Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Française Editeur : ActuSF – 329 pages – 2 parties/9 nouvelles + une préface et une postface Genre : Steampunk – Policier Acheter ce livre : Directement chez l'éditeur – Papier chez leslibraires.fr – Numérique chez les libraires.fr Mon Avis : En démarrant ces Feuillets de Cuivre, je ne m’attendais certainement pas à ça ! Par quoi commencer ? Largement présenté comme un roman steampunk (rien que la couverture en témoigne) j’ai été assez surprise de découvrir que ce genre n’était qu’esquissé en trame de fond, ne revêtant la forme qu’un « simple » support pour l’univers de Fabien Clavel pour implanter son intrigue. Le cœur du livre repose entièrement sur Ragon, un enquêteur de la police parisienne de plus en plus imposant à chacune des nouvelles que composent ces feuillets. Car oui, Feuillets de Cuivre est, comme son nom l’indique assez clairement* un recueil de feuillets, donc un recueil de nouvelles qui s'inscrivent dans un même univers. Ici, le XIXe siècle n'a rien de bien reluisant, les enquêtes sont toutes plus morbides les unes que les autres mais toutes font écho de près ou de loin à un fait divers, à une œuvre picturale ou à un roman. Et ce dernier point-là, est bel et bien le cœur du récit : tout n'est que question de littérature. Ragon n'est pas qu'un simple enquêteur, il résout les crimes avec autant de facilité que son tour de taille s'agrandit, le faisant rapidement monté en grade. Il faut dire que le monsieur est cultivé, et sacrément puisqu'il a TOUT lu (belle était l'époque où cela était encore envisageable). Cet ogre littéraire est tel, qui arrive à résoudre ses enquêtes en se basant sur la littérature : que ce soit par les piles de livres qu'il a sous les yeux ou bien par une réminiscence de ses souvenirs de lectures. À chaque nouvelle page j'étais de plus en plus séduite par les références, ces douceurs intellectuelles décelées ou offertes par l'auteur. Une bibliothèque, c’est une âme de cuir et de papier. Il n’y a pas meilleur moyen pour fouiller dans les tréfonds d’une psyché que de jeter un œil aux ouvrages qui la composent. La sélection, le rangement, le contenu, même la qualité de la reliure : tous les détails sont importants. Pour Ragon les années se suivent (de manière disparate), nouvelles après nouvelles, horreurs après horreurs, réussite après réussite, jusqu'à ce qu'un jour il fasse la rencontre sa Némésis, le pendant français de ce qu'est Moriarty à Sherlock Holmes. Un être aussi intelligent que lui et tout aussi épris que lui de la littérature. Cette rencontre marque un véritable tournant dans le récit. Car si, jusque-là, le lecteur se retrouvait conforté par une certaine redondance dans la résolution des enquêtes, la Bête Noire de Ragon, se faisant appeler l'Agnagnoste** (encore une référence plus subtile cette fois-ci) vient redistribuer complètement les cartes et offre un nouveau regard sur les événements passés. Ce n'est pas simplement brillant de la part de l'auteur d'avoir attendu pour nous offrir un personnage "méchant" auquel se raccrocher, c'est aussi et surtout intelligemment amené. D'autant que Fabien Clavel n'hésite pas à nous malmener, nous pauvres lecteurs qui nous intéressons à ses personnages, allant jusqu'à faire vivre des atrocités à quelques personnages secondaires. Je souligne cela et en même temps c'est un des points qui m'a fait encore plus apprécier le récit, puisque cette brutalité apporte un effet de véracité dans le récit (comment Ragon peut s'en sortir sans quelques pots cassés, sans un minimum de bagage ?). - Me croiriez-vous si je vous disais que j’ai résolu toutes mes enquêtes à partir de livres ? Pour une première rencontre avec l'écriture de Fabien Clavel je suis séduite ! Cette lecture a été très fluide et pourtant sa plume ne manque pas de qualité (les deux ne vont pas forcément de pair). Chaque page conforte dans l'idée que l'auteur aime jouer de ses connaissances, les mariant avec habileté et style nous offrant ainsi Feuillets de Cuivre, une ode à la Littérature - et allons jusqu'au bout - à la littérature française ainsi qu'à ses grands écrivains (Verne, Hugo, Zola, Maupassant...). Pour tout cela vous vous en doutez j'espère, ce livre est un coup de cœur ! *Un regroupement de feuillets constitue un cahier. Plusieurs cahiers composent un ouvrage. **Esclave lettré chargé de lire des textes à son maître durant l'Antiquité. En Bref : Un roman à enquêtes dans un univers légèrement steampunk empli de magies, Feuillets de Cuivre offre, pour personnage principal, un véritable amoureux des livres, un enquêteur qui ne vit et ne réussit qu'à travers eux. Servit par une excellente plume et une intelligence dans la construction du récit, ce roman est une véritable surprise, un coup de cœur qui m'entraîne à vouloir découvrir plus avant les écrits de Fabien Clavel (et ça tombe bien puisque sa série Néphilim vient d'être édité en poche dans la collection Hélios des Indés de l'Imaginaire) !
