Avant-Propos : Acheté l’année passée lors des dernières Utopiales, c’est le titre qui m’a tout de suite intrigué, puis la couverture qui est vraiment accrocheuse. Un rapide coup d’œil à la quatrième de couv’ et j’étais conquise. J’avais justement commencé à le lire, mais avec quelques lectures en parallèle je l’ai délaissé au profit des autres récits… Un an après (et surtout suite au choix de ma binôme XL pour le Destockage de PAL en duo), je dévore ce roman me mordant un peu les doigts de me pas y être revenu plus tôt ! Mon Avis : Le personnage principal, Marc-Aurèle est un détective privé qui se morfond dans ce travail redondant ; jusqu’au jour où une femme étrange frappe à son bureau pour le demander de retrouver une personne. Jaspucine a fait son entrée. Et pfiouu, je dois dire que ce personnage a de quoi décoiffer ! Ce duo improbable nous entrainera dans une enquête qui nous fera croiser… des fées, de la weed et des guillotines ! On évolue dans le monde des humains, je le précise, puisqu’à priori il existe d’autres mondes, et d’autres créatures. Les fées ont la possibilité de venir dans le monde des humains et font tout pour se fondre dans le décor, mais sans connaître les « codes » qui régissent le monde des humains. Ce qui donne des situations assez loufoques quand Jaspucine s’entretient avec Marc-Aurèle. J’ai vraiment apprécié le fait que l’on ne puisse qu’imaginer le monde des fées, puisqu’à aucun moment les protagonistes ne nous entraîneront dans ce monde. Il y a cependant quelques comparatifs qui s’avèrent ne pas être le pendant de l’original, mais qui laissent tout de même une idée. On plonge avec facilité dans l’intrigue, avec cette enquête, qui dans un premier temps paraît très classique et qui devient rapidement un imbroglio improbable. On passe de bizarrerie en bizarrerie, toujours avec rythme et humour (noir parfois). Les pages de Fées, Weed et Guillotines se tournent avec facilité et on prend plaisir à chercher le fin mot de l’histoire. Cependant, on peut opposer à l’auteur quelques facilités dans le déroulé de l’histoire, des ficelles un peu grosses tirées quand les personnages sont dans l’impasse. Mais ça reste infime par rapport au reste du récit. Un autre point que j’ai apprécié, c’est d’avoir la version des faits des deux points de vue. Jaspucine est vieille, très vieille et elle a connu la Révolution Française. Epoque durant laquelle elle avait déjà croisé le méchant de notre histoire, le nuiton (sorte de démon surgit des Enfers) ; et si l’auteur nous donne à voir la vision de Jaspucine sur les événements, le nuiton n’est pas en reste puisqu’on a également un long chapitre qui retrace son parcours sur cette même période. Et même si les passages ne sont sensiblement pas les mêmes, j’ai trouvé ingénieux que l’auteur nous propose ces deux visions opposées, et assez inédit qu’il laisse la place au méchant. Au final, ce livre s’est révéler une très bonne lecture. J’ai retrouvé toutes les promesses contenues dans le titre (un univers décalé et de la magie entre autres). En bref : Une enquête féérique servit avec un humour cinglant, Fées, Weed et Guillotines a de quoi faire sourire. Une très bonne lecture pour un roman qui mélange les genres avec habileté et qui n’hésite pas à offrir le point de vue des deux camps. L’univers de Karim Berrouka ? J’en redemande !
