voir avec ce qu'il a pu être dans un Tolkien, les croisements consanguins n'aidant vraiment pas, etc. Un tableau atypique qui fait sacrément du bien ! Dans ce roman, il est aussi beaucoup question de religion et de la coexistence entre peuples aux croyances diverses. De quoi parfois, donner matière à réfléchir ... Pour en revenir un instant aux personnages et notamment à nos personnages principaux : Llir, un des hérauts de la Nature et du Père, barde accompli a été comme beaucoup je pense un de mes personnages favoris. [SPOILER] C'est pourquoi j'ai eu un peu de mal sur la fin !! D'autant que sa relation avec Maev s'appuie, à mon sens, sur le fait qu'elle s'exaspère de l'entendre (et donc sur sa voix) donc pour moi leur idylle ne peut pas perdurer ... non ?[/SPOILER]. L'autre personnage qui m'a le plus intriguée et le plus intéressé s'avère être Moineau, ce jeune voleur qui voit sa "famille" se faire exterminer, rien de moins. C'est notamment l'évolution du personnage dans l'intrigue qui m'a semblé le plus abouti et pertinent par rapport à son environnement et sa psychologie. Je regrette juste la pirouette de fin qui n'apporte pas grand-chose à l'intrigue globale, mais peut-être que cela jouera dans l'autre histoire d'Adrien Tomas, qui se déroule également dans les Six Royaumes : La Maison des Mages. En Conclusion : S'il y a eu quelques manquements, ils ne viennent en rien entachés mon ressenti global à savoir une très bonne lecture, en compagnie de personnages foisonnants, avec lesquels l'auteur a su tisser une toile remarquable. Ce livre laisse présager d'excellentes découvertes dans les autres écrits de l'auteur ! Challenges :Les Extraordinaires et Fantastiques Enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé, tome 1 : Rue Farfadet de Raphaël Albert
Avant-Propos : Après mon avis sur le Déchronologue de Stéphane Beauverger voici le deuxième livre que Nekotenshi m’a enjoins à lire dans le cadre du Challenge Destockage de Pal en Duo proposé par Licorne et Zina. Mon Avis : Rue Farfadet fait partie de ces livres qui me font de l’œil pendant un bon bout de temps avant que je me décide enfin à me plonger dedans … Avec ce Rue Farfadet, Raphaël Albert nous entraîne dans un Paris, de fin XIXe, entièrement revisité. Les quelques repères et monuments reconnus changent de nom, Paris devient Panam, Montmartre devient la Butte Momie (si je ne me trompe pas). Et puis les jours de la semaine deviennent : undi, gradi, maigredi, ... Mais pas d’inquiétudes ! La lecture est fluide malgré tous ces chamboulements. Personnellement, ce n'est pas le genre de truc qui me plaît, ça a plutôt tendance à me faire tiquer (pourquoi changer les noms des choses, quand on garde le même système numéraire ? Su ce coup, l'auteur nous repropose une semaine de 7 jours ...). Bref, ceci n'est vraiment qu'un infime détail, qui n'est (presque) pas venu entacher ma lecture. Un dernier commentaire sur l'écriture de l'auteur et je vous parle de ce qui m'a vraiment plu : j'ai eu un peu de mal au début du livre, car le texte est truffé de cette figure de style qui me fait toujours penser que l'auteur essaie de combler les pages (désolée pour ça) : les hyperboles ... Vous savez ses longs, grands et interminables adjectifs qui viennent qualifier un truc que vous avez pourtant capté dès le premier mot ... ? Maintenant que vous pensez que j'ai eu bien du mal avec Rue Farfadet, il est temps pour moi de vous détromper ! Malgré ces menus détails, l'écriture de Raphaël Albert est très agréable, car on a l'impression que le personnage nous parle. Je trouve que le tout est "moins romancé" que les livres que je lis habituellement. N'hésitant pas à couper des descriptions sur un lieu par des commentaires ou des anecdotes auxquels pense Sylvo, le tout vient alléger des descriptions qui auraient pu s’avérer trop longues : merci ! J'ai également adoré l'intrigue ! Bon sang, ce que ça fait du bien de lire tout autre chose qu'une "simple" quête d'un jeune ado qui a perdu ses parents et qui pour se venger va devenir un grand guerrier/magicien/... L'auteur a choisi de mélanger les genres : fantasy (avec le nelfe des bois), fantastique (le nelfe il n'est pas dans les bois mais dans une ville "réelle", aka Panam), le policier (le nelfe en plus de vivre à Panam, il est détective !). Trois genres que j'apprécie et qui étonnement fonctionne à merveille ensemble dans ce cas précis. Un autre excellent point : les personnages !! Si je cite Sylvo en premier, c'est normal, c'est ledit elfe (cf plus haut) que l'on suit dans tout le bouquin. Il ne correspond pas à l'archétype