Nationalité de l’auteur : Française Éditeur : Scrinéo – 368 pages Genre : SF - Dystopie Acheter ces livres : Papier Mon Avis : Après avoir découvert la plume d’Aurélie Wellenstein avec Le Roi des Fauves, je savais que j’allais inexorablement me retrouver plongée dans l’un de ses autres romans. C’est donc chose faite avec Mers Mortes et que dire ! Parlons déjà de la thématique. Rien qu’avec le titre, l’autrice donne déjà le ton (et non le thon). Les mers ne sont plus, et la première des questions qui se pose est bien celle concernant la raison de leur disparition. La réponse est sans appel et vite tranchée : l’humanité. A coup de surpêche, de rejet des détritus et d’hydrocarbures (coucou Grande America), de captures pour les parcs animaliers (ou pour des particuliers), et j’en passe, l’Homme détruit à lui seul ce qu’il prenait pour acquis : l’eau. Et par extension son écosystème. Aurélie Wellenstein me tenait donc, et ce, avant même que je n’ai ouvert le livre. L’univers ultra tendance du post-apo dans la littérature ado frappe une fois encore. Si l’univers est rebattu à tour de bras, inlassablement, il est des pépites qui parfois sortent du lot en proposant un univers plus original. C’est le cas avec Mers Mortes. Une fois le décor planté, le message véhiculé se révèle fort et d’autant plus poignant. Personnellement ça m’a pris aux tripes plus d’une fois au détour d’une description bien sentie ou d’une plongée au cœur de la pensée animale… Dans Mers Mortes, l’on suit Oural, un jeune homme exorciste de monstres marins. Enlevé très rapidement par un navire flottant pirate, le jeune homme devient prisonnier et part en quête, bien malgré lui, d’une solution pour contrer les hordes qui viennent avec la marée. Car oui, si les mers et océans ont disparu, les marées existent toujours mais elles sont devenues des présages quant à la venue des fantomatiques monstres marins. Malgré l’émancipation du personnage quant à sa responsabilité auprès d’une communauté de survivants, on est bien loin d’une quête initiatique. Le personnage se révèle peu à peu assez ambiguë. Mais il n’est pas le seul à présenter quelques surprises. Si l’équipage offre une galerie de personnages hauts en couleurs : Amazone, Escaut, Arctique, Tamise, Medjerdah, etc. ; c’est bien Bengale qui vole la vedette à tous les autres. Personnage très changeant, j’ai eu du mal à cerner ses intentions et ses envies. Et après avoir terminé le livre je dois avouer que je suis toujours un peu dans le flou. Autre phénomène qui m’a étonné, c’est bien la relation existante entre les personnages du navire et ceux qui se construisent entre Oural et Bengale. Répulsion, attraction, fascination, j’ai été perdue et en même temps captivée par cette capacité de l’autrice à retranscrire ces sentiments flous de manière aussi criante de vérité (que la personne qui n’a jamais été fascinée par une personne imbuvable mais ô combien charismatique me jette la première pierre). Et même si l’on se met à penser que deux ou trois choses sont des phénomènes explicables (coucou syndrome de Stockholm), Aurélie Wellenstein est là pour nous rappeler que c’est elle qui nous a entrainée dans ce maelström d’ailerons, de fanons et de branchies ; et que rien n’est laissé au hasard. Comme dans Le Roi des Fauves, l’autrice n’épargne ni ses personnages et ni le lecteur. L’écriture est incisive et sans appel. Le rythme est marqué par des chapitres courts et ponctué de nombreux rebondissements. Le roman est servi par une intrigue originale qui permet, non content de passer un bon moment entre ses lignes, mais s’avère source de remise en question sur nos propres actes face à la pollution et la sauvegarde de l’écologie. Mers Mortes, pépite de 2019 ! Remerciements : Je tiens à vivement remercier Babelio et les éditions Scrinéo de m’avoir permis de découvrir Mers Mortes.
