Chroniques Lunaires, tome 1 : Cinder de Marissa Meyer
Mon Avis : J'ai un peu hésité avant d'écrire un avis sur ce livre, internet en étant complètement saturé, qu'est-ce qu'un de plus viendrai changer ? Alors je m'y met, sachez juste avant de commencer, que Cinder fut une vraie bonne surprise ! Après avoir lu Charme de Sarah Pinborough, j'avais envie de poursuivre dans ma série lecture de conte (ou plutôt de réécriture de conte). Cinder me faisant de l’œil depuis quasiment sa sortie en France voilà 2 ans, il était grand temps que je m'y mette. Vous vous en douter donc, voici une réécriture de Cendrillon. Une version futuriste avec quelques changements de taille par rapport au conte original (comme une belle sœur sympathique ou des éléments beaucoup moins glauques - comme l'essayage de la fameuse chaussure de verre des demi-sœurs, par exemple). On se retrouve en fait plongé dans un roman dystopique où la société humaine est confronté à la société lunaire qui a développé des pouvoirs surnaturels. Les terriens se sont regroupés en une grande communauté sur le territoire de New Beijing. Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est que les genres se croisent avec facilité dans ce premier tome : dystopie, certes, mais aussi fantastique (avec les pouvoirs des Lunaires), science-fiction (avec les cyborgs et les androïdes ; mais aussi avec l'apparition d'un virus), et puis bien entendu le conte qui pourrait sembler bien classique mais qui en surprendra plus d'un. J'aurai donc bien du mal à le ranger dans une catégorie en particulier ... Heureusement en ce qui concerne le dernier genre, Marissa Meyer a été assez maligne pour ne pas nous resservir entièrement le conte original à la sauce dysto. Elle joue avec le conte et nous en propose une toute nouvelle perspective : très agréable ! Ensuite, bien sûr, que serait une histoire sans un bon personnage principal ? Cinder est un personnage que j'ai vraiment apprécié tout au long du récit. Avec son statut de paria, on retrouve la condition de la vraie Cendrillon, avec un intérêt en plus qu'elle est loin d'être comme les autres. A moitié robotisée, la jeune fille doit changer des quelques pièces ... comme son pied par exemple ! Et puis il y a Kai, le beau prince ! J'ai quelque fois soupiré, lors de ses scènes que l'on voit poindre à des kilomètres, tellement grosses et par prise d'habitudes ... Mais pourtant si agréable à lire - que je sois au moins franche ! Alors voilà quand arrive cette fin - même si, pour certaines "grosses" révélations/surprises, il n'y avait plus rien d'étonnant 200 pages plus tôt - je reste un peu sur le cul (pardonnez moi l'expression), mais qu'est-ce qui lui prend à l'auteure d'arrêter son livre, en plein milieu d'une action !? C'est de la torture littéraire, c'est ça ? Hein dites, je suis pas là seule à trouver cette fin injuste pour le lecteur - et surtout pour celui qui n'a pas la suite ! En bref : Un livre qui ne sera pas resté bien longtemps entre mes mains, une lecture addictive, prenante, qui reprend une histoire que je pensais avoir vu et revu jusqu'à en connaître les moindres détails, et qui pourtant m'a bien surprise ! J'aime et j'en redemande !
6 Commentaires
Saga, tome 4 de Brian K. Vaughan et Fiona Staples
Ce dernier est introuvable depuis quelques temps et sa femme persiste à croire qu'il n'est pas mort. Bon c'est bien beau mais concrètement ça donne quoi ? D'un point de vue évolution des personnages, j'avoue être un chouillia déçue. J'ai eu une vague impression de stagnation au départ, mais le tout évolue bien dans la deuxième partie de la BD. Complètement déçue par Alana et Marko réchappe de justesse à ce même statut ... J'ai trouvé dommage de ne pas voir plus longtemps Gwendolyn et Sophie, mais leur courte apparition laisse présager une suite bien sympathique ! Côté intrigue, j'ai été largement menée par le bout du nez. Les propos de la petite Hazel laissent présager quelque chose d'énormissime et finalement s'avèrent complètement erronés. Et je dois dire que c'est tant mieux, parce que ça m'a fait un peu peur ... La fin est largement à la hauteur de mes attentes et plus encore, si je n'étais qu'attachée à la série jusque là, je suis dorénavant et définitivement conquise par cet univers !!
Saga de Brian K. Vaughan et Fiona Staples Le Topo : Un univers sans limite, peuplé de tous les possibles. Une planète, Clivage, perdue dans la lumière froide d’une galaxie mourante. Sur ce monde en guerre, la vie vient d’éclore. Deux amants que tout oppose, Alana et Marko, donnent naissance à Hazel, un symbole d’espoir pour leurs peuples respectifs. L’espoir, une idée fragile qui devra s’extraire du chaos de Clivage pour grandir, s’épanouir et conquérir l’immensité du cosmos.
