Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Américaine Editeur : Milady – 761 pages – 8 chapitres Genre : Science-Fiction Acheter ce livre : GF – Poche – Numérique Remerciements : Merci à Milady et Babelio, qui dans le cadre de Masse Critique, m’ont permis de découvrir ce titre. Mon Avis : Je m’étais poilée avec La Nuit de la Lune Bleue, premier tome de la série Hawk & Fisher / Darkwood (du même auteur chez le même éditeur), bien que ce sentiment ce fût émoussé au cours de ma lecture, je n’en gardais pas moins un bon souvenir et une certaine envie de découvrir l’auteur. C’est donc maintenant chose faite, mais dans un tout autre registre. Traquemort c’est de la bonne grosse SF, avec son action de l’espace à coup de canon laser (disrupteur dans le cas qui nous concerne), sa course poursuite à dos de jet-ski volant et son empereur qui veut encore et toujours plus de pouvoir (enfin son impératrice ici)… Et encore je ne vous parle pas de l’appareil capable d’éteindre les étoiles et les planètes par milliers en une seule utilisation. J’espère que vous m’aurez comprise : nous voici avec le pendant livresque de Star Wars. Mais si l’auteur s’amusait des codes de la fantasy – avec parcimonie – dans Darkwood, ne nous sert-il pas, dans Traquemort, un pâle copié collé du space-opéra archi connu ? Et bien en fait, non. Les références y sont certes nombreuses (rien que les titres des tomes en anglais l’attestent : Rebellion / War / Destiny / Legacy / Return), mais l’auteur réussit à en jouer, sans pour autant tomber dans les écueils ou pasticher totalement l’œuvre initiale… On a là une galerie de personnages assez touffue, et la narration nous fera suivre quelques personnages forts de l’intrigue. Cependant j’ai trouvé que certains événements se répétaient d’un personnage à l’autre (notamment les identités secrètes et les jeux de dupes qui se faisaient écho), un peu de redondance qui m’a très légèrement gêné. D’autant que le faite de suivre différents personnages de manière aléatoire est un peu perturbant au départ. On a beau voir les deux (trois ?) camps, par moment il fallait que je relise des pages entières pour comprendre ce qui se passait (quand on nous annonce qu’un personnage se trouve à X endroit dans l’espace et qu’il se retrouve à tel autre la page suivante c’est assez surprenant, sauf qu’en fait ce n’est pas lui, alors qu’il est censé être le dernier de son espèce…). Autrement dit, c’est un texte assez exigeant, qui demande une attention particulière la plupart du temps. Je parlais plus haut du space-opéra (sous-genre de la science-fiction équivalent à un roman d’aventure dans l’espace *grossièrement*), je dois dire que je ne suis pas une avide lectrice de SF, mais sur ce coup, le récit teinté de thématiques très diverses (comme la question des IA, des transhumains (des humains ++) ou encore du clonage) m’a réellement emballé. D’autant que les échanges entre les personnages sont absolument truculents. Je ressors de cette lecture avec une réelle envie de découvrir la suite des aventures de Traquemort et des autres, avec ce texte qui m’aura arraché quelques sourires (bien que moins drôle que La Nuit de la Lune Bleue) et également l’envie de découvrir les quelques secrets qui ont été semé çà et là dans le récit. En bref : Une excellente découverte que ce Traquemort ! Des échos à la saga Star Wars qui prêtent à sourire sans pour autant gâcher totalement cette intrigue, des dialogues savoureux, une écriture fluide et des combats épiques. J’ai adoré !
