Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Française Éditeur : Mnémos – 250 pages Genre : Fantastique – Western Prix : 5.90 € (numérique) Acheter ce livre : Numérique Mon Avis : Après l'excellent La Geste du Sixième Royaume, je m'étais ruée sur Notre-Dame des Loups pour au final laisser l'ouvrage quelques temps dans une PAL toujours plus grandissante... Et pourtant, entendez-moi bien, j'ai été littéralement happée par ce titre. Je l'ai ouvert et je n'ai pas réussi à le reposer avant de l'avoir terminé. Happée vous dis-je. Ce coup-ci Adrien Tomas aura fait dans la concision : autant La Geste du Sixième Royaume est un pavé qui en aura peut-être fait fuir certains, autant Notre-Dame des Loups est bref. Nerveux. L'épaisseur du récit n'en fait pour autant pas pâtir le récit. Notre-Dame des Loups est un roman à la croisée des genres : un roman d'aventures, avec une traque de chasseurs, un western s'ancrant profondément dans une jeune Amérique où la ruée vers l'or est une option plus sécurisante que la chasse aux monstres. Et donc le fantastique avec des monstres tout droit sortis du folklore européen : les loups-garous. Le mélange est habilement effectué pour offrir aux lecteurs un roman des plus accrocheurs. Vous vous exprimez remarquablement bien pour une Native, note Würm. L'on suivra les sept personnages de l'intrigue au travers des sept chapitres que composent le récit. Un chapitre pour chaque personnage. Hommage à Sturges et ses 7 mercenaires ? Peut-être (ou à Kurosawa himself). Toujours est-il que la plume d'Adrien Tomas, nous ferait presque sentir la poudre, entendre le bruit des colts qui se vident et ressentir la froidure des montagnes enneigées. Tel un film d'époque. Véritable roman chorale, les personnages (des Veneurs) ont chacun une bonne raison d'être parti sur les traces de Notre-Dame des Loups, la "reine" des loups-garous. J'ai particulièrement apprécié de changer de point de vue pour soulever un pan de l'histoire de chacun des personnages. Mention spéciale pour le personnage de Würm que j'ai particulièrement apprécié pour son passé d'itinérant dans une troupe de théâtre (les auteurs n'écrivent pas assez de personnages qui font/ont fait du théâtre !). Les autres personnages ne sont cependant pas en reste, l'ambiguïté de certains personnages leur donne un peu d'étoffe, les rendant aussi plus humains. Mention spéciale aussi pour l'originalité du huitième et dernier chapitre, un peu à part des autres mais qui offre une tout autre dimension au récit et notamment une originalité que je tenais à souligner dans cette chronique. J'ai tout bonnement adoré cette réinterprétation des mythes et légendes romaines. En Bref : Récit court et nerveux, la plume de l'auteur entraine avec précision le lecteur sur des sentiers encore inconnus. Une originalité étonnante avec des monstres pourtant connus. Un mélange des genres efficace. Encore un titre d'Adrien Tomas qui m'aura séduite !
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Infos utiles : Nationalité des auteures : Américaine Éditeur : Milady – 271 pages Genre : Bit-Lit - Erotique Prix : 7,90 € N'acheter pas ce livre : Numérique - Papier Mon Avis : Ne lisez pas ce livre. Je pourrais m'arrêter là, et cette chronique se suffirait à elle-même. NE. LISEZ. PAS. CE. LIVRE. Mais comme je suis une personne bien, je vais vous expliquer, chers lecteurs, pourquoi il n'est pas nécessaire de s'arrêter sur ce titre. J'aurai pu, comme vous, m'arrêter à des avis nets et tranchés qui disaient déjà de passer son chemin (chez Light & Smell ou encore Tomo, qui ont tous les deux attributs la note de 5 à l'ouvrage). Mais comme j'ai toujours très envie de me faire mon propre avis (contre vent et marée), j'ai tenté. Et je dois dire que ce fût effectivement, quelques précieuses heures de perdues. Et pourtant sachez que je suis allée jusqu'au bout du récit. Pas que j'étais captivée par l'intrigue, mais juste ce besoin d'aller au bout des choses et de vous dire à quel point c'était décevant, vide, inutile, complètement obsolète (pour être tout à fait honnête, je me