6 Commentaires
Mon Avis : Je replonge dans l’univers de Nalini Singh avec délectation (malgré la baisse de régime du tome précédent), inlassablement le monde de Psi-Changeling m’emporte sans le moindre problème, aussi rapidement que je l’avais laissé auparavant. Une des rares séries bit-lit que j’arrive encore à suivre, et dont je sais que chaque nouveau tome sera une potentielle surprise. Dans ce tome-ci l’on suit Indigo, une lieutenante de la troupe des SnowDancers, une louve donc. Les tomes se suivent se ressemblent un peu, mais le choix de l’auteure de changer de meute de temps en temps est vraiment très appréciable. Je le rappelle une nouvelle fois, le tome que j’ai préféré à tous les autres est le tome 3, Caresses de Glace, et il se déroulait dans la meute des loups et non celle des léopards. Alors retrouver même partiellement Brenna et Judd, de manière éparse est ce que j’ai préféré. Mais j’avoue que le jeu de séduction lancé par Andrew Kincaid (le traqueur de la meute, légèrement en dehors de la meute mais indispensable à son bon fonctionnement), afin de conquérir Indigo a eu raison de moi. L’histoire qui se passe entre eux deux, est très sympathique et m’a offert tout ce que j’en attendais : une romance, un peu érotique, qui se déroule dans un univers que j’affectionne tout particulièrement. Car oui, contrairement à d’autres séries de Bit-Lit, le background reste toujours aussi intéressant et ne stagne « quasiment » pas. J’ai eu un peu peur dans ce tome-ci que le fil rouge n’avance pas, heureusement ça n’a pas été le cas. Les Psis commencent à avancer leurs pions, lancent quelques attaques bien placées, mais le tout laisse tout de même un petit goût de trop peu. En outre, la présence d’autres personnages laissent présagés des histoires palpitantes, je pense que le tome 10 ne tardera pas, s’intéressant (enfin !) à Hawke et Sienna, dont la tension dans ce tome-ci est plus que palpable. En bref : Dès qu’il s’agit de Nalini Singh, je ne suis plus maîtresse de moi-même : univers innovant, écriture fluide et romance très bien menée. J’aime (mais je sais que je ne suis plus partiale dans ce cas-ci).