J'ai déjà croisé l'auteur (Brian K. Vaughan) dans Pride of Bagdad, qui m'avait déjà bien chamboulée. Ici l'auteur s'éloigne des événements "réels" en nous proposant une aventure épique, tout aussi renversante.
S'ensuit une longue fuite des parents et de leur nouveau-né, esquivant tous les tueurs à gages envoyés pour les tués. Ah oui un point important : Alana et Marko sont de deux espèces différentes qui se font la guerre depuis des siècles. (Autant dire que quand la jeune femme rencontre de manière fortuite ses beaux-parents, la scène est assez cocasse.) C'est justement cette différence et cette union "contre-nature" qui les met en dangers et les faits poursuivre par le gouvernement. Autrement dit un Roméo et Juliette version SF, sans empoisonnement sur la fin ... L'auteur dit d'ailleurs qu'il s'est largement inspiré de Star Wars pour créer cette série, cela transparaît surtout dans la diversité des personnages, de la faune et de la flore et dans le système politique. Au delà de ça, l'histoire ne ressemble aucunement à l'aventure de George Lucas.
Les tomes de la série :Les Salauds Gentilshommes, tome 1 : Les Mensonges de Locke Lamora de Scott Lynch
Je le déterre enfin, et je dois avouer avec un certain regret, j'aurai dû m'y mettre plus tôt ! Attention : Coup de Cœur ! Dès les premières lignes de ces Salauds Gentilshommes, le ton est donné : un titre de prologue évocateur (Le Garçon qui Volait Trop), des personnages aux noms étonnants et tout aussi évocateurs : Le Faiseur de Voleurs, le Prêtre Aveugle ... Et un début d'intrigue surprenant : un type essaye de revendre un chiard, et s'il n'y arrive pas et bien le petit ne fera pas de vieux os. Voilà comment, nous cher lecteur attentif faisons connaissance du petit Locke, le personnage principal de cette histoire. A la fin de son prologue, Scott Lynch nous parachute des années après, sans vraiment nous laisser le temps de souffler. Et c'est à cet instant précis, que le gros morceau de l'intrigue commence. On avance à tâtons - en tant que lecteur -, repérant avec plus ou moins de faciliter les différents personnages jalonnant la route de notre maître voleur. Locke Lamora et toute la bande des Salauds Gentilshommes, prépare un gros coup, depuis des mois, et nous assistons, non sans quelques étonnements, à une surenchère de la plus vile et basse idée pour mettre en place ce plan. Le coup a des allures de perfections, j'ai été surprise par bons nombres d'idées et je me suis mise à trembler quand, dans le recoin d'un salon, le plan vacille sous les révélations de l'autorité. Me voilà définitivement mordue, que voulez-vous l'antihéros est définitivement mon truc. Maître Lynch (c'est ainsi que je l’appellerai dorénavant), non content de nous proposer des chapitres rivalisant de pirouettes les uns par rapport aux autres, nous "offre" des chapitres interludes, prétexte à la torture de l'attente pour nous autres, chers lecteurs. Ces chapitres interludes ne sont néanmoins pas exempts d'intérêts, nous relatant l'éducation de Locke : l'esprit aussi affûté qu'une bonne lame de coutelas, le gamin va grandir auprès de Chains (le fameux faux prêtre pas aveugle du tout) et apprendre à faire de son talent inné, un art qu'aucun ne réussira à égaler. Un maître voleur. Auprès de Chains, Locke ne vit pas seul, les jumeaux (Calo, Galdo) et le jeune Jean grandissent également sous la protection du prêtre, apprenant l'art du vol, tout en développement chacun de leur côté leur talent. Plus tard, le petit Moucheron les rejoindra, servant parfaitement de guetteur. Ces personnages secondaires ne sont pas la cible de l’œil du narrateur, seul Jean a le droit d'avoir sa propre histoire bien développer et l'on comprend pourquoi vers la fin de l'ouvrage, mais ils sont hauts en couleurs et très attachants. Que seraient tous ces beaux personnages sans une trame, et un véritable relief ? Et bien pas grand-chose, heureusement Camorr est loin d'être une ville lisse et sans aspérités ! L'histoire de la ville et du pays tout entier fascine et envole facilement l'imagination. Les idées pour créer une gestion de la ville sont tout aussi intéressantes : la Paix Secrète (un accord tacite entre les voleurs sous l'égide d'un Capa), les vestes Noires, l'Araignée de Camorr ... Mon imagination à littéralement prit le large faisant sa vie durant les 700 pages constituant le roman. J'ai adoré et j'en redemande encore, heureuse d'avoir le droit à deux nouveaux tomes ! Challenges : |
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