0 Commentaires
Mon Avis : Fahrenheit 451, un classique dystopique que je n’avais, jusqu’alors, jamais eu entre les mains. J’avais vaguement entendu parler de l’intrigue, la lecture est bannie et les livres sont brûlés et ça s’arrêtait là. Découvrir que le protagoniste principal est un pompier chargé, non pas d’éteindre les incendies, mais de les créer m’a tout de suite plu. Bien entendu, le fait que Guy Montag, le personnage principal, remette en question les agissements de son équipe a été un plus non négligeable. A propos de ce personnage j’ai eu au départ du mal à m’identifier à lui, à m’y attacher vraiment. Pour moi dans les premières pages, il a l’air de se laisser aller dans son environnement, d’être en « pilote automatique ». Et en cela, la découverte de son lieu de vie, de sa maison vient complètement renforcer cet aspect. Sa femme est totalement dans cette optique, elle n’a d’yeux que pour les écrans qui l’entourent et laisse la vraie vie lui passer à côté. Mais ce qui m’a le plus marqué dans Fahrenheit 451 est sans conteste l’univers dépeint par Ray Bradbury. Humanité qui se délite, le bonheur a disparu si ce n’est dans la contemplation, l’amour n’existe plus (même si l’on se met à y croire le temps de quelques pages). La tirade de Beatty, à propos de la culture de masse et du nivellement vers le bas des différents supports, fait froid dans le dos (ressenti renforcé par la société actuelle). Tout comme l’absence de réaction de la population vis-à-vis de la guerre – pardon, une femme dont le mari sans va, a un sursaut de conscience mais éphémère. Les trois parties qui composent l’ouvrage vont crescendo. La dernière m’a vraiment surprise au départ et en y réfléchissant, l’auteur ne pouvait pas vraiment proposer une autre solution, allant ainsi jusqu’au bout de sa vision. En Bref : Un classique que je découvre seulement maintenant, mais à mon avis mes lectures passées m’ont fait bien plus apprécier cette dystopie. Ray Bradbury propose un univers dérangeant tant il peut faire écho à ce que l’on connait. A lire ! (si ce n’est pas déjà fait).
Mon Avis : Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour que la blogosphère regorge d’articles concernant le titre 7 secondes de Tom Easton… En un sens cela se comprend, le pitch présenté est séduisant et les éditions Lumen nous ont habitué à de la littérature Young-Adult de plutôt bonne qualité (The Book of Ivy / In the After…). C’est quasiment les yeux fermés que je me lance dans ce nouveau roman. Et je dis bien quasi, car si le livre fait globalement consensus, quelques avis m’ont fait dire que, peut-être ça ne serait finalement pas la lecture du siècle. L’histoire commence rapidement, on se retrouve embarqué dans l’aventure dès les premières pages du récit. Mila est notre héroïne et elle vient tout juste de se faire arrêter, on est donc plongé dans l'intrigue sans en connaitre les codes. Soit. Les informations arrivent ensuite, mais l'ordre de présentation ne m'a pas convenu du tout. Le récit est présenté de deux façons, le texte "courant" l'histoire actuelle de Mila, et le texte présenté en italique s'intéressant au passé de la jeune fille, présentant l'évolution de son histoire jusqu'au moment où elle se fait arrêter. J'ai eu énormément de mal avec ce choix de présentation, les parties "passé" ne se suivent pas, sont à peine en relation avec l'histoire courante et arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe. Dommage parce que c’est le seul moyen pour l’auteur de dévoiler un peu plus pleinement son univers. Justement, l’univers créé par Tom Easton est très complexe, d’un point de vue politique aussi bien que technologique (l’idée d’intégrer des téléphones directement dans la tête des usagers notamment) et malheureusement le manque de traitement de l’un et de l’autre ne m’ont pas fait apprécier cette lecture. Tout n’est qu’esquissé ici, et sachant qu’il n’y aura pas de suite, je trouve largement décevant de créer un monde aussi complexe sans l’exploiter pleinement. L’intrigue pourrait se passer n’importe où, ou presque, que ça passerait tout aussi bien. Concernant le style de l’auteur, tout est très visuel. A l’image de Charlie Higson et sa série Ennemis, 7 Secondes serait facilement adaptable en format télévisuel ou cinématographique. L’imagination du lecteur est donc constamment orientée, presque dirigée ce que je n’apprécie pas du tout. Le tout est également servit par des actions à répétition qui ne permettent pas au lecteur de souffler… Un peu trop haletant à mon goût mais je comprends que cela puisse séduire. En bref : Une lecture qui s’est révélée assez moyenne. Le style de l’auteur est très visuel et bourré d’actions, mais le tout est desservi par une intrigue classique et trop rapidement expédiée. L’univers dépeint par l’auteur est agréable et assez novateur dans le genre dystopie, mais malheureusement il n’est pas assez bien exploité à mon goût !
