Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Américaine Éditeur : J'ai lu - 702 pages Genre : Fantasy Prix : 9.20 € Acheter ce livre : leslibraires.fr Mon Avis : Premier sang de Joe Abercrombie inaugure la série épique La Première Loi avec une immersion implacable dans un monde de fantasy tout à la fois sombre et réaliste. L'auteur dépeint un univers brutal et sans concession où la politique, la magie et la guerre s'entremêlent de manière complexe. Ce roman chorale nous invite à suivre plusieurs personnages, chacun doté d'une profondeur et d'une complexité singulières. L'Inquisiteur Glokta, tourmenté et cynique, offre une perspective unique en enquêtant sur des conspirations politiques. Logen Neuf-Doigts, guerrier barbare, incarne la brutalité du monde, et le jeune noble Jezal dan Luthar représente les illusions de la noblesse. Le personnage qui a le plus captivé mon intérêt indéniablement, c'est Logen, avec son côté bourru, il a constitué le point d'ancrage le plus fascinant de ma lecture. Les passages concernant Glokta m'ont souvent effaré, c'est le personnage avec lequel je me suis sentie le moins à l'aise tout au long de ma lecture. Jezal m'a paru par moments insipide en comparaison des autres, mais leur évolution dans ce premier tome se révèle intéressante, laissant une impression différente après la lecture. Le problème, quand on possède de bonnes jambes, c'est qu'on a tendance à courir un peu trop, et pour rien. Par contre, lorsqu'on a des difficultés à se mouvoir, on ne bouge que s'il est urgent de le faire. L'univers créé par Abercrombie est riche, assez réaliste (malgré sa magie) et plutôt exempt de clichés. Les personnages ne sont ni totalement bons ni totalement mauvais, tout en nuance de gris, ce qui rend l'histoire imprévisible et pleine de nuances morales. Les intrigues politiques et les machinations sournoises ont ajouté le petit grain de sel suffisant pour rendre cette lecture captivante, offrant une atmosphère de tension constante. L'écriture de l'auteur se distingue par son caractère incisif et percutant, une caractéristique qui reflète le ton sombre et impitoyable de l'histoire. Ses dialogues, tranchants comme une lame, injectent de l'humour noir dans des situations souvent désespérées venant renforcer l'ambiance générale du récit. Ce qui rend l'auteur particulièrement remarquable, c'est sa propension à éviter délibérément les conventions habituelles de la fantasy. La peur est une bonne compagne pour le malheureux qu'on traque ; elle m'a permis de rester en vie. Les morts ne ressentent plus la peur et je n'ai pas encore envie de me joindre à eux. Contrairement aux récits tirants sur la high fantasy, Abercrombie déjoue les attentes en introduisant des retournements narratifs inattendus. Les personnages, loin de suivre les archétypes héroïques classiques, sont nuancés et souvent moralement ambigus, rompant avec les clichés prévisibles. De plus, l'auteur aborde la violence et la politique de manière réaliste, se distançant des tropes romantiques ou idéalisés qui parsèment souvent la fantasy. En évitant ces conventions, il offre aux lecteurs une expérience de lecture rafraîchissante et délibérément non conformiste au sein du genre. Les scènes de bataille sont décrites de manière immersive et brutale, renforçant l'aspect réaliste de l'univers. Abercrombie explore également des thèmes plus profonds, tels que la nature humaine, le pouvoir et la quête de rédemption, ajoutant une couche de complexité émotionnelle à l'histoire. En Bref : Premier sang est un tour de force dans le genre de la fantasy. Avec des personnages mémorables, un monde crédible et des intrigues inattendues, Joe Abercrombie établit solidement les bases de la série La Première Loi, offrant aux lecteurs une expérience immersive et mémorable. On en parle aussi chez :