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Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Française Editeur : Scrinéo - 390 pages - 53 chapitres Genre : Fantasy Acheter ce livre : Papier - Numérique Mon Avis : Que dire de ce deuxième et dernier tome d’Aeternia… Je l’attendais avec une patience non feinte, la dernière page de l’opus précédent laissant le lecteur dans un doute monumental : il faut dire que l’auteur est adepte des cliffhangers qui déboîtent… L’Envers du Monde nous entraine à la suite directe de La Marche du Prophète ; mais suite aux événements qui concluent le premier tome, le personnage principal est dorénavant Desmeon, aussi appelé le Danseur, un combattant à la verve cynique. Il redevient également le champion de la colonie du culte d’Ochin et devra combattre son ennemi, le Corbeau, dans l’arène qui désignera le camp vainqueur. Dans l’opus précédent, Desmeon m’avait vraiment intriguée, devenant facilement le personnage que j’ai le plus apprécié. En le retrouvant au-devant de la scène, je me suis dit qu’on allait en découvrir plus sur ce personnage qui n’en laissait pas beaucoup filtrer, en un sens c’est le cas, puisqu’on apprend des choses sur son passé, sur son exil et sa vie depuis. Il est très humain dans son rapport au monde, il se fait par exemple enfermer et ses réactions sont assez logiques par la suite. Outre Desmeon, on retrouve la quasi-totalité des personnages du tome 1, Nessirya, Amon, Varian, Synden, Leth Marek (dans une, bien moindre, mesure)… qui sont tous développés à des niveaux d’importances différents. J’ai trouvé que Varian était présent mais tout de même moins que précédemment, Synden a été une vraie bonne surprise dans son évolution et une moins bonne sur la fin de l’ouvrage… Et je ne parlerai pas de Nessirya ! L’intrigue est la continuité logique de l’opus précédent, mais au vu du changement de personnage principal, je m’attendais à pas mal de passages plus légers, avec de l’humour certes cynique, mais de l’humour tout de même. Et, je dois le dire, c’est un peu raté… L’Envers du Monde mais surtout l’envers du décor – le côté obscur de la force – présente un lever de rideau sur la réalité du culte. La religion a bien entendu une place prépondérante dans ce diptyque et est le cœur même du récit. Ici, les deux religions de Kyrénia, le culte d’Ochin et le culte de la Déesse, se font face dans une montée en puissance de violence. La religion n’a rien de bien reluisant quand vient l’heure de s’imposer (et d’ailleurs on peut se demander d’où vient ce besoin ?). Et finalement on se retrouve avec un livre plus sombre, que tous les autres romans de l’auteur, qui s’inscrivent dans ce même univers. Les révélations sont encore nombreuses, mais tout de même, pas aussi surprenantes que je l’espérais, certaines étaient à prévoir même si je gardais espoir d’un retournement de situation. Comme pour l’opus précédent, Gabriel Katz sait maintenir son lectorat, avec une jolie plume et un sens du rythme qui ne s’essouffle pas. Mais la fin est trop ouverte pour me satisfaire, l’auteur laisse entièrement le lecteur choisir, et malheureusement tout a été mis en place pour ne pas permettre un happy end. Quelle que soit l’issue de l’événement qui clôt ce tome 2 – qu’on ne peut qu’imaginer – elle laisse une vision pessimiste du monde et de l’humanité. En bref : Un deuxième tome dans la continuité du premier, rythmé et entraînant, mais tout de même plus sombre. Les révélations sur le passé de Desmeon sont bienvenues et le développement des personnages est très bien mené. Les religions, cœur du roman, sont représentées dans ce qu’elles ont de plus sombres donnant au récit une note plus pesante. L’écriture de l’auteur en fait un diptyque agréable à lire et très bien mené. La fin reste ouverte, laissant le lecteur avec son imagination.