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Française Editeur : Gallimard Jeunesse – 437 pages – 48 chapitres Genre : Fantastique – Young-Adult – Réécriture de Conte Acheter ce livre : Grand Format – Poche – Numérique Mon Avis : Lu pour le prochain Book Club de Livraddict, le roman de Victor Dixen, avec sa couverture et sachant qu’il s’agissait d’une adaptation du conte de Boucle d’Or, m’attirait particulièrement. J’avoue avoir eu un peu de mal à me plonger dans l’univers d’Animale, mais une fois bien imprégnée du texte, je me suis sentie plus à l’aise et plus captivée par l’intrigue de l’histoire. Durant ces quatre cents et quelques pages l’on suit Blonde, une orpheline recueillie par les sœurs d’un couvent. Notre héroïne, du haut de ses 17 printemps, n’a pas de quoi surprendre le lecteur dans un premier temps, elle est même plutôt banale et manque d’originalité… Orpheline donc, pas stupide, mais pas première de la classe, très souvent dans la lune, dépréciée par les autres pensionnaires du couvent, Blonde n’a que ses cheveux et ses grosses lunettes bleues pour se distinguer du reste de sa classe. Le premier quart du roman, Blonde se trouve dans une sorte d’état de stase et c’est l’impression que j’avais quand j’ai commencé cette lecture. Un gaz environnait l’héroïne, et j’ai eu un mal fou à m’accrocher à ce personnage. J’ai commencé à apprécier Blonde au travers du personnage de Gabrielle de Valrémy, dont on nous conte l’histoire par des résultats d’enquêtes sur sa disparition. J’ai d’ailleurs plus accroché à cette partie de l’histoire, au passé puisque les événements sont survenus une quinzaine d’années avant le présent d’Animale. Et puis la première partie s’achève, avec son lot de révélations (sans trop de surprise, je dois l’avouer) mais surtout avec une deuxième partie qui fait clairement « décoller » l’intrigue. Blonde change du tout au tout, et c’est tant mieux. Cette impression nébuleuse se dissipe et j’ai bien plus apprécié la suite de l’histoire. En démarrant ce roman, je ne m’attendais pas à être autant surprise par la tournure des événements, ni par certaines scènes du récit. Animale est vendu comme un roman « pour ados », mais je le déconseillerai aux plus jeunes tant certains passages m’ont étonnement choquée (relativement, mais je me suis dit qu’à la place d’un jeune de 10 / 12 ans ça peut être traumatisant, surtout si son imagination est fertile). Et malgré cela je trouve que ce roman est bon – voire très bon – sur ce point, car justement il ne prend pas le lecteur pour une chiffe molle. Tout n’est pas tout rose dans la vie de Blonde et autant y aller jusqu’au bout. Et c’est en grande partie pourquoi le récit m’a intéressée et captivée : si certaines choses étaient prévisibles, beaucoup d’autres m’ont surprise et c’est ce que je recherche dans un roman « pour ados » que tout ne soit pas cousu de fil blanc. Concernant les personnages et leur évolution, je le signalais plus haut j’ai eu du mal avec le début du roman et avec Blonde particulièrement. Cependant l’évolution de l’intrigue et par extension du personnage est très marquée, tranchant clairement d’une partie à l’autre et cela est pour le mieux. Les personnages vraiment indispensables à l’intrigue sont assez peu nombreux, Gaspard, l’apprenti tailleur de pierre est sympathique à suivre dans les premières parties, mais j’ai tout de même trouvé que tout allait un peu vite entre eux deux, Blonde et lui ne se connaissent pas bien et deviennent deux êtres inséparables (c’est le gros bémol qui m’a laissée dubitative, mais après tout on parle de magie et de conte de fées…). Une partie se déroule à travers ses yeux et le personnage prend tout de suite plus d'ampleur. Le personnage à qui je me suis le plus attachée reste Gabrielle, une jeune fille disparue quinze ans plus tôt. J’ai trouvé que ses parties étaient plus rythmées et plus entraînantes que les parties dédiées à Blonde. Et enfin Madame Lune, LE personnage qui m’a fait penser tout du long à grand-mère Fa, l’aïeule de Mulan… J’ai adoré ce personnage, qui sous couvert de faire de la voyance dans un cirque itinérant, n’en reste pas moins un des personnages magiques les plus marquants du récit. Car oui bien sûr, Animale est un roman imprégné de magie. Elle met du temps à s’installer, certes, mais le lecteur sait que le merveilleux va surgir à un moment donné. Je ne savais pas sous quelle forme cela allait