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Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Anglaise Éditeur : Audiolib (version audio) - 460 min Lu par : Thierry Janssen Genre : Fantasy Prix : 21.95 € Acheter ce livre : Chez l'éditeur Avant-Propos : Que celui qui n'a jamais abandonné sa première lecture du Seigneur des Anneaux me jette la trilogie au visage. Tolkien, c'est certes une grande histoire d'amour du lectorat de fantasy, un monument a qui on ne pourra pas enlever ses gallons, mais c'est surtout une description historico-géopolitico-indigeste dont les cent premières pages de la trilogie la plus fameuse de l'histoire de l'imaginaire aura laissé bons nombres de lecteurs sur le bord du chemin. Et j'en fais parti, ou du moins j'en faisais partie, jusqu'à l'année dernière : et oui, bigre, moi qui me disait une grande lectrice de fantasy je n'avais pas réussi jusqu'alors à finir ces trois petits pavés que sont La Communauté de l'Anneaux, Les Deux Tours et Le Retour du Roi. Car mon séjour en Terre du Milieu (Nouvelle-Zélande), aura eu cela de bon qui m'aura permis de sortir l'œuvre de Tolkien des méandres traumatiques de mon adolescence. Et plutôt que de me lancer dans ces pavés, j'ai opté pour une version de facilité : l'audio. Car plutôt que de me refarcir cent pages de descriptions autant apprécié le fait que quelqu'un les aient lu pour nous. C'est donc en compagnie de la voix de Thierry Jansen, que mon voyage au pays des hobbits a eut lieu et que je continuais mon voyage avec un autre récit de J.R.R. Tolkien : Les Enfants de Húrin. Mon Avis : Les Enfants de Húrin constitue une œuvre posthume majeure de J.R.R. Tolkien, méticuleusement rassemblée par son fils Christopher Tolkien à partir des manuscrits laissés par le maître de la fantasy. Plongeant une fois de plus dans l'univers enchanteur de la Terre du Milieu, ce récit s'inscrit dans la lignée des œuvres emblématiques telles que Le Seigneur des Anneau et Bilbo, le Hobbit. Cependant, cette fois, l'auteur nous offre une tragédie plus sombre et plus intime, dévoilant le destin tourmenté de la famille de Húrin, un homme courageux pris dans les rets perfides de Morgoth, le grand antagoniste de la saga. Cette histoire, se déroulant plusieurs millénaires avant les événements narrés dans la Comté, explore les méandres d'une malédiction qui frappe la lignée de Húrin. Attirant l'attention malveillante de Morgoth, cette malédiction jette une ombre implacable sur la vie des enfants de Húrin, Túrin et Niënor. Les thèmes de la fatalité, de l'amour tragique, de la lutte contre les ténèbres et de la résilience face à un destin implacable imprègnent l'ensemble du récit, conférant une tonalité plus sombre et plus profonde par rapport aux autres œuvres de Tolkien. Les Elfes chantent encore bien des complaintes et font encore bien des récits à propos des Nirnaeth Arnoediad, la Bataille des Larmes Innombrables, où tomba Fingon et où fut fauchée la fleur des Eldar. Une vie d'homme ne suffirait pas pour nous en raconter toutes les péripéties. Pourtant, au cœur de cette tragédie, Les Enfants de Húrin demeure fidèle à l'esprit de Tolkien en offrant des personnages emblématiques représentant les diverses races qui peuplent la Terre du Milieu. Les Elfes, les Nains et les Hommes se révèlent une fois de plus comme des acteurs courageux, luttant ensemble pour maintenir la lumière dans un monde assombri par les forces maléfiques. La richesse culturelle, l'intrication de créatures fantastiques, et les paysages enchanteurs catapultent le lecteur au cœur d'une aventure captivante. La prose de Tolkien, à la fois détaillée, poétique et linguistiquement riche, crée une atmosphère immersive, faisant de chaque page une exploration minutieuse de ce monde fantastique. La narration audio de Thierry Janssen contribue grandement à cette expérience, transportant les auditeurs avec aisance dans les méandres de la Terre du Milieu. Chaque minute de ce récit est appréciée, rendant hommage à la profondeur et à la complexité de l'univers créé par Tolkien. En somme, Les Enfants de Húrin offre une plongée inoubliable dans l'héritage littéraire de J.R.R. Tolkien, élargissant encore davantage les horizons de la Première Terre du Milieu. En Bref :
Les Enfants de Húrin, œuvre posthume de J.R.R. Tolkien, plonge les lecteurs dans une tragédie sombre et intime, explorant la lutte des enfants de Húrin contre la malédiction de Morgoth. À travers une prose riche et une narration immersive de Thierry Janssen, le récit offre une expérience captivante, élargissant l'univers de la Terre du Milieu avec des thèmes de fatalité, d'amour tragique et de résilience.
Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Américaine Éditeur : Folio SF – 402 pages Genre : Science-Fiction Prix : 24.90 € Acheter ce livre : Place des libraires Mon Avis : Le premier tome de la série Fondation d'Isaac Asimov pose les bases d'un univers de science-fiction captivant. Publié en 1951, ce livre a jeté les fondements d'une saga qui allait redéfinir le genre. Asimov y présente l'effondrement imminent de l'Empire galactique et l'avènement d'une ère de chaos. Pour contrer cette ère de ténèbres, le mathématicien Hari Seldon crée la Fondation, un projet visant à préserver la connaissance et à raccourcir la période de chaos à venir. L'intrigue se déploie sur plusieurs siècles, combinant réflexions philosophiques et manipulations politiques. Un peu difficile au départ de s'immerger dans ce rythme improbable, ces bonds dans le temps de plus siècles. Asimov tisse cependant, habilement des intrigues qui confrontent l'humanité à des défis intellectuels et moraux. Les personnages sont mémorables, bien que l'accent soit mis principalement sur les événements de l'histoire de l'Empire Galactique plutôt que sur leur développement. L'aspect le plus fascinant du livre réside dans la manière dont Asimov envisage les mouvements de masse et les tendances à grande échelle. Bien que certains passages aient vieilli, son exploration des cycles historiques et de la prédiction scientifique reste pertinente. Les dilemmes auxquels la Fondation est confrontée offrent des réflexions intemporelles sur le pouvoir, la foi et l'avenir de la civilisation. Pour réussir, il ne suffit pas de prévoir. Il faut aussi savoir improviser. En dépit de sa profondeur conceptuelle, le livre n'est pas dépourvu d'action. Les rebondissements politiques et les retournements de situation maintiennent un rythme captivant. Cependant, certaines descriptions sont plutôt sommaires et les personnages secondaires manquent parfois de profondeur. (Il faut bien se rappeler que le titre a été publié en 1951). En somme, le premier tome de la série Fondation est un pilier de la science-fiction. Son exploration des thèmes universels, son ambition à grande échelle et son intrigue politique en font une lecture incontournable. Bien que le style puisse sembler daté pour certains lecteurs contemporains et que les personnages puissent manquer de nuances, l'impact global de ce livre sur le genre et la pensée spéculative demeure indéniable. En Bref : Un must have read qu'il était temps que je découvre. Un titre au style parfois un peu daté mais qui n'enlève rien à la fascination que j'ai pu ressentir aux travers de ces pages.
Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Française Éditeur : 404 éditions – 272 pages Genre : Fantasy Prix : 16 € Acheter ce livre : Place des libraires Mon Avis : Les Sœurs Carmine dans la collection Naos des Indés de l'Imaginaire ayant eu son petit succès, j'ai tout naturellement eu envie de découvrir Ariel Holzl avec un tout autre titre (moi et mon esprit de contradiction). Me voici donc plongée dans Peine-Ombre dernier titre de l'auteur, paru aux éditions 404 (dont je ne connaissait pas non plus le travail). L'avantage non négligeable de ce titre est qu'il s'agit d'un stand alone, un one-shot, un tome unique pour les noms anglophiles. Donc si toutefois je n'avais pas apprécié la plume de l'auteur pour X ou Y raison, j'aurai pu passer à autre chose sans me soucier de me demander ce qui arrive aux personnages. Heureusement, il n'en est rien. Peine-Ombre commence sur les chapeaux de roues. Présentant un monde à la cosmogonie particulière, il se passe des événements pour le moins étranges : des éclipses voient le jour de plus en plus fréquemment entrainant avec lui un voile de noirceur et de putréfaction dans son sillage. Pour arrêter cette noirceur, seul les Éclipsiens sont capables d'amoindrir ses effets. Les autres éclipsiens arrivèrent comme des ennuis : l'un après l'autre, puis tous à la fois. C'est en suivant l'histoire et les déboires de la jeune Éclipsienne solitaire, Livianne Palumbre, que l'auteur nous fera découvrir son univers. La jeune femme essaye d'œuvrer contre la noirceur à son niveau. Ce personnage est assez particulier et a des réactions étonnantes à certains moments. Mais ce personnage se révèle beaucoup plus, dès que ses anciens camarades de l'école de Peine-Ombre la rejoignent dans sa quête. Ils seront six à l'accompagner. Et pour tout vous dire, on sera loin d'une réunification larmoyante et réjouissante à la Friends... C'est bien simple, tous les membres de l'équipe ont des griefs à l'encontre d'un autre membre, donnant une dynamique assez particulière à l'ensemble. La quête qui leur est confiée sera un bon prétexte pour mettre à plat les relations des personnages. Et c'est sans compter sur ce que leur fera subir l'auteur ! Car A. Holzl ne fait pas dans la dentelle quand il s'agit de malmener ses personnages. À cela, il leur rajoute une épaisseur pas dénuée d'intérêt et d'autant plus étonnant, que l'auteur arrive à le faire sans que ce soit lourd, ou que cela relève du dictionnaire : en 272 pages, il arrive à nous proposer une galerie de personnages dépareillée, mais complexe où aucun personnage ne sera laissé de côté. Pour ce faire, on a le droit à pas mal de retour vers le passé, où les compagnons étaient encore à l'école d'apprentissage pour devenir des Éclipsiens complets. Cette alternance de temporalité donne un rythme a l'ensemble du récit. Le seul bémol que j'aurais finalement trouvé à ce titre est la fin, qui m'a semblé un peu vite expédiée. Mais bon, pour un livre aussi 'court', nous servir une histoire aussi complète avec sa cosmogonie, ses personnages développés et sa quête, cela relève du challenge. Et celui-ci a été relevé haut la main par Ariel Holzl ! En Bref : Avec à peine 300 pages, Ariel Holzl aura réussi à m'embarquer avec aisance dans son univers, à me servir une histoire épique, à me faire voyager aux travers d'Astravia et à me faire m'attacher à quelques personnages. Que demander de plus ? On en parle aussi chez : Zoé prend la plume -
