Les Vieux Fourneaux, tome 1 : Ceux qui Restent de Wilfrid Lupano et Paul Cauuet
Une comédie sociale aux parfums de lutte des classes et de choc des générations, qui commence sur les chapeaux de roues par un road-movie vers la Toscane, au cours duquel Antoine va tenter de montrer qu'il n'y a pas d'âge pour commettre un crime passionnel.
Mon Avis : Vivement conseillé par une bibliothécaire et un libraire, Les Vieux Fourneaux me faisait de l’œil depuis un bout de temps, alors quand l'opération "La BD fait son festival sur Priceminister" l'affichait dans ses titres, je n'ai pas hésité ! Les Vieux Fourneaux, c'est une bande-dessinée drôle et très touchante, mettant en scène trois petits vieux, ayant encore l'esprit revanchard. Nos trois compères se retrouvent lors de l'enterrement de Lucette la femme de l'un d'eux. Pas très gaie donc ... Mais leur répartie, leurs histoires - dévoilées au fil des pages - et leur interaction avec les autres générations m'ont fait sourire quasiment tout du long. Avec une pointe de nostalgie j'ai adoré suivre Antoine dans sa vengeance, ainsi que Pierre et Emile - accompagné de Sophie, la petite-fille d'Antoine, enceinte jusqu'aux oreilles - qui cherchent à l'en empêcher. Un road-trip qui les mènera jusqu'en Italie, avec son paysage si ensoleillé. Concernant les planches, elles sont comme le reste de l'histoire, de caractère et franchement agréable !
1 Commentaire
Otaku Blue de Richard Marazano et Malo Kerfriden
Mon Avis : J'ai mis la main sur le premier tome, car je trouvais la couverture vraiment magnifique. Alors pour ne pas attendre le tome 2, j'ai pris également le deuxième opus (dont la couv' est tout de même moins séduisante ...) Je commence ma lecture, et surprise : comme souvent en bande dessinée, la couverture est loin d'être le reflet du contenu. Les planches sont graphiquement très classiques et parfois très simples ... Au niveau de l'intrigue, c'est un peu pareil : une enquête sur un tueur en série, qui s'attaque à des prostituées et les dépossède d'une partie de leur anatomie ... Glauque mais déjà vu. La petite originalité c'est le parallèle avec l'élaboration de la thèse d'une étudiante en sociologie sur les otakus. J'en avais déjà entendu parler, mais ce mode de vie est bien expliqué dans la BD.
DRINK A LOL - Imbuvable de Thom J. Tailor et Ookah
Mon Avis :
J'ai d'abord flashé sur le titre avant de me décider : le sous-titre "Imbuvable" me parlait vraiment ... ! Ça fleurait bon le cynisme avant même de l'ouvrir ! Mais bon pour une fois que ce n'est pas sur la couverture que je craque (oui enfin vous voyez pourquoi, non ?) il fallait que je le souligne. Graphiquement je ne m'attends pas à grand-chose, et heureusement : les strips sont - exactement - identiques à la couverture : sans fioritures avec de bôoooo aplat de couleurs. Bref j'en prends pas plein les mirettes. Mais ce qui est drôle c'est que l'auteur et la dessinatrice en joue de ce graphisme "basique". Mais ce n'est franchement pas pour ça que j'ai choisi cette BD. C'est bien pour son fond. On suit un personnage dans sa vie de tous les jours - enfin plutôt dans ses soirées de tous les jours. Le psychologue, toujours un verre de Martini à la main, passe son temps à essayer de se débarrasser des autres par la seule force de ses phrases ... À aucun moment on ne connaîtra le nom de ce psy un peu spécial et entre nous on s'en fiche pas mal, ça permet au lecteur de l'identifier à quelqu'un qui serait un peu dans le même style : odieux et imbuvable ... Ce que j'ai vraiment apprécié, ce sont les nombreuses situations : quand il rencontre une nouvelle personne, quand il est au bar, quand il part en vacances. À chaque moment sa repartie cinglante et bien placée, mais entre nous ce que j'ai préféré ce sont les strip : l'entarteur entarté, si vous voyez ce que je veux dire ! Enfin pour intercaler des planches différentes, quelques pages avec des slogans ou phrases du personnage principal nous sont proposés, certaines sont des pures merveilles et d'autres méritent d'être retenues comme par exemple : "Si la tendance à s'ennuyer est corrélative à l'intelligence alors je suis un génie". En bref : Je n'ai pas bouder mon plaisir à suivre cet odieux personnage, malgré son ton sarcastique on a envie de découvrir la boutade ou l'ignominie suivante ! En plus : Cette bande-dessinée est issue d'un blog que vous trouverez juste ici, de quoi vous faire rire (si ce n'est sourire) : http://drinkalol.blogspot.fr/ Requiem pour Sascha, tome 1 : Lacrimosa d'Alice Scarling
