Nationalité de l'auteur : Française Editeur : Syros & Nathan - 391 pages Genre : Science-Fiction - Young-Adult Acheter ce livre : Papier - Numérique Mon Avis : U4, la série qui fait largement parlé d'elle depuis quelques semaines et je n'ai pas pu y échapper ! Pour celles et ceux qui n'auraient pas encore croisé cet ovni, U4 est une tétralogie dont les tomes ont été chacun écrit par un auteur. Même univers, même idée de départ, mais quatre personnages différents (Jules, Yannis, Stéphane et Koridwen) et quatre villes différentes. J'ai commencé avec Stéphane du fait de l'auteur : je venais de dévorer Ma Famille Normale contre les Zombies et j'avais envie de découvrir autre chose de Vincent Villeminot. U4 me tentant fortement, et avec tout le tapage que la série fait en ce moment, je me suis laissée facilement convaincre. Stéphane est, malgré ce nom très masculinisant, une adolescente lyonnaise qui survit tant bien que mal au virus U4 (la quatrième génération du virus Utrecht) qui décime les populations à l'exception des adolescents entre 15 et 18 ans. Son père, chercheur en virologie, disparaît du jour au lendemain quand le virus commence à faire ses premières victimes. Il laisse derrière lui sa fille adolescente. Livrée à elle-même, Stéphane ne peut compter que sur ses connaissances et sa capacité à survivre en cas de crise. Débrouillarde au possible, la jeune fille est très vite attachante. Cependant au fur et à mesure de la lecture, son comportement dans certaines situations vient dérouter voire complètement embrouiller le lecteur qui s'était identifié à cette jeune fille. Ce qui finalement en fait un personnage que je qualifierai de plein, entier, qui semble cohérent aux réactions qu'une personne pourrait avoir dans ce genre de situation. Autrement dit : j'ai adoré ! Du côté de l'intrigue, je dois dire que le sujet n'est pas quelque chose de neuf, loin de là ! Mais le traitement est assez original : les jeunes essayent de s'organiser pour endiguer l'épidémie, une micro-société d'adolescents s'installe au cœur de Lyon, tous y trouvent une place : du côté de l'infirmerie ou à l'accueil des "réfugiés", etc. Et au milieu de tout ça, il y a Stéphane, qui cherche à apporter son aide, sans pour autant ressentir le besoin d'être indispensable, il est appréciable de croiser enfin un personnage principal qui n'a pas l'âme d'un héros ! Et puis tout devient un peu foireux dans cette nouvelle société quand les adultes y mettent leur grain de sel. Oui je sais je vous ai dit que le virus avait atteint tous les plus de 18 ans, mais il s'avère qu'une partie des "cerveaux" de l'Etat en ont réchappé (de même que quelques militaires)... Et le livre prend une tournure surprenante et appréciable. (Je m'arrête là, je pourrais en dire trop !). En bonus, on a l'agréable surprise de rencontrer les héros des autres tomes de la série, ce qui permet d'entrecroiser les personnalités (de s'y attacher ou non) et d'entrevoir les histoires des autres personnages (enfin ça s'est ce qui s'en dégage et n'ayant, à l'heure actuelle, pas encore commencé le tome de Jules, je ne peux pas vous dire si le tout est cohérent). La fin est largement au-delà de mes attentes, puisque j'avais imaginé quelque chose, qui ne s'est finalement pas produit, enfin, encore une fois, j'attends de lire les autres tomes pour me fixer définitivement ! En Bref : Une héroïne intelligente (et intelligemment guidée par l'auteur) qu'on a plaisir à poursuivre dans cette recherche de la vérité. Un tome qui se suffirait à lui-même, si l'envie de découvrir les histoires des autres personnages n'était pas aussi forte ! Une très bonne découverte !
