/!\ Attention je divulgâche des éléments du tome précédent ! Soyez prévenu. /!\ Mon Avis : Cela faisait un bout de temps que ce titre traînait dans ma PAL, il aura fallu attendre que l'éditeur réédite la série complète sous une nouvelle jaquette (avec la suite tant qu'à faire) pour que je me lance enfin dans la suite des aventures de Keleana. La Reine sans Couronne fait suite directement au tome précédent L'Assassineuse (beurk et rebeurk pour ce terme) et ne nous laissera que peu de temps mort. J'ai retrouvé avec joie Keleana, mais aussi le capitaine Chaol (qui pour rappel est mon chouchou) et le prince Dorian. Un peu moins présent que dans l'opus précédent, ce triangle amoureux m'avait laissé comme bon nombre de lecteurs, pardonnez-moi l'expression, le cul entre deux chaises. Mais l'évolution est bel et bien présente dans ce second volet et Ô combien apprécié ! Par rapport au tome 1, La Reine sans Couronne est plus mûre. Plus sombre. Plus étoffé. Plus complet. Plus complexe aussi. Il offre aussi à l'univers un axe plus fantasy qui m'avait manqué dans le tome 1. La romance est toujours présente, même si elle aussi évolue et donne un côté plus adulte qu'adolescent elle ne prend pas le pas sur le reste de l'intrigue ce coup-ci. Sauf quand il s'agira des tergiversations sentimentales de l'héroïne et des doutes (souvent infondés) qu'elle émettra à propos de l'un ou l'autre de ses amis. C'est aussi l'occasion pour Sarah J. Maas d'offrir à son lectorat un titre rythmé par l'action, les révélations et les événements improbables. Tous les personnages sont entraînés dans un maelström de rebondissements, de secrets et de peu de répit. On est loin d'un livre reposant ! De nouveaux personnages viennent faire leur apparition, réminiscence du passé de l'héroïne dans les bas-fonds de la capitale. Des personnages intéressants qui lèvent légèrement le voile sur les événements qui ont mené la jeune fille à devenir champion du roi. C'est appréciable, mais j'ai hâte d'en savoir plus !
En Bref : Ce second volet s'est avéré plus mature que le précédent, offre une quantité d'actions vertigineuse, un triangle amoureux éclipsé par l'intrigue... La Reine sans Couronne a été un véritable page-turner pour moi ! Affaire à suivre. On en parle aussi chez : Bookenstock (Phooka)
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Infos utiles : Nationalité de l’auteur : Française Éditeur : Hachette romans – 442 pages Genre : Jeunesse – Fantasy Ean : 9782017108443 Prix : 18.00 € Acheter ce livre : Papier – Numérique Mon Avis : Pour ne rien cacher c’est d’abord la couverture de ce livre, signée Guillaume Morellec, qui m’a donné envie de lire ce livre. Puis je me suis laissée facilement séduire par le monde univers créé par Éléonore Devillepoix. Roman choral, La Ville sans Vent nous entraine au cœur d’Hyperborée, capitale ô combien magique. Le Magisterium (centre névralgique de la magie et de la politique hyperboréenne) sera d’ailleurs notre principal décor, où l’on verra évoluer à loisirs les deux principaux personnages que sont Arka et Lastyanax (ainsi que quelques autres). L’auteure prend son temps pour installer les personnages, ce qui par moment m’a fait me demander si un public « jeunesse » convenait le mieux… Les descriptions de la ville, de son fonctionnement et de sa géopolitique s’avèrent par moment fastidieux mais permettent d’en faire un monde univers aboutit et complexe. Car outre le fait que l’on y parle de magie, dans Hyperborée c’est la politique qui prend le plus le pas sur l’ensemble du récit (du moins c’est ce que je ressens en ayant fermé le livre). Les complots, les meurtres, les parties d’échecs politiques sont omniprésents dans ce récit et tout cela donne une espèce de melting-pot littéraire. Car outre, le côté polar (avec ce que je viens de vous raconter,), la fantasy avec cette magie omniprésente, le côté jeunesse (pour son héroïne d’à peine 13 ans et son héros tout juste sorti de l’enfance), il y a aussi de l’aventure (une course de chevaux, une escarmouche contre un serpent dès les premières pages) mais aussi un roman initiatique… De quoi, me direz-vous perdre un peu le lecteur : eh bien, non ! J’ai été emportée dans ce maelström littéraire, et suis sortie satisfaite de ma lecture. La magie servit dans ce récit, reste une magie déjà croisée dans d’autres œuvres. A coup de sceaux et glyphes, les réalisations dépendent entièrement de la force mentale et physique du mage qui les entreprend. Pour en revenir aux personnages, Arka et Lastyanax sont très bien développés, et le lien qui va les unir a de quoi interpeller le lecteur quelque fois. Ils ne sont, tous les deux, pas les êtres les plus attachants qui soient mais en lisant les pages on apprend à les apprécier de plus en plus. J’ai aimé le fait qu’Arka soit plus ou moins illettrée, chose à quoi on est en droit de s’attendre quand on a un personnage