Métamorphoses de Samantha Bailly
Mon Avis : Avant de me lancer dans une logorrhée écrite, je tiens à remercier vivement Livraddict pour ce partenariat. Et un immense merci aux éditions Bragelonne, car non content de m’avoir envoyé l’ouvrage, il s’est avéré que celui-ci était dédicacé par l’auteur ! J’attendais avec une certaine impatience la sortie de ce livre, je n’avais pourtant jusqu’alors jamais lu de livre de l’auteure … Mais la lecture de la quatrième et la couverture elle-même (réalisée par Mélanie Delon) m’ont tout de suite attirée : la promesse d’un univers imaginaire avec en premier plan le théâtre et le métier de comédien, Samantha Bailly m’avait déjà dans la poche ! Je commence donc ma lecture avec un a priori fortement positif, qui ne m’a à aucun moment (ou presque) lâché de toute cette lecture. Le premier bon point vient déjà dans la mise en forme du livre. Au lieu de séparer son ouvrage en simples parties ou livres comme certains aiment le faire, on a là un ouvrage scindé comme une pièce de théâtre, en trois actes. J’ai trouvé astucieux de faire écho à l’histoire de l’ouvrage par ce simple découpage. Durant chacun de ces trois actes se déroulent un pan de la vie de notre personnage principal Sonax, sa jeunesse dans le théâtre solaire, sa vie de trafiquant et enfin son "émancipation". Samantha Bailly prend le temps d’installer convenablement son personnage dans l’univers de Lyneroy, ce qui fait que parfois certains passages m’ont laissé un goût de longueur … Cependant ce goût s’est rapidement estompé tant l’univers qui nous est dépeint est extrêmement riche : système de castes, religion, politique … Heldérion en deviendrait presque tangible avec autant de matière ! Constructeurs, Guerriers de l’aurore, Marchands d’étoiles, Commerçants, Souffleurs de maux, … autant de corporations qui composent l’univers d’Heldérion. Chacune ses particularités et ses spécificités, mais des liens les unissent tous : l’attribution des noms des enfants se fait en fonction de la caste à laquelle appartiennent leurs parents et tous iront voir l’oraisonnier à leur mort afin que la résuardine soit extraite de leur corps. Ce n’est pas par Sonax qu’on en apprend plus sur le monde dans lequel il évolue mais par les introductions qui composent chacun des chapitres de Métamorphoses. Tantôt un extrait d’un traité ancien, tantôt ceux d’un journal intime, quelques tirades d’une pièce de théâtre. Chaque introduction vient nous éclairer sur un événement qui va se produire, ce qui malheureusement pour au moins l’une d’entre elles (si ce n’est toutes) fait office de spoiler (et perso j’en suis pas fan) … Néanmoins ces introductions sont extrêmement utiles à la compréhension et à la bonne lecture du livre. Les ellipses narratives qui ont cours durant le récit sont indispensables, mettant sous silence des passages de la vie de Sonax peut ou pas du tout intéressants. Mais certains sont cependant assez difficiles à comprendre : une ellipse de 17 ans, expliqué en une demi-page à peine sur le dernier dixième du roman, j’avoue que sur ce coup, la pilule a été la plus difficile à avaler … Je tempère néanmoins mes propos, cela aurait été trop long si ça n’avait pas été fait ainsi, mais plus de détails sur ce passage-là auraient été apprécié. Pour en revenir aux personnages, Sonax est le personnage principal de l’histoire mais l’on suit en parallèle la vie de Nwinver, la Grande Jadielle et épouse de l’Astracan, pour faire simple la reine d’Heldérion. Elle est un personnage intéressant à suivre, et est présentée comme le personnage mystérieux du récit. Personnellement je trouve que Sonax reste le personnage le plus mystérieux, intriguant et intéressant du récit. Même si on le suit durant 550 pages, les 500 dernières ne permettent pas de saisir réellement sa pensée ou son ressenti sur le fil des événements. Ce qui m’a laissé un petit peu dans le flou par moments ... En outre durant cette lecture on pourra à loisir s’attacher à Perle et Jaspe les deux autres personnages féminins d’importance, à Dune la petite carme cette bestiole qui grandira aux côtés de Sonax, à Béryl le garde du corps taciturne, à Métrope ou Joscard … ou bien haïr Trice et, dans une moindre mesure, Uria. J’espère que vous l’aurez compris, ce livre fut un véritable délice et je ne peux donc que vous encouragez vivement à découvrir cet univers ! Challenges :