Mon Avis : Après un premier tome qui m’avait fait une très bonne impression, j’avais hâte de découvrir la suite des aventures de Cinder. A la lecture des premières lignes j’ai un peu pris peur : l’héroïne du tome précédent n’est pas l’héroïne de ce tome-ci… Place à Scarlet Benoit, une jeune fille vivant dans le sud de la France avec sa grand-mère. Enfin jusqu’à ce que cette dernière disparaisse. Scarlet va alors tout faire pour la retrouver, allant jusqu’à se mettre elle-même en danger. Si l’intrigue paraît prévisible – voire complètement téléphonée –, ce tome 2 m’a néanmoins agréablement surprise. Scarlet reprend le conte du Chaperon Rouge (si la couverture ne vous avait pas suffisamment aiguillé vous voici prévenu) tout en s’en éloignant largement, parti pris de l’auteure que j’avais vraiment apprécié dans le premier tome. On retrouve donc les personnages clés du conte initial : le chaperon rouge (Scarlet), la grand-mère (Michelle Benoit) et le loup (Loup : originalité !), tout trois installés dans le décor esquissé dans Cinder : une planète Terre futuriste tenue par la peur d’une invasion lunaire. Mais si le premier tome se déroulait en Chine, ce deuxième tome se passe en France ce qui permet un développement assez intéressant, quoique subtile, de la partie géopolitique du monde de Marissa Meyer. Scarlet est un personnage que j’ai pris plaisir à suivre, tout en lui préférant les passages dédiés à Cinder. Car oui, et heureusement, la première héroïne de la série est belle et bien présente dans cette suite et tient toujours une place capitale dans le récit. L'intrigue est comme je le disais plus haut, assez prévisible (la fille qui rencontre le gars, un peu dangereux, qui fini par lui faire confiance, etc.) mais quelques moments sont suffisamment surprenants pour ne pas qualifier le livre avec les termes "manque d'originalité". Dans ces moments je placerai : la fuite de Cinder, qui ne manque pas d'actions, certes, mais qui m'a surtout surprise par le soin et la qualité de l'écriture apportés à cette partie de l'histoire (pour un livre young-adult, de manière générale je trouve que c'est assez mal traité), de même je dirai que côté romance (et oui il y en a, faut pas se leurrer), Marissa Meyer est douée pour en parler sans en faire des tonnes. Généralement c'est la partie "mièvre" qui m'agace le plus, et j'avais un peu peur que l'auteure tombe dans cet écueil, mais ici c'est relativement subtil et je n'ai pas eu cette impression qu'on me montrait du doigt les deux protagonistes en me murmurant : "Hey, pssst : ils vont finir ensemble ces deux là". Bon bien entendu on s'en doute... mais voilà, l'histoire d'amour n'en devient pas pour autant l'élément central du livre, et ça c'est un des points qui me fait apprécié un YA. En bref : Un nouveau personnage intéressant à suivre mais qui reste en deçà du personnage précédent. Une intrigue qui, si elle ne cherche pas à faire ultra original,n 'en reste pas moins très agréable à suivre et offre des moments surprenants. La série de Marissa Meyer est sans doute un des romans jeunesse/young-adult que je conseillerai facilement pour démarrer dans la science-fiction.
Avant-Propos : Ce livre faisait partie de ma wish list (ma liste de souhait) depuis quelque temps et j’ai eu l’occasion de l’en sortir dans le cadre de mes cours ! Le thème étant de faire un dossier sur un auteur ultra contemporain originaire de l’Europe de l’Est, ni une ni deux j’acquière ce pavé et je m’y plonge avec avidité. Après une étude du texte je vais avoir du mal à trouver mes mots concernant l’ouvrage… Mon Avis : Pour démarrer, mes lectures concernant un univers post-apo sont très limitées, voir quasi inexistantes. L’univers dépeint par l’auteur n’a rien de bien reluisant : outre le fait que l’intrigue se déroule dans les tunnels du métro moscovite après qu’une guerre nucléaire ait ravagé la surface de la planète, les survivants s’organisent dans les stations en micros-sociétés qui rappellent les pires systèmes politiques qu’ait connus l’humanité. Néo-nazis, communistes extrémistes, religieux fanatiques et autres joyeusetés cannibales… À cela on ajoute une libre circulation des armes, des mutants et des légendes qui prennent vie dans la noirceur du métro. Le personnage principal, Artyom, a tout juste 20 ans et n’a pas énormément d’expérience. Il n’a jamais quitté la station où il a grandi auprès de son père adoptif. Sauvé par ce dernier alors