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Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Américaine Editeur : Lumen - 410 pages - 3 parties Genre : Science-Fiction (Post-Apo) - Young Adult Acheter ce livre : Papier Mon Avis : In The After m’a fait de l’œil dès sa sortie sans que je mette la main dessus. Je n’ai donc pas hésité quand je l’ai trouvé sur la table des nouveautés de la médiathèque. Le premier livre de Demitria Lunetta est un roman dystopique à destination des adolescents, très en vogue depuis quelques années (et la sortie des tomes de Hunger Games). Même si le livre me donnait envie, j’avais un léger doute sur la non-redondance des thématiques abordées dans une énième dystopie… In The After, c’est l’histoire d’Amy, une jeune ado qui se retrouve seule après la fin du monde, après que toute sa famille se soit faite décimée, après que les monstres aient débarqué, « l’Après » c’est le nom qu’elle a décidé de donner à la période dans laquelle elle vit… Amy évolue dorénavant dans un monde de silence, car les créatures ne sont sensibles qu’aux bruits. Le fait de ne rien connaitre sur les créatures dans un premier temps, si ce n'est les quelques informations récoltées durant ses trois années de survie, est un vrai point fort pour maintenir le lecteur en état d'alerte. Amy ne vit cependant pas seule, car elle rencontre une enfant qu’elle baptisera Baby, ce qui fait de l’adolescente, une grande sœur et une mère de substitution. Cette facette est une de celles que j’ai préférées : la jeune fille ne doit pas se contenter uniquement de sa propre survie mais de la vie de quelqu’un d’autre, et ce, un peu malgré elle. En outre, elle doit certes composer avec les créatures mais aussi avec les autres humains survivants quand elle a "la chance" d'en croiser. En cela, on sent que cette jeune fille passe à deux doigts de s'effondrer, mais elle tient bon, non pour elle-même mais pour Baby, dont elle est maintenant responsable. Amy est un des personnages les plus marquants que j’ai pu croiser en dystopie young-adult. Et dans In The After, les personnages cohérents sont légion (un plus indéniable). Le roman se découpe en trois parties : la première qui installe Amy et Baby dans l’univers d’Après, cloitrées toutes deux chez Amy durant trois ans et cherchant seulement à survivre ; la deuxième qui vient complètement bouleverser le nouveau monde des deux filles et enfin, la troisième qui vient achever le lecteur avec des rebondissements et des surprises. S'il y a un truc que j'ai moins aimé dans ce livre c'est la rupture totale entre la première et la deuxième partie, avec les chapitres écrits en italique. Je me suis sentie un peu perdue au début, même si les faits présentés dans ces chapitres s'éclaircissent au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire. Mais la position d'Amy change du tout au tout et ce qui m'avait plu dans ce personnage s'est étiolé en l'espace de quelques lignes dans ces chapitres interludes. Puis notre compréhension s'éclaircit sur la situation, quasiment à la fin de l'ouvrage. La fin, avec l'évolution du personnage, est logique tout en étant surprenante (et là je ne dis rien de plus, sinon je spoile...). En bref : je ne savais pas à quoi m'attendre, si ce n'est à de la dystopie YA hyper classique, bien m'en a pris de lire ce livre pour me détromper moi-même. Si certaines ficelles étaient à prévoir, les personnages présentés sont cohérents, criant de vérité dans une situation aussi atroce. J'ai hâte de découvrir la suite des aventures d'Amy.
Mon Avis : Enfin j’arrive au bout de ce roman écrit à six mains ! Commencé il y a un mois environ, je pensais le lire bien plus vite, mais j’ai commencé beaucoup de livres en parallèle ces derniers temps et généralement quand une des histoires me happe, je n’ai plus d’yeux que pour elle, or ce ne fut pas trop le cas ici. Le Chasseur et Son Ombre retrace le parcours surprenant d’un terrien exilé sur une planète nommée Sao Paulo. Et la nature humaine est ainsi faite que l’homme devient un assassin dès les premières pages du livre. Ramon Espejo devient très vite insupportable pour son entourage et, dans une moindre mesure, pour le lecteur (grossièreté et arrogance étant les deux caractéristiques principales de cet homme). Il s’enfuit quand il sent que ça barde pour lui en ville. Ainsi donc, et malheureusement, le lecteur se retrouve en tête à tête – littéralement – avec les pensées de cet individu. Rien de bien joli. Alors quand il découvre la présence d’une nouvelle sorte d’extraterrestre cachée sous une montagne… On se dit que l’intrigue va prendre un tournant, ce qui est le cas bien entendu – sinon je ne serais pas arrivé à bout de ces pages. Ramon fait ainsi la rencontre de Maneck, qu’il ne cessera d’abreuver de surnom grossier, que l’extraterrestre ne comprendra bien évidemment pas. J’ai trouvé intéressant l’emploi d’une sorte de laisse organique, assez intéressante mais très limitante à mon