Kushiel, tome 1 : La Marque de Jacqueline Carey
Mon Avis : Voilà un de ses livres qui traînent dans ma PAL depuis quasiment le début de sa constitution ... J'ai été attiré par ce livre, non pas par sa couverture (qui entre nous ne m'a pas fait chavirer), mais par l'avis de Melisande sur ce livre (et rien que son pseudo n'est pas sans rapport avec le récit qui suit). A peine acheté, je m'étais plongée dans l'histoire de Phèdre, mais après une centaine de pages englouties, je n'avais pas trouvé le temps - ni tout à fait le courage - de poursuivre la lecture de ce pavé. Finalement c'est la sortie de la trilogie au format poche chez Milady qui m'a boosté pour finalement revenir à ma lecture. Mais je n'avais pas envie de me lancer seule alors j'ai proposé une LC sur le forum Livraddict. Me replonger dans l'histoire de la jeune servante de Naamah fut d'une simplicité telle que je me demande encore comment j'avais pu abandonner une première fois. Cette facilité est en grande partie dû à l'écriture de Jacqueline Carey, si les personnages sont foison on arrive tout de même à si retrouver, ce qui n'est pas, de prime abord, évident. La table de présentation des personnages ne m'a pas été d'une grande utilité ... C'est Phèdre elle-même qui nous relate son histoire, tantôt décidant de taire des événements qui lui sont chers tantôt détaillant avec précision ce qu'elle a vécut des années auparavant. Certains passages furent, de ce fait assez frustrant, et par moment j'ai trouvé que mon plaisir était gâché par des phrases anodines qui anticipent pleinement l'événement qu'elle décrit ensuite. Mais tout cela est vraiment minime par rapport à l'ensemble du récit. Le parti prit de l'auteure de rédiger son ouvrage à la première personne est satisfaisant, puisque l'on découvre les personnages au même rythme que Phèdre, que l'on sait ce qu'elle pense et ce qu'elle ressent. Tout n'est pas mesuré dans les actions de la jeune femme : elle peut être dans le retenu ou au contraire totalement impétueuse, ce qui en fait un personnage principal intéressant, intriguant et vraiment agréable à suivre. Je n'ai pas réussi à anticiper toutes ses actions, les surprises furent nombreuses lors de cette lecture. Dans ce tome, les actions s'enchaînent à une cadence effrénée, ce qui fait qu'à aucun moment je ne me suis ennuyée. Même Phèdre souffle et s'effondre quand enfin elle comprend que c'est terminé ... S'il y a eu un deuxième manquement pour moi dans ce livre c'est au niveau du paysage, j'avais du mal à implanter la villa de Delauney, la maison Cereus, les temples de Namaah ou encore le palais du roi dans la ville d'Elua, car, et cela n'engage que moi, le décor de la ville en elle-même est très peu exploité. Cependant tous les lieux que je viens de citer, sont très bien décrits et laisse suffisamment de place à l'imagination du lecteur pour que chacun puisse se faire une idée qui leur sera propre. Non là où est excellente Jacqueline Carey, c'est dans l'élaboration des religions qui ont court dans l'univers qu'elle s'est créé et dans ses systèmes politiques. Une pluralité de divinité, avec des mythes comme il en existe pour nous. Des dieux que tous vénèrent où presque, chaque divinité vénéré par une caste (des guerriers cassilins, aux courtisanes des maisons de la ville d'Elua). Quant aux systèmes politiques et bien on passe du raffinement des d'Angelins à la barbarie des Skaldiques et cela reste entièrement crédible. Enfin et ce sera mon dernier point : les personnages. J'ai déjà parlé de Phèdre, mais elle ne sera pas le personnage unique qu'il faudra suivre. Delauney, Alcuin, Hyacinthe et Joscelin sont autant de personnages qui m'ont vraiment touché et que j'ai vraiment apprécié. Delauney m'a étroitement fait penser à Seregil dans Nightrunner de Lynn Flewelling et Alcuin à Alec ... Quand à Joscelin je n'ai pu m'empêcher d'imaginer "Grey Worm" de la série Game of Thrones, qui pourtant ne lui ressemble pas dans la description, mais les guerriers cassilins m'ont inlassablement fait pensé aux guerriers Immaculés de George R.R. Martin ... Et puis Hyacinthe ... la touche d'humour qui éclaire les ténèbres de Phèdre, son ami. Une perle ! Mais que serait cette histoire sans un bon méchant ? Des méchants il y en a mais LE méchant de cette histoire est somme toute assez surprenant, intelligent et rusé. J'ai adoré le détester. En bref : Une excellente lecture, avec un univers riche et foisonnant, des personnages atypiques et un méchant surprenant. J'ai déjà lancé la LC des tomes 2 et 3 (et c'est ici que ça se passe) ! Les autres avis de la LC