de 12 – 13 ans qui a grandi dans la forêt… Mais ce phénomène on ne le croise que rarement dans les livres. La galerie de personnages qui entourent les deux principaux est étoffée et variée, de quoi aussi donner plus de sympathie à Arka et Lastyanax. Le caractère des deux personnages est aussi assez marqué, donnant des notes humoristiques au récit de temps en temps (un petit plus non négligeable). Enfin je dirais que malgré certaines longueurs notamment dans les descriptions de la ville, La Ville sans Vent est un roman enlevé et avec un rythme soutenu. Il y a peu de temps mort, et les révélations « chocs » sont bien présentes pour relancer un lecteur qui pourrait être peu engagé dans sa lecture. En Bref : Un bon premier roman que nous signe Éléonore Devillepoix. Dans un univers complexe et bien détaillé (au départ un peu long d'ailleurs), l'auteure offre un mélange des genres réussit. La Ville sans Vent se lit avec rythme et ne donne au lecteur que peu de répit. La suite et fin sera lue (prévue mi-octobre 2020) !
Nationalité de l’auteur : Française Éditeur : Scrinéo – 368 pages Genre : SF - Dystopie Acheter ces livres : Papier Mon Avis : Après avoir découvert la plume d’Aurélie Wellenstein avec Le Roi des Fauves, je savais que j’allais inexorablement me retrouver plongée dans l’un de ses autres romans. C’est donc chose faite avec Mers Mortes et que dire ! Parlons déjà de la thématique. Rien qu’avec le titre, l’autrice donne déjà le ton (et non le thon). Les mers ne sont plus, et la première des questions qui se pose est bien celle concernant la raison de leur disparition. La réponse est sans appel et vite tranchée : l’humanité. A coup de surpêche, de rejet des détritus et d’hydrocarbures (coucou Grande America), de captures pour les parcs animaliers (ou pour des particuliers), et j’en passe, l’Homme détruit à lui seul ce qu’il prenait pour acquis : l’eau. Et par extension son écosystème. Aurélie Wellenstein me tenait donc, et ce, avant même que je n’ai ouvert le livre. L’univers ultra tendance du post-apo dans la littérature ado frappe une fois encore. Si l’univers est rebattu à tour de bras, inlassablement, il est des pépites qui parfois sortent du lot en proposant un univers plus original. C’est le cas avec Mers Mortes. Une fois le décor planté, le message véhiculé se révèle fort et d’autant plus poignant. Personnellement ça m’a pris aux tripes plus d’une fois au détour d’une description bien sentie ou d’une plongée au cœur de la pensée animale… Dans Mers Mortes, l’on suit Oural, un jeune homme exorciste de monstres marins. Enlevé très rapidement par un navire flottant pirate, le jeune homme devient prisonnier et part en quête, bien malgré lui, d’une solution pour contrer les hordes qui viennent avec la marée. Car oui, si les mers et océans ont disparu, les marées existent toujours mais elles sont devenues des présages quant à la venue des fantomatiques monstres marins. Malgré l’émancipation du personnage quant à sa responsabilité auprès d’une communauté de survivants, on est bien loin d’une quête initiatique. Le personnage se révèle peu à peu assez ambiguë. Mais il n’est pas le seul à présenter quelques surprises. Si l’équipage offre une galerie de personnages hauts en couleurs : Amazone, Escaut, Arctique, Tamise, Medjerdah, etc. ; c’est bien Bengale qui vole la vedette à tous les autres. Personnage très changeant, j’ai eu du mal à cerner ses intentions et ses envies. Et après avoir terminé le livre je dois avouer que je suis toujours un peu dans le flou. Autre phénomène qui m’a étonné, c’est bien la relation existante entre les personnages du navire et ceux qui se construisent entre Oural et Bengale. Répulsion, attraction, fascination, j’ai été perdue et en même temps captivée par cette capacité de l’autrice à retranscrire ces sentiments flous de manière aussi criante de vérité (que la personne qui n’a jamais été fascinée par une personne imbuvable mais ô combien charismatique me jette la première pierre). Et même si l’on se met à penser que deux ou trois choses sont des phénomènes explicables (coucou syndrome de Stockholm), Aurélie Wellenstein est là pour nous rappeler que c’est elle qui nous a entrainée dans ce maelström d’ailerons, de fanons et de branchies ; et que rien n’est laissé au hasard. Comme dans Le Roi des Fauves, l’autrice n’épargne ni ses personnages et ni le lecteur. L’écriture est incisive et sans appel. Le rythme est marqué par des chapitres courts et ponctué de nombreux rebondissements. Le roman est servi par une intrigue originale qui permet, non content de passer un bon moment entre ses lignes, mais s’avère source de remise en question sur nos propres actes face à la pollution et la sauvegarde de l’écologie. Mers Mortes, pépite de 2019 ! Remerciements : Je tiens à vivement remercier Babelio et les éditions Scrinéo de m’avoir permis de découvrir Mers Mortes.
