Mon Avis : Lu un peu au hasard, ce livre ne me donnait pas particulièrement envie. Au vu de la couverture du tome 3, je me disais « Mais où va l’édition Milady ? ». Je tente tout de même cette nouvelle série, en me disant qu’il vaut mieux l’avoir lu avant de me faire un avis – et puis on ne juge pas un livre à sa couverture ! L’héroïne, Jayné (ou le-prénom-imprononçable-que-seuls-quelques-élus-arrivent-à-dicter-parfaitement) Heller est une jeune femme (21 ans si je me souviens bien) et surtout une grande rebelle, elle a déjà dit adieu à ses parents, à ses amis et la fac quand on la rencontre. Son oncle vient de décéder et elle hérite d'une somme colossale et d'un héritage dont personne ne voudrait : une révélation sur le monde qu'elle pensait connaître. L'univers créé par l'auteur est intéressant, abordant les créatures connues, tels les vampires ou les loups-garous par un esprit plus "scientifique" puisque elles seraient issues d'un parasitisme. C'est plutôt bien trouvé et totalement nouveau pour moi. On s'éloigne de la bit-lit classique, moins dans l'érotisme et plus dans l'action, avec des personnages plus crédibles, car moins bad-ass que les récits du genre. Jayné est certes plongée dans un nouvel univers mais elle n'en décèle pas les codes immédiatement pour autant. Là c'est un des très bons points du récits. Les relations entre les différents personnages sont assez intrigantes, voire totalement floues dans certains cas. J'ai eu du mal à déterminer avec lequel des personnages l'héroïne allait le mieux s'entendre. J'ai également eu un petit peu de mal avec l'intrigue, avec ses moments de longueurs entrecoupées de scènes très violentes. Un méchant qu'on rencontre de loin, dont on a que peu d'informations, mais qui promet une montée en puissance dans les opus suivants... Au niveau de l'écriture c'est sans doute ce que j'ai trouvé le plus surprenant, le tout est un peu haché, moins fluide que ce qu'on a l'habitude de croiser dans ce genre de littérature. Après, je viens de me rendre compte que l'auteur n'était, non pas une femme, mais un homme, qu'on connait également sous le nom de Daniel Abraham. Soit, ne soyons pas sexiste... les hommes aussi écrivent de la bit-lit, mais ils ont une façon différente de traiter le sujet. Ici, ça se traduit surtout pas l'écriture moins stylisée, plus brute et par une création plus poussée de la mythologie des créatures surnaturelles. Sans parler de la façon dont il aborde son personnage principal, cette jeune femme un peu paumée. En bref : Un univers riche en nouveauté (malgré ses créatures déjà largement croisées), des personnages complexes, aux relations floues. Une intrigue toute aussi floue qui manque un peu de "lissage". Un homme au commande qui apporte son regard sur la bit-littérature, intéressant. Ça ne sera pas la lecture du siècle pour moi, mais un moment de détente apprécié.