5 Commentaires
Mon Avis : Enfin j’arrive au bout de ce roman écrit à six mains ! Commencé il y a un mois environ, je pensais le lire bien plus vite, mais j’ai commencé beaucoup de livres en parallèle ces derniers temps et généralement quand une des histoires me happe, je n’ai plus d’yeux que pour elle, or ce ne fut pas trop le cas ici. Le Chasseur et Son Ombre retrace le parcours surprenant d’un terrien exilé sur une planète nommée Sao Paulo. Et la nature humaine est ainsi faite que l’homme devient un assassin dès les premières pages du livre. Ramon Espejo devient très vite insupportable pour son entourage et, dans une moindre mesure, pour le lecteur (grossièreté et arrogance étant les deux caractéristiques principales de cet homme). Il s’enfuit quand il sent que ça barde pour lui en ville. Ainsi donc, et malheureusement, le lecteur se retrouve en tête à tête – littéralement – avec les pensées de cet individu. Rien de bien joli. Alors quand il découvre la présence d’une nouvelle sorte d’extraterrestre cachée sous une montagne… On se dit que l’intrigue va prendre un tournant, ce qui est le cas bien entendu – sinon je ne serais pas arrivé à bout de ces pages. Ramon fait ainsi la rencontre de Maneck, qu’il ne cessera d’abreuver de surnom grossier, que l’extraterrestre ne comprendra bien évidemment pas. J’ai trouvé intéressant l’emploi d’une sorte de laisse organique, assez intéressante mais très limitante à mon avis, aussi bien pour Maneck que pour Ramon. Le développement de l’intrigue est abouti, avec une évolution logique de la pensée de Ramon, mais j’ai trouvé que le tout manquait cruellement de rythme. Certains passages deviennent presque ennuyeux tant il ne s’y passe rien. Alors bien entendu, certaines surprises sont agréables à la lecture, mais d’autres sont un peu convenues. La traque du fameux homme par Ramon et Maneck prévoit l’inévitable… ce qui ne manque pas d’arriver. Ce travail à six mains, est assez flou dans sa construction on ne sait pas où s’achève le travail de l’un et où commence le travail d’un autre. Je n’ai pas retrouvé l’écriture de George R.R. Martin, si ce n’est dans la description des pierres et roches dans la première partie du roman. Et quand on sait qu’il a été le deuxième auteur à travailler sur le projet et que c’est Daniel Abrahams qui a achevé le manuscrit, ça peut donc se comprendre… Mais j’avoue que je pointe là un détail qui m’a déçu. Un point bien meilleur à souligner est le choix des auteurs de se baser sur une population hispanique pour peupler ce planet opera, habituellement très peu représentée (voire pas du tout) dans un récit de SF... La fin du récit reste ouverte, ce que j’apprécie généralement mais qui ici avait un goût d’inachèvement. En bref : Un récit à six mains qui se lit, mais manquant de rythme sur une bonne longueur du roman. Un personnage principal insupportable, heureusement qu’il ne s’agit pas d’une série, je ne pense pas que j’aurai poursuivi la lecture. Ressenti en demi-teinte, c’est loin d’être un coup de cœur mais ce n’est pas non plus un « mauvais » livre.
Mon Avis : Ça fait maintenant un petit moment que j'ai lu ce recueil, sans parvenir à faire une chronique potable. Non pas que celle-ci soit dans cet état maintenant, mais bon il faut bien que je vous parle de ce livre ! Comme je ne fais jamais rien dans le bon ordre... J'ai découvert l'écriture de Jean-Philippe Jaworski par son premier roman Gagner la Guerre. Que j'avais absolument adoré - aussi bien l'écriture que le récit lui-même. Me voici avec sa première publication un recueil de nouvelles s'inscrivant dans le même univers narratif. J'ai bien peur de prendre l'étrange habitude d'encenser le môsieur à chaque fois que j'ouvrirai un de ses bouquins... Avec huit nouvelles, on pourrait s'attendre à ce qu'une - au moins - soit bien en dessous des sept autres, mais ce n'est pas le cas. De Janua Vera, la première nouvelle jusqu'à celle intitulée Le Confident, les nouvelles happent le lecteur et l'entraînent sur des sentiers aussi diverses qu'étouffants. Bon bien entendu, toutes ne parleront pas de la même manière à tous les lecteurs (personnellement j'ai eu le plus de mal avec les deux nouvelles déjà citée) mais il faut reconnaître à ce monsieur la qualité qu'il apporte aux détails, à la nuance qui fera que son lectorat en ressortira satisfait. Janua Vera est l'histoire la plus ancienne du Vieux Royaume, elle évoque le cauchemar du Roi-Dieu. Histoire la moins prenante pour moi, trop portée sur l'onirisme, Janua Vera reste très bien écrite - comme le reste du recueil - mais ne m'a pas embarqué dans elle et ses éventuelles ouvertures sur d'autres mondes. Mauvaise Donne aurait déjà pu m'avoir rien qu'avec Benvenuto Gesufal et nos retrouvailles. Après Gagner la Guerre, cet anti-héro m'a quelque peu manqué... Avec cette cinquantaine de