que la station, dans laquelle il est descendu avec sa mère est envahie par les rats, le jeune homme est lancé dans une mission qui le dépasse. Les mutants : les « Noirs » ou « Sombres » – tout dépend de la version lue – investissent fréquemment les tunnels. Ces créatures monstrueuses vivent à la surface, dans une sorte de nid, et un homme, Hunter, a trouvé la solution pour s’en débarrasser : faire exploser le nid une bonne fois pour toutes. Artyom reprend le flambeau quand Hunter ne revient pas… Il est intéressant de suivre Artyom dans les tunnels de ce nouveau métro moscovite, de découvrir son fonctionnement, ses nouvelles habitudes et ses codes. En effet, comme je le signalais plus haut, Artyom n’a pas d’expérience. Ce qu’il connaît du métro ? Seulement ce qu’il a pu entendre pendant son tour de garde et les on-dit des marchands de passage. Autrement dit, pas grand-chose. Tout est neuf pour lui (et par extension pour le lecteur), et cela permet à l’auteur de bien installer son univers. Peut-être un peu trop d’ailleurs. La naïveté et l’ignorance du personnage principal sont très bien retranscrites par les personnages secondaires qui vont venir aider/épauler/soutenir/ralentir Artyom dans sa traversée du métro. Tout d’abord tous les personnages qu’il croisera seront plus âgés, et donc plus « sages » (c’est bien connu, la jeunesse n’a pas grand-chose dans le ciboulot)… Après les deux premières figures paternelles, on prend le pli : on sait qu’il y en aura un troisième. Tous apportent à Artyom des informations ou des connaissances qui s’avèreront utiles rapidement, c’est très bien, mais dans un même livre le procédé devient usé jusqu’à la corde. Il faut également savoir qu’une partie de l’histoire (et du personnage d’Artyom) se base sur des phénomènes étranges, mystérieux et inexplicables, sources de bon nombre de rumeurs qui circulent dans les tunnels. Des fantômes, des gaz nocifs, des murmures… tout est source de spéculation ; mais Artyom semble presque immunisé à tout ça, et le lecteur découvre qu’il suit une sorte d’élu. Les événements qui closent le récit viennent d’ailleurs confirmer cette hypothèse. Côté intrigue, les aventures arrivent un peu au compte-gouttes. Le rythme n'est pas palpitant, on alterne entre moments calmes (le plus souvent), actions pures (rarement) et moments de grands frissons (assez fréquemment). Ce livre est finalement "assez plat" puisqu'on ne fait que découvrir la nouvelle société humaine terrée dans les tunnels. On a une sorte d'état des lieux, de présentation de l'univers de l'auteur. Le personnage avance, découvre une nouvelle station, rencontre un problème, avec l’aide de la figure paternelle il résout le problème et avance vers une nouvelle station, et ainsi de suite. Et malgré ce manque de rythme, j'ai vraiment apprécié Métro 2033. Certes l’auteur prend le temps d’installer les détails, étirant à outrance les plus infimes d’entre eux, mais justement, on en a tous les secrets ou presque et c’est aussi ça qui m’a intéressé. Chaque chapitre nous fait avancer, vers l’objectif de la quête d’Artyom, en passant par un bon nombre de stations aux codes hétéroclites. On en oublie d’ailleurs par moments les raisons de cette mission, qui s’avère finalement n’être qu’un prétexte à la mise en place de l’univers de Métro. Côté écriture – style de l’auteur – je me suis laissé facilement entraîner par l’intrigue. Le seul souci que quelques blogueurs ont déjà soulevé, vient de la lecture des noms des stations qu’Artyom traverse. Je m’y suis faite assez rapidement, en partie grâce à la carte proposée par l’éditeur en dos de couverture. Les annotations du traducteur Denis A. Savine étaient vraiment bienvenues, surtout au niveau des références obscures pour une non-initiée à la culture russe comme moi. Et pour parler fin : elle était surprenante dans son pessimisme. Je ne m’attendais vraiment pas à une fin de cette teneur même si certains événements étaient courus d’avance. Le bémol à tout de même pointer du doigt, la fin est expédiée en trois pages et c’est dommage. En bref : malgré les longueurs du récit et les répétitions dans la structure des actions, c’est une première approche de l’univers Métro qui se solde par une réussite. Le personnage principal est intéressant à suivre, j’ai apprécié le voir évoluer et apprendre auprès de ses aînés. L’univers est vraiment bien dépeint et m’a donné envie de poursuivre avec le tome 2 : Métro 2034.
