Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Américaine Editeur : Milady – 761 pages – 8 chapitres Genre : Science-Fiction Acheter ce livre : GF – Poche – Numérique Remerciements : Merci à Milady et Babelio, qui dans le cadre de Masse Critique, m’ont permis de découvrir ce titre. Mon Avis : Je m’étais poilée avec La Nuit de la Lune Bleue, premier tome de la série Hawk & Fisher / Darkwood (du même auteur chez le même éditeur), bien que ce sentiment ce fût émoussé au cours de ma lecture, je n’en gardais pas moins un bon souvenir et une certaine envie de découvrir l’auteur. C’est donc maintenant chose faite, mais dans un tout autre registre. Traquemort c’est de la bonne grosse SF, avec son action de l’espace à coup de canon laser (disrupteur dans le cas qui nous concerne), sa course poursuite à dos de jet-ski volant et son empereur qui veut encore et toujours plus de pouvoir (enfin son impératrice ici)… Et encore je ne vous parle pas de l’appareil capable d’éteindre les étoiles et les planètes par milliers en une seule utilisation. J’espère que vous m’aurez comprise : nous voici avec le pendant livresque de Star Wars. Mais si l’auteur s’amusait des codes de la fantasy – avec parcimonie – dans Darkwood, ne nous sert-il pas, dans Traquemort, un pâle copié collé du space-opéra archi connu ? Et bien en fait, non. Les références y sont certes nombreuses (rien que les titres des tomes en anglais l’attestent : Rebellion / War / Destiny / Legacy / Return), mais l’auteur réussit à en jouer, sans pour autant tomber dans les écueils ou pasticher totalement l’œuvre initiale… On a là une galerie de personnages assez touffue, et la narration nous fera suivre quelques personnages forts de l’intrigue. Cependant j’ai trouvé que certains événements se répétaient d’un personnage à l’autre (notamment les identités secrètes et les jeux de dupes qui se faisaient écho), un peu de redondance qui m’a très légèrement gêné. D’autant que le faite de suivre différents personnages de manière aléatoire est un peu perturbant au départ. On a beau voir les deux (trois ?) camps, par moment il fallait que je relise des pages entières pour comprendre ce qui se passait (quand on nous annonce qu’un personnage se trouve à X endroit dans l’espace et qu’il se retrouve à tel autre la page suivante c’est assez surprenant, sauf qu’en fait ce n’est pas lui, alors qu’il est censé être le dernier de son espèce…). Autrement dit, c’est un texte assez exigeant, qui demande une attention particulière la plupart du temps. Je parlais plus haut du space-opéra (sous-genre de la science-fiction équivalent à un roman d’aventure dans l’espace *grossièrement*), je dois dire que je ne suis pas une avide lectrice de SF, mais sur ce coup, le récit teinté de thématiques très diverses (comme la question des IA, des transhumains (des humains ++) ou encore du clonage) m’a réellement emballé. D’autant que les échanges entre les personnages sont absolument truculents. Je ressors de cette lecture avec une réelle envie de découvrir la suite des aventures de Traquemort et des autres, avec ce texte qui m’aura arraché quelques sourires (bien que moins drôle que La Nuit de la Lune Bleue) et également l’envie de découvrir les quelques secrets qui ont été semé çà et là dans le récit. En bref : Une excellente découverte que ce Traquemort ! Des échos à la saga Star Wars qui prêtent à sourire sans pour autant gâcher totalement cette intrigue, des dialogues savoureux, une écriture fluide et des combats épiques. J’ai adoré !