Infos utiles : Nationalité de l’auteur : Italien Traducteur : Diane Ménard Éditeur : Gallimard – 329 pages Genre : Science-fiction Acheter ce livre : Papier – Numérique Mon Avis : Multiversum est un titre sorti il y a maintenant quelques années dans la mouvance des romans dystopiques adolescents (Hunger Games, Divergente ou encore Delirium… ). Dans ma PAL depuis sa sortie – ou presque –, dont la raison première était une couverture des plus accrocheuses, l’envie de découvrir ce titre c’est peu à peu estompé au profit de romans plus « adultes ». C’est donc pour faire diminuer cette pile à lire (devenue bien trop conséquente) que j’ai ouvert ce livre sans savoir de quoi il retournait (quatrième de couverture tu as toujours été mon ennemie jurée en matière de spoiler). Au premier abord, Multiversum est un récit ancré dans le réel s’intéressant à deux lycéens, un garçon et une fille, distant de 14.380 km (l’un vit en Italie et l’autre en Australie). Seulement voilà, la particularité de ces jeunes gens est qu’ils peuvent dialoguer par télépathie. Et là, j’ai eu un gros problème : italien / australien, comment surpasser la barrière de la langue quand chaque communication établie n’excède pas les 10 secondes ? Comment développer une relation pérenne (qu’elle soit amicale ou sentimentale) quand la douleur est inhérente cette forme d’échange ? Deux questions qui m’ont poursuivies jusqu’à ce que réponse soit faite pour la première : Jenny est à moitié italienne… Facilité d’écriture, soit. Mais concernant la deuxième, il n’y a pas d’éléments de réponse. Concernant l’intrigue en elle-même, j’aime beaucoup l’idée générale (celle du Multivers), elle est malheureusement traitée avec trop de simplicité et ne fait qu’effleurer le propos. Le manque d’action dans ce récit fait que le lecteur s’essouffle à la lecture, l’intérêt n’étant porté que par la quête des retrouvailles entre les deux protagonistes. On se retrouve justement loin des autres récits du genre (ceux précités notamment) où l’action est omniprésente, ce qui aurait pu totalement contrebalancer cette tendance et offrir un nouveau type de récit dystopique. Malheureusement ça ne prend pas, ou du moins pas suffisamment, la fin expédiant le tout assez rapidement dans un maelstrom d’actions plus cataclysmiques les unes que les autres pour achever le lecteur par une pirouette finale attendue… Les personnages n’offrent pas plus d’intérêt, si ce n’est par le biais des différentes réalités. Clichés ambulants et réactions insensées pour ne citer que ça. Le relationnel qui s’établit entre les différents personnages est soit trop rapide, soit insipide, soit pas assez développé… Ainsi, j’ai eu bien du mal à m’attacher à tout ce petit monde, même Marco, seul personnage intéressant du récit (dans le fait qu’il est un des rares éléments à apporter des hypothèses et des solutions un tant soit peu cohérentes) a réussi à m’agacer. C’est bien dommage, car la plume de l’auteur – inhérente au public et au genre choisis – offre au lecteur la possibilité d’une lecture rapide et immersive. Que dire, si ce n’est un rendez-vous loupé sans doute… Si je l’avais lu durant mon adolescence j’aurai sans doute bien plus accroché au récit, mais le livre n’était pas encore sorti à l’époque et mon bagage littéraire aura eu raison de cette dystopie pour ados. La suite se fera sans moi. En bref : Un pitch attrayant mais servit par des personnages fades et une intrigue mal ficelée…
