Mon Avis : Sorti de ma PAL dans le cadre du Weekly Book Color Challenge, je ne pensais pas lire ce livre dans l’immédiat. Mais me voici plonger dans une nouvelle aventure écrite par Mercedes Lackey. Après la trilogie des Hérauts de Valdemar et le premier tome de La Guerre des Mages, je pensais mettre habituée au style de l’auteur… mais à priori, ce n’est pas le cas. Je m’explique. L’écriture de Mercedes Lackey n’est pas trop descriptive mais pas non plus un flot continu de dialogues, le juste milieu en quelque sorte. L’auteur a fait le choix de proposer une action par chapitre ce qui hache considérablement la fluidité de l’intrigue. On a parfois l’impression de passer du coq à l’âne, sans donner au lecteur le temps de digérer ce qui arrive aux deux protagonistes. On pourra m’opposer qu’en 350 pages, on n’a pas forcément le temps de faire du lien entre deux aventures… Soit. Les instants de répits m’ont en fait manqué, par exemple on a du mal à déterminer le lien qui unit les deux héroïnes, à déceler ce qu’elles sont l’une pour l’autre, information qui pourrait être développée dans une sorte d’interlude entre deux actions… Justement concernant l’intrigue, outre le manque de liens entre les contrats de Tarma et Kethry, leurs aventures sont assez classiques et nous entraînent sur des terrains convenus… La poursuite d’un démon, qui est rapidement expédier dans son monde d’origine ; un bandit de grand chemin qui se retrouve à la place des victimes ; le sauvetage d’une noble… Tous les éléments amènent les héroïnes vers les deux chapitres finaux, que j’attendais avec réticence (t’en ils étaient prévisibles…). Pour ce qui est des protagonistes, je dois dire que retrouver le couple Guerrière/Magicienne ne m’a pas particulièrement emballer (après Les Deux Sœurs de Marie Brennan, j’avais eu ma dose)… Surtout qu’ici, ce lien n’est pas très clairement délimité et expliquer et que la fin ne permet pas une ouverture (chose faite dans le livre de Brennan). Les deux jeunes femmes manquent d’aspérités, seul leur physique pourrait trancher un peu, et encore le tout est assez faible et stéréotypé (la guerrière a un profil de rapace et la sorcière est belle comme un cœur…). Le bon point est sans doute Warrl, l’espèce de loup géant qui les accompagne, et encore sa présence ne sert que de jocker pour sortir d’une situation critique. Ce personnage aurait pu être bien plus intéressant à exploiter… En Bref : Des personnages vu (et revu), une intrigue qui ne casse pas trois pattes à un canard et un style moyennement agréable… J’ai de plus en plus de mal avec Valdemar et ses ramifications.
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Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Américaine Éditeur : Pocket - 436 pages - 24 chapitres Acheter ce livre : Poche - Intégrale (3 titres en 1) Mon Avis : Lu en lecture commune avec Googi dans le cadre du challenge Dungeon Book Monster, je ne pensais pas sortir ce livre de ma PAL tout de suite. Plongée dans un univers de fantasy très, très classique, où tout n'est que jeux de dupes, remportera la partie celui qui aura su anticiper. Contre toute attente, on ne suit pas l'un des protagonistes clés de ces intrigues politiques : pas de prince, ni de roi en vue - si ce n'est de temps en temps - mais bien un garçon de cuisine, un peu benêt, qui préfère observer l'avancée d'un scarabée que de s'acquitter de ses tâches quotidiennes. Et entre nous, Simon m'a tellement exaspéré que j'ai bien failli avorter ma lecture de matière prématurée. Comprenez bien : les 200 premières pages font office d'état des lieux du Royaume, les informations nous sont distillées par l'apprentissage de Simon auprès du mage du château, on suppute dès lors que le garçon deviendra quelqu'un d'important - on a donc tout vu, jusque-là : rien de neuf. Et en plus, le tout est très, très long à démarrer... Au bout de 200 pages, je me suis mise à espérer un miracle. Je fus un peu récompensée par la disparition du maître à penser Morgénès. Le morveux se trouve forcé de fuir