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Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Française Editeur : AstuSF – 440 pages – 57 chapitres Genre : Urban Fantasy Acheter ce livre : directement chez l’éditeur – Papier – Numérique Ma chronique sur le tome 1 Mon Avis : Après un premier tome très intéressant, me voici plongée dans la suite des aventures d’Agnès Cleyre. Si vous me suivez un peu, vous avez sans doute remarqué que lire une suite si tôt après le tome précédent n’est pas dans mes habitudes de lectures, mais pour Agnès Cleyre (et Jeanne-A. Debats) je pouvais bien faire un effort ! Dans Alouettes, on retrouve – avec plaisir – notre héroïne, Agnès, quelques trois années après l’avoir laissé dans l’opus précédent. On a un très rapide récapitulatif de sa vie (ou de son absence de vie, au choix) pendant cette période, et de ses pratiques… ou plutôt de ses réflexions sur ses propres pratiques. Au moins, l’auteur donne le ton, ce tome-ci sera ‘légèrement’ plus sexué que le tome précédent. [Et attention, j’entends par là qu’on aura les réflexions sur la sexualité de l’héroïne et un aperçu de ses désirs les plus fous et pas un flot constant et intarissable d’activités sexuelles étouffant par là-même l’intrigue]. Mais ce qui m’a marqué dans ce roman, c’est sans doute l’évolution de l’héroïne. Elle a dépassé le stade de la jeune fille perdue qu’elle était dans le tome précédent, elle sort peu à peu de la phase de reconstruction de sa vie (suite aux événements survenus précédemment). En clair, elle évolue devient bien plus femme qu’elle ne l’était. Les sujets abordés autour de la femme s’ont autant de sujets relégués généralement bien loin dans les considérations prioritaires… Pour ne citer qu’eux, le surpoids et le deuil ne sont qu’assez peu traité (ou rapidement mis sous silence). On ne déclare pas son amour immortel moins d’une heure après avoir baisé : confondre la reconnaissance du ventre avec l’éternité est la preuve d’un absolu mauvais goût. Autant j’avais trouvé que l’Héritière avait mis un tout petit peu de temps à démarrer, autant dans Alouettes, le cœur de l’intrigue arrive plus rapidement. Et si le premier offrait des créatures fantastiques assez classiques (vampires, sorcières et loup-garous, exception faite des sirènes), je dois dire que ce tome donne une galerie bien plus exotique ! En premier lieu, les clients qui arrivent dans le cabinet notarial de nos personnages principaux sont des Roméo et Juliette de l’AlterMonde : un vampire et un kitsune. Deux espèces aussi éloignées que leurs familles se haïssent… Les kitsunes font parties des créatures venues d’Asie, des sortes de renards immortels. D’ailleurs l’œuvre de Shakespeare est vraiment au cœur du récit. Toute l’intrigue est construite autour de cette idée des amants maudits, mais au lieu de ne faire qu’une toute petite référence dans son texte, Jeanne-A Debats s’amuse et joue sur les raisons de cet amour impossible, démultiplie les situations et offre ainsi une situation des plus cocasses. On retrouve avec plaisir le reste des personnages que nous avions laissé dans le tome 1. J'ai trouvé Navarre un peu plus distant dans une bonne part du récit, il reste pour moi un personnage un peu nébuleux dont on ne sait pas grand chose, mais qui m'intrigue au plus au point (bon ça tombe bien j'ai Métaphysique du Vampire dans ma PAL), Géraud est plus exigent et intransigeant et Zalia est fidèle à elle-même (si ce n'est qu'elle nous paraît bien moins superficielle suite aux quelques informations qui nous sont distillées). Les quelques nouveaux personnages sont intéressants et permettent des situations inédites dans la vie d'Agnès et lui permettent d'avancer. Dans l’Héritière je vous disais que les références historiques imprégnaient le récit, l’intrigue s’y prêtant à merveille. Ce coup-ci, l’intrigue n’avait pas vraiment besoin d’un appuie historique, mais les références toucheront inévitablement le lecteur, Agnès se retrouvant sur les lieux des attentats de Paris… Finalement c'est le développement du monde qui a été un des points que j'ai le plus apprécié. On découvre notamment que la technologie a grandement évolué en l'espace d'une dizaine d'années (l'intrigue se déroulant dans un futur proche) et que certaines choses perdurent malheureusement dans les rues de Paris (au grand dam des femmes en surpoids)... En Bref : Le roman Alouettes est bel et bien dans la lignée de l'opus précédent l'Héritière, si ce n'est qu'il offre un regard plus mature de l'héroïne, Agnès Cleyre, sur sa vie et le monde qui l'entoure. Les questions et les enjeux ne sont d'ailleurs pas du tout les mêmes ce qui permet d'avoir un tout autre regard sur le texte de Jeanne-A Debats. Prenant de la première à la dernière page, je suis une nouvelle fois séduite par l'univers de l'auteur !
Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Canadienne Editeur : Bragelonne – 827 pages –18 chapitres Genre : Fantasy Acheter ce livre : Grand Format – Poche – Numérique Mon Avis : Cela faisait un petit bout de temps que je n'avais pas dédié mon temps de lecture à un bon gros pavé de fantasy. Le dernier en date étant le deuxième opus de la série Le Bâtard de Kosigan… Et en commençant Renégat je ne m'éloignais pas trop de la thématique du mercenaire et des auteurs férus d'Histoire ! Mais passons. Le Chevalier Rouge est le premier tome de la série, Renégat, qui s'annonce très, très prometteuse. Si la trame, fort grossière, de l’intrigue pourra en faire sourire certains quant à son absence d’originalité (une guerre qui s’annonce entre la Nature et l’Homme), de même que le pari de prendre pour fer de lance un personnage aussi énigmatique qu’anonyme, en la personne du Chevalier Rouge – un capitaine mercenaire –, il n’en est cependant rien en ce qui concerne le restant du livre. En premier lieu, ce qui marque c’est le choix de la narration de l’auteur : une sorte de roman chorale où le point de vue interne aurait été gommé au profit d’un narrateur externe s’intéressant, l’espace d’un instant, à la vie d’un être plus ou moins important de la société – et par extension qui apporte un certain intérêt dans la narration. Les « bons », les « mauvais » et les autres, ceux pris bien souvent entre deux feux, Miles Cameron fait le pari de leur donner voix et, cela donne bien plus d’étoffe à l’ensemble du récit. On a tous les points de vue – ou presque – et pourtant l’auteur arrive à surprendre dans les choix qui s’opèrent dans chaque camp. Bien entendu cela offre une galerie de personnages des plus conséquentes (tout en étant bien loin du nombre de Game of Thrones, je vous vois venir), qui est un peu difficile à aborder au premier abord. Qui est qui, qui fait quoi et où se passe l'action – par ailleurs l'absence de carte dans l'édition bragelonienne se fait sentir assez rapidement et le choix éditorial de situer chacun des personnages floute d'avantage la compréhension au départ. C'est bien simple je pensais que Lissen Carak était une personne, alors qu'il s'agit d'une ville –, etc. Le nombre de noms est important, et finalement il m'aura fallu quelques dizaines de pages pour vraiment m'y repérer. Dans cette foultitude de protagonistes, je dois dire que j'ai particulièrement accroché avec les représentations féminines. Loin d'être de parfaites greluches, Cameron présente des femmes fortes tant du point de vue politique (Desiderata), guerrier (L'Effrontée) et religieux (l'abbesse / Amicia) ; les pendants masculins sont très nombreux – et surreprésentés –, mais ces femmes prennent une part importante du récit, ce que j'ai trouvé fort appréciable. D'autant que les échanges entre le Chevalier Rouge et l'Abbesse sont particulièrement caustiques. Comme je le disais plus haut, la trame de l’intrigue semble manquer cruellement d’originalité, loin s’en faut car tous les éléments qui ont été créé par l’auteur pour ficeler son récit s'éloignent des habitudes de la fantasy : les créatures font peau neuves, sauf en de très rares cas ; les peuples « primitifs » ne servent pas uniquement de décorum ; la magie revêt divers aspects. D'autant que pour installer confortablement son intrigue, l'auteur prend son temps. Il faut dire que le monsieur est spécialisé dans cette période, le Moyen-Âge, et qu'il est donc "normal" d'avoir pléthore de détails sur le fonctionnement d'une compagnie de mercenaires à cette époque, des différents protocoles qui régissent les interactions entre les protagonistes, ou encore de l'installation d'un siège pour défendre une forteresse, etc. A titre personnel, ces quantités de détails m'ont encore plus intéressé au récit que je ne l'étais déjà, ce fut donc un point très positif ! Le récit n'est évidemment pas dénué d'actions. Les escarmouches semées çà et là dans le récit ne sont que des amuses bouches en attendant la bataille "finale" qui opposera les différentes armées. Mais ces premières permettent de faire tenir le lecteur dans un certain équilibre et d'entrecroiser les moments calmes et les échanges sanglants. Echanges sanglants qui par ailleurs, sont très imagés, servit par la plume de l'auteur (et par son amour pour la période qui se fait ressentir jusque dans la description de l'entrée de la lame dans le corps de l'ennemi). En Bref : Une lecture dense, riche en personnage, forte de détails médiévaux et pour ma part prenante de bout en bout. Un premier roman, qui place Miles Cameron dans la tête des auteurs à suivre en fantasy médiéval (et ça tombe bien puisque la parution du tome 3 est prévue pour cette année chez Bragelonne toujours). S'il traîne dans votre PAL : c'est le moment de le dépoussiérer !
Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Japonaise Editeur : Fleuve Noir - 247 pages - 4 parties - 16 chapitres Genre : Fantasy Acheter ce livre : Papier Mon Avis : Je crois que j'ai fait une énorme boulette avec cette série... Guin saga est LA plus longue série romanesque d'héroic fantasy au monde, avec pas moins de 126 titres à son actif - et seulement 6 traduits en français... Mais ma boulette ce n'est pas de mettre lancée dans cette très longue série (dont je ne connaitrai sans doute jamais la fin à moins de me mettre au japonais), mais bien d'avoir débuté avec l'adaptation version manga... Qui est strictement IDENTIQUE au récit. Et ça sera bien sans doute la première fois que vous me lirez me plaindre à propos d'une trop bonne adaptation... Il faut dire que le manga m'a tenu pendant ses 200 pages, sans essoufflement aucun. Alors quand je me suis lancée dans le roman, la redite m’a laissé… de marbre. Je ne cessais de voir les pages du manga en lisant le livre, je dois donc bien dire, que l’adaptation a été splendidement réalisée ! Et puis, passé la moitié du roman (le parfum de la redite n’ayant pas eu raison de ma persévérance dans cette lecture), l’histoire poursuit celle du manga (n’ayant lu que le tome 1, voilà le moment que j’espérais). Cette deuxième partie m’a donc bien plus intéressé et je me suis sentie plus investie dans ma lecture. Mais passons sur mon état d’esprit, quand est-il du roman ? La trame est « assez classique » pour un roman d’Héroic Fantasy. Les deux enfants que l’on suit, sont les jumeaux princiers, les héritiers directs du royaume de Paroh, Linda et Rémus. Il est le futur roi et un chouia poltron par rapport à sa sœur, qui elle devra l’assister lors de son couronnement avec son don de divination. Ils sont tous deux en fuite suite à l’assassinat de leurs parents, et cherchent à semer les chevaliers qui veulent leur mort. Pendant leur fuite, ils rencontrent un étrange homme léopard : Guin. Le problème c’est que ce dernier est amnésique… Autrement dit, rien de très neuf dans le paysage de l’imaginaire. Mais l’histoire se tient, le rythme est soutenu en ce qui concerne l’action et enchaînement des révélations. En outre, on ne se noie pas dans une profusion de détails, et l’auteur va rapidement à l’essentiel (rencontre avec le bad guy, péripéties, etc.). En ce qui concerne les personnages, Linda et Rémus ne m’ont pas plus intéressée que cela, ils sont sympathiques à suivre, bien qu’exaspérants parfois (Rémus notamment). De toute façon, c’est bien Guin qui intrigue le plus, avec ses capacités, son amnésie et le calme qu’il dégage… Mais quel frustration, de ne se voir donner que quelques miettes de réponses ! Et comme je n’aurai pas l’occasion de lire TOUS les titres de la série, je pense rester sur ma faim (je vais tout de même me pencher sur les autres médias, histoire de voir si quelques autres réponses ne nous sont pas fournies). Et je terminerai par l’écriture de l’auteur qui m’a paru extrêmement abordable. La lecture a été très fluide, il n’y a rien de compliqué dans les propose employés (quelques noms d’espèces inventées mais le tout est très rapidement expliqué). Je pourrais limite parler d’une de ses lectures pour démarrer en fantasy, pour son accessibilité (dans le sens de la compréhension) ou pour les codes habituels du genre bien présents ici. Cependant, la fin étant ouverte et ne donnant pas de piste de réponses, ce tome pourrait en frustrer plus d’un. En bref : Un roman qui se lit vite et bien. Malgré quelques facilités d’écritures, l’histoire de Guin tient la route, apporte son lot de jeux de cour et de péripéties. La fin donne forcément envie de connaître la suite, mais je pense que je vais me tourner vers un autre média que celui du roman (manga ou anime, cela reste encore à déterminer). |
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