Mon Avis : Suite et fin de la trilogie de Gabriel Katz, ce troisième tome promettait de nombreuses réponses restées en suspens dans le deuxième tome. La surprise de fin de ce dernier a d’ailleurs joué en la faveur d’une lecture rapide du tome 3. Si retrouver les trois compères avec leurs « nouvelles » identités a été très sympathique à suivre, et que l’expérience a continué de la même manière dans cette suite, j’avoue que la dernière identité révélée restait une des plus palpitantes. Mais le Puits des Mémoires continu de faire son office et nos trois compères doivent jouer avec les codes de la direction d’un royaume ou d’une communauté de mage… L’intrigue avance et se conclut, les héros découvrent le pourquoi du comment de ce sort qui les a rendu amnésique, tout n’est finalement que jeux de pouvoirs. Olen, Nils et Karib jouent avec les cartes qu’ils ont en main, à un jeu qu’ils ne conçoivent pas dans son ensemble, fonçant têtes baissés dans des situations plus que bancales... J’avoue être légèrement déçue – j’insiste – par la fin de la trilogie… SPOILER : Si l’on a bien les révélations concernant les héros, et comment ils en sont arrivés là dans ce superbe 58e chapitre, qui expédie en quelques pages les faits survenus avant l’ouverture des cercueils dans le premier chapitre du tome 1… Je dois dire que la fin de Nils est assez frustrante. Autant Karib et Olen soulèvent encore quelques questions : Comment Karib va-t-il géré sa paternité ? Comment sa relation avec son fils va-t-elle évoluer ? Olen et Oranie vont-ils vraiment se marier ? Le fils d’Olen est-il bien son fils ? Etc. Mais pour Nils, qui en a tant bavé étant enfant, même s’il ne s’en souvient pas, mériterai un happy end. Encore quelques questions en suspens, qui ne trouverons sans doute pas de réponses, laissées à l’imagination – débordante – du lecteur trop curieux… En bref : Une fin de trilogie qui apporte des réponses, mais qui laisse une fin en demi-teinte et pour partie à l’appréciation du lecteur.
On les retrouve à peine quelques heures après leur fuite en bateau, et les événements qui surviennent ensuite leur font poursuivre leur quête d’identité. L’univers est toujours aussi épatant , s’élargissant même avec ce Nord bien frisquet, qui cache beaucoup de choses. Les trois compères sont fidèles à eux-mêmes : attachants et drôles. Malgré une disparité entre eux qui se creusent, tant d'un point de vue caractériel que de leur position social, une amitié franche et sincère s'est définitivement installée entre eux. Dans ce deuxième opus, on voit ces trois personnages, Olen, Karib et Nils évoluer au gré des pages avançant sur la pointe des pieds dans une univers qui leur est toujours aussi étranger. Le trio s’enlise dans leur quête d’identité, se fourvoie et nous entraîne sur de fausses pistes. Ce deuxième tome est aussi celui des révélations, car deux de nos héros retrouvent leur identité, ce qui permet de donner un second souffle à l'intrigue et à l’intérêt général de la série. J’avoue avoir eu peur de me retrouver dans une quête identitaire sur trois tomes entiers… Heureusement les révélations sont belles et biens présentes, cataclysmiques, incroyables et pour ma part inimaginables. La surprise fut donc entièrement au rendez-vous et je me suis délectée de la tournure des événements et de la "nouvelle" vie de chacun. Stupéfaction suprême : cette fin !! Deuxième livre de Monsieur Katz en quelques semaines, je m’attendais un peu à une pirouette finale mais pas de cette ampleur. Et bien entendu, je n’ai pas la suite sous la main, ce qui est une réelle frustration. En bref : Aussi bon que le premier, si ce n'est meilleur encore, ce tome 2 offre à ses lecteurs les révélations tant attendues. Ou du moins en partie, car si l'on a des débuts de réponses, le sac de nœud dans lequel on se retrouve embarqué est bien loin d'être démêlé ! A lire ! Non ... A dévorer !