avis, aussi bien pour Maneck que pour Ramon. Le développement de l’intrigue est abouti, avec une évolution logique de la pensée de Ramon, mais j’ai trouvé que le tout manquait cruellement de rythme. Certains passages deviennent presque ennuyeux tant il ne s’y passe rien. Alors bien entendu, certaines surprises sont agréables à la lecture, mais d’autres sont un peu convenues. La traque du fameux homme par Ramon et Maneck prévoit l’inévitable… ce qui ne manque pas d’arriver. Ce travail à six mains, est assez flou dans sa construction on ne sait pas où s’achève le travail de l’un et où commence le travail d’un autre. Je n’ai pas retrouvé l’écriture de George R.R. Martin, si ce n’est dans la description des pierres et roches dans la première partie du roman. Et quand on sait qu’il a été le deuxième auteur à travailler sur le projet et que c’est Daniel Abrahams qui a achevé le manuscrit, ça peut donc se comprendre… Mais j’avoue que je pointe là un détail qui m’a déçu. Un point bien meilleur à souligner est le choix des auteurs de se baser sur une population hispanique pour peupler ce planet opera, habituellement très peu représentée (voire pas du tout) dans un récit de SF... La fin du récit reste ouverte, ce que j’apprécie généralement mais qui ici avait un goût d’inachèvement. En bref : Un récit à six mains qui se lit, mais manquant de rythme sur une bonne longueur du roman. Un personnage principal insupportable, heureusement qu’il ne s’agit pas d’une série, je ne pense pas que j’aurai poursuivi la lecture. Ressenti en demi-teinte, c’est loin d’être un coup de cœur mais ce n’est pas non plus un « mauvais » livre.
Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Française Editeur : Gulf Stream - Collection Electrogène - 248 pages - 18 chapitres Genre : Fantastique - Jeunesse Acheter ce livre : Papier - Numérique Mon Avis : Avec une couverture aussi sobrement classe et un package surprenant (vous ne le voyez pas, mais la tranche est orange vif), il fallait que je mette la main sur Brainless. Brainless est le nom du personnage principal, enfin son pseudo, entré tellement dans les mœurs que certains ne se souviennent même plus de son vrai nom : Jason. Comme le tueur de Vendredi 13… Dès les premières pages on apprend que Brainless est un zombie. Mais un zombie qui s’éloigne très nettement des zombies que le jeune homme adore dans les vieux films de Romero. Un zombie sans accès de violence mais avec quelques bugs de temps en temps. Le détachement de Jérôme Noirez vis-à-vis des « codes » est bienvenue, permettant de suivre un personnage touchant et intelligent*. *Sous condition bien entendu – il ne s’appelle pas Brainless sans raison. En dehors de Brainless, la galerie des personnages est très étoffée, de personnages clichés qui pavent habituellement les récits d’ado implantés aux Etats-Unis. On y retrouve donc à loisirs : la pimbêche pom-pom, qui ne jure que par son apparence physique, Cassidy ; le joueur de football (américain, cela va s’en dire) qui essaye en vain de se détacher de l’image du capitaine qui doit automatiquement se maquer avec une pom-pom girl, Tom ; la fille gothique de la classe, Cathy ; les deux inséparables, Jim et Tony ; et du copain lourdingue vouant un culte à la couleur jaune, Ryan. A oui et j’oubliai, le proviseur, qui n’en a plus rien à faire de son lycée : Monsieur Ortiz. Cliché, je vous l’avais dit ! MAIS, cette galerie de personnages aussi vu, qu’attendu, n’est pour ainsi dire, pas le nœud du problème soulevé par Brainless. Sans vous spoiler, le thème du zombie n’est finalement qu’un prétexte pour appuyer là où ça fait mal… tout en proposant un roman drôle, documenté et entrainant. L’American Way of Life en prend pour son grade avec sa libre circulation des armes (qui a évolué, politiquement parlant, depuis) et sa nourriture grasse (qui elle n’a pas évolué). Dès les premières pages, on apprend que Brainless a survécu à une tuerie, qui a eu lieu dans son lycée. Et puis plus rien, enfin si, on repart des mois avant l’attaque et on découvre comment Jason est devenu Brainless… Jusqu'à ce que le lecteur se rende compte qu’on arriverait, inexorablement, à ce jour fatidique. L’intrigue est très bien menée, entrecoupée d’interludes qui retracent la pensée de Brainless. Je parlais de documentation plus haut, je pense surtout aux références à des œuvres de la culture Z. Romero est cité de nombreuses fois (c'est le papa de La Nuit des Morts-Vivants, réalisateur qui s'est spécialisé dans ce genre là), mais l'auteur fait également référence à des films que Brainless juge moins bon, à des tueurs en série, à des personnages tueurs en série, etc. En bref : Une excellente découverte, à la limite du coup de cœur. L'histoire est addictive, le personnage principal attachant. Le côté zombie surprend dans ce monde où les humains peuvent être pires que les "monstres". Brainless propose une critique de l'American Way of Life, dans ses côtés les plus sombres. A lire d'urgence !