Nationalité de l'auteur : Française Editeur : Syros & Nathan - 391 pages Genre : Science-Fiction - Young-Adult Acheter ce livre : Papier - Numérique Mon Avis : U4, la série qui fait largement parlé d'elle depuis quelques semaines et je n'ai pas pu y échapper ! Pour celles et ceux qui n'auraient pas encore croisé cet ovni, U4 est une tétralogie dont les tomes ont été chacun écrit par un auteur. Même univers, même idée de départ, mais quatre personnages différents (Jules, Yannis, Stéphane et Koridwen) et quatre villes différentes. J'ai commencé avec Stéphane du fait de l'auteur : je venais de dévorer Ma Famille Normale contre les Zombies et j'avais envie de découvrir autre chose de Vincent Villeminot. U4 me tentant fortement, et avec tout le tapage que la série fait en ce moment, je me suis laissée facilement convaincre. Stéphane est, malgré ce nom très masculinisant, une adolescente lyonnaise qui survit tant bien que mal au virus U4 (la quatrième génération du virus Utrecht) qui décime les populations à l'exception des adolescents entre 15 et 18 ans. Son père, chercheur en virologie, disparaît du jour au lendemain quand le virus commence à faire ses premières victimes. Il laisse derrière lui sa fille adolescente. Livrée à elle-même, Stéphane ne peut compter que sur ses connaissances et sa capacité à survivre en cas de crise. Débrouillarde au possible, la jeune fille est très vite attachante. Cependant au fur et à mesure de la lecture, son comportement dans certaines situations vient dérouter voire complètement embrouiller le lecteur qui s'était identifié à cette jeune fille. Ce qui finalement en fait un personnage que je qualifierai de plein, entier, qui semble cohérent aux réactions qu'une personne pourrait avoir dans ce genre de situation. Autrement dit : j'ai adoré ! Du côté de l'intrigue, je dois dire que le sujet n'est pas quelque chose de neuf, loin de là ! Mais le traitement est assez original : les jeunes essayent de s'organiser pour endiguer l'épidémie, une micro-société d'adolescents s'installe au cœur de Lyon, tous y trouvent une place : du côté de l'infirmerie ou à l'accueil des "réfugiés", etc. Et au milieu de tout ça, il y a Stéphane, qui cherche à apporter son aide, sans pour autant ressentir le besoin d'être indispensable, il est appréciable de croiser enfin un personnage principal qui n'a pas l'âme d'un héros ! Et puis tout devient un peu foireux dans cette nouvelle société quand les adultes y mettent leur grain de sel. Oui je sais je vous ai dit que le virus avait atteint tous les plus de 18 ans, mais il s'avère qu'une partie des "cerveaux" de l'Etat en ont réchappé (de même que quelques militaires)... Et le livre prend une tournure surprenante et appréciable. (Je m'arrête là, je pourrais en dire trop !). En bonus, on a l'agréable surprise de rencontrer les héros des autres tomes de la série, ce qui permet d'entrecroiser les personnalités (de s'y attacher ou non) et d'entrevoir les histoires des autres personnages (enfin ça s'est ce qui s'en dégage et n'ayant, à l'heure actuelle, pas encore commencé le tome de Jules, je ne peux pas vous dire si le tout est cohérent). La fin est largement au-delà de mes attentes, puisque j'avais imaginé quelque chose, qui ne s'est finalement pas produit, enfin, encore une fois, j'attends de lire les autres tomes pour me fixer définitivement ! En Bref : Une héroïne intelligente (et intelligemment guidée par l'auteur) qu'on a plaisir à poursuivre dans cette recherche de la vérité. Un tome qui se suffirait à lui-même, si l'envie de découvrir les histoires des autres personnages n'était pas aussi forte ! Une très bonne découverte !
Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Américaine Editeur : Lumen - 410 pages - 3 parties Genre : Science-Fiction (Post-Apo) - Young Adult Acheter ce livre : Papier Mon Avis : In The After m’a fait de l’œil dès sa sortie sans que je mette la main dessus. Je n’ai donc pas hésité quand je l’ai trouvé sur la table des nouveautés de la médiathèque. Le premier livre de Demitria Lunetta est un roman dystopique à destination des adolescents, très en vogue depuis quelques années (et la sortie des tomes de Hunger Games). Même si le livre me donnait envie, j’avais un léger doute sur la non-redondance des thématiques abordées dans une énième dystopie… In The After, c’est l’histoire d’Amy, une jeune ado qui se retrouve seule après la fin du monde, après que toute sa famille se soit faite décimée, après que les monstres aient débarqué, « l’Après » c’est le nom qu’elle a décidé de donner à la période dans laquelle elle vit… Amy évolue dorénavant dans un monde de silence, car les créatures ne sont sensibles qu’aux bruits. Le fait de ne rien connaitre sur les créatures dans un premier temps, si ce n'est les quelques informations récoltées durant ses trois années de survie, est un vrai point fort pour maintenir le lecteur en état d'alerte. Amy ne vit cependant pas seule, car elle rencontre une enfant qu’elle baptisera Baby, ce qui fait de l’adolescente, une grande sœur et une mère de substitution. Cette facette est une de celles que j’ai préférées : la jeune fille ne doit pas se contenter uniquement de sa propre survie mais de la vie de quelqu’un d’autre, et ce, un peu malgré elle. En outre, elle doit certes composer avec les créatures mais aussi avec les autres humains survivants quand elle a "la chance" d'en croiser. En cela, on sent que cette jeune fille passe à deux doigts de s'effondrer, mais elle tient bon, non pour elle-même mais pour Baby, dont elle est maintenant responsable. Amy est un des personnages les plus marquants que j’ai pu croiser en dystopie young-adult. Et dans In The After, les personnages cohérents sont légion (un plus indéniable). Le roman se découpe en trois parties : la première qui installe Amy et Baby dans l’univers d’Après, cloitrées toutes deux chez Amy durant trois ans et cherchant seulement à survivre ; la deuxième qui vient complètement bouleverser le nouveau monde des deux filles et enfin, la troisième qui vient achever le lecteur avec des rebondissements et des surprises. S'il y a un truc que j'ai moins aimé dans ce livre c'est la rupture totale entre la première et la deuxième partie, avec les chapitres écrits en italique. Je me suis sentie un peu perdue au début, même si les faits présentés dans ces chapitres s'éclaircissent au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire. Mais la position d'Amy change du tout au tout et ce qui m'avait plu dans ce personnage s'est étiolé en l'espace de quelques lignes dans ces chapitres interludes. Puis notre compréhension s'éclaircit sur la situation, quasiment à la fin de l'ouvrage. La fin, avec l'évolution du personnage, est logique tout en étant surprenante (et là je ne dis rien de plus, sinon je spoile...). En bref : je ne savais pas à quoi m'attendre, si ce n'est à de la dystopie YA hyper classique, bien m'en a pris de lire ce livre pour me détromper moi-même. Si certaines ficelles étaient à prévoir, les personnages présentés sont cohérents, criant de vérité dans une situation aussi atroce. J'ai hâte de découvrir la suite des aventures d'Amy.
Mon Avis : Enfin j’arrive au bout de ce roman écrit à six mains ! Commencé il y a un mois environ, je pensais le lire bien plus vite, mais j’ai commencé beaucoup de livres en parallèle ces derniers temps et généralement quand une des histoires me happe, je n’ai plus d’yeux que pour elle, or ce ne fut pas trop le cas ici. Le Chasseur et Son Ombre retrace le parcours surprenant d’un terrien exilé sur une planète nommée Sao Paulo. Et la nature humaine est ainsi faite que l’homme devient un assassin dès les premières pages du livre. Ramon Espejo devient très vite insupportable pour son entourage et, dans une moindre mesure, pour le lecteur (grossièreté et arrogance étant les deux caractéristiques principales de cet homme). Il s’enfuit quand il sent que ça barde pour lui en ville. Ainsi donc, et malheureusement, le lecteur se retrouve en tête à tête – littéralement – avec les pensées de cet individu. Rien de bien joli. Alors quand il découvre la présence d’une nouvelle sorte d’extraterrestre cachée sous une montagne… On se dit que l’intrigue va prendre un tournant, ce qui est le cas bien entendu – sinon je ne serais pas arrivé à bout de ces pages. Ramon fait ainsi la rencontre de Maneck, qu’il ne cessera d’abreuver de surnom grossier, que l’extraterrestre ne comprendra bien évidemment pas. J’ai trouvé intéressant l’emploi d’une sorte de laisse organique, assez intéressante mais très limitante à mon avis, aussi bien pour Maneck que pour Ramon. Le développement de l’intrigue est abouti, avec une évolution logique de la pensée de Ramon, mais j’ai trouvé que le tout manquait cruellement de rythme. Certains passages deviennent presque ennuyeux tant il ne s’y passe rien. Alors bien entendu, certaines surprises sont agréables à la lecture, mais d’autres sont un peu convenues. La traque du fameux homme par Ramon et Maneck prévoit l’inévitable… ce qui ne manque pas d’arriver. Ce travail à six mains, est assez flou dans sa construction on ne sait pas où s’achève le travail de l’un et où commence le travail d’un autre. Je n’ai pas retrouvé l’écriture de George R.R. Martin, si ce n’est dans la description des pierres et roches dans la première partie du roman. Et quand on sait qu’il a été le deuxième auteur à travailler sur le projet et que c’est Daniel Abrahams qui a achevé le manuscrit, ça peut donc se comprendre… Mais j’avoue que je pointe là un détail qui m’a déçu. Un point bien meilleur à souligner est le choix des auteurs de se baser sur une population hispanique pour peupler ce planet opera, habituellement très peu représentée (voire pas du tout) dans un récit de SF... La fin du récit reste ouverte, ce que j’apprécie généralement mais qui ici avait un goût d’inachèvement. En bref : Un récit à six mains qui se lit, mais manquant de rythme sur une bonne longueur du roman. Un personnage principal insupportable, heureusement qu’il ne s’agit pas d’une série, je ne pense pas que j’aurai poursuivi la lecture. Ressenti en demi-teinte, c’est loin d’être un coup de cœur mais ce n’est pas non plus un « mauvais » livre.