page on découvre comment ce malfrat s'est retrouvé à travail avec Leonide Ducatore, le Podestat de Ciudalia. Avec sa scène atroce et rebondissements, la nouvelle donne le ton pour le roman qui suivra. Vous vous en doutez, il s'agit donc de la nouvelle que j'ai préféré. Le Service des Dames présente une autre facette du Vieux Royaume, celle des chevaliers plus ou moins errants servant les dames en détresse... Enfin si l'on peut dire, car ici, honneur et loyauté ne font que rimer avec sournoiserie et mensonge. Nouvelle qui s'est révélée excellente pour l'habileté à parler des personnages. Une Offrande très Précieuse, dont le héros principal Cecht, un barbare écervelé, se réveille sur un champ de bataille. Le côté barbare stupide m'a un peu surprise - en mal - mais l'évolution du personnage à travers des terres ennemis m'a plus convenu. Le Conte de Suzelle très cru, nous fait rencontrer une jeune fille de village plus tentée par l'errance dans les montagnes que par le pliage du linge de la maisonnée. Elle rencontrera un jeune homme, une sorte de prince charmant sorti des bois, qu'elle pensera être l'homme de sa vie, il lui fera une promesse qu'il finira par tenir, des années plus tard. L'histoire est très belle mais pleine de mélancolie et finalement de tristesse. Jour de Guigne, après Mauvaise Donne, la nouvelle qui s'est clairement démarquée pour moi. Avec un ton bien plus léger que le reste du recueil, Jour de Guigne relate la journée cauchemardesque d'un scribe tombé sur un vieux palimpseste maudit. Avec cette nouvelle, mes émotions ont été assez simple : amusement et surprise ! Un Amour Dévorant... Je me souviens de fantômes et de résurgence du passé - mais pas bien plus, la nouvelle ne m'a pas marqué autant que je le pensais. Le Confident ou le prêtre qui a décidé de faire vœu d'obscurité. J'ai trouvé la nouvelle assez glauque, puisqu'on se retrouve cloîtré dans l'esprit de ce religieux en proie à ses propres pensées... En bref : Encore une fois je suis séduite par l'écriture de Jean-Philippe Jaworski. Toutes ses nouvelles présentes un réel intérêt (malgré quelques lacunes dans ma mémoire), dans le développement de son Vieux Royaume. Excellent recueil pour démarrer avec l'auteur.
Mon Avis : Sorti de ma PAL dans le cadre du Weekly Book Color Challenge, je ne pensais pas lire ce livre dans l’immédiat. Mais me voici plonger dans une nouvelle aventure écrite par Mercedes Lackey. Après la trilogie des Hérauts de Valdemar et le premier tome de La Guerre des Mages, je pensais mettre habituée au style de l’auteur… mais à priori, ce n’est pas le cas. Je m’explique. L’écriture de Mercedes Lackey n’est pas trop descriptive mais pas non plus un flot continu de dialogues, le juste milieu en quelque sorte. L’auteur a fait le choix de proposer une action par chapitre ce qui hache considérablement la fluidité de l’intrigue. On a parfois l’impression de passer du coq à l’âne, sans donner au lecteur le temps de digérer ce qui arrive aux deux protagonistes. On pourra m’opposer qu’en 350 pages, on n’a pas forcément le temps de faire du lien entre deux aventures… Soit. Les instants de répits m’ont en fait manqué, par exemple on a du mal à déterminer le lien qui unit les deux héroïnes, à déceler ce qu’elles sont l’une pour l’autre, information qui pourrait être développée dans une sorte d’interlude entre deux actions… Justement concernant l’intrigue, outre le manque de liens entre les contrats de Tarma et Kethry, leurs aventures sont assez classiques et nous entraînent sur des terrains convenus… La poursuite d’un démon, qui est rapidement expédier dans son monde d’origine ; un bandit de grand chemin qui se retrouve à la place des victimes ; le sauvetage d’une noble… Tous les éléments amènent les héroïnes vers les deux chapitres finaux, que j’attendais avec réticence (t’en ils étaient prévisibles…). Pour ce qui est des protagonistes, je dois dire que retrouver le couple Guerrière/Magicienne ne m’a pas particulièrement emballer (après Les Deux Sœurs de Marie Brennan, j’avais eu ma dose)… Surtout qu’ici, ce lien n’est pas très clairement délimité et expliquer et que la fin ne permet pas une ouverture (chose faite dans le livre de Brennan). Les deux jeunes femmes manquent d’aspérités, seul leur physique pourrait trancher un peu, et encore le tout est assez faible et stéréotypé (la guerrière a un profil de rapace et la sorcière est belle comme un cœur…). Le bon point est sans doute Warrl, l’espèce de loup géant qui les accompagne, et encore sa présence ne sert que de jocker pour sortir d’une situation critique. Ce personnage aurait pu être bien plus intéressant à exploiter… En Bref : Des personnages vu (et revu), une intrigue qui ne casse pas trois pattes à un canard et un style moyennement agréable… J’ai de plus en plus de mal avec Valdemar et ses ramifications.
Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Américaine Editeur : Bragelonne - 334 pages - 35 chapitres Acheter ce livre : Grand Format - Poche (à paraître le 22/01/16) - Numérique Mon Avis : Une couverture française sublime, un titre prometteur, une maison d'édition que j'apprécie : des fois il n'en faut pas moins pour que j'achète un livre les yeux fermés. En plus si vous me suivez un peu, vous savez que je n'aime pas lire les quatrième de couv', un livre je le prends plus au feeling, je marche à l'instinct. Sur ce coup, il m'a fait un peu défaut. "Le Jeu de l'Assassin" et bien je le cherche encore. Les dés sont pipés dès les premiers chapitres, Vitala, notre héroïne ne tiendra pas longtemps son ordre de mission... Et préfère suivre ses pulsions et désirs. J'avoue avoir cherché quelque temps où on allait nous amener, et si on allait bien aller quelque part. Enrôlée et entraînée depuis la naissance à devenir assassin dans un but unique, elle délaisse rapidement tout ça... En tant que lecteur on est quand même dans l'attente d'avoir et de voir un peu de réticences de l'héroïne à renier tout ce en quoi elle croit et ce à quoi elle aspire dès les premières pages du roman. Mais il ne faudra pas beaucoup plus d'un regard du prince, qu'elle est censée occire, pour trahir ses idéaux. Autant dire, que dès le premier tiers du roman, mon enthousiasme a été douché. Passer ce fameux tiers, j'ai commencé à trouver le temps long... L'intrigue s'installe assez vite finalement mais s'étire en longueur, les événements sont un peu convenus, on s'attend à ces coups d'État et quand le tout éclate, il ne se passe pas grand-chose, sans parler de l'effet pétard mouillé. Au certes les deux protagonistes fuient, se demandent s'ils doivent (re)coucher ensemble ou pas... Ah oui, il y a les scènes qu'on va appeler poliment "érotiques". Autant dans une série de bit-lit, dont ses scènes sont prévues et inévitables dans un récit de fantasy, je suis moins séduite. Généralement les auteurs plus fantasy les évitent, ne peuvent pas passer à côté dans certains cas, mais passent rapidement sur ces scènes souvent délicates à écrire quand on ne veut pas sombrer dans le cliché. Non, ce qui me chagrine c'est quand l'auteur, utilise ces scènes pour essayer d'expliquer un comportement du personnage principal, là j'ai un peu plus de mal. À un moment l'héroïne se laisse violer pour pouvoir atteindre plus facilement sa cible, là ça me pose un problème. À quoi sert de créer une héroïne surentraînée à tuer si c'est pour lui faire vivre ça ensuite ? Et je passe sous silence son entraînement qui n'est pas beaucoup plus reluisant... Le tout enrubanné dans un papier cadeau usé jusqu'à la trame... L'intrigue est vue et revue, ne révolutionne rien (si ce n'est peut-être les pierres de magie, et rien qu'en écrivant ça je me dis que finalement il n'y a rien de bien neuf là-dedans...). Vous l'aurez compris, si ce livre était un coup de cœur ou très bon comme j'ai pu le lire chez Cassie56 ou Althea, j'ai dû passer totalement à côté ! La suite est pourtant dans ma PAL, mais elle n'y sortira pas de sitôt... En bref : Héroïne insipide, manquant cruellement de loyauté envers elle-même... c'est dire ! Intrigue pas beaucoup plus intéressante, et scènes plus dérangeantes qu'autre chose... On pourra dire que je me suis trompée de pioche sur ce coup-là !