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Française Editeur : Gallimard Jeunesse – 437 pages – 48 chapitres Genre : Fantastique – Young-Adult – Réécriture de Conte Acheter ce livre : Grand Format – Poche – Numérique Mon Avis : Lu pour le prochain Book Club de Livraddict, le roman de Victor Dixen, avec sa couverture et sachant qu’il s’agissait d’une adaptation du conte de Boucle d’Or, m’attirait particulièrement. J’avoue avoir eu un peu de mal à me plonger dans l’univers d’Animale, mais une fois bien imprégnée du texte, je me suis sentie plus à l’aise et plus captivée par l’intrigue de l’histoire. Durant ces quatre cents et quelques pages l’on suit Blonde, une orpheline recueillie par les sœurs d’un couvent. Notre héroïne, du haut de ses 17 printemps, n’a pas de quoi surprendre le lecteur dans un premier temps, elle est même plutôt banale et manque d’originalité… Orpheline donc, pas stupide, mais pas première de la classe, très souvent dans la lune, dépréciée par les autres pensionnaires du couvent, Blonde n’a que ses cheveux et ses grosses lunettes bleues pour se distinguer du reste de sa classe. Le premier quart du roman, Blonde se trouve dans une sorte d’état de stase et c’est l’impression que j’avais quand j’ai commencé cette lecture. Un gaz environnait l’héroïne, et j’ai eu un mal fou à m’accrocher à ce personnage. J’ai commencé à apprécier Blonde au travers du personnage de Gabrielle de Valrémy, dont on nous conte l’histoire par des résultats d’enquêtes sur sa disparition. J’ai d’ailleurs plus accroché à cette partie de l’histoire, au passé puisque les événements sont survenus une quinzaine d’années avant le présent d’Animale. Et puis la première partie s’achève, avec son lot de révélations (sans trop de surprise, je dois l’avouer) mais surtout avec une deuxième partie qui fait clairement « décoller » l’intrigue. Blonde change du tout au tout, et c’est tant mieux. Cette impression nébuleuse se dissipe et j’ai bien plus apprécié la suite de l’histoire. En démarrant ce roman, je ne m’attendais pas à être autant surprise par la tournure des événements, ni par certaines scènes du récit. Animale est vendu comme un roman « pour ados », mais je le déconseillerai aux plus jeunes tant certains passages m’ont étonnement choquée (relativement, mais je me suis dit qu’à la place d’un jeune de 10 / 12 ans ça peut être traumatisant, surtout si son imagination est fertile). Et malgré cela je trouve que ce roman est bon – voire très bon – sur ce point, car justement il ne prend pas le lecteur pour une chiffe molle. Tout n’est pas tout rose dans la vie de Blonde et autant y aller jusqu’au bout. Et c’est en grande partie pourquoi le récit m’a intéressée et captivée : si certaines choses étaient prévisibles, beaucoup d’autres m’ont surprise et c’est ce que je recherche dans un roman « pour ados » que tout ne soit pas cousu de fil blanc. Concernant les personnages et leur évolution, je le signalais plus haut j’ai eu du mal avec le début du roman et avec Blonde particulièrement. Cependant l’évolution de l’intrigue et par extension du personnage est très marquée, tranchant clairement d’une partie à l’autre et cela est pour le mieux. Les personnages vraiment indispensables à l’intrigue sont assez peu nombreux, Gaspard, l’apprenti tailleur de pierre est sympathique à suivre dans les premières parties, mais j’ai tout de même trouvé que tout allait un peu vite entre eux deux, Blonde et lui ne se connaissent pas bien et deviennent deux êtres inséparables (c’est le gros bémol qui m’a laissée dubitative, mais après tout on parle de magie et de conte de fées…). Une partie se déroule à travers ses yeux et le personnage prend tout de suite plus d'ampleur. Le personnage à qui je me suis le plus attachée reste Gabrielle, une jeune fille disparue quinze ans plus tôt. J’ai trouvé que ses parties étaient plus rythmées et plus entraînantes que les parties dédiées à Blonde. Et enfin Madame Lune, LE personnage qui m’a fait penser tout du long à grand-mère Fa, l’aïeule de Mulan… J’ai adoré ce personnage, qui sous couvert de faire de la voyance dans un cirque itinérant, n’en reste pas moins un des personnages magiques les plus marquants du récit. Car oui bien sûr, Animale est un roman imprégné