Le Topo : Siegfried est un jeune garçon élevé par Mime, l’un des derniers Nibelungen. Vivants tous deux au fin fond d’une sombre forêt, avec pour seuls voisins quelques loups, ils ne sont pas faits pour s’entendre. Alors que le nain Mime n’aspire qu’à la tranquillité, Siegfried, lui, veut découvrir qui sont ses véritables parents et vivre parmi les humains. C’est pourtant Odin, père des dieux nordiques, qui décidera de l’envoyer combattre le dragon Fafnir qui garde l’or du Rhin. Mon Avis : La série me faisait de l’œil depuis un petit bout de temps, mais je n'avais jamais eu l'occasion de mettre la main dessus, c'est maintenant chose faite, et heureusement je dois dire ! Par cette trilogie Alex Alice a réussi à allier mythologie nordique - qu'on se le dise - poussiéreuse et BD originale et captivante. Si on parle mythologie nordique, de nos jours on pense Odin, mais surtout Thor et son marteau ... Pourtant comme toutes les mythologies, celle-ci est tout aussi complexe, étoffée et ramifiée. Ce fameux Siegfried - Sigurðr de son nom original, ou Sigurd si vous préférez - est un héros légendaire qui apparaît dans différents poèmes. Ses histoires sont sensiblement changeantes d'une version à l'autre mais globalement reste dans la même lignée : Siegfried est voué à combattre Fafnir, un dragon entièrement voué et dévoué à son or. Dans cette bande-dessinée, le mythe est entièrement conservé, seuls quelques éléments sont ajoutés afin de rendre l'histoire plus prenante, comme l'idylle entre lui et Brynhilde, qui l'a fait intervenir beaucoup plus tôt dans le récit que dans la légende. Bien entendu, puisqu'il s'agit d'une BD (et donc d'un nombre de pages limité) le mythe n'est pas intégralement restitué et il y a de nombreuses ellipses.
A l'origine, cette trilogie devait être un film, je vous laisse donc en compagnie de la bande annonce réalisée par l'auteur lui-même ! En bref : Un bon moment en compagnie de Siegfried et de son père de substitution, Mime. D'autres personnages très intéressants dans un univers que je connais mal. Des planches très agréables ! A découvrir !
0 Commentaires
Là où vont nos Pères de Shaun Tan
Là où vont nos pères n'est pas une de ces BDs que l'on lit avec simple plaisir, chacune des pages est une vraie aventure que l'on "lit" avec émerveillement. Je place lire entre guillemets car pour une bande dessinée, ne pas proposer une seule bulle de paroles est un exercice assez complexe. On ne lit pas cette BD on la regarde, on l'étudie et on interprète. Et quitte à proposé des planches aphones autant le faire avec style ! Les dessins sont graphiquement sublimes, nous proposant un crayonné tirant sur le sépia, dans des cases sans contours aux angles arrondis. L’œil du lecteur se régale, mais il n'est pas le seul, car côté intrigue, si le sujet a déjà été traité quelques fois, on se surprend à sourire, rire ou s'imaginer à la place de ce personnage principal sans nom, auquel on peut facilement s'identifier. Ce que j'ai particulièrement apprécié c'est le parti pris de l'auteur de ne pas installer son personnage principal dans un univers précis, on peut l'imaginer dans différentes villes. L'homme, dont on ne peut pas préciser la nationalité, évolue dans un univers qu'il ne connait pas, aux codes bien particuliers et si loin de ses propres mœurs. Pour faire simple une BD qui parle d'adaptation sociale . En bref : C'est beau et poétique : courez le chercher ! Les Vieux Fourneaux, tome 1 : Ceux qui Restent de Wilfrid Lupano et Paul Cauuet
Une comédie sociale aux parfums de lutte des classes et de choc des générations, qui commence sur les chapeaux de roues par un road-movie vers la Toscane, au cours duquel Antoine va tenter de montrer qu'il n'y a pas d'âge pour commettre un crime passionnel.
