Voilà j'ai enfin fini ma quête facultative, c'est un peu long mais j'espère que ça vous plaira (j'ai essayé de faire la chasse aux fautes, mais je ne garantit rien !) [Quête facultative Objectif : Écris ta propre suite Récompense : ?] Les premiers pas de la jeune fille furent assez hasardeux. N’ayant jamais connu que le bitume de la ville et les quelques sentiers du parc, le chemin à peine tracé par les allers et venues des Emergeurs (comme le groupe aimait si bien s’appeler) était pour elle, quasiment impraticable.
Après quelques minutes d’avancée hésitante entre les racines et les cailloux qui jonchaient la piste, Maïane finit par s’accommoder du terrain. Les autres l’avaient un peu distancé, ne se souciant pas vraiment de la « nouvelle ». La nouvelle, cette pensée fit sourire Maïane. Elle les connaissait tous, sans exceptions, de Kalel, le chef à Violena, la fille le plus discrète des Emergeurs. Mais voilà, c’était sa première « sortie » et elle était la dernière de la troupe à expérimenter ce délit. Malgré tout elle réussit à récupérer le terrain que les autres lui avaient concédé et à maintenir le rythme exigé par Kalel. Après 30 minutes, qui durèrent une éternité pour la jeune fille, la troupe déboucha dans une clairière. Les traces laissés par les raids précédents tranchaient nettement avec la nature compacte qu’ils venaient de traverser. Un des garçons se mit à faire un feu, et quasiment tout le monde poussa un soupir de soulagement quand, enfin, il y parvînt. Maïane, s’approcha du feu et s’installa sur un des rondins qui étaient disposés en demi-cercle autour de la source de chaleur. « Tu penses faire quoi la nouvelle ? questionna le gars au feu, Mike. - Euh et bien … tout le monde regarda Maïane, sans mot dire. Je pensais qu’on allait tous s’asseoir et voir qui aurait la pire histoire d’Halloween. C’est ce que j’ai cru comprendre quand Kal’ … » Maïane fut interrompu par le rire étouffer de Kalel. « Tu pensais ? Non mais Maï’ c’est Halloween ! Et on a plus 12 ans ! Regarde où tu es, la ville est loin derrière nous mais pas si loin que cela regarde on voit encore les lumières de la ville. Le feu c’est pour les autres si jamais ils s’égarent, tout le monde sait qu’une fois arriver ici, la direction de la ville est indiquée par la position du demi-cercle. Elle indique la scène sur laquelle se déroule le théâtre de nos vies. Non ce soir, on bouge, on va à la chasse aux monstres. » Kalel se tut, tout le monde avait retenu son souffle et personne n’osa bouger. Le crépitement du feu vînt faire éclater la bulle de silence qui venait de se créer. De son côté Maïane avait piqué un fard : elle avait déjà tant craint de se faire prendre pour cette petite escapade, que la perspective de s’enfoncer encore plus dans les bois à la poursuite de quelque chose que personne n’avait jamais vu, ne lui dire rien qui vaille. Kalel réparti le groupe en 3 sous-groupes : un pour prendre la direction de l’est, un au nord et un à l’ouest. Le sud ne nous faisant que revenir sur nos pas, en direction de la ville, n’était d’aucune utilité. Heureusement pour elle, Maïane se retrouva avec Kalel, malgré le fait qu’il est éludé la vrai raison de cette sortie, c’est en lui qu’elle faisait le plus confiance. « Si vous entendez du bruit, faite le signal histoire de vérifier que c’est pas un des Emergeurs parti avant. Si ça répond pas, soit c’est ce qu’on cherche soit c’est la police, dans les deux cas soyez prudent. Il est 21h45, on se retrouve dans 53 minutes, mettez votre minuteur dans 3… 2… 1… Je n’ai plus qu’à vous souhaiter le pire Halloween de tous les temps ! » Quelques rires fusèrent, plus de stress que de franche rigolade. Le groupe de Maïane s’engouffra dans les fourrés versant ouest. La forêt était plus dense de ce côté-ci et le passage peu aisé, mais Kalel avait pris la tête du convoi et ne se laisserai pas retenir par quelques lianes compactes. Ce qui gêna le plus Maïane, c’était le silence. Rien ne l’avait préparé à ça. Ne rien entendre à part faible bruit que les pas des autres faisaient. Tant et si bien que chaque écho de la nature, tel l’ululement d’une chouette ou le coassement d’un crapaud, la faisait frémir. Kalel s’arrêta soudain. « Je crois que j’ai entendu quelque chose, éteignez vos lampes ». Il avait soufflé ça, et seuls les 2 Emergeurs qui le talonnaient l’entendirent. Maïane entendit un « Qu’est-ce qui se passe ? » suivit d’un râle. Elle se retourna pour demander à Violena de se taire, mais ne trouva que du vide derrière elle. « Violen… » Maïane n’eut pas le temps de finir qu’une main vînt la bâillonner et qu’elle fut plaquée au sol. - Quand je te le dirai, cours en direction du campement, et ne rallume pas ta lampe tout de suite » C’était Kalel, et contrairement à son air apparent, il n’en menait pas large. Il se redressa lentement, essayant de percevoir ce qui avait enlevé Violena mais ne trouva rien. « Cours ! » Et avec cet unique mot, Maïane se redressa et courut en direction du campement. Si elle s’écorcha les genoux en tombant près de 3 fois elle ne s’en rendit pas compte, trop obnubilée par la perspective d’être elle aussi « attrapée ». Quand elle déboucha dans la clairière, elle s’arrêta enfin, pose ses mains sur ses genoux et fit de grandes inspirations. La course effrénée lui avait scié les jambes et elle pensait que ses poumons allaient exploser. Elle retrouva enfin son souffle, et s’aperçut bien vite qu’elle était seule dans la clairière. « Kalel, c’est pas drôle, aller sort de là ! Kalel ! Kalel ! KALEL !!! - Laisse tomber il a dû se faire attraper, annonça un des Emergeurs qui déboula de l’est trempé de sueur et visiblement essoufflé, et arrête de crier ces choses pourraient ressurgir et nous prendre nous aussi. - Non, c’est pas possible, il était juste derrière moi et je … » Maïane retint un sanglot, elle n’espérait qu’une chose sortir de ce cauchemar. Drek – c’était le nom de l’Emergeur parti à l’est – alluma sa lampe et parti en direction du sud, pour retourner vers la ville. « Tu n’attends pas les autres ? - Ils ont disparus et j’ai essayé de les retrouver, personne ne m’a répondu. A mon avis, ils sont morts. » Dans un sanglot, Maïane se résigna à le suivre. Le pas de course qu’ils s’imposèrent les ramena bien vite près du mur, l’enceinte de la ville. Drek réussit à les faire rentrer plus vite qu’ils n’étaient sortis, mais une fois de l’autre côté, tous deux se figèrent. La police avait trouvé la brèche …
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