5 Commentaires
Les carnets de Cerise, tome 1 : Le Zoo Pétrifié de Joris Chamblain et Aurélie Neyret
Cette BD c’est en fait le journal intime de la petite Cerise, cette jeune fille souhaite devenir romancière et a une sorte de besoin viscéral de chercher le secret des gens qu’elle croise. C’est comme ça qu’elle se lance, accompagnée de ses deux meilleures amies, à la poursuite de l’Homme Mystère, un vieux monsieur qui sort tous les week-ends de la forêt complètement recouvert de peinture. J’ai trouvé cette histoire absolument charmante, vraiment mignonne ce qui change un peu des autres livres de la collection – je m’étais habituée aux histoires un peu morbide avec une morale de fin assez particulière, et ici il n’y a rien de tout ça ! L’héroïne est une héroïne jeunesse sympathique, qui malgré ses secrets cherchent à faire le bien autour d’elle. Concernant les dessins ils sont agréables, mais sans plus. Ce que j’ai préféré finalement c’est la présentation des carnets de Cerise et cette écriture de type manuscrite, qui change un peu de ce qu’on a l’habitude de voir. Le petit plus : les fresques sont sublimes ! Ennemis, tome 1 de Charlie Higson
Comme la quatrième de couv' l'indique très clairement : c'est une histoire de zombies ... Autant dire qu'il est question de survie tout le long du bouquin. Mais après les comics de Walking Dead, je pensais être blindée pour une nouvelle expérience du même type. Je pense mettre trompée ... Dans ce premier tome, c'est un entrelacement d'histoires d'enfants qui cherchent à survivre aux adultes, tous devenus des zombies. On ne connaît pas les âges de nos héros, mais quelques indices viennent nous donner une approximation, par exemple le plus âgé n'a que 15 ans ... On évolue durant ces 450 pages dans un Londres complètement dévasté, ravagés par les hommes aux prémices du changement. Pour survivre, les enfants se regroupent et investissent des lieux qui leur semblent familiers, tels les centres commerciaux assurant un apport de nourriture en tous genres non négligeables, et la possibilité de barricader les entrées. Quand je parle d'entrelacement d'histoires, c'est que l'auteur décide d'adopter différents points de vue au cours du livre, ainsi on sera un coup au côté d'Arran, ce leader charismatique cachant à ses compagnons ses doutes, tantôt auprès de Maxie, son bras droit, cette ado à l'esprit clair la plupart du temps, avec Callum et son envie de solitude et puis avec P'tit Sam, le plus attachant à mon sens et du haut de ses 9 printemps il nous en fera voir de belle ! Sur le livre est indiqué que "Certaines scènes peuvent choquer" et elles sont comme qui diraient nombreuses ... Entre les rixes sanglantes avec les zombies, les mots que s'échangent les enfants, et les quelques survivants aux pratiques plus que douteuses, il y a de l'horreur dans quasiment toutes les pages ... Et également au niveau de l'écriture si je puis dire, puisque le livre est truffé de fautes d'orthographe pour retranscrire la façon dont parle et écrit les enfants ... L'évolution de l'histoire suit un chemin logique. Les survivants cherchant à se rassembler pour affronter les zombies et même si à certains passages la sauce a eu du mal à prendre pour moi, dans l'ensemble j'ai bien accroché à l'intrigue, et à certains des nombreux personnages. J'espère lire la suite bientôt !