Mon Avis : Bande-dessinée à caser dans la catégorie « pavé », Sailor Twain ou la sirène dans l’Hudson reprend le passé aventureux d’un capitaine déchu. Elijah Twain, le héros principal, revient sur son histoire sans vraiment le vouloir. Capitaine du Lorelei, Twain rencontre un jour une sirène, une vraie. Une de celles qui chante pour envoûter les hommes et les emmener dans leurs royaumes. Mais celle-ci est blessée, embrocher par un harpon sans doute, et incapable de se défendre. Twain décide de la sauver, à condition qu'elle ne lui fasse pas entendre son chant. Avec ses 395 planches de traits grossièrement présentés, Sailor Twain a de quoi rebuter dans un premier temps, mais en tenant bon durant quelques pages seulement et voilà le lecteur embarqué dans une aventure fantastique et palpitante. Les personnages assez lisses et lisibles dans un premier temps, se révèlent peu à peu, proposant un aspect plus sombre dans certains cas, plus romantique dans d'autres. Le tout permet d'obtenir une galerie de personnages très étoffée et finalement très humaine (exception faite de la sirène). Du coté de l'intrigue, il n'y a pas trop de longueurs, les pages défilent sans qu'on est le temps de s'en apercevoir. Certains passages sont attendus, et donc peu surprenants mais indispensables au bon fonctionnement de l'histoire... La fin du récit immerge le lecteur dans une sorte de rêve, où l'onirisme s'entrecroise avec la légende, le sortant des sentiers battus et venant apporter une touche de surprise bienvenue.
Mon Avis : Ça fait maintenant un petit moment que j'ai lu ce recueil, sans parvenir à faire une chronique potable. Non pas que celle-ci soit dans cet état maintenant, mais bon il faut bien que je vous parle de ce livre ! Comme je ne fais jamais rien dans le bon ordre... J'ai découvert l'écriture de Jean-Philippe Jaworski par son premier roman Gagner la Guerre. Que j'avais absolument adoré - aussi bien l'écriture que le récit lui-même. Me voici avec sa première publication un recueil de nouvelles s'inscrivant dans le même univers narratif. J'ai bien peur de prendre l'étrange habitude d'encenser le môsieur à chaque fois que j'ouvrirai un de ses bouquins... Avec huit nouvelles, on pourrait s'attendre à ce qu'une - au moins - soit bien en dessous des sept autres, mais ce n'est pas le cas. De Janua Vera, la première nouvelle jusqu'à celle intitulée Le Confident, les nouvelles happent le lecteur et l'entraînent sur des sentiers aussi diverses qu'étouffants. Bon bien entendu, toutes ne parleront pas de la même manière à tous les lecteurs (personnellement j'ai eu le plus de mal avec les deux nouvelles déjà citée) mais il faut reconnaître à ce monsieur la qualité qu'il apporte aux détails, à la nuance qui fera que son lectorat en ressortira satisfait. Janua Vera est l'histoire la plus ancienne du Vieux Royaume, elle évoque le cauchemar du Roi-Dieu. Histoire la moins prenante pour moi, trop portée sur l'onirisme, Janua Vera reste très bien écrite - comme le reste du recueil - mais ne m'a pas embarqué dans elle et ses éventuelles ouvertures sur d'autres mondes. Mauvaise Donne aurait déjà pu m'avoir rien qu'avec Benvenuto Gesufal et nos retrouvailles. Après Gagner la Guerre, cet anti-héro m'a quelque peu manqué... Avec cette cinquantaine de page on découvre comment ce malfrat s'est retrouvé à travail avec Leonide Ducatore, le Podestat de Ciudalia. Avec sa scène atroce et rebondissements, la nouvelle donne le ton pour le roman qui suivra. Vous vous en doutez, il s'agit donc de la nouvelle que j'ai préféré. Le Service des Dames présente une autre facette du Vieux Royaume, celle des chevaliers plus ou moins errants servant les dames en détresse... Enfin si l'on peut dire, car ici, honneur et loyauté ne font que rimer avec sournoiserie et mensonge. Nouvelle qui s'est révélée excellente pour l'habileté à parler des personnages. Une Offrande très Précieuse, dont le héros principal Cecht, un barbare écervelé, se réveille sur un champ de bataille. Le côté barbare stupide m'a un peu surprise - en mal - mais l'évolution du personnage à travers des terres ennemis m'a plus convenu. Le Conte de Suzelle très cru, nous fait rencontrer une jeune