retiens d'associer à cet ouvrage des mots trop grossiers pour être lus...). Je vous entends déjà me dire : "Alors, alors, pourquoi est-ce si mauvais ?", ou encore "Qu'est-ce que tu y connais ?". Pour ce qui est de la deuxième : de la bit-lit j'en lis depuis maintenant quelques années... Il y quand même quelques titres qui me sont tombés entre les mains (voici un lien vers mes lectures du genre). Je ne suis certes pas la plus grande lectrice de bit-lit, lui préférant - et de loin - la fantasy, mais à force on finit par trier le bon grain de l'ivraie. Et donc pourquoi est-ce si mauvais ? Tout d'abord, après un mouvement MeToo, qui aura marqué ces dernières années, on ne peut pas dire que la femme dans ce livre soit des mieux représentées, tantôt victime, tantôt potiche, tantôt juste bonne à tirer un coup (désolée pour cette image), on est loin, voire très loin, d'une image de la femme gratifiante et évoluée. La première scène commence par ça à peu de chose près : Un mâle blond en jean taille basse poussa un hurlement tandis qu'il observait les seins nus de la femme qui se trouvait devant lui. L'homme qui se tenait à ses côtés émis un grondement féroce en se frappant le torse. Corbin se plaça en retrait et sentit la tension l'envahir, courant sur ses bras tel un fourmillement. Chouette.(...) Un cri féminin jaillit derrière lui. Corbin huma la peur de la jeune femme et sourit. L'ignoble goût métallique lui enroba la langue. Il n'y avait pas de meilleur aphrodisiaque pour un loup comme lui. Une violente gifle réduisit la femme au silence. Ceci est la première scène de l'ouvrage. Ça donne le ton... Et malheureusement tout le reste sera plus ou moins dans la même veine. L'héroïne incarnée par une certaine Willow, n'est pas si héroïque que cela. Disons même que son manque de développement en fait une plante verte dans un salon : c'est joli et décoratif mais ça ne sert pas à grand chose. Dans la première partie elle est tout bonnement transparente : elle n'a pas de ressenti vis à vis de ce qu'elle subit (oui parce qu'elle se fait quand même enlevée, séquestrée, quasi violée...) et n'additionne pas deux et deux quant au fait que c'est à cause de l'homme qu'elle vient à peine de rencontrer que tout lui tombe dessus. Dans la deuxième moitié elle est assimilée à une idiote sans cervelle qui ne prend ses décisions que par le biais de son amant, amant qui entre nous l'a été tellement rapidement que j'ai rarement vu une histoire d'amour aussi rapide. Sans doute la plus rapide de l'histoire de la bit-lit ! J'ai oublié de vous dire qu'elle est humaine et qu'elle ne connait rien du monde magique qui l'entoure, mais que quand elle découvre que les loups-garous existent, elle en rigole... Crédibilité nulle sur ce coup. Willow est décrite comme forte dans l'histoire, elle n'en fera la preuve qu'une fois que son "amour" la saura apte à se défendre (je vous laisse deviner de quoi il s'agit ! indice : une transformation peut-être ?). Et donc on en vient à Jasper (c'est quand même le titre du livre, que diable !) : l'archétype de mâle dominant, dans une meute de loup-garou. Et encore quand je dis archétype, on a là du pré-mâché, rendu deux ou trois fois puis re-mâché... Consternant d'incohérences en tout genre, tant dans les réactions des personnages que dans les personnages eux-mêmes. Enfin concernant l'intrigue... y en a-t-il seulement une ? J'en doute. Les enlèvements par une meute rivale sont à peine exploité. La meute Redwood (dont Jasper est un des principaux leaders) ne s'intéresse au problème que quand la petite nouvelle (Willow) se fait à nouveau enlever. Les autres, on s'en cogne. En Bref : Place de la femmes rabaissant, développement des personnages et d'une intrigue inexistants. Archétype dessiné à la truelle. Effarant que ce livre est eu le droit à une traduction française. Passez votre chemin, n'y perdez pas votre temps. En bit-lit, lisez plutôt du Nalini Singh (Psi-Changeling, qui a un vrai background hyper développé et très étoffé) ou du Darynda Jones (Charley Davidson, pour son personnage féminin vraiment fort).