Remerciements : Je tiens à vivement remercier Livraddict et les éditions Scrinéo de m’avoir permis de découvrir Le Roi des Fauves. Mon côté animal c’est enfin révélé. Mon Avis : Avant de me plonger dans ce livre, je n’avais encore jamais lu Aurélie Wellenstein. Mais après ce premier essai il me tarde de découvrir d’autres de ses œuvres, comme Ferrous Occire. Avec Le Roi des Fauves, Aurélie Wellenstein revisite le mythe du berserk, ce guerrier mythique qui devient surpuissant en passant dans un état de fureur-ravageur. Ici le « berserkir », est un homme parasité, dont le mal réveille son côté animal, le transformant en créature mi-homme mi-bête. Soit, on se rapproche des garous qui ont du mal à dominer leur côté animal, mais on en est aussi très loin. Les hommes ont connaissance de ses créatures, en sont terrifiés mais les nobles parviennent à les capturés et à les soumettre par le biais de runes et de sortilèges. Pendant ce temps le peuple souffre et meurt de faim. Pour subvenir aux besoins de leur famille, nos trois héros, Ivar, Kaya et Oswald vont passer outre une loi et chasser sur les terres de leur souverain. Bien entendu, rien ne se passe comme prévu et les trois jeunes sont bien vite attrapés et condamnés à devenir des berserkirs. J'ai vraiment aimé ces trois héros si différents les uns des autres, entre la force et la douceur, le courage et la peur. Leurs réactions sont parfois étonnantes, et à de nombreuses reprises les événements qui surviennent m'ont surpris (et ce n'est pas peu dire). Ivar est le personnage que l'on suit principalement, le narrateur omniscient se focalisant sur lui, mais les deux autres ne sont pas en reste et suivent à peu de choses près le même chemin. Ce que j’ai particulièrement apprécié, ce sont les scènes de rencontre entre ces héros et les berserkirs, et ce, surtout dans les premiers chapitres. On sent un malaise profond qui s’installe dans chacune des pages, entraînant sans problème le lecteur à sa suite. L’ambiance devient de plus en plus sombre et de plus en plus sanglant, si bien qu’à la fin s’en devient presque écœurant. Mais bizarrement c’est ce qui rend le livre si… fascinant. Je n’ai pu me résigner à lâcher le livre quand l’intrigue marque un tournant, quand enfin, les premiers changements se font sentir chez nos trois héros. Rien n’est simple dans ce récit, ni l’intrigue qui pousse le lecteur à se demander constamment jusqu’où va nous entraîner l’auteur – et qui nous entraîne sur un terrain auquel je n’aurai pas pensé –, ni l’écriture d’Aurélie (si directe, si crue !) et encore moins la psychologie des personnages, tellement changeant entre le début et la fin du récit. Et malgré un récit court, l’auteure parvient à maintenir du suspens quant au futur de ses personnages. Le rythme est haletant, les événements s’enchaînent sans que l’on ait le temps de souffler. En bref : un véritable coup de cœur pour cet univers sombre, si atypique, et pour ce mythe si bien traité ! Un seul regret, qu’il n’y est pas de suite prévu à ce one-shot…
Mon Avis : Sa première trilogie encore loin d’être finie – puisque je n’ai pour le moment lu que le premier tome – me voilà plongée dans son dernier titre en date : Aeternia – La Marche du Prophète. Me voilà bien en peine de trouver mes mots concernant cet ouvrage … La scène d’ouverture du roman, est pour le moins marquante : on assiste à un combat d’arènes entre un jeune loup se pensant imbattable et le plus grand champion de Morgoth. Le combat est violent et rapidement expédié, nous venons de rencontrer notre héros. Homme vieillissant, Leth Marek est loin du « personnage type » que l’on suit dans les aventures fantastiques. Père ayant récemment à charge ses deux fils, il décide de s’installer dans la grande ville de Kyrenia. En chemin, Leth Marek sauve une jeune femme des mains de trois brigands. Nessirya est une jeune prêtresse, appartenant à une troupe itinérante, qui prie le dieu Ochin. Ce dieu, tout le monde pensait qu’il avait disparu depuis des siècles. Alors quand ses fidèles réapparaissent et laisse entendre que leur dieu va dévorer tous les autres, le culte de la Grande Déesse ne compte pas les laisser dire. Je ne suis pas une fervente lectrice des quatrième de couverture – j’en lis une infime partie généralement – alors j’ai été surprise de découvrir que l’ouvrage s’intéresserait en grande partie à la guerre entre religions, mais j’aurai pu m’en douter avec le titre du livre… La troupe itinérante est plutôt organisée même avec un corps de garde en faible nombre. La troupe s'est, tout de même, octroyée les services d'un bretteur, Desmond. Pour Leth Marek il s'agit là d'un jeune pédant, bien trop sûr de lui... Les apparences