Uchronie(s) - New Harlem, cycle complet de Corbeyran et Tibery Le Topo : New Harlem : tous les postes-clés de la société sont aux mains des Afro-Américains du Black Order, descendants des Black Panthers. Les Blancs, eux, survivent dans des ghettos crasseux où la brutalité et la misère font loi. Certains parviennent toutefois à prendre l'ascenseur social, pour peu qu'ils aient un don spécial intéressant les hauts responsables noirs, comme les prescients par exemple, très appréciés pour leur capacité à anticiper les soubresauts du monde politique et économique. C'est ainsi que le petit Zack va se trouver tiré du misérable cocon familial contre une importante somme d'argent. Et devenir un des conseillers les plus influents qui soient. Mais à trop prédire leur avenir aux autres on oublie peut-être de se pencher sur le sien... Et Zack va rapidement découvrir que son pouvoir n'intéresse pas seulement les noirs. Mais aussi la Fraternité blanche, une dangereuse organisation terroriste qui va organiser son enlèvement... Mon Avis : A la fin du premier cycle, j'avais vraiment hâte de découvrir ce qu'allait être cette nouvelle réalité. Certains points communs sont rapidement et facilement repérables entre le premier et le deuxième cycle, ne serait-ce que les personnages que l'on suit (Tia et Tyrone Brown, le père de Zack Kosinski ou encore Zack lui-même). Ce cycle nous plonge dans un nouvel univers et une nouvelle ville : New Harlem. Certains éléments ont changés : Martin Luther King a remporté son élection en 1960 et fut assassiné 3 ans plus tard. Le pouvoir c'est complètement renversé, et les hommes blancs sont réprimandés par le Black Order. Notre héros principal, Zack Kosinski, réussit à s'en sortir grâce à son don de prévoir l'avenir. Si ce cycle pose une réécriture historique fort intéressante, j'ai eu plus de mal à m'accrocher à l'intrigue que dans le premier cycle. Même si Zack est le personnage principal, l'on suit aussi son père et Tia, les deux seuls héros issu du premier cycle, les deux personnages qui ont réussi à se téléporter dans une autre réalité. Et entre nous ces deux personnages étaient loin d'être mes favoris. Exit la matière noire et ses capacités de téléportation, dans cette réalité personne ne cherche à travailler dessus, ce qui pose le problème suivant : Tia et Zack's dady semble coincé dans New Harlem. Réponse qu'on n'aura pas tout de suite, puisque la fin de cette trilogie n'en ai pas vraiment une ... Malgré tout je m'attendais un peu à cette fin là, la rencontre avec la journaliste emprisonnée étant bien trop simple à mon goût. Mais encore une fois je vais lire la suite, l'histoire étant tout de même assez prenante. En attendant voici la bande annonce de la série concoctée par les éditions Glenat : Autres tomes de la série :Challenge :Assassini, tome 1 : Lame Damnée de Jon Courtenay Grimwood
Mon Avis : Dans ce livre tout me semblait alléchant : le titre qui promettait des nuits sombres et des meurtres au coin de la rue, la couverture que j'ai trouvé magnifique, et pour une fois une quatrième de couverture vraiment aguichante. Mais ... Pour commencer, j'ai eu un mal de chien à me plonger dans l'histoire du fait de l'écriture. Les phrases sont hachées, le fil de l'intrigue est décousu, et la plupart du temps on ne sait pas qui l'on suit, ce qui pose un réel problème. Après une bonne centaine de pages, j'ai enfin commencé à trouver un rythme, à reconnaître les personnes et à distinguer un début d'intrigue. L'on suit plusieurs personnages en parallèle, tous se croisent à un moment donné durant l'intrigue mais le personnage central est Tycho, un jeune esclave découvert emmuré dans un navire mamelouk. Il ne sait pas qui il est, ni ce qu'il est. Car, Tycho n'est pas un être humain, il est plus rapide, il peut sentir la peur chez les êtres qui l'entourent, il entend des choses inaudibles pour un simple humain et Tycho a faim, de sang ... Le problème avec ce personnage c'est qu'il est perçu comme discret, quasiment muet, amnésique, et que même en tant que lecteur on en sait pas beaucoup plus sur ce personnage que les autres. Le personnage ne dévoile rien. Ses pensées sont éparses et distillées au compte-gouttes. J'ai eu un mal fou à le cerner - ai-je d'ailleurs vraiment réussi ? - ce qui est assez frustrant quand on suit un personnage pendant presque 400 pages. Tycho est un vampire, mais allez savoir pourquoi, l'auteur n’emploie à aucun moment ce mot. D'ailleurs, il joue avec les appellations, et les origines des mots pour renommer les choses, les lieux, les cultures et les pays pour créer son propre petit monde, tout en gardant Venise et son paysage idéal pour un roman de fantasy comme décor principal. Atilo est le