Infos utiles : Nationalité de l'auteure : Américaine Éditeur : Folio SF – 435 pages Genre : Fantasy Prix : 8.60 € (format poche) Acheter ce livre : Place des libraires Mon Avis : Véritable succès de librairie, retentissement d'importance sur la blogosphère, je suis passée complètement à côté de cet événement littéraire, mais mieux vaut tard que jamais. Katherine Arden aura réussi a m'entrainer dans son univers avec une facilité déconcertante. Véritable conte inspiré en grande partie du folklore Russe, L'Ours et le Rossignol retrace l'enfance de la jeune Vassilissa Petrovna entourant d'une myriade de créatures qui m'étaient jusqu'alors inconnues, comme la Roussalka, une créature des eaux, ou le Domovoï, le protecteur des foyers, qui en échange de quelques aliments protège l'ensemble de la maisonnée. Toute ma vie, on m’a dit “Viens” et “Va”. On me dit comment je dois vivre et on me dit comment je dois mourir. Je dois être la servante d’un homme et sa jument pour ses plaisirs, ou me cacher derrière des murs et abandonner ma chair à un dieu froid et silencieux. Je préférerais encore me jeter dans la gueule des enfers, si c’était de ma propre volonté. Je préfère mourir demain dans la forêt plutôt que vivre cent ans de la vie qui m’a été choisie. Vassia grandit entourée de sa famille, ses frères et soeurs, son père et sa belle-mère (sa mère étant morte en couche) ; mais également au gré de ses balades dans la forêt où elle rencontre ces créatures merveilleuses qu'elle seule peut voir. Les liens qui se tissent entre eux sont tout autant fascinants, offrant la vision quasi idyllique d'une famille où les membres s'apprécient et se soutienne tout en présentant un patriarche à forte poigne (mais juste ce qu'il faut), tout en sachant se montrer tendre. Cette famille est pour moi, tout ce qu'il y a de plus complet et j'ai particulièrement apprécié cet environnement où grandit notre héroïne. Le démarrage est toutefois un peu lent, mais le récit prend de l'ampleur au fur et à mesure et devient par la suite, inlâchable. L'arrivée du Roi de l’Hiver, Morozko, signe le tournant décisif du récit et des révélations d'importances pour Vassia. Cette partie m'a particulièrement scotchée, j'arrivais déjà à un point où j'avais du mal à lpacher le livre, mais ce récit a été particulièrement apprécié pour ma part. Les dangers que croiseront la jeune fille sont nombreux, et autant on se doute que le pendant surnaturel aura un aspect "démoniaque" autant le côté machiavélique des humains se fait également sentir. Et il faut dire que Vassia, éprise de liberté ne cherche qu'à fuir l'inévitable dans cette société moyenâgeuse : un mariage qui la priverait de ce qu'elle chéri le plus. En Bref : Une quête initiatique dans un univers fantastico-russe des plus atypiques, des contes et créatures méconnus du lecteur de fantasy "classique", L'Ours et le Rossignol fût une superbe découverte ! J'ai hâte de découvrir la suite.
Infos utiles : Nationalités des auteurs : Française Éditeur : Bookmark – Collection Infinity – 333 pages Genre : Urban Fantasy Prix : 19 € Acheter ce livre : Chez l'éditeur Mon Avis : Mon deuxième titre des éditions Bookmark, me voilà plongée dans mon premier titre de l'auteure Laura Collins. Sous ce nom aux consonances anglaises, se cache une écrivaine française ! N'ayant lu jusque-là que des auteures d'origine anglophone, ça m'a fait du bien de découvrir un titre d'urban-fantasy se déroulant en France et non pas au fin fond du Nebraska ! L'introduction ne fait pas dans la dentelle, on nous présente d'emblée un accident de voiture mortel. À l'intérieur Rafael, notre personnage principal, son ami Jordan et sa sœur, Mia. L'ami n'en réchappera pas... Rafael et Mia, oui. Le drame portera les sentiments des personnages dès le début de l'intrigue et sur une bonne partie du roman. En cela, Laura Collins sert des personnages cohérents (ce qui n'arrive malheureusement pas toujours en urban fantasy, généralement les femmes subissent un trauma et tombe sous le charme immédiat de l'homme parfait dominant qui débarque dans leur vie en oubliant par là-même l'événement perturbant). Sauf que Rafael n'est pas un humain ordinaire, mais un renard métamorphe, donc hors de questions de se rendre à l'hôpital, les médecins pourraient trouver des preuves de leur