de l'elfe que l'on a l'habitude de croiser dans les pages de Tolkien, celui-ci a une teinte verdâtre, des yeux reptiliens et une fâcheuse tendance à la surconsommation de tabac ... Il sent la misanthropie à plein nez, mais fait une exception à un autre personnage vraiment attachant : Pixel, le pillywiggin (un homoncule ailé de petite taille). Ces deux-ci font une sacrée paire, qui m'a ravie à chacune des pages. Vient ensuite et sans conteste : Eleonore. Personnage sympathique mais qui n'est exploité que sur trop peu de pages à mon goût. [SPOILER] Je m'attendais à ce retournement de situation à propos de ce personnage, mais même en le sachant j'ai moi aussi été contaminé par le sortilège ... Et justement rendre la tromperie encore plus grave, en nous la présentant dès le départ aurait été top (genre complot encore plus important, mais je divague là ... [/SPOILER] Le premier tome des enquêtes de Sylvo Sylvain fut donc une réelle découverte. À l'aide d'un univers riche et foisonnant de détails, Raphaël Albert a réussi à me faire entrer dans son histoire (malgré, à mon goût, quelques bémols dans l'écriture). Je vous le conseille fortement ne serait-ce que pour l'originalité du personnage principal ! Challenges :Le Déchronologue de Stéphane Beauverger
Mon Avis : Voilà un objet bien curieux que le Déchronologue. Mr Beauverger nous embarque sur les mers Caraïbes en plein milieu du XVIIe siècle, en compagnie du capitaine pirate, Henri Villon. La première chose que l'on remarque, c'est le découpage du livre. Suffit de jeter un coup d’œil à la table des matières pour se rendre compte que quelque chose cloche : les chapitres sont datés et n’apparaissent pas dans le bon ordre. A chaque chapitre nous ne cesseront donc de faire des sauts dans le temps tantôt vers le futur tantôt vers le passé : ce qui peut paraître déroutant dit comme ça, je l'avoue, mais qui au final m'a permit d'être sans doute plus attentive à la datation. Mais il est vrai que remettre les événements dans un ordre chronologique comme on est habituellement tenté de faire est dans ce cas quasi impossible (à moins bien sur de lire le livre non pas en fonction de la pagination mais dans l'ordre chronologique des chapitres). Et voilà le point clef du bouquin : le temps. Alors oui, avec un titre pareil on aurait pu s'en douter, mais le traitement du sujet est tel, que je n'aurai pas pu me l'imaginer avant de commencer cette lecture. Prenez donc un pirate en plein XVIIe siècle, ajoutez y des rencontres avec des espagnols, des amérindiens, jusque là tout va bien ... Mettez en fond sonore du Bob Dylan (là ça se corse), qui bien entendu sort des enceintes du dernier lecteur de musique repêché. Voilà donc ce qu'est le Déchronologue, un Caraïbes historique avec des éléments du futur qui surgissent ça et là. Dans un premier temps je me suis dis que ça donnerait lieu à une certaine réflexion sur l'usage qu'allait en être fait de tous ces anachronismes, sur les perspectives que cela allait permettre aux gens de l'époque ... Mais pas du tout, les hommes arrivent à trouver l'usage des objets futuristes (de la musique à la lampe torche), et ne cessent finalement de se battre pour récolter le maximum de ses maravilla (merveille en espagnol). Un peu de découragement vis-à-vis de l'humanité ?? Allons bon ! J'ai apprécié qu'on reste au même niveau de connaissance que celui du personnage principal : à savoir, ne pas connaître grand chose de cet ennemi surgit du futur, surnommé une ou deux fois "Le Hollandais Volant". On dérive nébuleusement sur les eaux, à bord du Chronos, puis du Toujours Debout et enfin sur le pont du Déchronologue, dans un désordre mesuré. Car oui, bien entendu, l'auteur choisit ses coupes de chapitrages pour faire languir son lecteur d'une façon toute perverse. Mais étonnement c'est aussi cela qui m'a fait apprécier l'entièreté de l'intrigue. Attendre le fin mot de l'histoire, essayer d'entrapercevoir un début d'explication qui me permettrait de démêler la toile du temps qui s'est tissé dès la première ligne. De quoi donné le tournis aussi par moment ... Un autre point clef à mettre en avant est l'écriture de Stéphane Beauverger, on sent l'amoureux des beaux mots, mais également l'écrivain qui n'a pas froid pour se mouiller dans un langage aussi fleurit que celui des pirates ou d'un simple capitaine de navire, c'est cru mais franchement indispensable, n'est-ce pas mes gorets !? Bref j'espère que vous l'aurez compris, une excellente lecture que je vous enjoins vraiment à découvrir ! Challenges :
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