Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Américain Traducteur : Yoann Gentric et Laure Manceau Titre original : Wool, omnibus, book 1 Éditeur VF : Actes Sud - Coll. Exofictions (Babel) – 622 pages Genre : Science-fiction Acheter ce livre : Poche (Actes Sud) – Poche (J'ai Lu) – Numérique Mon Avis : J’étais passée au travers de l’archi médiatisation de ce titre… Quatre ans plus tard me voici donc à le sortir d’une PAL toujours plus grandissante, sans savoir qu’il fut un tel succès, et ce même auprès de la presse bien-pensante (je vous laisse en juger par vous-même sur la page de présentation de l’éditeur). Archi médiatisation, tu plaisantes ? Silo est un roman en premier lieu auto-publié sur le grand méchant A, qui s’est tellement bien vendu (23 000 exemplaires numériques en quelques mois), que les éditeurs se sont dit qu’ils pourraient le diffuser plus largement (vraiment ?) en version papier et accessoirement se faire un peu de sous. Jackpot ! Le livre fait – quasiment – l’unanimité (130 000 exemplaires vendus) et est traduit dans une quarantaine de langues (double jackpot). Le phénomène arrive ainsi en France (fort de ce succès américain) et se voit racheter les droits d’adaptations cinématographiques par une certaine 20th Century Fox (détenu par un petit nouveau du nom de Ridley Scott)… C’est bien beau tout ça, mais ça parle de quoi ? D’un Silo ! (tu l’avais vu venir, non ?) Non, plus sérieusement : Quelque part sur la Terre, l’humanité a, à un moment, déconné et pour survivre les humains se sont réfugiés dans un silo géant, enfoui dans la terre. Des décennies ont passé et une société hiérarchisée s’est instaurée dans ce terrier humain géant. L’on va suivre à tour de rôle des personnages qui parcourront (à leur manière) les 144 étages que composent le silo. Les étages y sont stratifiés par statut social : le fond, les mineurs et ceux qui permettent d’éviter de noyer le silo ; puis les fermes ; les informaticiens et enfin le « cerveau », le sommet avec les dirigeants, le maire. Tout ce que l’humanité sait faire de mieux niveau stratification sociale ! Et c’est là qu’on touche au cœur de ce qui, pour moi, est le plus (voire le seul point) percutant dans Silo : l’auteur est excellent pour retranscrire, dans une version post-apocalyptique, une société humaine plausible. Avec son lot de défaillance et de hiérarchisation écœurante. Contrôle des naissances, lutte des classes, manipulation des masses, propagation de l’information et tout simplement liberté, sont autant de thèmes que vont aborder ce roman, amenant le lecteur à une réflexion plus profonde que celle à laquelle on aurait pu penser de prime abord. Niveau temporalité, le lecteur est laissé dans le flou artistique le plus total donnant à sa seule imagination la possibilité de se dire que sa réalité n’en est peut-être pas très éloignée… Quant au genre auquel on pourrait rattacher ce roman, là encore c’est un peu flou. Le côté science-fictionnesque reste indéniable mais est-ce un post-apo ? Une contre-utopie ? Une anticipation sociale ? Mais n’est-ce finalement pas plutôt un polar ? Quoi qu’il en soit l’on se retrouve, avec Silo, à se poser non seulement des questions sur le fond que sur la forme genrée du récit. Mais est-ce suffisant ? Eh bien… Pas vraiment. Si le rythme est enlevé, dû principalement au découpage des chapitres (très courts) et aux rebondissements qu’essaye d’installer l’auteur, le tout est assez raté car fort prévisible. Et c’est là que c’est dommage, on sent venir à des kilomètres la prochaine action, la pirouette de rattrapage ou encore l’évolution d’un personnage. J’aurai adoré être surprise à chaque nouveau chapitre, et croyez-moi avec un background aussi développé, il y avait matière à offrir de jolies trouvailles. Et si le rythme est bien présent, il est cependant entaché par des longueurs qui se font sentir tout au long du roman. Les descriptions c’est bien, mais nous relater 50 fois à quel point il est arasant de se coltiner 140 étages… ça va cinq minutes ! Le tout servit avec (certains) personnages bien trop archétypaux par rapport au reste de la galerie proposée. R.I.P. Bernard. En Bref : Heureusement que le passif de best-seller n’est pas venu entacher ma lecture (mais ça sera malheureusement votre cas si vous avez lu ma chronique de bout en bout, j’en suis fort navrée), je pense que je n’aurais pas du tout apprécié cette lecture. Mais ce n’est pas le cas, j’y ai trouvé de bons éléments (le mix des genres, les questions auxquelles le récit se rattache) mais aussi des lenteurs et des choses convenues. En gros, c’était moyen. On en parle aussi chez les copains (avec enthousiasme pour certains) : BlackWolf – Licorne – Phooka – Zina