le château sans trop savoir pourquoi, ni où... Et ce qui tranche avec les personnages habituels du genre, style Fitz Chevalerie... c'est que ce gosse ne comprendra pas pourquoi il fuit ainsi tout le long du bouquin. Dans son errance il rencontre Binabik, un troll qui "possède" un loup de compagnie, Qantaqa. Seuls personnages qui viennent extirper le lecteur de la morne intrigue qui s'était installée durant 250 pages... Cependant, gros reproche que j'aurai à faire sur Binabik, est son langage... Si certains lecteurs y ont vu un intérêt - ce que je peux comprendre - personnellement ça m'a juste énervée, encore plus. Le fait est, que certains mots sont tronqués "récent" devient "recenteté", "enfance" devient "enfanceté", etc. On pourrait dire des erreurs de langages du troll mais ensuite il emploie des mots comme obséquieux... alors j'ai eu un peu de mal à trouver cela drôle. Je salue néanmoins le travail du traducteur, Jacques Collin, pour son habileté à traduire ces fautes de langage. L'univers dépeint par Tad Williams est étendu et complexe dans sa mythologie et son histoire, mais l'auteur prend son temps pour bien l'installer. Si, comme j'ai pu le lire sur certaines chroniques, l'auteur développe son univers sur le premier tome mais s'intéresse plus à l'intrigue et à l'histoire de Simon dans les sept tomes suivants, me voilà rassurée. Avec tout ce que je vous ai déjà dit vous êtes en train de vous dire que je ne lirai probablement pas la suite. Détrompez-vous, je pense lire le tome 2, car le dernier quart du roman devient plus énergique et donc - forcément - plus intéressant. La fin de ce premier volume est d'ailleurs pleine de suspense (Anassete m'a d'ailleurs fait remarquer que Tad Williams n'était pas scénariste pour la TV pour rien !). Dans le style, je ne suis définitivement pas fan des adeptes des descriptions longues et indigestes... Ça manque de poésie et ne parlons même pas de l'édition, qui laisse passer de nombreuses fautes et propose une mise en page tellement compacte que la lecture en devient difficile... (Et si vous me suivez un peu, vous avez le droit de rire pour les fautes d'orthographe !). En Bref : J'aurai pris mon temps pour arriver à bout de cette lecture, la faute a un sacré manque de rythme sur la première - grande - moitié du roman et a un héros jeune et très mollasson. Le tout devient plus intéressant dans la seconde partie, avec une intrigue qui se dévoile (tout en étant encore très nébuleuse, même après avoir refermé ce tome). La fin laisse un suspense qui donne envie de découvrir la suite des aventures de Simon...
Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Américaine Editeur : Bragelonne - 334 pages - 35 chapitres Acheter ce livre : Grand Format - Poche (à paraître le 22/01/16) - Numérique Mon Avis : Une couverture française sublime, un titre prometteur, une maison d'édition que j'apprécie : des fois il n'en faut pas moins pour que j'achète un livre les yeux fermés. En plus si vous me suivez un peu, vous savez que je n'aime pas lire les quatrième de couv', un livre je le prends plus au feeling, je marche à l'instinct. Sur ce coup, il m'a fait un peu défaut. "Le Jeu de l'Assassin" et bien je le cherche encore. Les dés sont pipés dès les premiers chapitres, Vitala, notre héroïne ne tiendra pas longtemps son ordre de mission... Et préfère suivre ses pulsions et désirs. J'avoue avoir cherché quelque temps où on allait nous amener, et si on allait bien aller quelque part. Enrôlée et entraînée depuis la naissance à devenir assassin dans un but unique, elle délaisse rapidement tout ça... En tant que lecteur on est quand même dans l'attente d'avoir et de voir un peu de réticences de l'héroïne à renier tout ce en quoi elle croit et ce à quoi elle aspire dès les premières pages du roman. Mais il ne faudra pas beaucoup plus d'un regard du prince, qu'elle est censée occire, pour trahir ses idéaux. Autant dire, que dès le premier tiers du roman, mon enthousiasme a été douché. Passer ce fameux tiers, j'ai commencé à trouver le temps