Mon Avis : Immersion dans la légendaire et sanglante vie de ce bout de femme d'à peine 20 ans, à la tête de près de milles mercenaires, Cendres. Enfin, c'est le nom qu'elle s'est donné. A l'image du Bâtard de Kosigan de Fabien Cerutti, le récit s'alterne entre deux époques différentes : la première, celle de notre actualité est un échange épistolaire entre un scientifique qui a découvert un manuscrit oublié (Le Livre de Cendres) et son éditrice qui s'évertue à faire en sorte que le livre soit traduit en langue commune et paraisse pour le reste du monde. Tandis que l'autre, s'avère être les traductions du fameux manuscrit par le scientifique, qui sont envoyées à son éditrice. Les deux parties ont des rythmes bien distincts et haches un peu la lecture, la partie "actuelle" étant bien moins rythmé que les récits de la vie de Cendres. Toutefois ces échanges de lettres et de mails, permettent de mettre en perspective les découvertes scientifiques et historiques qu'imposent la découverte d'un tel récit et l'impact que cela pourrait avoir sur le monde historico-scientifique. De plus, il se passe des choses surprenantes - malgré ce manque de rythme - qui viennent remettre en question pas mal d'événements, ce qui vient titiller jusqu'à l'opinion du lecteur sur sa propre Histoire. Dans chacune des parties, la documentation de Mary Gentle sur la période qu'elle décrit se ressent. Les détails sur les noms de tels ou tels pièces d'armure, sur la justesse de mettre deux personnages ayant réellement existé dans la même pièce, tout cela transparaît tellement, que l'on sent les recherches de l'auteure et ceci de manière trop marquée, c'est dommage mais c'est là vraiment le seul bémol que je trouverai à l'écriture de l'auteure. Côté personnages, j'avoue mettre par moment perdue. Entre les Bourguignons, les Français, l'apparition des Carthaginois, des Anglais, je n'arrivais plus à m'en sortir. Mais finalement ce ne sont pas eux les personnages importants, il y a Cendres que j'ai déjà cité maintes fois : avec sa jeunesse trop vite usée, ses joues balafrées, la divinité qui lui parle dans sa tête à coups de stratégies militaires, à son commandement de près de 800 mercenaires, la jeune femme n'a rien à envier aux grands noms de la fantasy. Conan, Druss, Elric... n'ont qu'à bien se tenir : ce bout de femme pourrait leur botter les fesses aisément. Et les personnages qui l'entourent ne sont - évidemment - pas en reste. J'avoue avoir eu un faible pour Florian, il reste un des amis de Cendres qui ose encore lui dire la vérité en face et il reste un des personnages les plus "droits", son secret ne lui donne pas ce statut particulier à mes yeux, mais ça le rend peut-être plus humain que le reste de la troupe. Et Fernando, ce jeune premier qui fait tâche dans ce paysage de rustaud, vient donner un peu de piquant dans l'intrigue qui se tisse autour de l'héroïne. L'histoire de Cendres s'impose dans un premier temps comme une oeuvre de Fantasy, tirant sur la dark (fantasy), avec sa troupe de mercenaires, mais aussi sur une fantasy historique et religieuse et bascule vers l'uchronie. Un ovni donc, qui finalement arrive à mêler l'intégralité de ces genres dans un tout cohérent. Du moins pour le moment, car ce tome-ci ne pose que les jalons d'une oeuvre qui promet bien des surprises - mais ça je le saurais en lisant la suite du récit de Cendres. En Bref : Une alternance de récits qui a son intérêt. Une héroïne très agréable à suivre, pour qui rien n'est acquis, des rebondissements à foison, un univers qui dépoussière les codes : ce livre est à lire d'URGENCE !