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Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Française Editeur : Bragelonne – 382 pages – 1 roman (34 chapitres) + 1 nouvelle Acheter ce livre : Grand Format Bragelonne - Grand Format Le Pré aux Clercs – Poche – Numérique Mon Avis : Ce livre m’intéressait un peu, enfin j’avais envie de le lire mais les différentes éditions (chez Le Pré aux Clercs et au Livre de Poche) avait des couvertures disparates chez le premier et pas de suite chez le deuxième… Quand Bragelonne a annoncé la sortie de la trilogie complète, et quand la maison d’édition a posté pour la première fois les couvertures des bouquins - oui je sais je suis faible et trop sensible à une jolie maquette – je me suis dit que ça allait être bon pour moi ! Ni une, ni deux j’ai foncé chez mon libraire quelques jours après la sortie et je suis repartie avec quelques emplettes (mais si souvenez-vous)… Ouverture sur un Paris de la fin du XIXe, début XXe, où les expositions universelles rythmes le quotidien des parisiens et où la magie est belle et bien présente. Notre héros, Griffont, est un mage bien intégré à la communauté et pourtant assez casanier. Quand il retrouve une veille amie, qui lui demande son assistance, il ne peut pas refuser et se retrouve plongé dans une enquête sur fond de magie. Un autre personnage vient apporter un peu de piquant dans ces aventures, puisque Isabel, une aventurière à la langue acérée, apporte son aide au mage. L’univers m’a fait penser aux Extraordinaires et Incroyables Enquêtes de Sylvo Sylvain de Raphaël Albert, puisqu’on retrouve Paris et des avancées technologiques, ainsi que des êtres surnaturelles intégrés plus ou moins à la société. Mais la ressemblance s’arrête là. L’enquête proposée par Pierre Pevel est fraîche et divertissante, avec juste ce qu’il faut de rebondissements, de combats, de cadavres et de retrouvailles. Au niveau de l’écriture de l’auteur, le tout est très fluide et se lit vite et bien. J’aurai cependant un reproche : le narrateur de l’histoire qui semble omniscient, fait de temps en temps des apartés pour le lecteur, lui indiquant de lire tel ou tel livre, ou encore faisant une remarque comme quoi le fait exposé est bien réel puisque qu’on en a déjà parlé durant le premier chapitre. Personnellement ce n’est pas ma tasse de thé quand le lecteur est trop prit par la main et amenez jusqu’à la solution, avec à chaque nouvel indice le narrateur qui semble dire est « OUHouhoo c’est un indice !! ». Ici, ces quelques « débordements » ne sont pas légion, heureusement, mais sont venus gâcher quelque peu le plaisir plein et entier de ma lecture. En Bref : Une bonne lecture, malgré quelques passages moins appréciés. Une jolie découverte qui se poursuivra sans aucun doute !
Mon Avis : Deuxième livre choisi par ma bînome, XL, pour le Destockage de pal en duo de l’été, me voici plongée dans le Royaume de l’été. Dans sa construction ce livre sort largement des sentiers battus de la fantasy « classique ». Mixant le thriller et le passage dans un univers de médiéval fantasy basique, ce livre est venu perturber mes acquis sur le genre. Même si ses 500 pages m’ont distrait et fait passer un bon moment, j’en ressors tout de même avec l’impression que ces différents genres, ici, ne fonctionne pas. Je m’explique : à trop vouloir mélanger les références et les codes, on se perd ! Au final, on ne sait pas très bien si on a une histoire traitant de la psychologie de Maureen, qui cherche à échapper à un passé douloureux, ou bien d’un conte arthurien revisité (et entre nous cette partie-là ne sert pas l’intrigue mais seulement de référence au lecteur), ou encore d’un récit fantastique merveilleux… Concernant les personnages, là encore je reste perplexe. Maureen, psychotiquement instable – je l’ai déjà dit – se retrouve entraîné dans un imbroglio improbable. Elle serait une sorcière – soit – qui serait parmi les rares femmes à pouvoir engendrer des progénitures fécondables… elle devient donc très désirable pour tous les mâles du Royaume de l’été. La jeune femme est séquestrée, on l’empêche de dormir, de se laver, de se nourrir, mais elle en ressort, tel Wonder Woman, en femme forte arracheuse de tête… Sceptique, donc, je suis. - Quand ça devient grave, je me transforme en Yoda... Et puis, il y a Brian, Jo et David. Le trio improbable formé par les délires de Maureen. Le couple formé par Jo et David est un peu le négatif de celui de Brian et Maureen, le premier est épanouit et s’accepte totalement, tandis que le deuxième encore à ses prémices a du mal à se trouver. Les personnages servent le récit, apportent un peu de mélo et de sexe (il y en a très peu dans le récit, mais il y en a). Du côté des méchants j’ai trouvé particulièrement intéressant Dougal, avec son désir de dominer des chasseurs, ce personnage apporte vraiment un plus dans le récit (plus le personnage est atroce est plus je suis fascinée par l’inventivité des auteurs). Concernant Fiona et Sean, j’avoue avoir eu l’impression de les avoir déjà croisé dans d’autres œuvres et ne m’ont pas autant fasciné. Les jumeaux incestueux ne pensant qu’à leur profit, ça rappel quelque chose, non ? En bref : une intrigue mélangeant les genres, des personnages pas forcément cohérents, malgré un moment de lecture sympathique, je reste moyennement satisfaite par l’ensemble du livre.