long... L'intrigue s'installe assez vite finalement mais s'étire en longueur, les événements sont un peu convenus, on s'attend à ces coups d'État et quand le tout éclate, il ne se passe pas grand-chose, sans parler de l'effet pétard mouillé. Au certes les deux protagonistes fuient, se demandent s'ils doivent (re)coucher ensemble ou pas... Ah oui, il y a les scènes qu'on va appeler poliment "érotiques". Autant dans une série de bit-lit, dont ses scènes sont prévues et inévitables dans un récit de fantasy, je suis moins séduite. Généralement les auteurs plus fantasy les évitent, ne peuvent pas passer à côté dans certains cas, mais passent rapidement sur ces scènes souvent délicates à écrire quand on ne veut pas sombrer dans le cliché. Non, ce qui me chagrine c'est quand l'auteur, utilise ces scènes pour essayer d'expliquer un comportement du personnage principal, là j'ai un peu plus de mal. À un moment l'héroïne se laisse violer pour pouvoir atteindre plus facilement sa cible, là ça me pose un problème. À quoi sert de créer une héroïne surentraînée à tuer si c'est pour lui faire vivre ça ensuite ? Et je passe sous silence son entraînement qui n'est pas beaucoup plus reluisant... Le tout enrubanné dans un papier cadeau usé jusqu'à la trame... L'intrigue est vue et revue, ne révolutionne rien (si ce n'est peut-être les pierres de magie, et rien qu'en écrivant ça je me dis que finalement il n'y a rien de bien neuf là-dedans...). Vous l'aurez compris, si ce livre était un coup de cœur ou très bon comme j'ai pu le lire chez Cassie56 ou Althea, j'ai dû passer totalement à côté ! La suite est pourtant dans ma PAL, mais elle n'y sortira pas de sitôt... En bref : Héroïne insipide, manquant cruellement de loyauté envers elle-même... c'est dire ! Intrigue pas beaucoup plus intéressante, et scènes plus dérangeantes qu'autre chose... On pourra dire que je me suis trompée de pioche sur ce coup-là !
Avant-propos : Je pensais avoir le temps de lire ce livre cet été, c'était sans compter sur le choix de lecture de mon charmant petit frère qui m'a demandé un pavé pour l'été - un seul ! - histoire de ne pas, je cite, "le lire trop vite". Soit, le jeune part content de son choix (pioché dans ma pile de livres récemment achetés) après avoir vaguement survolé la quatrième de couverture. Il ne l'ouvre pas de l'été, je ronge mon frein, une attente rythmée par bien d'autres lectures. La veille du retour, il décide enfin de s'y mettre... Il ne lui sera pas resté bien longtemps dans les mains car le lendemain il me le rendait en me disant "Tiens, c'était franchement cool". Pour le faire lire celui-ci, c'est la croix et la bannière et pour qu'il trouve quelque chose de bien, ça relève de l'exploit. Alors à cette vitesse de lecture en plus... Je n'ai pas le choix, IL FAUT QUE JE LE LISE. Et dans ma tête c'est surtout : Merci mon p'tit, tu ne viens pas de placer la barre haute ! Mon Avis : Avant de me lancer dans cette lecture, de Paul Beorn je ne connaissais rien, si ce n'est la présence de son "Les Derniers Parfaits" dans ma PAL depuis quelque temps. Et que son nom de famille me rappelait vaguement un personnage du Hobbit de Tolkien... Bref. On plonge dans une fantasy assez classique, avec un monde en pleine guerre, un puissant mage à la tête de toute une armée et des pauvres villageois complètement dévastés et délestés de leurs biens quand ils ne sont pas occis... Au milieu de tout ça, on rencontre Jal, un simple soldat déserteur, qui essaye de fuir cette vie de pilleur qu'il ne supporte plus. On a déjà croisé ce genre de personnage, qui se réveille au milieu de nulle part sans garder beaucoup de souvenirs de son ancienne vie, si ce n'est quelques bribes éparses. Dans un premier temps, ce personnage ne m'a donc pas étonnée, j'avais l'impression de l'avoir déjà croisé au gré de mes lectures. Mais j'avoue que l'évolution du personnage m'a surprise à certains moments. À d'autres il était fidèle à lui-même (notamment la façon dont il traite les gens du village), ce que je préfère à un personnage