Mon Avis : Vivement conseillé par une bibliothécaire et un libraire, Les Vieux Fourneaux me faisait de l’œil depuis un bout de temps, alors quand l'opération "La BD fait son festival sur Priceminister" l'affichait dans ses titres, je n'ai pas hésité ! Les Vieux Fourneaux, c'est une bande-dessinée drôle et très touchante, mettant en scène trois petits vieux, ayant encore l'esprit revanchard. Nos trois compères se retrouvent lors de l'enterrement de Lucette la femme de l'un d'eux. Pas très gaie donc ... Mais leur répartie, leurs histoires - dévoilées au fil des pages - et leur interaction avec les autres générations m'ont fait sourire quasiment tout du long. Avec une pointe de nostalgie j'ai adoré suivre Antoine dans sa vengeance, ainsi que Pierre et Emile - accompagné de Sophie, la petite-fille d'Antoine, enceinte jusqu'aux oreilles - qui cherchent à l'en empêcher. Un road-trip qui les mènera jusqu'en Italie, avec son paysage si ensoleillé. Concernant les planches, elles sont comme le reste de l'histoire, de caractère et franchement agréable ! Otaku Blue de Richard Marazano et Malo Kerfriden
Mon Avis : J'ai mis la main sur le premier tome, car je trouvais la couverture vraiment magnifique. Alors pour ne pas attendre le tome 2, j'ai pris également le deuxième opus (dont la couv' est tout de même moins séduisante ...) Je commence ma lecture, et surprise : comme souvent en bande dessinée, la couverture est loin d'être le reflet du contenu. Les planches sont graphiquement très classiques et parfois très simples ... Au niveau de l'intrigue, c'est un peu pareil : une enquête sur un tueur en série, qui s'attaque à des prostituées et les dépossède d'une partie de leur anatomie ... Glauque mais déjà vu. La petite originalité c'est le parallèle avec l'élaboration de la thèse d'une étudiante en sociologie sur les otakus. J'en avais déjà entendu parler, mais ce mode de vie est bien expliqué dans la BD.
Blast, tomes 2, 3 & 4 de Manu Larcenet Ainsi j'achève ma lecture de la série de Manu Larcenet. Le Topo : Polza Mancini interrogé pour le meurtre d'une jeune femme, relate ce qui l'a conduit jusqu'à cette garde à vue, à savoir sa vie dans son ensemble. Entre deux errances, menus larcins et agressions ; il s'accroche à une chose qui le fait se sentir vivant, le Blast, une sorte d'état de transe qui lui permet de s'affranchir de son enveloppe corporel et l'élève à un niveau spirituel autre.
Déjà dans le premier opus, j'avais trouvé certains passages assez difficiles, mais ce n'est rien comparé à la suite et fin de l'histoire. Violences, viols, meurtres ; l'errance de Polza n'aura pas été une vie agréable, loin de là. Il y a tout de même des moments plus "heureux" si je puis dire quand il décide s'échapper de l'hôpital avec le père de la jeune Carole, mais ce moment ne dure qu'un temps. On a beau s'attacher à certains personnages toute leur horreur est révélé lors d'événements inattendus et que j'ai eu du mal à accepter en tant que lectrice.