Infos utiles : Nationalité de l’auteur : Française Editeur : Folio SF – 526 pages – 3 nouvelles – 44 chapitres Acheter ce livre : Grand Format – Poche Mon Avis : Livre choisi par XL dans le cadre du Destockage de PAL en duo, j’avoue que je ne pensais pas le sortir aussi « tôt » de ma PAL (puisque je l’ai acquis en Mai). Le sous-titre m’avait grandement intrigué, et ce n’est qu’en ouvrant le livre que je me suis aperçue qu’il s’agissait des titres des deux nouvelles qui le composent. La Marche du Nord est la nouvelle qui permet de découvrir le personnage principal, Soze, que l’on retrouvera dans la nouvelle Un Port au Sud. Cette nouvelle je l’ai ressenti comme une sorte de nouvelle initiatique, permettant au héro d’évoluer, de se sortir de sa condition d’Enquêteur Impérial. Envoyé dans la forêt des Marches du Nord, Soze doit déterminer si les habitants sont dangereux pour l’Empire. Arrivant avec des aprioris, l’homme s’enquière des habitudes et des coutumes de cette civilisation méconnue, les Louxouns. J’ai trouvé que la découverte des objets, des saveurs, des paysages par le citadin étaient excellemment retranscrits. Si l’enquête voulu par Delée, n’est finalement que prétexte à cerner le personnage principal, à le comprendre dans ces démarches futurs, cette nouvelle, forte de ses 224 pages, nous entraîne au plus profond de la forêt et jusque dans la bestialité de n’importe quel individu. Les personnages entourant Soze apportent aléatoirement : un certain calme et mystère militaire du côté de Kermadec, la sagesse permettant l’instruction pour Lounx Noir, une jolie guide ingénue en la personne d’Ecorce de Bouleau. J’avoue avoir été assez déçue par la fin de la nouvelle, qui promettait une immersion totale et entière de Soze dans la communauté Louxouns. La nouvelle anticipe et annonce déjà quel sera la fin de cet homme qui aura passé quelques mois avec ce groupe si peu connu, chose que je n'apprécie pas du tout dans un récit qui possède une suite... Chienne de vie est une petite nouvelle, d’à peine une dizaine de pages, s’intéressant à la survie d’un Ragnard, Snorri, - qui pourrait s’apparenté à un Viking - alors que son navire dragon éventré s’abîme dans les eaux. Snorri sauvé par une chienne noire y consacrera dorénavant sa vie. Cette nouvelle est aussi un bon moyen d’introduire ce personnage qui sera présent dans la nouvelle suivante et d’expliquer son caractère si austère. Un Port au Sud reprend l’histoire de Soze cinq ans après. Il continue ses enquêtes pour l’Empire, ce qui nous donnera l’occasion de recroiser quelques personnages de La Marche du Nord. Vous vous en doutez, cette nouvelle ne nous emmènera plus dans la forêt mais bien près de la mer, là où les marins cuvent après de longs mois loin des terres… Cette nouvelle prend bien plus l’apparence d’une enquête que la précédente, Soze cherchant à démanteler un réseau de trafic écœurant. Univers pas moins menaçant, mais bien plus exploité dans la littérature de fantasy. En Bref : Une première expérience des textes de Georges Foveau qui se solde par une vraie réussite ! L'univers y est fournit et complètement atypique, plus tourné vers la forêt et les cultures qu'on pourrait apparenté aux Indiens d'Amérique, bien loin de l'horizon fantasy habitué au monde médiéval. On a là, la réflexion d'un homme sur sa condition et sur ses préjugés de citadin, sur des coutumes et des cultures qu'il ne connaît même pas. Livre vraiment à découvrir !
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