être représenté, et sur ce point j’ai TOUT apprécié. La magie de Madame Lune (vous l’aurez compris) mais aussi celle de Sven, Baldur et des autres… Au final, j’ai passé un très bon moment de lecture et pourtant au départ ça n’était pas gagné ! Ce tome-ci se suffirait entièrement à lui-même, mais sachant qu’une suite est déjà sortie, je m’interroge sur le futur de Blonde et Gaspard. En Bref : Un livre qui m’a agréablement surprise par son originalité et ses rebondissements. Le début a été un peu difficile, tant du point de vue de l’intrigue que du personnage principal, mais le tout est très nettement relevé par la suite de l’histoire. La magie qui imprègne Animale dès les premières lignes est très bien développée et exploitée, et je ne demande qu’à la retrouver dans la suite : le tome 2 intitulé La Prophétie de la Reine des Neiges…
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Française Éditeur : Folio SF – 281 pages – 3 parties / 34 chapitres Genre : Fantasy Asiatique Acheter ce livre : Papier – Numérique Mon Avis : Voilà un ouvrage qui me faisait envie depuis bien longtemps. La Voie du Sabre est un roman d'initiation, installé dans un univers de fantasy au paysage nippon. Le personnage principal, Mikédi est un jeune homme naïf qui va apprendre la vie, et la Voie du Sabre auprès d’un grand : Miyamoto Musashi. Quel ne fut pas ma stupeur quand, une fois bien installée dans l’intrigue du roman, j’apprends que ce dernier personnage fait partie intégrante de l’Histoire du Japon, un philosophe mais surtout un des plus grands escrimeurs qu’ait connu le pays. Thomas Day s’est donc appuyé sur l’histoire de cet homme pour développer son roman et l’installer dans un univers merveilleux. Et même si Miyamoto n’est de prime abord pas le personnage principal du roman, il n’en reste pas moins le personnage le plus intéressant et autour de qui tout gravite. Le roman est rédigé à la première personne et, par le regard de Mikédi, l’on découvre les us et coutumes du pays des quatre Poissons-Chats. L’enfant n’a pas 10 ans quand il rencontre pour la première fois, celui qui sera sous peu son maître. Et ce que je peux vous dire c’est que dès les premières lignes j’ai eu bien du mal avec le personnage principal… Fils de seigneur, le jeune homme ne se prend pas pour un moins que rien, il a de l’importance dans ce paysage nippon et il le sait. Avec l’arrivée de Musashi et ce qu’il demande au père de Mikédi, à savoir prendre son fils pour apprenti, il était facile de se dire que l’enfant allait devenir moins imbu de lui-même. L’intrigue est donc assez classique dans sa globalité : l’élévation d’un élève au rang de son maître. Mais – oui, il était évident qu’il allait mettre son grain de sel celui-ci – je dois dire que le traitement est assez loin de ce à quoi je m’attendais. La façon qu’à Musashi d’inculquer son enseignement est comme qui dirait particulier. Il ne transmet pas sa connaissance mais donne la possibilité d’apprendre, en mettant l’enfant en situation, ainsi celui-ci se retrouve devant un arbre et devra réaliser un bateau s’il souhaite avancer. Il se retrouvera dans un bordel dont le fonctionnement ressemble étrangement à un jeu (il faut un nombre de pion pour atteindre le niveau suivant, l’objectif étant d’atteindre le big boss…), ou encore sera apprenti marmiton et ne fera que récurer les plats. Etrange dans la forme donc, mais assez intéressant dans le fond. Du moins quand on sait où le maître Musashi veut en venir. Le roman est construit de manière logique et offre une fin des plus surprenantes – du moins à mon sens. J’ai été agréablement surprise par cette fin à laquelle je ne m’attendais pas, même si elle doit être loin de satisfaire tous les lecteurs. Et je peux clairement le comprendre tant les choix du héros sont en inadéquation avec les préceptes de son maître. Concernant l’écriture de Thomas Day, cette première rencontre me donne clairement envie de poursuivre dans les univers de cet auteur. On sent qu’il apprécie le monde asiatique et qu’il l’apprécie suffisamment pour avoir du recul et « critiquer » aussi ses fondements. En Bref : Une première rencontre avec l’univers de Thomas Day appréciable. La Voie du Sabre offre un roman initiatique classique, mais un univers et des finalités peu communs. Le tout est servi par une très jolie écriture et une documentation (ou simplement un certain amour) sur le monde asiatique appréciable.