qui change d'avis au bout de deux pages, là Jal prend son temps pour s'adapter à son nouvel environnement, apprends à côtoyer des gens qu'il méprise sans pour autant perdre de son animosité envers eux dès le premier sourire. Ce qui en fait un personnage cohérent et cela fait partie des choses que j'apprécie en général. Et puis le fait de ne pas connaître son passé, permet de le découvrir en même temps que lui, puisqu'il s'en rappelle au fur et à mesure de ses rêves/cauchemars. Sans trop spoiler, je peux vous dire que le personnage sait aussi bien s'entourer, tous les personnages secondaires ont quelque chose à apporter à l'intrigue, que ce soit quelque chose de sentimental, un appui quand il y a conflit ou le besoin d'un effet tampon quand une situation devient critique. Je pense surtout à Gloutonne qui malgré sa présence très furtive en début de roman a su me conquérir très rapidement. Le développement des relations entre les personnages prend une part importante dans le récit, devient même un des points clefs de l'intrigue, du moins c'est mon avis. Relations indispensables pour l'exploitation pleine et entière des pouvoirs de Jal, un point assez novateur dans la magie développée dans Le Septième Guerrier-Mage. Pour ce qui est l'univers de Paul Beorn, je dois dire qu'il ne présente rien de bien neuf; mais c'est le genre de paysage qui a déjà fait ses preuves et qui passe très bien. La magie proposée est également déjà vu, mais la façon dont elle est traitée ici est agréable. À la fin de ma lecture, j'étais contente, elle ne révolutionne pas le genre, mais propose des personnages sympathiques à suivre, une mythologie bien développée et des scènes de bataille surprenantes. Que demander de plus ? En bref : Une très bonne lecture, qui s'inscrit dans les récits habituels de fantasy en développant plus en avant les relations entre compagnons d'infortune. À découvrir !
Mon Avis : Je ne vous cache pas que je suis depuis longtemps une lectrice de bit-lit. Ce n’est pas mon genre de prédilection, mais j’aime de temps en temps en lire quelques-uns, ça se lit vite, c’est pas trop prise de tête et ça permet de déconnecter complètement. Me voici donc à acheter La Meute du Phénix « Révélation Bit-Lit de l’Année »… Le postulat de base me plait bien, une héroïne dont la louve est l’attente (elle est présente mais ne peut émergée) ça a déjà été exploité auparavant (dans le tome 3 de Psi-Changeling notamment) mais assez peu en personnage principal. Après on retrouve les caractéristiques classiques du genre : le bôoo mâle testostéroné, viril à souhait, entouré d’autres mâles possédant les mêmes caractéristiques (si ce n’est qu’ils présentent de manière aléatoire : une prédisposition à l’informatique, un humour décapent, un humour graveleux, un mutisme propre aux hommes sages, etc.) et qui forme une meute. Rien de bien neuf sous le soleil, sauf que : cette meute est assez récente et qu’elle ne possède que très peu, si ce n’est aucune alliance et c’est là que Taryn entre en scène. L’intrigue s’en trouve originale de ce point de vue : Taryn et Trey ne se connaissent pas mais vont passer un accord afin d’échapper à un mariage arrangé dans un cas et d’avoir des alliances dans l’autre. Le tout est assez bien mené. MAIS… (il fallait bien qu’il arrive celui-là) : Taryn a un langage ordurier si poussé que la lecture devenait par moment difficile, de même que la grand-mère de Trey, qui ne vaut malheureusement pas mieux de ce côté, apporte un côté assez choquant qu’en on imagine que la dame est une vieille femme… Et ce qui est le plus dérangeant, ce sont les scènes de sexes. Habituellement, ces passages ne me gênent pas plus que ça, faisant partie intégrante du genre, si vraiment cela avait été un point ultra négatif j’aurai arrêté depuis longtemps. Non ce qui m’a gêné surtout ça a été l’impression d’assister à un viol à chaque début de scène. *Attention je serais directe* L’héroïne ne fait que dire NON, jusqu’à ce qu’il y est – enfin – pénétration, à ce moment ouaaah incroyable Taryn n’attendait que ça… Tu m’étonnes après que certains hommes osent dire que les femmes n’attendent que ça, quand on voit ce que véhiculent certains bouquins... *La Rageuse se tait* En bref : ce n’est pour moi définitivement pas la révélation de l’année, malgré son postulat assez originale. Les passages érotiques m’ont plus fait penser à des viols qu’à des scènes d’amour ou pour être ordurière comme peut l’être l’héroïne des scènes de baise…