Je n'en dirai pas grand chose histoire de ne pas révéler l'entourloupe de fin. Mais sachez que maintenant que j'ai terminé la série j'aimerai juste la relire avec ce que j'en sais maintenant. Pour finir je parlerai du dessin. Assez simple, le tout nous est servit dans un univers tout en nuances de gris. Seuls quelques planches, servant le Blast notamment, mais aussi les collages un peu spéciaux réalisés par le père de Carole ... Très gênants ... Mais finalement c'est cette réaction que cherche à obtenir l'auteur, des lecteurs. Essayant de nous faire deviner par ces quelques informations les vrais penchants du personnage. En deux mots : je suis vraiment contente d'avoir découvert et fini cette série, une sacré trouvaille malgré ses nombreux passages difficiles. Blast, tome 1 : Grasse carcasse de Manu Larcenet ![]() Quatrième de couv' : Je pèse lourd. Des tonnes. Alliage écrasant de lard et d'espoirs défaits, je bute sur chaque pierre du chemin. Je tombe et me relève, et tombe encore. Je pèse lourd, ancré au sol, écrasé de pesanteur. Atlas aberrant, je traîne le monde derrière mois. Je pèse lourd. Pire qu'un cheval de trait. Pire qu'un char d'assaut. Je pèse lourd et pourtant, parfois, je vole. Mon Avis : Bonjour l'ovni ! Blast, c'est un peu LA bande-dessinée qu'on me conseille depuis un bout de temps, profs / bibliothécaires / libraires / amis ... (Et pas nécessairement dans cet ordre). Bizarrement en bibliothèque le premier tome était toujours absent, emprunté sans discontinuité, ne me laissant pas l'occasion de mettre la main dessus. Enfin arrive mon tour. "La vérité est plus facile à dire qu'à entendre" Tout d'abord le dessin, frappant, le trait est loin d'être aussi lisse que mes lectures habituelles ... En témoigne Ekhö et Tony Chu ... Du noir et blanc sur la totalité de la BD avec néanmoins quelques planches aux allures colorées de dessins d'enfants, ce livre est un régal pour la vue. En ce qui concerne l'histoire, Polza Mancini, le héros de cette BD, est accusé d'avoir plongé Carole Oudinot dans le coma, on ne sait pas très bien comment, ni pourquoi. Ce premier tome, retrace le pourquoi du comment, Polza en est arrivé là, accusé dans cette affaire, et en pleine conversation avec deux agents de police. Mais Polza n'en vient pas au fait, il prend le temps de raconter son histoire, reprenant les événements qui lui semble indissociable de son état actuel. L'histoire en elle-même ne m'a pas emballé, c'est la poésie imprégnant quasiment chacune des explications de Polza, qui m'a vraiment fasciné. Le héros, sombre dans l'alcoolisme décide de devenir un clochard, et voit le Blast pour la première fois lors d'une nuit d'ivresse. Le Blast est symbolisé par l'explosion de couleur, et l'apparition d'une tête Moaï ... J'attend de voir les prochains tomes, pour apprécier pleinement l'idée du Blast ... Asgard de Ralph Meyer et Xavier Dorison Le topo d'après Dargaud (l'éditeur): Pour les Vikings, un « skräeling » est un infirme de naissance, autant dire une malédiction. Pourtant, Asgard, ancien guerrier de la Hilde, surnommé "Pied-de-fer" à cause de sa jambe d'acier, est le plus grand chasseur du Fjördland. Embarqué sur un drakkar de fortune, Asgard se lance à la poursuite d'un monstre marin mystérieux qui massacre les pêcheurs. Tandis qu'ils s'enfoncent dans les fjörds glacés, ses compagnons de voyage se persuadent que la créature qu'ils poursuivent est le serpent-monde, dont la venue annonce la fin du monde viking... Le Ragna Rök. Mon Avis : La quatrième de couv' étant très vague ("Quelque chose rôde sous les eaux du Fjördland..."), je n'attendais rien en particulier d'Asgard, le titre lui seul a suffit à m'intriguer. Le nom laissait bien entendu à penser que l'intrigue tournerait autour de mythologie nordique, et ce fut effectivement