Nationalité de l’auteur : Français Éditeur : Critic – 649 pages – 502 pages Genre : Fantasy teintée de SF Acheter ces livres : Papier tome 1 – Papier tome 2 – Numérique tome 1 – Numérique tome 2 Site de l'auteur : http://lioneldavoust.com/blog/ Mon Avis : Après avoir lu et apprécié Port d’Âmes, replongé dans un titre de Môsieur Lionel Davoust est un plaisir. À l’issue de cette deuxième découverte, je peux le dire : ses pavés ne me feront plus peur. Autant j’avais pris mon temps pour lire Port d’Âmes, autant ces deux titres ont été engloutis à vitesse grand V. Les Dieux Sauvages… Le grand Wer et le grand Aska, fraternité divine se déchirant le contrôle et le destin des hommes. Une lutte divine qui se répercute sur les Hommes, pantins involontaires de ces dieux égoïstes. Cette nouvelle série (constituée a priori de quatre tomes) est donc le théâtre d’une guerre entre les serviteurs de ces dieux. De la lumière contre les ténèbres… Mais est-ce que tout se définit vraiment comme ça ? Après avoir refermé le tome 2, j’en doute et c’est ce qui me tarde de découvrir dans le troisième opus prévu pour l’année prochaine. Découpé en acte, Les Dieux Sauvages met en scène aussi bien le côté des « bons » que celui des « méchants ». Un peu trop manichéen comme description, pourtant les personnages de Lionel Davoust en sont très loin. Mériane, héroïne de l’intrigue se retrouve messagère des cieux, relais involontaire de la parole de Wer lui-même. Le hic : c’est une paria, vivant en marge de la société, elle se préfère isolée qu’accompagner des villageois (accessoirement assassins de son mentor). Un anticonformisme d’avantages mal perçu du fait qu’elle est une femme, car cette fantasy là se déroule dans une société patriarcale où le clergé à tout regard. Je vous laisse imaginer, comment la jeune fille sera perçue, elle qui passe son temps à refuser toute forme de religion… Personnage au ton grinçant, centre de l’intrigue (en témoigne sa trombine sur la couverture et le titre du bouquin), Mériane aura su ravir tout l’intérêt à elle en ce qui me concerne.
D’autant que le deuxième opus aura, certes, moins à offrir au point de vue diversification des paysages, dans la mesure où l’on se limitera principalement aux murs d’enceinte de la cité de Loered, le fameux Verrou du fleuve. Un deuxième opus qui offre un rythme totalement différent en comparaison du premier. Quand dans l’un on aura tendance à l’étalage des descriptions afin de rendre au mieux la globalité du monde tissé, dans l’autre les descriptions seront belles et bien présentes mais plus au service de l’action, allant jusqu’à détailler comment la lame tranchera en deux un homme en un seul et unique coup… Mais j’apprécie aussi grandement l’auteur pour ça : ses descriptions qui bien qu’un peu longue par moments, offrent au lecteur un aperçu englobant des plus appréciables. J’ai senti aussi un ajout de rythme dans le Verrou du Fleuve – rythme qui m’avait par instants manqués dans La Messagère du Ciel. Et si les personnages et le rythme d’un récit peuvent être importants, ils ne seraient malheureusement rien sans l’intrigue… et si l’intrigue a des relents de déjà vu/su/lu (Jeanne d’Arc et la Guerre de Cent ans, le bien contre le mal, etc.), le tout est agrémenté de tellement d’éléments qui ne sont pas apposés habituellement ensemble. Je noterai principalement la magie développée par « les méchants », dans un univers très marqué fantasy la magie présentée, elle, m’a beaucoup fait penser à de la SF. Et classer la série comme de la fantasy postapocalyptique ne me surprendrait pas ! J’y ai retrouvé avec délectation la dranaclase, ô combien intrigante durant ma première lecture de Port d’Âmes, et certains éléments se mettent en place pour nous apporter (du moins je l’espère) quelques éléments de réponse. En Bref : Personnages fouillés, paysages soignés, intrigue prenante, descriptions un peu longues qui peuvent ralentir la lecture (mais qui me plaisent à moi) : ces deux premiers tomes de la (supposée) tétralogie de Lionel Davoust sont pour moi des réussites. Un plaisir de lecture que de découvrir une héroïne forte en gueule dans un univers patriarcal. Vivement la suite ! On en parle aussi chez les copains : BlackWolf – Ours Inculte
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