Mon Avis : Immersion dans la légendaire et sanglante vie de ce bout de femme d'à peine 20 ans, à la tête de près de milles mercenaires, Cendres. Enfin, c'est le nom qu'elle s'est donné. A l'image du Bâtard de Kosigan de Fabien Cerutti, le récit s'alterne entre deux époques différentes : la première, celle de notre actualité est un échange épistolaire entre un scientifique qui a découvert un manuscrit oublié (Le Livre de Cendres) et son éditrice qui s'évertue à faire en sorte que le livre soit traduit en langue commune et paraisse pour le reste du monde. Tandis que l'autre, s'avère être les traductions du fameux manuscrit par le scientifique, qui sont envoyées à son éditrice. Les deux parties ont des rythmes bien distincts et haches un peu la lecture, la partie "actuelle" étant bien moins rythmé que les récits de la vie de Cendres. Toutefois ces échanges de lettres et de mails, permettent de mettre en perspective les découvertes scientifiques et historiques qu'imposent la découverte d'un tel récit et l'impact que cela pourrait avoir sur le monde historico-scientifique. De plus, il se passe des choses surprenantes - malgré ce manque de rythme - qui viennent remettre en question pas mal d'événements, ce qui vient titiller jusqu'à l'opinion du lecteur sur sa propre Histoire. Dans chacune des parties, la documentation de Mary Gentle sur la période qu'elle décrit se ressent. Les détails sur les noms de tels ou tels pièces d'armure, sur la justesse de mettre deux personnages ayant réellement existé dans la même pièce, tout cela transparaît tellement, que l'on sent les recherches de l'auteure et ceci de manière trop marquée, c'est dommage mais c'est là vraiment le seul bémol que je trouverai à l'écriture de l'auteure. Côté personnages, j'avoue mettre par moment perdue. Entre les Bourguignons, les Français, l'apparition des Carthaginois, des Anglais, je n'arrivais plus à m'en sortir. Mais finalement ce ne sont pas eux les personnages importants, il y a Cendres que j'ai déjà cité maintes fois : avec sa jeunesse trop vite usée, ses joues balafrées, la divinité qui lui parle dans sa tête à coups de stratégies militaires, à son commandement de près de 800 mercenaires, la jeune femme n'a rien à envier aux grands noms de la fantasy. Conan, Druss, Elric... n'ont qu'à bien se tenir : ce bout de femme pourrait leur botter les fesses aisément. Et les personnages qui l'entourent ne sont - évidemment - pas en reste. J'avoue avoir eu un faible pour Florian, il reste un des amis de Cendres qui ose encore lui dire la vérité en face et il reste un des personnages les plus "droits", son secret ne lui donne pas ce statut particulier à mes yeux, mais ça le rend peut-être plus humain que le reste de la troupe. Et Fernando, ce jeune premier qui fait tâche dans ce paysage de rustaud, vient donner un peu de piquant dans l'intrigue qui se tisse autour de l'héroïne. L'histoire de Cendres s'impose dans un premier temps comme une oeuvre de Fantasy, tirant sur la dark (fantasy), avec sa troupe de mercenaires, mais aussi sur une fantasy historique et religieuse et bascule vers l'uchronie. Un ovni donc, qui finalement arrive à mêler l'intégralité de ces genres dans un tout cohérent. Du moins pour le moment, car ce tome-ci ne pose que les jalons d'une oeuvre qui promet bien des surprises - mais ça je le saurais en lisant la suite du récit de Cendres. En Bref : Une alternance de récits qui a son intérêt. Une héroïne très agréable à suivre, pour qui rien n'est acquis, des rebondissements à foison, un univers qui dépoussière les codes : ce livre est à lire d'URGENCE !