Le Déchronologue de Stéphane Beauverger
Mon Avis : Voilà un objet bien curieux que le Déchronologue. Mr Beauverger nous embarque sur les mers Caraïbes en plein milieu du XVIIe siècle, en compagnie du capitaine pirate, Henri Villon. La première chose que l'on remarque, c'est le découpage du livre. Suffit de jeter un coup d’œil à la table des matières pour se rendre compte que quelque chose cloche : les chapitres sont datés et n’apparaissent pas dans le bon ordre. A chaque chapitre nous ne cesseront donc de faire des sauts dans le temps tantôt vers le futur tantôt vers le passé : ce qui peut paraître déroutant dit comme ça, je l'avoue, mais qui au final m'a permit d'être sans doute plus attentive à la datation. Mais il est vrai que remettre les événements dans un ordre chronologique comme on est habituellement tenté de faire est dans ce cas quasi impossible (à moins bien sur de lire le livre non pas en fonction de la pagination mais dans l'ordre chronologique des chapitres). Et voilà le point clef du bouquin : le temps. Alors oui, avec un titre pareil on aurait pu s'en douter, mais le traitement du sujet est tel, que je n'aurai pas pu me l'imaginer avant de commencer cette lecture. Prenez donc un pirate en plein XVIIe siècle, ajoutez y des rencontres avec des espagnols, des amérindiens, jusque là tout va bien ... Mettez en fond sonore du Bob Dylan (là ça se corse), qui bien entendu sort des enceintes du dernier lecteur de musique repêché. Voilà donc ce qu'est le Déchronologue, un Caraïbes historique avec des éléments du futur qui surgissent ça et là. Dans un premier temps je me suis dis que ça donnerait lieu à une certaine réflexion sur l'usage qu'allait en être fait de tous ces anachronismes, sur les perspectives que cela allait permettre aux gens de l'époque ... Mais pas du tout, les hommes arrivent à trouver l'usage des objets futuristes (de la musique à la lampe torche), et ne cessent finalement de se battre pour récolter le maximum de ses maravilla (merveille en espagnol). Un peu de découragement vis-à-vis de l'humanité ?? Allons bon ! J'ai apprécié qu'on reste au même niveau de connaissance que celui du personnage principal : à savoir, ne pas connaître grand chose de cet ennemi surgit du futur, surnommé une ou deux fois "Le Hollandais Volant". On dérive nébuleusement sur les eaux, à bord du Chronos, puis du Toujours Debout et enfin sur le pont du Déchronologue, dans un désordre mesuré. Car oui, bien entendu, l'auteur choisit ses coupes de chapitrages pour faire languir son lecteur d'une façon toute perverse. Mais étonnement c'est aussi cela qui m'a fait apprécier l'entièreté de l'intrigue. Attendre le fin mot de l'histoire, essayer d'entrapercevoir un début d'explication qui me permettrait de démêler la toile du temps qui s'est tissé dès la première ligne. De quoi donné le tournis aussi par moment ... Un autre point clef à mettre en avant est l'écriture de Stéphane Beauverger, on sent l'amoureux des beaux mots, mais également l'écrivain qui n'a pas froid pour se mouiller dans un langage aussi fleurit que celui des pirates ou d'un simple capitaine de navire, c'est cru mais franchement indispensable, n'est-ce pas mes gorets !? Bref j'espère que vous l'aurez compris, une excellente lecture que je vous enjoins vraiment à découvrir ! Challenges :
|
SUR LA TABLE DE CHEVETLES DERNIÈRES CHRONIQUESUN PEU DE TRIAuteurs
Éditeurs
ActuSF Ankama Black Moon Bragelonne BookMark Casterman Dargaud Delcourt Dupuis Dystopia Workshop Folio SF Glénat Hugo & Cie Humanoïdes et Associés J'ai Lu Ki-oon Leha Livre de Poche Lombard Martinière Jeunesse Milady Milady Graphics Mnémos Moutons Electriques Nathan Nickel Pika Pocket Jeunesse Rageot Robert Laffont (Collect° R) Scrinéo Soleil Urban Comics Les copains blogueurs
Archives
Archives
Août 2023
|