de magie. Elle met du temps à s’installer, certes, mais le lecteur sait que le merveilleux va surgir à un moment donné. Je ne savais pas sous quelle forme cela allait être représenté, et sur ce point j’ai TOUT apprécié. La magie de Madame Lune (vous l’aurez compris) mais aussi celle de Sven, Baldur et des autres… Au final, j’ai passé un très bon moment de lecture et pourtant au départ ça n’était pas gagné ! Ce tome-ci se suffirait entièrement à lui-même, mais sachant qu’une suite est déjà sortie, je m’interroge sur le futur de Blonde et Gaspard. En Bref : Un livre qui m’a agréablement surprise par son originalité et ses rebondissements. Le début a été un peu difficile, tant du point de vue de l’intrigue que du personnage principal, mais le tout est très nettement relevé par la suite de l’histoire. La magie qui imprègne Animale dès les premières lignes est très bien développée et exploitée, et je ne demande qu’à la retrouver dans la suite : le tome 2 intitulé La Prophétie de la Reine des Neiges…
Mon Avis : Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour que la blogosphère regorge d’articles concernant le titre 7 secondes de Tom Easton… En un sens cela se comprend, le pitch présenté est séduisant et les éditions Lumen nous ont habitué à de la littérature Young-Adult de plutôt bonne qualité (The Book of Ivy / In the After…). C’est quasiment les yeux fermés que je me lance dans ce nouveau roman. Et je dis bien quasi, car si le livre fait globalement consensus, quelques avis m’ont fait dire que, peut-être ça ne serait finalement pas la lecture du siècle. L’histoire commence rapidement, on se retrouve embarqué dans l’aventure dès les premières pages du récit. Mila est notre héroïne et elle vient tout juste de se faire arrêter, on est donc plongé dans l'intrigue sans en connaitre les codes. Soit. Les informations arrivent ensuite, mais l'ordre de présentation ne m'a pas convenu du tout. Le récit est présenté de deux façons, le texte "courant" l'histoire actuelle de Mila, et le texte présenté en italique s'intéressant au passé de la jeune fille, présentant l'évolution de son histoire jusqu'au moment où elle se fait arrêter. J'ai eu énormément de mal avec ce choix de présentation, les parties "passé" ne se suivent pas, sont à peine en relation avec l'histoire courante et arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe. Dommage parce que c’est le seul moyen pour l’auteur de dévoiler un peu plus pleinement son univers. Justement, l’univers créé par Tom Easton est très complexe, d’un point de vue politique aussi bien que technologique (l’idée d’intégrer des téléphones directement dans la tête des usagers notamment) et malheureusement le manque de traitement de l’un et de l’autre ne m’ont pas fait apprécier cette lecture. Tout n’est qu’esquissé ici, et sachant qu’il n’y aura pas de suite, je trouve largement décevant de créer un monde aussi complexe sans l’exploiter pleinement. L’intrigue pourrait se passer n’importe où, ou presque, que ça passerait tout aussi bien. Concernant le style de l’auteur, tout est très visuel. A l’image de Charlie Higson et sa série Ennemis, 7 Secondes serait facilement adaptable en format télévisuel ou cinématographique. L’imagination du lecteur est donc constamment orientée, presque dirigée ce que je n’apprécie pas du tout. Le tout est également servit par des actions à répétition qui ne permettent pas au lecteur de souffler… Un peu trop haletant à mon goût mais je comprends que cela puisse séduire. En bref : Une lecture qui s’est révélée assez moyenne. Le style de l’auteur est très visuel et bourré d’actions, mais le tout est desservi par une intrigue classique et trop rapidement expédiée. L’univers dépeint par l’auteur est agréable et assez novateur dans le genre dystopie, mais malheureusement il n’est pas assez bien exploité à mon goût !