chef des Assassinis. Encore un personnage à la psychologie assez floue, peu d'informations dans le roman sur son passé, et ses actions et réactions sont parfois incompréhensibles. Je m'explique : Une jeune femme très convoitée par une bonne partie du peuple vénitien, décide de s'enfuir à l'annonce de son futur mariage avec un gentil noble ... Elle est reniée par son père et puisque Atilo "l'aime" et que la jeune femme l'aime en retour, ils décident de se marier. Mais aller savoir pourquoi, Atilo ne la touche à aucun moment, ils vivent ensemble pendant plus d'un an, et ne sont toujours pas mariés, et lui malgré son amour pour Desdaio (la jeune femme) choisit de prendre une amante - et non des moindres. Cette partie de l'histoire m'a vraiment paru bizarre ... Il y a un point qui n'est pas négatif mais qui m'a un peu déçu, c'est l'utilisation des ellipses dans des moments clefs : l'auteur décide de passer sous silence des temps plus ou moins longs durant lesquels se passe des choses importantes, je pense notamment à l'apprentissage de Tycho pour devenir un Assassini. Un an est passé sous silence, et les informations sont si peu nombreuses, que j'ai eu du mal à comprendre l'évolution des relations entre les différents personnages. Notamment l'évolution de la relation Tycho/Atilo est assez étonnante ... Finissons de manière plus positive, l'univers dépeint par Jon Courtenay Grimwood est vraiment impressionnant, jeux de pouvoirs, complots et contre-complots, assassinats orchestrés d'une main de maître, le fond est vraiment excellent, c'est la forme qui vient atténuer cette impression. J'ai eu surtout l'impression d'avoir dans les mains à un diamant brut, qui aurait reçu quelques coups mais dont le travail n'a jamais été achevé. Un potentiel énorme, vraiment énorme ... Et parce que l'épilogue était indispensable à ce que je m'apprête à écrire : la suite sera lut. Challenges :Les Sœurs de la Lune, tome 1 : Witchling de Yasmine Galenorn
Oui vous avez bien lu, si jusqu'alors j'ai été pour la plupart du temps séduite par les séries publiées chez Milady, je dois avouer que ce coup-ci, j'ai un peu loupé le coche. Le pitch était pourtant aguichant : trois sœurs de sang-mêlés (mi-Sidhe, mi-humaine) avec des pouvoirs différents (Vampire, Chat-Garou et Sorcière) œuvrent pour l'Outremonde en territoire humain. En fait elles chassent les démons sur Terre, parce qu'elles ne sont pas bien perçu en Outremonde. Le hic se pose là : le personnage principal que l'on suit dans ce premier tome est Camille, la sœur sorcière et de loin l'héroïne la plus superficielle que j'ai pu croisé dans le genre. Et pourtant je pense en avoir lu quelques-uns ... A contrario d'une Paige dans Femmes de l'Autremonde de Kelley Armstrong, Camille pense à la lingerie qui ferait chavirer le cœur (ou tout autre organe masculin) de son Svartran (comprenez elfe noir) de petit ami, tout en se demandant ce que penserait tel autre personnage masculin rencontrer il n'y a pas 5 minutes ... Tiens justement en parlant de personnages masculins : bon sang que de clichés ! Chase le premier et seul humain de la joyeuse troupe en pince pour Camille depuis qu'il l'a rencontré - à chaque fois ça ne loupe pas l'humain benêt à le nez dans le décolleté de la donzelle. Mais d'un coup d'un seul, monsieur se désintéresse de la sorcière pour se faire [SPOILER] sa petite sœur garou[/SPOILER]. Trillian est pas mal non plus dans le genre, censé couché à droite à gauche sans jamais se fixer, il revient en courant dans les bras de la plantureuse Camille (oui, oui encore). Il y a également le Kitsune, enfin un personnage intéressant mais qui malheureusement fait pâle figure face au Kitsune de Richelle Mead dans sa série Cygne Noir ... Pour finir, le dernier mâle à apparaitre dans ce livre est Flam, qui à mon goût est de loin le plus intéressant. Mais une fois de plus "l'héroïne" vient gâcher un peu tout ça quand tout à coup on lit ça : "Comme je m'arrêtais net, Flam me rentra dedans. Même si je sentis sa main sur mes fesses, je n'avais pas le temps de le repousser." Magique non ? Perso ça m'a un peu casser dans mon élan de sympathie pour l'ensemble du bouquin. Parce que oui : tout n'est pas à jeter aux orties non plus ... La trame principale, une quête pour sauver les deux pays (outremondien et terrien) a déjà par de nombreuses fois fait ses preuves. Camille m'a certes passablement énervé mais Delilah et plus particulièrement Menolly semblent plus intéressantes et moins aberrantes ! J'ai la suite sur mes étagères et heureusement que l'on change d'héroïne dans le prochain opus, sinon je pense que je n'aurais pas poursuivi cette lecture. Challenges : |
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