La fréquentation de cette galerie d'individus aussi célèbres que décédés, aux opinions très tranchées sur notre société, va amener Joseph à se poser une question fondamentale : mais où diable est passée la Vie ? Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Française Éditeur : Editions Leha – 201 pages Genre : Fantastique Prix : 19,00 € ISBN : 979-10-97270-33-9 Acheter ce livre : Numérique - Papier Mon Avis : Je ne connaissais pas du tout Morts, ni Philippe Tessier (l'auteur) jusqu'à le gagner lors d'un concours sur la page facebook de l'éditeur (Editions Leha). Et je dois avouer que je suis tomber sur un véritable OLNI (Objet Lisible Non Identifié). Une excellente surprise que ce Morts. D'abord il a dû être ardu de le classifier dans un genre en particulier... On a là un habile mélange des genres. On commence par du fantastique (une personne lambda se réveille alors qu'elle pensait être morte), on poursuit avec de la science-fiction (une porte des étoiles plus vraie que nature) et un soupçon de fantasy (quelques dragons et autres licornes). - C'est vrai qu'avec une société ayant atteint un niveau intellectuel moyen inférieur à ceui de l'huître commune, ce n'est pas étonnant, admit Joseph. Concernant les personnages, le héros inconnu qui nous sert de personnage principal est entouré d'une myriade de personnages historiques, références Ô combien appréciées. Ainsi l'on croisera à loisir un certain Salvadore D., Marie C., Karl M., Sigmund F. et tant d'autres. L'auteur a réussi à faire se rencontrer bon nombre de personnes issus de divers périodes. Et cela aura eu le mérite de me tirer quelques sourires. J'ai adoré l'idée de pouvoir rencontrer des personnages historiques mais également des personnages bibliques, et autres créatures tiré de l'imaginaire. Mais l'humain était ainsi, dès qu'il voyait quelque chose à la télévision ou sur internet, que ce soit ou non un ramassis de mensonges éhontés, il fallait qu'il gobe tout. Où était donc passé le bon sens? Enfin l'intrigue fût étonnante et détonante, changeant complétement des histoires du "genre", il s'agit d'une véritable bouffée d'air frais. Philippe Tessier propose une satire sociale humoristique, une ode à la Vie, un avis quelque peu tranché sur les incohérences qu'elle comporte et un soupçon à peine esquissé de bien-pensance écologique. En Bref : Véritable OLNI, le titre de Philippe Tessier se lit avec délectation. La courte histoire aura su m'emporter rapidement dans cette Morts des plus vivifiantes. Une satyre sociale joliment ficelée.
Infos utiles : Nationalité des auteures : Anglaise Éditeur : Editions de La Martinière (Jeunesse)– 383 pages Genre : Jeunesse – Thriller Prix : 16,90 € Acheter ce livre : Numérique - Papier Mon Avis : Pour commencer par la fin : j'ai refermé ce livre en me disant que ce n'était pas possible. En fait, j'avais là entre les mains un tome 1, alors que je pensais détenir un one-shot (car aucune mention nulle part qu'il s'agisse d'une série). Une légère déception qui me laisse un goût étrange, quelques jours après avoir refermer le livre. Quand j'ai commencé The Magpie Society, tome 1 : One for Sorrow, l'ambiance générale m'a frappée : le vieux manoir qui héberge un pensionnat historiquement ancré dans le paysage, les côtes anglaises, un meurtre... Ce genre d'ambiance, personnellement, ça me prend aux tripes. Relativisons : il s'agit d'un roman pour ado, si l'ambiance générale est bien rendue, oubliez les descriptions à n'en plus finir. Les héroïnes m'ont à la fois exaspérée (notamment l'une des deux au début du récit, par son comportement) et agréablement surprise. Si au début on a des archétypes usés jusqu'à la corde : la bonne élève brillante et la nouvelle un peu pimbêche qui vont devoir apprendre à vivre ensemble, le développement des personnages reste intéressant bien qu'un peu rapide. Concernant l'intrigue en elle-même, j'ai d'abord eu l'impression d'être dans un épisode de Pretty Little Liars... Un décès, personne ne sait si c'est un meurtre ou un suicide. Et puis une mise en place. Une longue, très longue mise en place. Je dirais que le "dur" de l'intrigue doit démarrer vers le milieu du livre. Parce que outre l'arrivée du "corbeau" qui balance des infos par un biais spécifique, en l'occurrence ici, un podcast, le cœur de ce qui fait de ce livre ado un thriller ne prend place que bien après. Le tout est servit avec des références à la pop culture qui font très "dans l'air du temps". C'est bien simple, on évolue dans le lycée pendant environ une centaine de pages, allant d'un nouvel élève à l'autre comme si nous aussi nous découvrions Illumen Hall (ce qui est bien évidemment le cas, mais ce fût, à mon goût, trop lent). Enfin, l'enquête est couplée en deux/trois phases : découvrir l'identité du corbeau (ça au moins je dois saluer que la résolution de cette intrigue dans ce premier tome est au mieux salutaire), découvrir si quelqu'un a tué Lola et si oui, qui est cette personne. Et d'autres choses encore, dont il vaut mieux que je ne parle pas pour ne rien divulgâcher. The Magpie Society reste une lecture agréable mais l'ensemble reste trop hétérogène et la construction un chouia bancale pour en faire une de ces bonnes lectures. La faute peut-être à une écriture à quatre mains, qui reste compliquée à mettre en œuvre (chacune des auteures ayant, à priori, écrit un chapitre sur une héroïne). Pas sûr de me ruer sur la suite, mais peut être que je la lirais à l'occasion... En Bref : Lecture en demi teinte, une enquête qui m'a donné envie de connaitre le dénouement, un ensemble moyen. Manque d'étayement, trop long à démarrer malgré une écriture fluide. The Magpie Society ne m'aura malheureusement pas pleinement convaincue. |
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