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Uchronie(s) - New Byzance, tome 3 : Réalités de Corbeyran et Chabbert
Retour à New Byzance pour le troisième et dernier tome. On avait laissé Emily en mauvaise posture (en centre de réhabilitation de la pensée), Zack était encore sous le joug du gouvernement, Charles avait accepté de continuer ses recherches sur le polymère permettant la construction d'Utopia et on avait pas trop de nouvelles de Tia. Ici, Zack cherche à sauver Emily, retournée chez son mari après le centre (qui au passage la trompe toujours avec sa meilleure amie). Charles continu à travailler sur le polymère mais cherche à retrouver son fils. Et Tia est en fait la valeur inconnue dans l'équation. Ce troisième opus achève de manière magistrale l'histoire créée dans les deux premiers tomes. La fin est surprenante et les révélations sur les personnages assez inattendues, ce qui à mon sens, en fait une très bonne intrigue. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai trouvé que les dessins dans ce tome-ci manquaient un peu de peps par rapport aux deux premiers ... Mais je dois halluciner ! J'achève la première trilogie de la série Uchronie(s) avec un appétit incroyable pour la suite. Autres tomes de la série :Challenge :Uchronie(s) - New Byzance, tome 2 : Résistances de Corbeyran et Chabbert
Mon Avis : Ayant peur de perdre rapidement la trame du premier tome, je me suis ruée sur le deuxième tome. Zack et Emily errent dans les ruines d'Utopia, alors que celle-ci n'est qu'à l'état de projet, d'ailleurs Zack en fait les premières paroles de la BD : "Vestiges d'avenir, l'oxymore ne manque pas de charme." Mais ils sont vites repérés par les habitants de ses ruines, les résistants. Le chef de cette section, Miller s'avère être un ancien chercheur qui installa le système des prescients, à savoir insuffler des réalités dans l'esprit des gens qui auraient bafoué la loi. Ce qui donne lieu à une conversation, très intéressante sur les multitudes de réalités qui coexistent, ne se substituants pas les unes aux autres. Les hommes seraient alors des entités multiples présentent sur différents espace-temps simultanément et évoluant indépendamment. De quoi donner au lecteur de quoi réfléchir, ne serais-ce pour comprendre ce que vient de dire le personnage. On s'en doute assez rapidement, les deux héros sont enrôlés dans la résistance et se voient confier leur première mission dans la foulée. Dans ce tome, on en apprend plus sur le matériau utilisé pour la construction d'Utopia, sur son créateur et sur pourquoi il existe dans la zone interdite des vestiges de quelques choses qui n'est de l'ordre que de l'idée dans cette réalité. Mais on en apprend également plus sur les événements qui sont survenus pour que le monde ressemble à ce qu'il est, tout en faisant au passage une sorte de clin d’œil sur la réalité du lecteur. J'espère que vous l'aurez compris : j'ai adoré cette deuxième BD, offrant des réponses très intéressantes et étoffant de manière impressionnante l'univers que Corbeyran et Chabbert nous on tissé ! Autres tomes de la série :Challenge :La Sélection, tome 2 : L'Elite de Kiera Cass
Mon Avis : Après le premier tome que j'avais bien apprécié, j'attendais avec une certaine impatience de pouvoir lire la suite, mais le manque de temps et notamment les études m'ont contrainte à repousser sans cesse cette lecture. Enfin dans mes mains, ce deuxième opus n'y sera pas resté très longtemps, à peine quelques heures ! On retrouve America, toujours en lice pour obtenir la main de Maxon, le prince et futur roi d'Iléa. Les concurrentes ne sont plus que 6 et parmi elles, on retrouve Céleste, la peste de service et Marlee, la bonne copine, qu'on se met à aimer de plus en plus au fil des pages. La sélection est rude et les candidates sont soumises à des épreuves, pour la plupart protocolaire, afin de les distingués aux yeux du roi et de la reine, mais aussi auprès de Maxon. Au milieu de tout ça, il y a des raids des Renégats, qui font des victimes au sein du palais et aussi en dehors. Mais dans ce tome on entrevoit un peu plus les raisons qui les poussent à effectuer ces raids, sans pour autant nous éclaircir complètement, ce qui assez frustrant. Mais pour la plupart des lectrices, ce