Mon Avis : Lu dans le cadre du 15/15 dédié à Emmanuel Chastellière chez Book en stock, j'ai eu l'occasion de découvrir Le Village, premier titre de l'auteur. Encore merci à Dup et Phooka. Le Village, premier roman d’Emmanuel Chastellière, est un croisement très réussi entre un roman de fantasy et un pur titre de fantastique horrifique. Premier constat en commençant cette lecture, entre ces quelques premières lignes se dégage une ambiance bien particulière : c’est sombre, poisseux, marécageux et beaucoup trop silencieux. Tout comme l’héroïne, j’ai évolué dans cette histoire à tâtons (au départ), puis avec plus de fougue (les pages défilant bien plus rapidement) et enfin avec étonnement (durant les dernières pages). L’ensemble ne manque pas de rythme et offre des éléments tout à fait surprenant. Outre l’ambiance bien particulière, les personnages que l’on suivra dans ce récit sont bien singuliers. Du personnage principal Épine, qui m’a autant intriguée que surprise par ses actions et réactions, aux personnages secondaires, comme Fugue, Fumée, ou encore le médecin de peste, tous apportent énormément à l’intrigue, donnant leurs propres visions des événements. L’utilisation des médecins de peste ou des trolls est assez surprenant (agréablement) et le reste des créatures du village l’est tout autant. Ce qui m’a le plus touché dans ce récit, ce sont les relations entre les différents protagonistes. L’auteur a réussi à tisser des liens étroits entre eux ; des relations entre adolescents, tous un peu confus avec leurs sentiments, qui n’aboutissent pas pour la plupart. J’ai tout de même trouvé que cette représentation des relations humaines était un peu trop « pessimiste » et Emmanuel Chastellière m’a gentiment répondu dans l’épisode 3 du 15/15 de Book en Stock. Concernant l’intrigue, elle se démarque de ce que l’on peut rencontrer à l’heure actuelle dans le paysage éditorial de l’imaginaire. Malgré le fait que la quasi-totalité du récit se situe en extérieur, Le Village est construit comme un huis clos ; puisque les Enfants Perdus – subtile référence à Peter Pan – sont « enfermés » dans ce village, sans moyens de s’échapper et sous la surveillance de leurs geôliers. L’évolution de l’intrigue m’a donné l’impression d’avancer dans un rêve, les événements survenant allant crescendo dans l’irréel pour s’achever par une fin des plus étonnantes, ouverte, qui ne plaira sans doute pas à tout le monde mais qui colle totalement avec le reste de l’intrigue. L’auteur a prévu de revenir à cet univers (avec un recueil de nouvelles : Fly Me To The Moon**) et c’est tant mieux ! En Bref : le premier roman d’Emmanuel Chastellière sort des sentiers battus et ça fait du bien ! Des personnages et des créatures que l’on voit peu (quand il ne s’agit pas de créatures inventées par l’auteur), un huis clos en plein air (si, si c’est possible), un mélange des genres qui fonctionne parfaitement, une fin ouverte et une plume agréable. Le Village est une très bonne découverte ! **L'auteur m'a fait remarquer que Fly Me To The Moon sera une des nouvelles qui composera le recueil Célestopole. Et que le Village ne sera pas le lieu de développement de cette nouvelle histoire. Qu'importe, je le lirai tout de même avec plaisir !
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