Enfin une trilogie « bit-lit » à la française ! Il doit sans doute déjà en exister mais je suis incapable d’en citer. Requiem pour Sascha, c’est l’histoire un peu atypique d’une chanteuse de Death Metal, qui a le pouvoir de posséder, par un simple contact, le corps de n’importe qui. Alors au lieu de fuir ce pouvoir qui pourrait effrayer n’importe qui, elle s’en sert pour dépouiller les crétins de boîte … et tuer quelques vampires. Outre ses pouvoirs et son activité nocturne, Sascha est un vrai bon personnage, juste ce qu'il faut de bad-assitude et de sensiblerie. Je lui reprocherai peut-être sa trop grande facilité à verser sa larme dans n'importe quelle situation ... Au gré de la présence de Sascha, on suit son entourage Nicolas, Damien, Julien, Raphaël etc. le monde entourant la jeune femme n’ai composé que d’hommes … de préférence bien bâtis … Tout cela se passe à Paris, chose suffisamment rare pour être soulignée. Après avoir lu « Chasseuse de Vampires » de Nalini Singh, qui présente sensiblement les mêmes éléments, j’avoue ne pas avoir trouvé cela très original. Mis à part cette idée de possession de corps, le reste de l’intrigue reste somme toute bien classique : des vampires, des anges, l’enfer … Cependant ces quelques nouveautés suffisent amplement à intriguer et intéresser. En témoigne la rapidité à laquelle j’ai fini ce premier tome (~3h …) ! En bref : malgré quelques poncifs du genre, Lacrimosa est un premier tome intéressant, qui pose de bonnes bases et qui laisse présager une suite palpitante ... Affaire à suivre ! Le Mythe de Cthulhu de H.P. Lovecraft
Mon Avis : Je crois quand disant que Lovecraft est une référence en fantastique et horreur, je ne me trompe pas. Alors je me devais de mettre le nez dans au moins l'une de ses œuvres. C'est chose faite avec Le Mythe de Cthulhu (ô toi grande référence), malheureusement je n'ai fait que mettre le nez dedans durant 70 pages pour finalement le laisser tomber. Chronique d'une lecture avortée ... Ce recueil est composé de six nouvelles : L'Appel de Cthulhu, Par-delà le mur du sommeil, La tourbière hantée, La peur qui rôde, La couleur tombée du ciel et enfin Celui qui chuchotait dans les ténèbres ; toutes parues entre 1923 et 1931. Pas de la première fraîcheur donc ... Pour tout dire, je m'attendais, comme beaucoup, à lire un roman, mais ce n'est pas tant le format nouvelle qui m'a posé problème. Tout d'abord la transition entre les nouvelles nous laisse penser que l'on suit le même personnage principal, également narrateur de l'intrigue. On apprend très peu de choses sur ce personnage principal, et dans l'intrigue pas même son nom. Et ce qui m'a vraiment, vraiment, vraiment dérangé avec ce personnage c'est son racisme, transparaissant dans quasiment chacune de ses phrases dès qu'il s'agit de parler d'autres cultures ... Non content de me sentir mal à chacun de ces passages, j'ai commencé à détester ce personnage se croyant supérieur à tous ceux qu'il rencontrait - ou presque. Dans sa quête de ce monstre mystérieux qu'est Cthulhu, il rencontrera bon nombre de personnes et travaillera dans un asile. Un des patients qu'il traite, semble être en contact avec cette entité. Alors quand le narrateur réussit à faire un transfert sur lui-même, il devient un surhomme, bien plus intelligent que son patient, supérieur en tout à "un de ces rejetons étranges et repoussants d'une race paysanne primitive de colons". À vomir ... Et outre cette caractéristique exécrable du personnage, son histoire ne m'a à aucun moment touché ou intéressé. Pourtant l'entité supérieure représentée par Cthulhu, cet être informe à tête de pieuvre et avec des petites ailes, est franchement bien développée, laisse frissonner le lecteur et quantité de personnage du recueil. Mais voilà entre un personnage dépréciable au possible et une intrigue à l'action momolle, Cthulhu n'aura pas suffit ... Je passe mon chemin, j'ai d'autres livres à lire qui me tiendront sans doutes bien plus dans leur histoire.