le cas, mais dans un sens tout autre auquel je pouvais m'y attendre. ![]() Si un enfant naît skräeling, les Vikings ont une très forte tendance à l'occire d'urgence, afin que les dieux ne se mettent en colère. Mais contre toute attente, le père de l'enfant qui vient de naître infirme décide de le garder et de défier les dieux en l'appelant du nom de leur royaume : Asgard. Après trois pages d'introduction, on a le droit à une jolie ellipse narrative : 40 ans passent à la trappe, nous permettant de retrouver un homme d'âge mûr, ayant déjà vécu mille vies. Il croise et sauve la vie d'une jeune femme, Sieglind, qui lors d'une partie de pêche, s'est faite attaquer par le Krökken. En ramenant la jeune fille dans sa ville natale, Asgard est employé par les villageois pour poursuivre et tuer le monstre marin. Dans cette quête, Asgard ne sera pas seul, Sieglind va se débrouiller pour être du voyage, Kristen à qui appartient le drak sur lequel nos compères partent en chasse, Svenn, l'ancien maître de Sieglind et Gözlin un guerrier envoyé par le roi. Sur fonds de légendes nordiques, cette histoire m'a vraiment séduite : par la longueur qui ne nous entraîne pas sur les voies des grandes sagas qui finissent par s’essouffler au bout d'une dizaine de tomes. Non ici nous avons deux tomes d'une cinquantaine de pages, ne laissant ainsi que peu de place aux fioritures et aux chemins détournés pour finaliser la quête. Le rythme est donc soutenu et nous tient tout de même en haleine. Les personnages sont un peu stéréotypés (le grand barbu avec la hache, c'est un Viking !), mais garde tout de même une trace d'originalité (qui aurait cru qu'un guerrier pouvait avoir une jambe en moins ?) Tout ça pour dire qu'Asgard fut une bonne distraction, mais ami(e)s de Thor : passez votre chemin vous pourriez être déçus ! Tomes de la série :Le Scorpion, tome 3 : La Croix de Pierre de Marini et Desberg ![]() Le Topo : Depuis trois jours et trois nuits, Rome pleure son pape. Un prêtre a poignardé cet homme. Trois jours, trois nuits pendant lesquelles le Cardinal Trebaldi tisse la toile qui doit lui permettre de s'asseoir sur le trône de Pierre. Quant aux terribles moines soldats, ils traquent dans la ville le seul homme qui puisse encore empêcher le règne de leur maître. Le Scorpion est le fils d'une femme dont le crime fut d'aimer un homme de Dieu. Mon Avis : Après deux premiers tomes qui m'ont laissé un peu sur le côté du train, je laisse une vraie chance à la série, et je fais bien. Après deux tomes d'introduction qui n'ont fait qu'installer les personnages et l'intrigue, on plonge ici vraiment dans l'histoire du Scorpion. Ce dernier a vu son père mourir à peine retrouver, et cherche donc à se venger. Mais bien entendu, le cardinal ne l'entend pas de cette oreille, et demande la tête de ce Scorpion. Dans ce tome, Scorpion prend plus de relief et je l'ai trouvé plus intéressant, on entrouvre la porte de son passé, et ce que l'on peut voir à travers entrebâillement c'est que notre héros n'a pas eu une enfance très facile. Trebaldi, notre méchant cardinal, prend lui aussi plus de substance, on voit que ses fils, qu'il dirige comme un marionnettiste, s'étendent loin, très loin, et que de nombreuses personnes l'encouragent et le soutiennent. Ce troisième tome m'a vraiment conquise, l'action omniprésente m'a permit de me réconcilier avec l'aspect complot et pactes secrets de l'univers servit par Marini et Desberg. Autres tomes de la série :