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Mon Avis : Il me fallait bien un pavé pour me tenir en haleine durant mon périple pour aller jusqu’en Irlande. Le choix s’est donc porté sur ce titre, qui non content d’avoir son quota de pages est présent dans ma Pile à Lire depuis plus de deux ans (ce qui me semble bien plus que suffisant). Après une première publication morcelée (en deux tomes Le complot des magiciens et Le Prince Tavis) voici donc la réédition respectant le découpage de l’auteur. Et heureusement que je me suis lancée dans ce tome intégral, car je ne pense pas que j’aurai poursuivi l’aventure si cela n’avait pas été le cas. Explications. Comme toute série d’Héroic Fantasy – si vous êtes un minimum familier du genre, passer ce paragraphe, ça peut être un chouia redondant – à rallonge, et là je fais un beau pléonasme, il faut du temps pour installer un univers qui va se prolonger sur 10, 13 tomes voire carrément plus. Très souvent le premier tome n’est pas le plus intéressant du monde, puisqu’il permet à l’auteur de donner un aperçu global de l’univers qu’il va s’efforcer de dépeindre pendant toute sa narration (bien entendu, on peut toujours m’opposer des contre-exemples, je pourrais moi-même vous en citer, mais là n’est pas le propos). Dans la pure lignée des romans d’HF à rallonge, La Couronne des 7 Royaumes se posent là. Le complot des magiciens prend quelques centaines de pages avant de vraiment nous plonger au cœur de ce qui fera la base du récit. Les descriptions sont présentes tout en n’étant pas assommantes comme peuvent l’être celles de Lord of the Rings, ou du Royal Apprentice. Le début est un peu confus avec, ce qui pour moi semble être une succession de prologues présentant des histoires n’ayant pas trait directement avec le héros de l’intrigue. On se met donc à s’attacher à des personnages dans les premières pages du roman qui vont bien vite disparaître… Puis l’on rencontre le héros de l’intrigue. Tavis. Probablement l’un des plus antipathiques héros que j’ai croisé jusqu’ici. Et il ne va pas en s’arrangeant dans la première partie du récit (Le complot des magiciens). C’est probablement ce qui m’aurait fait arrêter, si j’avais lu la série en format morcelé. Un héros aussi exécrable dans le genre, petit prince exigeant, impoli et d’un snobisme insupportable, très peu pour moi ; surtout si je dois le suivre pendant une dizaine de tomes. Mais. L’histoire qui se tisse le long de ces pages est finalement très prenante. Intrigues de cour, complots de toute part et à tous niveaux, traîtrises, politiques et royauté, les personnages ont chacun leurs lots de péripéties. Et c’est donc plus à un Grinsa ou à un Xaver que j’ai réussi à accrocher au récit. Personnages plus profonds que le héros, ces deux protagonistes sont importants dans la construction et le développement de ce dernier, lui offrant loyauté et – surtout – bon sens. J'ai donc pris bien plus de plaisir dans la deuxième moitié du livre, Tavis ayant toujours de l'importance certes mais étant un peu plus effacé. Le tout s'achève sur une note promettant un récit épique et une quête, certes classique mais qui a déjà fait ses preuves. En Bref : Un héros antipathique mais des personnages secondaires attachants. Une mise en place bien trop longue, et une lecture qui doit en grande partie son salut au fait que le roman est édité en intégrale. Enfin une intrigue qui se veut prenante mais pas inoubliable. On en parle aussi chez les copains : MarieJuliet - PtiteTrölle - Zina (Les Pipelettes en Parlent) |
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