Mon Avis : Après un premier tome qui m’avait fait une très bonne impression, j’avais hâte de découvrir la suite des aventures de Cinder. A la lecture des premières lignes j’ai un peu pris peur : l’héroïne du tome précédent n’est pas l’héroïne de ce tome-ci… Place à Scarlet Benoit, une jeune fille vivant dans le sud de la France avec sa grand-mère. Enfin jusqu’à ce que cette dernière disparaisse. Scarlet va alors tout faire pour la retrouver, allant jusqu’à se mettre elle-même en danger. Si l’intrigue paraît prévisible – voire complètement téléphonée –, ce tome 2 m’a néanmoins agréablement surprise. Scarlet reprend le conte du Chaperon Rouge (si la couverture ne vous avait pas suffisamment aiguillé vous voici prévenu) tout en s’en éloignant largement, parti pris de l’auteure que j’avais vraiment apprécié dans le premier tome. On retrouve donc les personnages clés du conte initial : le chaperon rouge (Scarlet), la grand-mère (Michelle Benoit) et le loup (Loup : originalité !), tout trois installés dans le décor esquissé dans Cinder : une planète Terre futuriste tenue par la peur d’une invasion lunaire. Mais si le premier tome se déroulait en Chine, ce deuxième tome se passe en France ce qui permet un développement assez intéressant, quoique subtile, de la partie géopolitique du monde de Marissa Meyer. Scarlet est un personnage que j’ai pris plaisir à suivre, tout en lui préférant les passages dédiés à Cinder. Car oui, et heureusement, la première héroïne de la série est belle et bien présente dans cette suite et tient toujours une place capitale dans le récit. L'intrigue est comme je le disais plus haut, assez prévisible (la fille qui rencontre le gars, un peu dangereux, qui fini par lui faire confiance, etc.) mais quelques moments sont suffisamment surprenants pour ne pas qualifier le livre avec les termes "manque d'originalité". Dans ces moments je placerai : la fuite de Cinder, qui ne manque pas d'actions, certes, mais qui m'a surtout surprise par le soin et la qualité de l'écriture apportés à cette partie de l'histoire (pour un livre young-adult, de manière générale je trouve que c'est assez mal traité), de même je dirai que côté romance (et oui il y en a, faut pas se leurrer), Marissa Meyer est douée pour en parler sans en faire des tonnes. Généralement c'est la partie "mièvre" qui m'agace le plus, et j'avais un peu peur que l'auteure tombe dans cet écueil, mais ici c'est relativement subtil et je n'ai pas eu cette impression qu'on me montrait du doigt les deux protagonistes en me murmurant : "Hey, pssst : ils vont finir ensemble ces deux là". Bon bien entendu on s'en doute... mais voilà, l'histoire d'amour n'en devient pas pour autant l'élément central du livre, et ça c'est un des points qui me fait apprécié un YA. En bref : Un nouveau personnage intéressant à suivre mais qui reste en deçà du personnage précédent. Une intrigue qui, si elle ne cherche pas à faire ultra original,n 'en reste pas moins très agréable à suivre et offre des moments surprenants. La série de Marissa Meyer est sans doute un des romans jeunesse/young-adult que je conseillerai facilement pour démarrer dans la science-fiction.
Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Américaine Editeur : Lumen - 322 pages - Genre : Post-Apocalyptique - Young-Adult Acheter ce livre : Papier Mon Avis : Le tome 1 à peine refermé, me voici plonger dans le deuxième et dernier tome de la série d’Amy Engel. L’on y retrouve Ivy, tout de suite après son expulsion en dehors des murs de la ville de Westfall. Elle doit survivre sans la communauté et sans savoir rien de la survie en extérieur si ce n’est quelques bribes qu’elle a glanées çà et là durant sa jeunesse. Je dois dire que cette première partie m’a un peu ennuyé, je n’arrivais pas à retrouver l’empathie que j’avais pu avoir pour Ivy dans le tome 1. Même si elle se blesse, elle fait un peu ‘survivor’, je trouve que ça tranche trop avec son personnage initial. Après cinquante pages, le livre prend un second souffle avec l’arrivée des personnages secondaires. Caleb et Ashley, deux survivants du dehors, qui vont sauver et s’occuper d’Ivy. J’ai vraiment bien apprécié Caleb qui, pour le coup, a des réactions assez logiques par rapport à cette intruse, Ashley est décrite comme quelqu’un d’empathique et de protecteur, là aussi son lien avec Ivy peut se comprendre. Les liens ont le temps de se développer, de même que l’apprentissage d’Ivy pour la chasse, le lancer de couteau… Je m’attendais à retrouver ce genre de choses dans le tome 2, au vu des événements du tome 1, dommage pour le manque de surprise. Ivy occulte quasi