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Belge Editeur : ActuSF – 256 pages – 7 chapitres + interview Genre : Fantasy – Steampunk Acheter ce livre directement chez l'éditeur : Papier – Numérique Mon Avis : La Stratégie des As est le premier roman publié de Damien Snyers. Et dans la catégorie « l’inclassable », le roman se pose là… à mi-chemin entre la fantasy – avec son lot de créatures merveilleuses, où elfes et trolls évoluent dans les mêmes cercles –, le steampunk accompagné de sa technologie anachronique et le roman de cambrioleurs à la Arsène Lupin, La Stratégie des As est un melting pot de ce qui se fait de mieux – à mon goût – en littérature. Mais qu’en est-il vraiment ? James, Elise et Jorg forment un trio détonnant : respectivement elfe, demi-elfe et troll, évoluant tous les trois dans les rues de Nowy-Kraków, en Pologne. D’entourloupes de bas étage en casses plus importants, nos héros restent du mauvais côté de la barrière. Et rien que la scène d’ouverture vaut le détour en matière d’arnaque ! Mais le gros de l’intrigue s’intéresse à une histoire bien plus importante… un vol. Ou plutôt LE vol, enfin c’est ce que comprend très rapidement James quand il rencontre pour la première fois son riche client. Je m’arrête là pour ce qui est de l’intrigue. Elle est assez classique : un riche monsieur cherche un objet très rare et il embauche un cambrioleur... Soit, rien de bien neuf là-dedans, si ce n’est qu’ici, le cambrioleur entraîne toute une équipe avec lui, que l’on assiste aux préparations (qui sont finalement plus longues que le casse lui-même) et que le background est, tout même, bien détaillé. Les personnages proposés sont très attachants, Damien Snyers n’hésite pas à leur faire subir des horreurs, mais cela vient raffermir ce lien. Loin d’être lisses, nos héros sont pleins d’aspérités et offrent des personnages consistants et fouillés. J’ai particulièrement apprécié le fait que le personnage d’Elise, en tant que représentante des Moitiés, s’intéresse à la condition des métisses dans le peuple féérique. Le sujet a beau être abordé dans les ouvrages, de manière générale rien n’est fait pour trouver une solution, alors qu’ici c’est en partie le cas. Un point tout de même que je n’ai apprécié que moyennement, revient au développement d’un personnage un peu nébuleux, qui revient assez fréquemment pour être un élément clef quand arrive le dénouement de l’histoire : l’ancien « employeur » de James. Notre elfe de service y fait souvent allusion, le voile se lève peu à peu sur ce personnage au cours du récit, mais quand arrivent enfin les quelques révélations le concernant, j’ai trouvé le tout un peu plat, c’est vraiment dommage car je pense qu’il y avait matière à réflexion et à développement. Un autre personnage qui arrive plus tardivement, et qui aura le droit à un peu de rab’ de visibilité (une nouvelle lui est consacré à la fin du roman), Mila, un personnage auquel je n’ai malheureusement pas réussi à m’attacher. Je comprends l’importance de l’ajouter à ce moment de l’intrigue, mais son personnage, à l’instar des trois, ou plutôt deux, autres (James et Elise, Jorg passe à la trappe tout de même), est assez peu développé. Ce n’est finalement que dans la nouvelle, que le personnage m’a vraiment intéressé. Outre ce point, j’avoue avoir particulièrement apprécié l’ambiance du livre. J’ai eu l’impression de remettre les pieds dans le Paris de l’elfe Sylvo Sylvain (Les Extraordinaires et Incroyables Enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé de Raphaël Albert), mais en Pologne ; d’essayer de survivre avec la compagnie des Salauds Gentilshommes (de Scott Lynch) et de jouer aux alchimistes avec Louis Denizart Hippolyte Gryffont (Le Paris des Merveilles de Pierre Pevel)… Trois ouvrages que j’ai largement appréciés et qui n’ont eu de cesse de venir se rappeler à moi durant cette lecture. Et concrètement ça marche ! Concernant l’écriture de l’auteur, j’avoue avoir eu un chouïa du mal avec le discours rapporté – du moins au départ, l’intrigue ensuite prend le pas sur le reste -, l’auteur emploi le flashback assez souvent (ou de l’anticipation au choix) en parlant par exemple, d’une situation hasardeuse et en remontant le temps pour expliquer comment les personnages en sont arrivés là. Ici, le procédé est surtout pratique puisque les personnages ont fait monter au rang d’art, le fait de se fourrer dans la mouise. En bref : La Stratégie des As est un bon premier roman, qui, s’il offre quelques légers bémols, propose une belle galerie de personnages, une intrigue appréciable (quoique connue) et surtout une ambiance incroyable. Une découverte qui s’annonce concluante, l’interview à la fin du livre stipule que l’auteur à d’autres projets sur le feu et ne sait pas encore s’il reviendra à ces personnages ci : croisons les doigts pour que cela soit le cas ! |
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