existence. L'originalité du roman réside dans une caractéristique de la meute de Rafael, dont je ne vous dirais rien pour ne pas vous gâcher le plaisir. L'idée en elle-même est excellente et donnera matière à une suite (du moins, je l'espère) des plus intéressante ! En plus de ces personnages, nous croiserons la route non moins intéressante de Lisa, médecin curieuse et spécialisé en génétique, Ange un ermite un peu grognon fana de technologie et son père Yvan, médecin également deux lynx-garous indispensables à la meute de Manuel (mâle alpha défendant bec et ongles ou plutôt crocs et griffes, sa "famille"). Une galerie de personnages intéressante et apportant un équilibre bienvenu, mais quelques lacunes dans le développement de certains personnages. Par exemple, j'ai eu un peu de mal avec le chef de meute, Manuel, car je n'avais pas les raisons de son entêtement, de son dégoût pour les humains, ou sa volonté farouche de défendre sa meute (même si c'est le b.a.-ba d'un chef de meute, j'aurai aimé plus de billes). Cela dit les sentiments des personnages principaux sont fouillés, ça contrebalance mon ressenti sur les personnages annexes. Laura Collins distingue deux manières de penser entre les versions humaines et animales des personnages, mais ne fait pas de la version animale un personnage à part entière qui aurait son mot à dire sur la manière de penser de la version humaine. Je ne sais pas si je suis claire, mais on retrouve cette façon de procéder chez Nalini Singh dans Psi-Changeling par exemple. Concernant l'intrigue en elle-même, Laura Collins ne révolutionne pas le genre, mais sert une trame cohérente et prenante. C'est bien simple une fois lancée, je ne me suis plus arrêtée ! En Bref : J'ai ouvert "Le Sang de la Discorde" et je l'ai lu quasiment d'une traite. Comme souvent avec ce genre littéraire. Et Laura Collins n'aura pas dérogé à la règle ! Une plume fluide, une intrigue qui entraîne le lecteur avec facilité, des personnages principaux aux sentiments bien décrits, une lacune est le manque de détails sur certains personnages et la grosse lacune : une absence de suite !
Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Ecossaise Éditeur : Bookmark – Collection "Infinity" – 328 pages Genre : Urban Fantasy Prix : 17 € Acheter ce livre : Chez l'éditeur Avant-Propos : Mon premier BookMark ! Maison d'édition qui me faisait un peu de l'œil avec ses titres accrocheurs mais, je n'avais pas encore franchi le pas, une envie d'un peu de légèreté avant de ma replonger dans le pavé qu'est Le Prieuré de l'Oranger et un challenge littéraire avec des consignes très spécifiques plus tard, voici ma chronique sur le premier tome de la série d'Helen Harper : Les Liens du Sang ! Mon Avis : Premier titre d'Helen Harper, et je dois vous avouer qu'elle aura su marquer mon esprit. Avant de me lancer dans une chronique sur ce livre, il faut savoir que dans l'univers bit-lit / urban fantasy j'ai un petit rayon d'ouvrages tout droit sortis des éditions Milday (avec quelques exceptions mais forts rares). Le problème, c'est que la plupart du temps tout est calqué sur le même modèle, le même rythme au niveau de la romance, et ça se sent dans mon rythme de lecture : j'en lis moins, parce que j'ai l'impression de toujours lire là même chose... Bref, revenons à nos moutons. La bonne surprise c'est l'héroïne, Mack, une humaine qui évolue dans un monde de garou, alors qu'elle ne devrait pas, mais alors pas du tout vivre avec eux, sous peine de décès soudain... Car la vie des êtres magiques est inconnue de l'être lambda. Mais Mack, c'est surtout une femme forte, pleine de volonté, de rage et d'esprit de vengeance. Et l'autrice s'y tient ! De bout en bout ! Elle ne la rend pas greluche à la moindre apparition masculine et au contraire joue avec les codes du genre, s'y frotte sans les utiliser complètement (on sait inévitablement