Mon Avis : Je ne vous cache pas que je suis depuis longtemps une lectrice de bit-lit. Ce n’est pas mon genre de prédilection, mais j’aime de temps en temps en lire quelques-uns, ça se lit vite, c’est pas trop prise de tête et ça permet de déconnecter complètement. Me voici donc à acheter La Meute du Phénix « Révélation Bit-Lit de l’Année »… Le postulat de base me plait bien, une héroïne dont la louve est l’attente (elle est présente mais ne peut émergée) ça a déjà été exploité auparavant (dans le tome 3 de Psi-Changeling notamment) mais assez peu en personnage principal. Après on retrouve les caractéristiques classiques du genre : le bôoo mâle testostéroné, viril à souhait, entouré d’autres mâles possédant les mêmes caractéristiques (si ce n’est qu’ils présentent de manière aléatoire : une prédisposition à l’informatique, un humour décapent, un humour graveleux, un mutisme propre aux hommes sages, etc.) et qui forme une meute. Rien de bien neuf sous le soleil, sauf que : cette meute est assez récente et qu’elle ne possède que très peu, si ce n’est aucune alliance et c’est là que Taryn entre en scène. L’intrigue s’en trouve originale de ce point de vue : Taryn et Trey ne se connaissent pas mais vont passer un accord afin d’échapper à un mariage arrangé dans un cas et d’avoir des alliances dans l’autre. Le tout est assez bien mené. MAIS… (il fallait bien qu’il arrive celui-là) : Taryn a un langage ordurier si poussé que la lecture devenait par moment difficile, de même que la grand-mère de Trey, qui ne vaut malheureusement pas mieux de ce côté, apporte un côté assez choquant qu’en on imagine que la dame est une vieille femme… Et ce qui est le plus dérangeant, ce sont les scènes de sexes. Habituellement, ces passages ne me gênent pas plus que ça, faisant partie intégrante du genre, si vraiment cela avait été un point ultra négatif j’aurai arrêté depuis longtemps. Non ce qui m’a gêné surtout ça a été l’impression d’assister à un viol à chaque début de scène. *Attention je serais directe* L’héroïne ne fait que dire NON, jusqu’à ce qu’il y est – enfin – pénétration, à ce moment ouaaah incroyable Taryn n’attendait que ça… Tu m’étonnes après que certains hommes osent dire que les femmes n’attendent que ça, quand on voit ce que véhiculent certains bouquins... *La Rageuse se tait* En bref : ce n’est pour moi définitivement pas la révélation de l’année, malgré son postulat assez originale. Les passages érotiques m’ont plus fait penser à des viols qu’à des scènes d’amour ou pour être ordurière comme peut l’être l’héroïne des scènes de baise…
Mon Avis : Immersion dans la légendaire et sanglante vie de ce bout de femme d'à peine 20 ans, à la tête de près de milles mercenaires, Cendres. Enfin, c'est le nom qu'elle s'est donné. A l'image du Bâtard de Kosigan de Fabien Cerutti, le récit s'alterne entre deux époques différentes : la première, celle de notre actualité est un échange épistolaire entre un scientifique qui a découvert un manuscrit oublié (Le Livre de Cendres) et son éditrice qui s'évertue à faire en sorte que le livre soit traduit en langue commune et paraisse pour le reste du monde. Tandis que l'autre, s'avère être les traductions du fameux manuscrit par le scientifique, qui sont envoyées à son éditrice. Les deux parties ont des rythmes bien distincts et haches un peu la lecture, la partie "actuelle" étant bien moins rythmé que les récits de la vie de Cendres. Toutefois ces échanges de lettres et de mails, permettent de mettre en perspective les découvertes scientifiques et historiques qu'imposent la découverte d'un tel récit et l'impact que cela pourrait avoir sur le monde historico-scientifique. De plus, il se passe des choses surprenantes - malgré ce manque de rythme - qui viennent remettre en question pas mal d'événements, ce qui vient titiller jusqu'à l'opinion du lecteur sur sa propre Histoire. Dans chacune des parties, la documentation de Mary Gentle sur la période qu'elle décrit se ressent. Les détails sur les noms de tels ou tels pièces d'armure, sur la justesse de mettre deux personnages ayant réellement existé dans la même pièce, tout cela transparaît tellement, que l'on sent les recherches de l'auteure et ceci de manière trop marquée, c'est dommage mais c'est là vraiment le seul bémol que je trouverai à l'écriture de l'auteure. Côté personnages, j'avoue mettre par moment perdue. Entre les