qui nous intéresse vraiment c'est l'histoire du triangle amoureux ... Que j'ai trouvé finalement très convenu. Maxon, Aspen entre les deux le cœur d'America balance, ce qui nous fait pousser de nombreux soupirs - qui furent des soupirs d'exaspérations pour ma part. Et pour une fois, je ne ferais pas parti d'une "team" particulière, qu'elle finisse avec l'un ou l'autre ne m'embête pas, mais je la trouve assez énervante dans ses choix de retrouver l'un ou l'autre, sans pour autant réussir à se fixer, une bonne fois pour toute ... J'ai eu l'impression de tourner en rond pendant une bonne partie du roman, un peu comme l'héroïne qui ne sait pas ce qu'elle veux, n'y vraiment ce qu'elle fait là ... Mon ressenti s'est nettement amélioré lors de l'épreuve "accueil d'une délégation étrangère". La scène avec les diplomates italiennes est assez agréable et à donner un petit coup de fouet - si je puis dire - à l'histoire général et à America. C'est finalement la scène finale, celle avec le roi, qui m'a le plus surprise. Malgré cette déception (mais les tomes 2 ne sont-ils pas tous un peu comme ça ?), je tenterai le tome 3, mais cette fois je n'en attendrai pas trop ! Cela reste tout de même une bonne histoire pour se divertir durant quelques heures ! Challenges :Blast, tomes 2, 3 & 4 de Manu Larcenet Ainsi j'achève ma lecture de la série de Manu Larcenet. Le Topo : Polza Mancini interrogé pour le meurtre d'une jeune femme, relate ce qui l'a conduit jusqu'à cette garde à vue, à savoir sa vie dans son ensemble. Entre deux errances, menus larcins et agressions ; il s'accroche à une chose qui le fait se sentir vivant, le Blast, une sorte d'état de transe qui lui permet de s'affranchir de son enveloppe corporel et l'élève à un niveau spirituel autre.
Déjà dans le premier opus, j'avais trouvé certains passages assez difficiles, mais ce n'est rien comparé à la suite et fin de l'histoire. Violences, viols, meurtres ; l'errance de Polza n'aura pas été une vie agréable, loin de là. Il y a tout de même des moments plus "heureux" si je puis dire quand il décide s'échapper de l'hôpital avec le père de la jeune Carole, mais ce moment ne dure qu'un temps. On a beau s'attacher à certains personnages toute leur horreur est révélé lors d'événements inattendus et que j'ai eu du mal à accepter en tant que lectrice.
Je n'en dirai pas grand chose histoire de ne pas révéler l'entourloupe de fin. Mais sachez que maintenant que j'ai terminé la série j'aimerai juste la relire avec ce que j'en sais maintenant. Pour finir je parlerai du dessin. Assez simple, le tout nous est servit dans un univers tout en nuances de gris. Seuls quelques planches, servant le Blast notamment, mais aussi les collages un peu spéciaux réalisés par le père de Carole ... Très gênants ... Mais finalement c'est cette réaction que cherche à obtenir l'auteur, des lecteurs. Essayant de nous faire deviner par ces quelques informations les vrais penchants du personnage. En deux mots : je suis vraiment contente d'avoir découvert et fini cette série, une sacré trouvaille malgré ses nombreux passages difficiles. Uchronie(s) - New Byzance, tome 1 : Ruines de Corbeyran et Chabbert
Jusqu'où jour où on lance un mandat de recherche contre lui pour une raison inconnue. Le prescient n'a alors plus qu'à se jeter sur les chemins de la clandestinité. Mon Avis : Voilà une bande-dessinée bien intéressante ! Corbeyran revisite l'histoire pour nous offrir un New-York façon New-Byzance. Le système politique est bien éloigné que celui qui était instauré auparavant, les interdictions sont nombreuses et le gouvernement incite fortement à la délation de son voisin ou de son propre compagnon. Ce qui amène des scènes assez gênantes, notamment celle du marché quand une des héroïnes féminines oublie de mettre son voile. On se retrouve plongé dans un futur assez proche de nous. Il y a quand même quelques "évolutions" par rapport à l'humanité actuelle, mais on arrive à se retrouver dans une ville type ... Dans cet univers l'on suit 3 personnages principaux : Zack, un prescient, Mily la femme d'un architecte visionnaire et enfin Tia, une commerçante assez particulière qui a le don d'aider les gens dans la mouise... Si l'intrigue m'a plu, avec ses réalités alternatives et le cliffhanger de fin (qui laisse présager une excellente suite), je dois avouer que le dessin ne m'a pas non plus transporté. Un peu trop lisse à mon goût ! Challenge :L'Assassin Royal, tome 1 : L'Apprenti Assassin de Robin Hobb