sont parfois trompeuses et c'est finalement l'un des personnages que j'ai le plus apprécié. Il reste néanmoins très mystérieux et j'attend de voir ce qu'il va devenir par la suite. Outre Leth Marek, que l’on suit en grande partie, on suit également Varian, un jeune homme débarquant à Kyrenia afin de devenir le prochain Patriarche. Ce qui nous permet de suivre en parallèle, les deux côtés de la barrière. Ce second personnage est très agréable à suivre, mais j'ai quand même eu l'impression que les événements qu'il traverse lui facilitent un peu trop la vie : chaque action est bénéfique... Au bout de deux, je m'attendais à ce que la troisième fasse de même... Et j'ai oublié de mon personnage préféré ! .... le chiot des fils de Leth Marek - voilà mon côté 30 Millions d'amis ressort. Pour finir, je parlerai rapidement de l'univers de Mr Katz : C'est assez dense tout ça ! Deux cultes qui s'opposent, jusque là c'est bon, mais quand on y rajoute des nécromanciennes qui ouvrent des portes vers Aeternia, qui ressemble à un Enfer mais en pire - si c'est possible - je crains le pire dans les tomes à venir. Pour ce qui est des descriptions des paysages, elles sont belles et bien présentes, nous permettant en tant que lecteurs de nous immerger pleinement dans cet univers. Bien entendu il faut que je finisse par la fin - haha. Je ne sais pas si je dois crier au génie ou au bourreau... Gabriel Katz termine son premier tome par un événement cataclysmique, ne nous laissant même pas entrevoir le bout d'un début de réponse. Justement les questions sont multiples, dont la plus importante : quel est le nom du chien ? En bref : Une excellente lecture, qui ne sera pas un coup de cœur, à cause de la fin seulement - et toc ! Des personnages attachants et un univers bien exploité. Affaire à suivre et espérons le, le plus vite possible.
Lu dans le cadre d'une LC lancée par solessor :
Le Premier de Nadia Coste
Mon Avis : Je n’avais jusqu’alors pas encore rencontrer la plume de Nadia Coste, mais je dois dire que cette première rencontre fut un véritable plaisir ! Le Premier correspond à une réécriture du mythe du vampire et de son ennemi mortel, le loup-garou. Oubliez le comte Drakula : prenez deux frères rivaux que tout oppose, placez-les aux environs de 4 000 ans avant J.C. ; une vieille légende qui finit par se réaliser et la réponse de la Nature à ce déséquilibre qu’elle exècre tant. Découpé en trois parties, le texte se positionne dans deux ères historique très éloignées (la fin du néolithique et 1500 ans plus tard). [SPOILER] En fait, ces trois parties sont les trois actes de la vie du héros : sa naissance, sa reproduction et inévitablement sa mort [/SPOILER]. Vaïn est le personnage principal, « le Premier ». Mais Urr, son frère aîné est également considéré comme « un Premier ». Une rivalité qui mènera le jeune Vaïn dans une quête vengeresse lointaine, aussi bien sur Terre que dans le temps, mais il s’agit là d’une quête bien titanesque pour un jeune homme seul aussi gauche et couard… J’avais peur, au départ, de ne pas m’attacher à ce personnage en raison de sa personnalité, mais au fur et à mesure du livre, on découvre sa vie de « persécuté » (surtout dans la première partie) et je me suis finalement intéressée à Vaïn, malgré ses caractéristiques si peu attrayantes. Et Urr, quant à lui devient de plus en plus désagréable, le rendant tellement antipathique [SPOILER] que la fin de cette première partie, est un véritable soulagement [/SPOILER]. Les deux parties suivantes n’auraient pu en former qu’une, mais par rapport à l’arc narratif, faire deux parties est plus cohérent. Le rythme de l’intrigue de change pas, passez la découverte du personnage, on découvre une nouvelle facette de celui-ci, ce désir si intense et grandissant de ne plus être seul dans sa quête – enfin, j’oublie un personnage important, Qu’une Corne, le crâne du premier auroch que Vaïn réussit à tuer, qui se met subitement à parler, bizarre je l’avoue, mais cela passe très bien dans le livre, et permet d’avoir un personnage avec de la répartie et un point de vue laconique (c’est le plus de l’histoire que j’ai adoré). Le récit ne stagne pas, on avance, en même temps que Vaïn dans cette traque sans merci, à la poursuite des descendants de son frère Urr. Là un point important : âme sensible s’abstenir ! Certains passages sont très crus, vraiment glauques, même si réellement indispensables. Sans eux, on ne comprendrait pas bien ce devoir presque mystique du héros. En Bref : Un récit prenant, avec un héro gauche qui grandit au fil des pages. Des passages bien sombre pour un récit estampillé "jeunesse". Une écriture fluide et agréable, j'ai passé un excellent moment !