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Américaine Editeur : Panini - 400 pages Acheter ce livre : Papier - Numérique Mon Avis : Ce diptyque me faisait de l’œil depuis un bon moment, au moins trois ou quatre ans, me voilà enfin plongée dans ses lignes. Le récit est construit avec une alternance de chapitre dédié aux héroïnes que son Miryo et Mirage, donnant ainsi à voir les deux castes d’importance (on pourra y ajouter les Danseurs également dans une moindre mesure) dans ce monde, à savoir les Sorcières et les Chasseurs. Dans ce nouvel univers, assez intéressant, les sorcières sont assez nombreuses et se distinguent en cinq Rayons, associés à la Tête, la Main, le Cœur, etc. Eux-mêmes divisés en 5 sections (les quatre éléments et le Néant). Oui ça fait de sacrés choix pour les apprenties qui achèvent leur formation. On découvre Miryo à ce stade, à l’orée de ses épreuves pour être accomplie sorcière. Ce personnage est sympathique mais... mollasson. Il ne se passe pas grand-chose dans cet arc du récit et je dois dire que sur certains passages je me suis vraiment ennuyée. De son côté, Mirage est une Chasseuse accomplie, qui traverse le pays pour finaliser ses contrats. Agile, rapide et intelligente, elle est souvent confondue avec les sorcières qu’elle exècre tant, à cause de sa tignasse rousse. Elle accepte un contrat proposé par Eclipse, seul Chasseur qu’elle considère comme son ami, histoire de tromper l’ennui. Seulement ce contrat n’est pas des plus communs, la commanditaire est une sorcière et elle demande un serment de sang… Là l'intrigue est plus palpitante et l'action plus présente. Seulement Miryo (la sorcière donc) prend plus de place dans le récit, les différentes factions de sorcières ayant besoin de plus d'explications que la guilde des chasseurs, ce qui entache largement le récit. Ce récit à deux voix maintient le lecteur dans une sorte d'alternance de grande lassitude et de vif intérêt. J'avoue avoir eu un peu de mal à aller jusqu'au bout du récit, me demandant si je ne devais finalement pas arrêter. Mais c'est sans compter sur la fin, qui vient remettre en perspective cette étrange lecture. Sans spoiler, je dois dire que la finalité m'a surprise, on assiste à une sorte de renouveau pour les deux héroïnes que je n'envisageais pas même un instant. Ce "renouveau" laisse espérer une sorte d'introspection des personnages dans le tome 2 - même si ce tome-ci se suffit à lui-même, tant cette fin est brillante par son large éloignement des codes du genre. J'en suis restée sans voix, quelques secondes incapables de détacher mes yeux des quelques surprenantes lignes, en me demandant si ce que je lisais étais bien ce qu'avait voulu écrire l'auteure. Vous comprenez donc, la fin ma surprise malgré les 400 pages d'oscillations de mon intérêt. En bref : Une lecture assez moyenne dont l'intérêt ne se révèle que dans les dernières pages. Sur les deux héroïnes que l'on peut suivre, l'une est très distrayante tandis que je n'ai eu qu'une envie : sauter les passages s'intéressants à l'autre... J'hésite vraiment à lire la suite.
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