Je ne pouvais qu'achever ce premier tome, ne serait-ce que pour me faire un réel avis sur cette série qui a rendu Robin Hobb, une auteure incontournable ! La série n'aura "pourtant que" 20 ans, l'année prochaine ... Je commencerai par l'écriture de R.H. : pleine, avec quelques fioritures qui viennent étoffer - sans pour autant nous étouffer - le monde qu'elle a imaginé. Quel talent ! L'univers riche, et les personnages plus intéressants les uns que les autres, histoire de nommer, dans le désordre, mes personnages favoris : Fitz, ce jeune garçon, narrateur de l'histoire, qui ne fait finalement que relater sa vie (et encore il n'a que ... 14 ans), Burrich, le maître d'écurie, mais aussi l'homme-lige de Chevalerie (le papa-prince de Fitz), bourru mais très attendrissant, Kettricken, la princesse du royaume des Montagnes, qui n'apparaît que sur le dernier tiers du roman, mais qui laisse entrevoir un personnage à suivre et bien entendu Vérité ... Des personnages certes, mais aussi de nombreux animaux : chiens, chevaux, faucons, cerfs ; à un moment donné je ne savais plus où donner de la tête dans cette animalerie. Mais la place que laisse l'auteure à toutes ces bêtes offre une certaine sensibilité à la globalité de l'intrigue. Fitz et son Vif - un art que la gamin développe très tôt, qui lui permet plus ou moins d'être en contact avec les animaux - ne serait plus ce qu'ils sont sans toute cette faune. Concernant le paysage, comme je le disais plus haut, l'univers est riche. Le royaume des Six Duchés, un royaume littoral dont les descriptions verdoyantes m'ont largement fait penser à l'Irlande ... J'imaginais avec facilité le jeune Fitz errer dans les rues pavées de Bourg-de-Castlecerf pour rejoindre Molly sur les quais du port de la ville. Enfin, l'intrigue : le neck plus ultra ! Bon d'accord, on retrouve des schémas qui ont déjà bien fonctionné dans le genre de la Fantasy, mais entre nous ils fonctionnent avec toujours autant d'efficacité ! La série entière est déjà dans ma PAL ... Les autres avis de la LC :Les Challenges :
Il fut agréable de le découvrir dans un tout autre genre, à savoir le roman d'horreur destiné à la jeunesse. Ici point de dragons ou de gentils elfes, non les épées sont remplacées par des couteaux de cuisine et les lances de chevaliers laissent place aux fusils d'assaut. Comme la quatrième de couverture l'indique très bien, nous suivons six jeunes âgés de 13 à 17 ans lors de leur cadeau de victoire : une croisière sur un beau voilier. Benjamin, Rémi, Vincent, Judith, Nina et Charles sont tous des joueurs chevronnés, adeptes du joystick mais tous présentent des caractéristiques bien dissociables. Benjamin est la petite bouboule du groupe, Rémi le gars qu'on ne remarque pas, Vincent, appeler Vlad durant tout le roman est un gothique vouant un culte à Belzébuth, Judith est fan d'arts martiaux, Nina la nénette un peu snob et la meuf canon de la troupe et enfin Charles, surnommé QI-140 ... Le tout est un peu stéréotypé à mon goût, je dois l'avouer, c'est là le seul bémol que j'aurai à reprocher à ce roman. Mais les personnages restent attachants et intéressants malgré cette impression de vu et revu. J'ai tout de même retrouvé avec plaisir la plume d'Arthur Ténor, simple, sans concessions, elle nous laisse rentrer dans le vif de l'histoire avec une certaine facilité. Les événements s’enchaînent rapidement, ne nous laissant pas le temps de souffler, on trépigne d'impatience en attendant de savoir qui sera le prochain ... On angoisse à l'idée que Belzébuth ou Dracula puissent surgir à tout moment, et j'avoue être devenue un peu paranoïaque en croisant mon reflet ... Les références historiques sont nombreuses par rapport à l'épaisseur du bouquin, ce que j'ai trouvé très appréciable, glisser Elizabeth Bathory dans le Lusitania (dont je ne connaissais pas l'histoire avant) est assez inattendu mais le tout fonctionne très bien. J'ai été agréablement surprise par la fin, et surtout par les deux rebondissements finaux. Il existe déjà deux autres tomes dans la collection des Romans D'Horreur, cette lecture étant un succès, je vais me laisser tenter par les deux autres ! Oublier le monde des Bisounours et des films à la Disney, laisser vous tenter par un univers où les enfants ne cherchent qu'une chose : survivre. Challenge : |
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