qu'il finira par se passer quelque chose, mais je salue le fait que l'autrice prenne son temps, quand les autres font que leurs personnages se sautent dessus dès le premier regard, coucou Suzanne Wright). Le petit plus qui m'a fait apprécier le titre : Mack évolue dans une meute et généralement dans la meute, on partage tous l'avis du chef... Sauf que ce n'est pas le cas ici, donc Mack ne fait clairement pas l'unanimité. Mais Mack est encore jeune, donc l'esprit rebelle marquant la sortie de l'adolescence est bien là. — Je ne suis pas un chat, dis-je à travers mes dents serrées. Je suis un hamster. Je m’appelle Mack, et pas chaton. Une autre bonne surprise c'est la multiplication des êtres magiques, là où un Mercy Thompson, un Psi-Changeling se contente (quasi presque) uniquement de proposer des loups-garous / renard-garou, Helen Harper va plus loin et offre tout une palanquée d'êtres improbables tirés des folklores où les héros évoluent (en Cornouailles en l'occurrence). Ce titre d'urban fantasy m'a fait du bien, parce qu'assez loin de la bit-lit bas de gamme sous-entendant que l'homme est forcément plus fort que la faible femelle qui doit être protégée et sans coup de zizi toutes les dix pages. Enfin ! Alors, oui, on pourra opposer à l'autrice des facilités : stéréotypes, construction du récit, des événements un peu prévisibles. Mais au diable ! J'ai passé un excellent moment avec ce premier tome, et il va me falloir la suite. D'urgence ! J'en profite pour découvrir les éditions Bookmark et leur collection Infinity, et je pense que ça ne sera pas le dernier titre à tomber entre mes mains ! En Bref : Une héroïne qui dépote, une intrigue prenante (bien que prévisible) et qui offre de nouvelles créatures magiques intéressantes. Des facilités dans l'écriture mais cela n'enlève rien à mon ressenti en fermant le livre : j'ai envie de lire la suite !
/!\ Attention je divulgâche des éléments du tome précédent ! Soyez prévenu. /!\ Mon Avis : Cela faisait un bout de temps que ce titre traînait dans ma PAL, il aura fallu attendre que l'éditeur réédite la série complète sous une nouvelle jaquette (avec la suite tant qu'à faire) pour que je me lance enfin dans la suite des aventures de Keleana. La Reine sans Couronne fait suite directement au tome précédent L'Assassineuse (beurk et rebeurk pour ce terme) et ne nous laissera que peu de temps mort. J'ai retrouvé avec joie Keleana, mais aussi le capitaine Chaol (qui pour rappel est mon chouchou) et le prince Dorian. Un peu moins présent que dans l'opus précédent, ce triangle amoureux m'avait laissé comme bon nombre de lecteurs, pardonnez-moi l'expression, le cul entre deux chaises. Mais l'évolution est bel et bien présente dans ce second volet et Ô combien apprécié ! Par rapport au tome 1, La Reine sans Couronne est plus mûre. Plus sombre. Plus étoffé. Plus complet. Plus complexe aussi. Il offre aussi à l'univers un axe plus fantasy qui m'avait manqué dans le tome 1. La romance est toujours présente, même si elle aussi évolue et donne un côté plus adulte qu'adolescent elle ne prend pas le pas sur le reste de l'intrigue ce coup-ci. Sauf quand il s'agira des tergiversations sentimentales de l'héroïne et des doutes (souvent infondés) qu'elle émettra à propos de l'un ou l'autre de ses amis. C'est aussi l'occasion pour Sarah J. Maas d'offrir à son lectorat un titre rythmé par l'action, les révélations et les événements improbables. Tous les personnages sont entraînés dans un maelström de rebondissements, de secrets et de peu de répit. On est loin d'un livre reposant ! De nouveaux personnages viennent faire leur apparition, réminiscence du passé de l'héroïne dans les bas-fonds de la capitale. Des personnages intéressants qui lèvent légèrement le voile sur les événements qui ont mené la jeune fille à devenir champion du roi. C'est appréciable, mais j'ai hâte d'en savoir plus !