totalement Bishop (il n’est pas là alors autant ne pas y penser) dans la première partie du récit, ensuite elle n’a plus le choix et doit lui faire face. Deuxième tournant de l’intrigue donc, avec la réapparition de Bishop. Je m’arrête là pour les spoilers, c’est promis. Concrètement dans ce deuxième tome, je n’ai pas retrouvé la surprise du tome 1 qui s’éloignait (un peu) des autres romans young-adult actuels. Ici, on retombe dans un schéma assez classique de survie de l’héroïne dans un univers hostile (que ce soit du côté de la nature ou des hommes)… J’ai trouvé que certains passages étaient presque rébarbatifs, longs et trop lents par rapport au premier tome – mais bon, passé la découverte d’un monde, il faut que le contenu et les rebondissements suivent ! D’ailleurs ces derniers sont présents, avec la réapparition de quelques personnages à des moments où l’intrigue s’essouffle. Il était donc opportun de les réintégrer, mais c’est fait de manière un peu grossière, on les voit venir à des kilomètres pour certains personnages… Le personnage d’Ivy m’a fait lever les yeux quelques fois, ses réactions face à Bishop notamment. Mais aussi ses choix dans la dernière partie du roman. D’ailleurs cette fin… Il y a énormément de choses qui se passent en l’espace de quarante pages (et j’exagère à peine). Tout est rapidement expédié, alors que c’est là, à mon avis, que l’auteur aurait dû prendre plus son temps. J’ai été très négative tout au long de cette chronique, et pourtant cette lecture n’a pas été aussi désastreuse que cela pourrait sembler l’être ! Tout d’abord j’ai vraiment apprécié les deux nouveaux personnages, Ashley et Caleb, qui apportent beaucoup à Ivy (certes) mais aussi beaucoup à l’intrigue. On est souvent dans le doute par rapport aux réactions de Caleb, aussi bien l’héroïne que le lecteur, on ne sait pas sur quel pied danser avec ce gars. Ashley est un peu plus transparente dans ses émotions, mais elle n’en reste pas moins surprenante quelquefois. Et même si elle était prévisible l’intrigue est plutôt sympa à suivre. En Bref : Cette duologie ne sera pas restée bien longtemps dans ma PAL. The Revolution of Ivy a été un bon « page turner », distrayant (bien que prévisible) et pas trop prise de tête (quoiqu’un peu violent sur la fin). Si The Book of Ivy a été une bonne découverte, ce tome 2 est tout de même un peu en dessous. Encore merci à LaCroque-Livre pour l'envoi de ce livre dans le cadre de son concours !
Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Américaine Editeur : Lumen - 341 pages - 21 chapitres Genre : Dystopie - Romance - Young-Adult Acheter ce livre : Papier Mon Avis : Est-ce qu'il y a encore besoin de présenter cette dystopie young-adult ? Il existe déjà une véritable pléthore d'articles sur la blogosphère, dont la plupart sont extrêmement positifs ! En un sens cela se comprend. En Young-Adult, l’univers postapocalyptique est très en vogue… La Sélection, Hunger Games, Divergente, etc. tous ces ouvrages se passent dans un futur plus ou moins proche. The Book of Ivy ne déroge pas à cette « règle » - et ici, il s’agit du moins bon point du roman. L’héroïne principale, Ivy, vit dans un monde où une catastrophe écologique a entraîné la mise en quarantaine de Westfall, la ville dans laquelle elle a grandi. Au départ deux familles se sont battues afin de prendre la tête de la ville les Latimer et les Westfall. Les Latimer ont gagné, et Ivy est une Westfall… Au vu du faible nombre de survivants, la ville a mis en place un système de mariage forcé afin de renouveler la population rapidement, tous les jeunes s’unissent à leurs 16 ans, c’est au tour d’Ivy de se marier, et pas à n’importe qui, à Bishop Lattimer, le fils de ses pires ennemis. Ça vous rappelle quelque chose ? Deux jeunes de deux familles rivales qui s’unissent ? Non toujours rien ? Bon je balance alors : Shakespeare et sa magnifique pièce Roméo et Juliette. On pourrait s’attendre à ce que cette réécriture soit usée jusqu’à la trame, que les lecteurs en auraient marre de ces copies bon marché, mais voici The Book of Ivy. Contre toute attente j’ai été très agréablement surprise par ce roman. L’histoire n’a pourtant rien de bien original (et là je me répète)… Mais elle est très vite addictive, les pages se tournent à une allure folle, le rythme est bien dosé, juste ce qu’il faut pour que le lecteur, ou devrais-je dire la lectrice, soit dans l’attente des grandes révélations. (Pour ne pas dire des grandes déclarations d’amour) Le personnage principal, Ivy est attachante, le fait qu’elle soit la narratrice principale doit aussi beaucoup aider, puisqu’on