Bourguignons, les Français, l'apparition des Carthaginois, des Anglais, je n'arrivais plus à m'en sortir. Mais finalement ce ne sont pas eux les personnages importants, il y a Cendres que j'ai déjà cité maintes fois : avec sa jeunesse trop vite usée, ses joues balafrées, la divinité qui lui parle dans sa tête à coups de stratégies militaires, à son commandement de près de 800 mercenaires, la jeune femme n'a rien à envier aux grands noms de la fantasy. Conan, Druss, Elric... n'ont qu'à bien se tenir : ce bout de femme pourrait leur botter les fesses aisément. Et les personnages qui l'entourent ne sont - évidemment - pas en reste. J'avoue avoir eu un faible pour Florian, il reste un des amis de Cendres qui ose encore lui dire la vérité en face et il reste un des personnages les plus "droits", son secret ne lui donne pas ce statut particulier à mes yeux, mais ça le rend peut-être plus humain que le reste de la troupe. Et Fernando, ce jeune premier qui fait tâche dans ce paysage de rustaud, vient donner un peu de piquant dans l'intrigue qui se tisse autour de l'héroïne. L'histoire de Cendres s'impose dans un premier temps comme une oeuvre de Fantasy, tirant sur la dark (fantasy), avec sa troupe de mercenaires, mais aussi sur une fantasy historique et religieuse et bascule vers l'uchronie. Un ovni donc, qui finalement arrive à mêler l'intégralité de ces genres dans un tout cohérent. Du moins pour le moment, car ce tome-ci ne pose que les jalons d'une oeuvre qui promet bien des surprises - mais ça je le saurais en lisant la suite du récit de Cendres. En Bref : Une alternance de récits qui a son intérêt. Une héroïne très agréable à suivre, pour qui rien n'est acquis, des rebondissements à foison, un univers qui dépoussière les codes : ce livre est à lire d'URGENCE !
Mon Avis : Deuxième livre choisi par ma bînome, XL, pour le Destockage de pal en duo de l’été, me voici plongée dans le Royaume de l’été. Dans sa construction ce livre sort largement des sentiers battus de la fantasy « classique ». Mixant le thriller et le passage dans un univers de médiéval fantasy basique, ce livre est venu perturber mes acquis sur le genre. Même si ses 500 pages m’ont distrait et fait passer un bon moment, j’en ressors tout de même avec l’impression que ces différents genres, ici, ne fonctionne pas. Je m’explique : à trop vouloir mélanger les références et les codes, on se perd ! Au final, on ne sait pas très bien si on a une histoire traitant de la psychologie de Maureen, qui cherche à échapper à un passé douloureux, ou bien d’un conte arthurien revisité (et entre nous cette partie-là ne sert pas l’intrigue mais seulement de référence au lecteur), ou encore d’un récit fantastique merveilleux… Concernant les personnages, là encore je reste perplexe. Maureen, psychotiquement instable – je l’ai déjà dit – se retrouve entraîné dans un imbroglio improbable. Elle serait une sorcière – soit – qui serait parmi les rares femmes à pouvoir engendrer des progénitures fécondables… elle devient donc très désirable pour tous les mâles du Royaume de l’été. La jeune femme est séquestrée, on l’empêche de dormir, de se laver, de se nourrir, mais elle en ressort, tel Wonder Woman, en femme forte arracheuse de tête… Sceptique, donc, je suis. - Quand ça devient grave, je me transforme en Yoda... Et puis, il y a Brian, Jo et David. Le trio improbable formé par les délires de Maureen. Le couple formé par Jo et David est un peu le négatif de celui de Brian et Maureen, le premier est épanouit et s’accepte totalement, tandis que le deuxième encore à ses prémices a du mal à se trouver. Les personnages servent le récit, apportent un peu de mélo et de sexe (il y en a très peu dans le récit, mais il y en a). Du côté des méchants j’ai trouvé particulièrement intéressant Dougal, avec son désir de dominer des chasseurs, ce personnage apporte vraiment un plus dans le récit (plus le personnage est atroce est plus je suis fascinée par l’inventivité des auteurs). Concernant Fiona et Sean, j’avoue avoir eu l’impression de les avoir déjà croisé dans d’autres œuvres et ne m’ont pas autant fasciné. Les jumeaux incestueux ne pensant qu’à leur profit, ça rappel quelque chose, non ? En bref : une intrigue mélangeant les genres, des personnages pas forcément cohérents, malgré un moment de lecture sympathique, je reste moyennement satisfaite par l’ensemble du livre.