fille de village plus tentée par l'errance dans les montagnes que par le pliage du linge de la maisonnée. Elle rencontrera un jeune homme, une sorte de prince charmant sorti des bois, qu'elle pensera être l'homme de sa vie, il lui fera une promesse qu'il finira par tenir, des années plus tard. L'histoire est très belle mais pleine de mélancolie et finalement de tristesse. Jour de Guigne, après Mauvaise Donne, la nouvelle qui s'est clairement démarquée pour moi. Avec un ton bien plus léger que le reste du recueil, Jour de Guigne relate la journée cauchemardesque d'un scribe tombé sur un vieux palimpseste maudit. Avec cette nouvelle, mes émotions ont été assez simple : amusement et surprise ! Un Amour Dévorant... Je me souviens de fantômes et de résurgence du passé - mais pas bien plus, la nouvelle ne m'a pas marqué autant que je le pensais. Le Confident ou le prêtre qui a décidé de faire vœu d'obscurité. J'ai trouvé la nouvelle assez glauque, puisqu'on se retrouve cloîtré dans l'esprit de ce religieux en proie à ses propres pensées... En bref : Encore une fois je suis séduite par l'écriture de Jean-Philippe Jaworski. Toutes ses nouvelles présentes un réel intérêt (malgré quelques lacunes dans ma mémoire), dans le développement de son Vieux Royaume. Excellent recueil pour démarrer avec l'auteur.
Remerciements : Je tiens à remercier les éditions ActuSF et le site Babelio de m’avoir permis de découvrir ce livre. Mon Avis : John Lang un nom qui sonne comme une promesse de franche rigolade pour peu que l’on apprécie un minimum l’humour potache dans un univers de fantasy. Mais avec Le Bouclier Obscur on se retrouve à mille lieues de son Donjon de Naheulbeuk ! Une plongée dans un univers sombre… vraiment très sombre ! L’auteur lui-même prévient les futurs lecteurs - ici - que cet écrit n’est pas à destination des mineurs ou des petits bras. Autrement dit, une promesse qui fleurait bon les situations atroces et un univers trash… Promesse largement tenu dès les vingt premières pages avec les prémices de cette Horreur – avec un grand h – que nous serons amenés à croiser en compagnie du personnage principal. Uther (référence directe et assumée au roi Uther Pendragon, tirée de la légende arthurienne) est un prof informaticien aimant la fantasy et, entre autre, le Seigneur des Anneaux. Le côté geek du « héros » l’ancre un peu plus dans le monde actuel et permet aux lecteurs de s’y identifié un peu. C’est en fait une sorte de monsieur tout le monde, projeté dans une intrigue qui le dépasse. Uther se retrouve contraint de s'opposer à Abalam, un démon surgit des Enfers. Un peu sceptique sur l'élévation du personnage en un héros sans peurs et sans reproches, qui, je le pensais, allais finir par arriver, me voilà bien en peine de vous dire que ce personnage donne dans le cliché… Malgré son côté nerd qui se transforme en chevalier, les événements qui surviennent pousse Uther à avancer sur cette voie pourtant inimaginable au départ. On le voit hésiter, refuser d’apporter son aide, ce qui en fait un personnage très humain ; présentant des réactions normales qu’on s’attendrait à avoir dans ce genre de situation. La fin reste, je dois le dire, un peu rapidement expédiée. On pourra m'opposer que l'intégralité du récit fonctionne sur la rapidité avec laquelle s'enchaîne les actions... Avec "seulement" 300 pages, l'auteur sert ici un page-turner très rythmé et nous embarque dans une aventure démoniaque invraisemblable. Les événements s’enchaînent rapidement et s'emballent complètement dans la deuxième moitié du roman, ne laissant pas au lecteur le temps de souffler entre deux scènes cauchemardesques (d'où ma remarque plus haut). L'épilogue permet de laisser la fin ouverte à l'imagination du lecteur, le laissant avec ses peurs et ses appréhensions... En bref : Une très bonne découverte d'un auteur connu pour un style totalement différent. Le Bouclier Obscur vient prouver que John Lang n'est pas bon que pour faire des blagues sur le fait d'être nyctalope, mais qu'il peut proposer des romans plus sombres et adultes. Un genre que je ne lui soupçonnais pas et que j'ai grandement apprécié !
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