Mon Avis : Arrivée dans ma PAL sur les conseils d’une amie me vantant à cor et à cris qu’il s’agissait là de la série la plus dérangeante et glauque qu’elle ait lu en fantasy. Je me suis dit chouette, ça va me changer de mes lectures habituelles. Et honnêtement ? Ce fut totalement le cas. En commençant Féerie pour les ténèbres mieux vaut oublier tous les repères que vous avez acquis au fil de vos lectures. L'En-Dessous est un amalgame de mondes aussi divers que variés. Tout d'abord, il s'agit d'un monde souterrain où toutes les créatures résultats d’expériences se retrouvent et survivent (ainsi la population de l’En-dessous est un amas de bras, de jambes, de nez… et de créatures avec un exosquelette) ; il y a également la « surface » au paysage est très varié, de Sponlieux, une ville portuaire où stagne toujours une trentaine de centimètres de flotte, à Caquehan, la cité principale du pays qui semble luxuriante mais où l’on se perd souvent, en passant par Bonbancié, Ando, Aspe, etc. Un univers très riche, voire trop riche parfois, car je me suis perdue (comme dans le palais d'Orbarin Oraprim) à quelques reprises. Pour découvrir chacun de ces paysages l’on suit une demi-douzaine personnage ; Malgasta, une ancienne pirate originaire de Sponlieux ; Obicion, l’officieur de justice royale ; dame Plommard, une noble érudite ; Grenotte et Gourou les deux morveux orphelins et Quenotte, le personnage canin improbable. Et là encore une galerie de personnages (aussi bien principaux que secondaires) foisonnante., qui pourrait nous perdre, nous pauvre lecteur, mais qui ne fait que nous emporter davantage dans cet univers improbable. L'intrigue nous entraîne à différents endroits du pays de l'En-Dessous pour élucider le meurtre d'une jeune fille mutilée à l'extrême. Par moments on en oublierait presque le départ de l'intrigue tant les événements qui surviennent sont nombreux et si, les personnages semblent, dans un premier temps, tous différents et n'avoir aucun lien entre eux, durant le récit se dessinent quelques relations et points communs, qui viennent surprendre parfois. L'on change de point de vue à chaque chapitre ce qui entraîne inévitablement un suspense quand l'intrigue prend des tournants remarquables. Enfin, l'écriture de Jérôme Noirez, je la qualifierai d'intelligemment dérangée... C'est brillant (dans le style, l'humour qui imprègne les pages, etc.) mais particulièrement dérangeant (dans ce qui est présenté, les descriptions des horreurs...). J'ai adoré la réflexion que cela entraîne sur la matière en général, que seraient des créatures faites de polystyrènes, de pétrole, etc. Jusqu'alors je n'en avais jamais croisé dans mes lectures mais j'ai été agréablement surprise. Une bien bonne découverte ! En Bref : Si vous vous lancez dans Féerie pour les Ténèbres armez-vous pour partir à la découverte de nouveaux horizons. L'univers de Jérôme Noirez est particulièrement bien travaillé, empli d'humour qui cache de sombres secrets. Un bon premier tome !
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