Mon Avis : Franchement pas emballée par le premier tome de la série, j'ai tenté ce petit livre, histoire de voir si je pourrais renouer un peu avec le personnage principal. Il faut dire aussi que j'ai les tomes 2 à 5 qui attendent sagement dans ma PAL... Pour mon plus grand déplaisir, l'intrigue s'ouvre avec pour personnage principal... Camille, l'héroïne de l'opus 1, qui m'avait franchement exécrée... Mais ce coup-ci l'auteure n'a pas franchement le temps de s'attarder sur la dernière paire de chaussures que la miss à acheter - je passe délibérément les deux passages où elle fait un foin de sa tenue qui la rend canon/vraiment trop bonne. Avec seulement 120 pages, il faut aller à l'essentiel. Et heureusement ! Ce tome 0, s'intéresse aux sœurs D'Artigo avant leur venue dans le monde des humains et plus précisément, à la façon dont Camille à rencontrer son Svartan de petit ami, Trillian. Entre nous ce n'est pas vraiment ce qui m'a fait tenir, mais bien l'enquête que la sorcière mène et malgré ses pouvoirs biaisés, elle la résout sans une égratignure... Ce tome est truffé de clins d’œil à la suite des événements, et pour une personne qui commence la série, ce tome ne permet pas vraiment de ce mettre dans le bain, les informations arrivent vites, l'auteur ne s'encombrant pas de palabres (grand bien lui en a fait !) et va, comme je le disais plus haut, à l'essentiel - ou presque. On pourra noter l'absence flagrante des sœurs de l'héroïne, Menolly et Delilah remisées à des citations de leurs statuts actuels et à une rapide description physique (par contre on parle deux fois des cheveux de Delilah...). Des petits détails à souligner quand on voit la quatrième de couverture du bouquin ! En bref : Si je ne suis toujours pas charmée par cette série, je salue la caractéristique courte du roman qui permet d'éviter à l'auteur de tomber dans les écueils du tome 1. Malgré une appellation 0, ce livre est à lire après le tome 1 (si ce n'est plus loin).
Mon Avis : Probablement le tome que j'ai préféré jusque là. Le texte s'enrichit, j'ai senti un travail plus poussé dans l'écriture, tant du point de vue personnages que du côté de l'intrigue. Le rythme est plus haletant, les quelques longueurs que j'avais ressenti dans les deux premiers opus sont ici effacées, remplacer par une haine envers le personnage de Royal... Ce troisième tome est une sorte de tournant dans la vie du jeune bâtard FitzChevalerie. Les complots autour de la couronne se font jour, les attaques des Pirates rouges de plus en plus rapprocher, on en voit de tous les côtés et c'est à se demander comment Robin Hobb va réussir à s'en débarrasser. Le jeune homme sort grandit de ces aventures pourtant ardues dans certains cas, l'emploi de l'Art et du Vif devient inhérent au personnage, enflent et laissent présager une suite de l'histoire des plus surprenantes. Cette lecture fut aussi celle traduisant le plus de sentiments possibles : une haine farouche envers Murfès et Royal, un amour incommensurable entre Fitz et Molly, et un peu plus timide entre Kettricken et Vérité, une incompréhension totale quand ce dernier part chercher de l'aide, du rire et de la folie en présence du fou... Tous ces personnages évoluent, certains dans des directions auxquelles je ne m'attendais pas, et notamment Molly il faut le dire... Mais les personnages ne sont pas les seuls à évoluer puisque la situation des Six-Duchés est ... des plus bancales, le royaume court à sa perte et la fin du tome ne permet pas de voir la lumière au bout du tunnel (il reste encore dix tomes pour ça). En bref : une très bonne lecture, qui vient me rassurer un peu sur la continuité de la série, le personnage principal se développant s'avère des plus intéressants ! |
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