arrive à avoir en direct ses réactions et ce qu’elle pense des événements. Elle est en constante introspection, se remettant en question sur ce qu’elle doit ou ne doit pas faire, si elle doit suivre les ordres ou non. Bon il fallait bien un personnage un minimum crédible dans cet univers pour faire tenir le lecteur, et je dois dire que c’est plutôt pas mal réussi avec Ivy. Le côté mâle du bouquin revient à Bishop, aka le fils de l’ennemi qu’Ivy doit tuer… et son mari accessoirement. Alors j’ai lu pas mal de critique de lectrices qui étaient quasiment tombées amoureuses de ce personnage, devenu une sorte d’égérie de la mâlitude : beau, très intelligent, posé, drôle, etc. Ce personnage a vraiment tout pour lui, un vrai archétype ambulant et j’ai surtout pensé à Ken quand je m’imaginais Bishop : il est présent, il est important mais la vedette c’est Ivy… À partir de là, sa place est surtout celle du « figurant important ». Au delà de tout ça, j'attendais de ce bouquin un vrai divertissement, une histoire pour mon cerveau en mode off et c'est exactement ce que j'ai eu. Finalement j'ai passé un très bon moment (mais un chouia court tout de même) dans les pages de cette romance dystopique ! Le tome 2 ne fera pas long feu ! En bref : Une énième romance dystopique qui aurait vite pu m'énerver, mais au final une vraie bonne surprise ! Le personnage principal y est pour beaucoup, l'intrigue en elle-même est certes vu et revu, elle n'en reste pas moins efficace. Un Y-A qui se lit avec facilité et permet un bon moment de détente. Affaire à suivre avec le tome 2.
Mon Avis : Je replonge dans l'univers d'Ennemis pour la deuxième fois. Autant vous dire que la peur du tome 2 est bien présente (vous savez cette peur d'être déçu après un "bon" tome 1)... J'ouvre donc Les Trépassés avec une pointe d'angoisse : sera-t-il moins bon que le précédent ? Après un premier chapitre dans la veine de l'opus précédent, à savoir très imagé, qui prend rapidement aux tripes, une page annonce que les événements dans ce récit arrivent un an avant ce qui s'est passé dans le tome 1... Bon déjà c'est mal barré, je ne retrouve pas les personnages où je les avais laissés, j'ai déjà du mal à me souvenir de tous. Comme je viens de le signaler, ce qui est décrit dans Ennemis est très imagé, on sent bien que Charlie Higson travaille pour le cinéma (et tout récemment pour la série Jekyll & Hyde). Et côté rythme on est servi ! Suivre les personnages principaux devient parfois crispant, on sait que le rythme est intense mais là ça devient une épreuve de force et une montée en puissance de l'horreur. Pour un roman à destination des adolescents, j'ai trouvé certains passages assez choquants (et pourtant je suis pas une personne des plus sensibles au genre de l'horreur). L'intrigue a beau avoir du rythme, notamment dans l'avancée des personnages, certains passages deviennent lassants : par exemple, le personnage de Frédérique m'a horripilé dès sa première apparition et chacun de ces actes m'ont inéluctablement conduit à avoir un aperçu de ce qu'allait être son avenir. Un autre point très récurrent dans ce genre de littérature est l'impression que les personnages ne font qu'avancer, de check point en check point... Il n'existe plus aucun lieu de répit. Le choix de créer un groupe d'adolescent religieux ne vient en rien égayer le ressenti général qui se dégage du livre. Mais voilà malgré tous ces éléments, Ennemis est un vrai page turner... J'ai été happé du début à la fin, levant les yeux au ciel par moments et soufflant à d'autres... Certains événements sont pressentis 3 chapitres avant qu'ils n'arrivent, mais certains aspects m'ont fait poursuivre en espérant qu'ils allaient être développés, comme par exemple, le fait de prendre le point de vue d'un des zombies, passages que j'ai trouvés fort intéressant par rapport à ce qui se dit sur eux durant tout le récit. J'ai aimé me retrouver dans la tête d'un des monstres mangeurs de cervelles, afin de savoir où ils voulaient en venir. Mais ces passages sont très peu présents. Les réactions des adolescents face à un tel danger ne semblent pas réelles : Ed, qui pendant les 3/4 du récit est une vraie lavette devient un super combattant en un claquement de doigts... c'est un peu convenu. Dommage ! En bref : Malgré de grosses lacunes, notamment au niveau de la crédibilité des personnages, j'ai "dévoré" ce livre. Le rythme y étant pour beaucoup, la longueur des chapitres a sans doute aidé également. Mais je pense que je vais faire une longue pause avant d'envisager de lire la suite.
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