Il fut agréable de le découvrir dans un tout autre genre, à savoir le roman d'horreur destiné à la jeunesse. Ici point de dragons ou de gentils elfes, non les épées sont remplacées par des couteaux de cuisine et les lances de chevaliers laissent place aux fusils d'assaut. Comme la quatrième de couverture l'indique très bien, nous suivons six jeunes âgés de 13 à 17 ans lors de leur cadeau de victoire : une croisière sur un beau voilier. Benjamin, Rémi, Vincent, Judith, Nina et Charles sont tous des joueurs chevronnés, adeptes du joystick mais tous présentent des caractéristiques bien dissociables. Benjamin est la petite bouboule du groupe, Rémi le gars qu'on ne remarque pas, Vincent, appeler Vlad durant tout le roman est un gothique vouant un culte à Belzébuth, Judith est fan d'arts martiaux, Nina la nénette un peu snob et la meuf canon de la troupe et enfin Charles, surnommé QI-140 ... Le tout est un peu stéréotypé à mon goût, je dois l'avouer, c'est là le seul bémol que j'aurai à reprocher à ce roman. Mais les personnages restent attachants et intéressants malgré cette impression de vu et revu. J'ai tout de même retrouvé avec plaisir la plume d'Arthur Ténor, simple, sans concessions, elle nous laisse rentrer dans le vif de l'histoire avec une certaine facilité. Les événements s’enchaînent rapidement, ne nous laissant pas le temps de souffler, on trépigne d'impatience en attendant de savoir qui sera le prochain ... On angoisse à l'idée que Belzébuth ou Dracula puissent surgir à tout moment, et j'avoue être devenue un peu paranoïaque en croisant mon reflet ... Les références historiques sont nombreuses par rapport à l'épaisseur du bouquin, ce que j'ai trouvé très appréciable, glisser Elizabeth Bathory dans le Lusitania (dont je ne connaissais pas l'histoire avant) est assez inattendu mais le tout fonctionne très bien. J'ai été agréablement surprise par la fin, et surtout par les deux rebondissements finaux. Il existe déjà deux autres tomes dans la collection des Romans D'Horreur, cette lecture étant un succès, je vais me laisser tenter par les deux autres ! Oublier le monde des Bisounours et des films à la Disney, laisser vous tenter par un univers où les enfants ne cherchent qu'une chose : survivre. Challenge :Les Fabuleux d'Arthur Ténor Quatrième de couv': Julius Kovalch, un physicien de renommée mondiale, parvient, à l'aide d'un hyperaccélérateur de particules, à atteindre la frontière la plus ultime de l'univers physique ! Ainsi s'ouvre la première brèche quantique entre la matière et l'esprit, le réel et l'imaginaire, une porte à travers laquelle Julius et sa fille Serena, s'apprêtent à découvrir l'un des infinimondes de l'Imaginaire, le Royaume des Sept Tours et ses créatures extraordinaires, les Fabuleux ... Quelles menaces font peser l'Homme et ses instincts de conquérant sur ce Royaume à l'équilibre fragile ? Jusqu'où Les Fabuleux devront-ils aller pour survivre ? Mon Avis : Ce livre me faisait de l’œil depuis un bon moment, et puis une discussion avec la libraire qui l'avait mis sur la table des préférés m'a définitivement tenté. Dans ce livre destiné à un jeune public, on retrouve les différents éléments qui font un bon roman fantastique selon moi. Un chercheur un peu fou découvre une anomalie, qu'il appellera "Objet singulier", une sorte de porte des étoiles à la Stargate SG-1, et par lequel des choses étranges vont se produire - un orc de Sauron débarquera dans son salon, des fées lucioles également ... Quand enfin Julius (ce fameux chercheur) se décide à partir explorer ce qui se passe derrière cette brèche spatio-temporelle, il pense bien évidemment à s'équiper comme Indiana Jones ... Ce sont ces quelques éléments qui font référence à la littérature ou au cinéma qui m'ont arraché