Le Scorpion, tome 2 : Le Secret du Pape de Marini et Desberg ![]() Le Topo : La vérité est en marche. Le Scorpion a bien l'intention de la faire éclater. Et tant pis si certains intérêts hauts placés risquent de s'en trouver éclaboussés… Mais le Scorpion a quelques soucis. Méjaï, brune venimeuse, est toujours décidée à tester sur lui quelques-uns des poisons mortels dont elle a le secret. Elle ne fait qu'obéir au redoutable Cardinal Trebaldi, âme damnée des neuf familles déterminées à conserver à tout prix leur pouvoir. Mon Avis : Après le premier tome, mon avis était assez mitigé, le dessin ne m'avait pas entièrement séduit et l'intrigue était trop historique à mon goût. Dans ce deuxième opus, mon avis devient un peu plus assuré. J'ai été vache avec le dessin dans ma première chronique, mais je trouve les planches du nouvel opus un peu plus abouti ... Le lissage est devenu moins sage mais les couleurs restent cependant bien vives, donnant parfois des planches étonnantes avec des touches de rouges dans un paysage verdâtre. Pour l'intrigue, j'ai été surprise, agréablement, d'entrevoir les origines de Scorpion, le "procès" de sa mère, comment il a failli mourir noyé ... La continuité du premier tome (dans l'intrigue) est bien au rendez-vous, les révélations sont plus qu'étonnantes, et je m'inquiète de voir un essoufflement des dites révélations. Le personnage secondaire appelé Hussard par Scorpion est à la fois drôle et pathétique et me fait penser au binôme formé par Zorro et le capitaine rondouillard qui essaye constamment de l'attraper. J'ai hâte de voir Méjaï prendre plus d'importance car je sens en elle un certain potentiel et un potentiel certain. Je continuerai donc la série qui s'annonce prometteuse. Le Scorpion, tome 1 : La Marque du Diable de Marini et Desberg ![]() Le Topo : Pour les habitants de la basse ville, il est le Scorpion. Les hommes l’évitent, redoutant son épée. Les femmes le cherchent, fascinées par la prestance de ce beau brun. Pour les habitants de la haute ville, il est Armando Catalano, l’homme à la perruque poudrée qui sait dénicher aux fins fonds des catacombes romaines les reliques des saints de l’antiquité et du Moyen âge. Pour le cardinal Trebaldi, l’impitoyable maître des moines-guerriers, il est le témoin d’une époque maudite qui doit disparaître. Mon Avis : Je ne m'étais jamais laissée tenter par cette BD et après un cours sur ce thème et un conseil du prof, j'ai essayé. Ce premier tome m'a très fortement fait penser au jeu Assassin's Credd, et surtout au second opus qui se déroule en Italie (Rome/Venise/...). Ici on retrouve le même ton, les mêmes cascades (le héros déambule lui aussi sur les toits romains). Le Scorpion, puisque c'est le seul réel nom qu'on nous fournit pour le moment, est pourchassé par une jeune égyptienne, adepte des poisons, lancée à ses trousses par le Cardinal, mais notre héros ne l'entend pas de cette oreille et décide de rencontrer le Cardinal en personne. Honnêtement, si je n'étais pas une fan du jeu vidéo, je pense que je n'aurai pas vraiment accroché à la série Le Scorpion, ou tout du moins à l'intrigue. ![]() Côté dessin : Je ne suis pas très fan du tracé d'Enrico Marini tout simplement parce que je le trouve trop lisse. Et tout particulièrement sur les personnages, mais au-delà de ça, le décor et le soin qui sont apportés aux détails est vraiment génial (par exemple sur l'image la cascade du Scorpion dans la 3ème bulle, le rendu est vraiment très bon). Le côté historique n'a jamais été réellement mon truc et surtout en BD, mais là j'ai passé un bon moment, alors je vais tenter la suite ... |
SUR LA TABLE DE CHEVETLES DERNIÈRES CHRONIQUESUN PEU DE TRIAuteurs
Éditeurs
ActuSF Ankama Black Moon Bragelonne BookMark Casterman Dargaud Delcourt Dupuis Dystopia Workshop Folio SF Glénat Hugo & Cie Humanoïdes et Associés J'ai Lu Ki-oon Leha Livre de Poche Lombard Martinière Jeunesse Milady Milady Graphics Mnémos Moutons Electriques Nathan Nickel Pika Pocket Jeunesse Rageot Robert Laffont (Collect° R) Scrinéo Soleil Urban Comics Les copains blogueurs
Archives
Archives
Février 2024
|