Kushiel, tome 2 : L’Élue de Jacqueline Carey
vu par les yeux d'une héroïne comme vous n'en avez jamais rencontré et que vous n'oublierez jamais. Mon Avis : Trois bons mois après la lecture du premier tome et la publication de mon avis, je me plonge une seconde fois dans les aventures trépidantes de la - encore - jeune Phèdre, élue de Kushiel. Une nouvelle fois, me plonger dans l'univers tissé par Jacqueline Carey fut chose aisée. Malgré ma légère peur de ne pas réussir à me retrouver dans les personnages, le premier quart du roman reprend les éléments qui sont survenus durant le premier livre. Si pour certains la redondance est trop importante - ce que je peux comprendre, surtout pour celles et ceux qui auraient directement enchaîné les deux lectures, personnellement ces rappels étaient clairement indispensables, car bons nombres des menues détails qui ornent l'intrigue m'avaient complètement échappé ... Outre le fait de re-disséminer ça et là des éléments marquant de sa première intrigue, Jacqueline Carey reprend - plus ou moins - la même trame que la précédente, et puisqu'elle avait bien marché, pourquoi pas ? J'espère juste que le troisième tome ne sera pas sur le même plan (tout va bien, survint un incident, Phèdre voyage voyage, plus loin que ... ok je sors !)... Quant il a été clair que le schéma allait être sensiblement le même j'ai eu un petit moment de "mou" dans ma lecture, me lassant d'avance de la poursuite de l'intrigue. Mais au final, la lecture - même si elle est très semblable à La Marque - reste suffisamment prenante et intéressante pour qu'on si attache jusqu'au bout. L'auteure ne ménage pas ses personnages et elle en créer des nouveaux, absolument formidables d'un point de vu narratif (je pense notamment à Kazan Atriabades, oui bon si vous ne connaissez pas encore mon culte pour les pirates ... vous voilà prévenu). Si dans le premier tome j'avais été frustrée de ces petites phrases lâchée par l'héroïne en plein milieu de l'intrigue, venant divulguer des informations sur certains personnages qui ne se dérouleraient pas avant des années, le deuxième tome ne m'a pas franchement marqué par ce genre de petites touches elliptique. Phèdre révèle quelques éléments clefs dans la dernière partie du roman, mais cela m'a tout de même moins gênée. Et autant je ne m'étais pas reposée avec l'intrigue du premier tome - la surprise aidant certainement - autant sur ce deuxième tome, j'ai trouvé que certains passages s'étiraient en longueur et venaient ralentir considérablement le rythme soutenu du reste du livre. Je ne saurais dire sur quel personnage rejeter la faute, mais sans doute le doit-on au méchant avec un grand M, car on s'attend forcément à ce qu'il repointe le bout de son nez, et il tarde à venir ... Et avec la fin de ce tome 2, la lecture du tome 3 sera très attendue ! Le bémol du premier tome je ne l'ai pas retrouver dans ce deuxième tome, car j'ai eu plus de facilité à voir les paysages et dans quel genre d'endroit Jacqueline Carey a implanté ses personnages. Élément essentielle et fort agréable à mes yeux ! Pour en revenir à l'histoire en elle-même, l'auteure reste fidèle à elle-même : de la politique et des complots en veux tu en voilà ; de nouvelles religions, toutes aussi intéressantes que le culte de Namaah ; de nouveaux peuples et des cultures différentes. Ce deuxième tome confirme donc ma première impression : avec Kushiel, une toile complexe - aux ramifications nombreuses - est habilement tissée. Et pour finir, les personnages : retrouver Phèdre fut certes agréable, mais j'attendais surtout de voir l'évolution de sa relation avec Joscelin et je dois dire que je n'ai pas été déçue ! Mais j'ai eu aussi un énorme coup de cœur pour Fortun, Rémy et Ti-Philippe ... Et puis Kazan, personnage très intéressant avec une vraie histoire de fond et véritable régal ! Encore une très très bonne lecture, avec une certaine appréhension : la fin arrivera si vite, plus qu'un tome ... Autres avis de la LC :Challenges :Saga, tome 4 de Brian K. Vaughan et Fiona Staples
Ce dernier est introuvable depuis quelques temps et sa femme persiste à croire qu'il n'est pas mort. Bon c'est bien beau mais concrètement ça donne quoi ? D'un point de vue évolution des personnages, j'avoue être un chouillia déçue. J'ai eu une vague impression de stagnation au départ, mais le tout évolue bien dans la deuxième partie de la BD. Complètement déçue par Alana et Marko réchappe de justesse à ce même statut ... J'ai trouvé dommage de ne pas voir plus longtemps Gwendolyn et Sophie, mais leur courte apparition laisse présager une suite bien sympathique ! Côté intrigue, j'ai été largement menée par le bout du nez. Les propos de la petite Hazel laissent présager quelque chose d'énormissime et finalement s'avèrent complètement erronés. Et je dois dire que c'est tant mieux, parce que ça m'a fait un peu peur ... La fin est largement à la hauteur de mes attentes et plus encore, si je n'étais qu'attachée à la série jusque là, je suis dorénavant et définitivement conquise par cet univers !!
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