quelques sourires à la lecture des Fabuleux. Nos protagonistes (Julius et sa fille Serena), ne sont pas caricaturaux dans le genre savant fou, mais bien des humains qui ont une réflexion sur leurs actes. Ce qui est plutôt appréciable quand on voit la réaction des autres personnages face à l'Objet singulier. De l'envie de destruction, à l'appât du gain, en passant par l'adoration, bref dans son livre nous est montré comment l'humain réagirait face à un tel phénomène. Et parfois les lignes écrient par Arthur Ténor font peur, car elles semblent bien vraisemblables (enfin dans l'hypothèse où un phénomène du genre soit réalisable ...). Bon je m'égare ... Du côté de l'intrigue je ne me suis à aucun moment ennuyé avec ce roman puisque ce qui m'a été proposé était nouveau (un parc zoologique avec des elfes ? Des limaces mangeuses de doigts ?). L'histoire a une finalité et peu très bien se lire seule même si, selon moi, la fin est un chouia tragique (n'y aurait-il pas eu une autre alternative que celle choisit par l'auteur, j'y tenais moi à Indiana Jones ...) et j'émets quelques réserves sur l'épilogue enfin LES épilogues (comment Serena peut-elle l'épouser lui ? Elle est pourtant bien plus intelligente que ça !). Mais cela n’entache en rien mon ressenti global sur ce roman, puisque je l'ai vraiment adoré ! Ce livre étant un prequel aux "Voyages Extraordinaires" de l'auteur sous les éditions Plon Jeunesse, je me laisserai très facilement convaincre d'acquérir la suite de ses aventures. Le Puits des Mémoires, tome 1 : La Traque de Gabriel Katz Quatrième de couv' : Trois hommes se réveillent dans les débris d'un chariot accidenté en pleine montagne. Aucun d'eux n'a le moindre souvenir de son nom, de son passé, de la raison pour laquelle il se trouve là, en haillons, dans un pays inconnu. Sur leurs traces, une horde de guerriers, venus de l'autre bout du monde, mettra le royaume à feu et à sang pour les retrouver. Fugitifs, mis à prix, impitoyablement traqués pour une raison mystérieuse, ils vont devoir survivre dans un monde où règnent la violence, les complots et la magie noire. Mon Avis : Je tiens vraiment à remercier l'équipe de Livraddict, qui grâce à leur Baby Challenge Fantasy m'a fait découvrir ce petit bijou ! Le Puits des Mémoires est une trilogie écrite par Gabriel Katz (un français !). Dans ce premier tome sont installées les bases, et quelles bases ! 3 hommes se réveillent dans des cercueils, ne sachant pas où ils sont et qui ils sont : leur mémoire a disparue. Le truc c'est que y a pas mal de monde à leur poursuite : 200 des plus grands guerriers du royaume sont à leurs trousses ... Autant dire que nos héros n'ont qu'à se tenir bien éloignés des routes principales ! Le gros plus de la série : Les trois héros sont très différents, ils sont tous les trois des hommes (ce qui n'est pas si fréquent). Nils, Olen et Karib sont si différents que je me suis souvent demandé si autant de disparités ne tenderait pas à faire séparer ce trinôme atypique. Les rebondissements ne nous assaillent pas mais sont en suffisamment grand nombre pour nous faire tenir en haleine tout du long du roman. Un petit coup de coeur pour l'univers qui est dressé, des choses intéressantes qui me laisse présager une suite plus qu'agréable. Je n'ai finalement noté que deux bémols : L'injection -dans cet univers si intéressant à mon goût- de la lycanthropie dans l'histoire ne la sert pas particulièrement, et m'a fait arrêter la lecture par deux fois (je me disais "Mais non bon sang ! Pas là ! Pas maintenant !"). Et l'autre problème qui se pose à moi : je n'ai pas la suite et vu la fin, je n'ai qu'une envie (vous l'aurez sans doute compris...) lire la suite ! Challenge : |
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