En Bref : Ce second volet s'est avéré plus mature que le précédent, offre une quantité d'actions vertigineuse, un triangle amoureux éclipsé par l'intrigue... La Reine sans Couronne a été un véritable page-turner pour moi ! Affaire à suivre. On en parle aussi chez : Bookenstock (Phooka)
Mon Avis : Un nouveau Berrouka sur mes étagères et un titre qui ne sera pas resté bien longtemps dans la case pile à lire sur le long terme... Après un Fées, Weed et Guillotines savoureusement dévoré, un Club des Punks contre l'Apocalypse Zombie jouant avec les codes du genre, j'avais grande hâte de découvrir ce nouveau titre. Si le premier titre m'avait particulièrement marqué par son côté fantasy, le deuxième m'avait, personnellement, moins accroché. C'est avec un réel plaisir que je retrouve dans ce Jour où l'humanité a niqué la Fantasy un retour à mon genre fétiche. Une fantasy qui se prend de sacrées torgnoles dans la face durant ce roman ! Vous en avez marre de croiser de jolis elfes, des nains à barbe et des orcs aux dents acérés ? La massue du troll ne vous fait plus trembler ? Qu'à cela ne tienne, vous n'en rencontrerez pas dans ce titre ! Et pour cause, les fées y sont difformes et mâchonnent du punk à chien derrière les buissons, les licornes n'ont rien des équidés au pelage argenté... Pour ne rien vous en dire de plus, la fantasy est mise à mal dans ce livre, les codes y sont explosés à grands coups de guitare électrique et de pogos ! Il n’est pas beau, il a une tête de fouine et une casquette de dictateur chilien. On ne s’attardera pas plus longuement sur sa description, ses états d’âme, sa vie de parasite et son absence de passions nobles. C’est un con. On peut se trouver un peu perdu au début du récit, avec les nombreux personnages que l'on suivra durant 400 et quelques pages. On change de temporalité à certains moments, c'est un mélange surprenant, mais qui confère un certain rythme à l'ensemble ce qui ne donne pas au lecteur le temps de s'ennuyer (et là, je parle de rythme, le contenu ne donnera de toute évidence pas l'occasion non plus de s'ennuyer). C'est une des forces de Karim Berrouka, rendre son ouvrage fort drôle. Il ne fait souvent pas dans la dentelle (et c'est aussi ce qu'on peut apprécier dans sa manière d'écrire) mais l'humour présent dans chacun de ses titres a toujours fait mouche pour moi ! Autre force de l'auteur : sous couvert d'un roman avec des punks, de la fantasy et une bonne dose d'humour, il dispense de vrais critiques sur notre société et sur ce qu'elle peut traverser en ce moment. Le parallèle entre la rébellion des êtres fantastiques et la crise des gilets jaunes n'est jamais bien loin dans la tête du lecteur (du moins, je le pense). En Bref : Lisez du Karim Berrouka ! Vous verrez, on y prend rapidement goût (et ne faites pas comme les fées ne le boulottez pas derrière un buisson) !
Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Américaine Éditeur : Le Bélial' – Collection Une Heure Lumière – 128 pages Genre : SF Prix : 9.90 € Acheter ce livre : Directement chez l'éditeur Mon Avis : Une nouvelle traduction signée Pierre-Paul Durastanti et une couverture d'Aurélien Police, la collection "Une Heure Lumière" continue sa lente ascension dans mes lectures doudous, des lectures courtes, mais prenantes dans lesquelles on prendra plaisir à se plonger et se replonger. Deuxième lecture et je suis déjà - quasi - conquise. Titre tiré d'un passé lointain (1938 tout de même !), La Chose est un classique que peu de monde connaîtra sous son nom d'origine "Who Goes There ?" mais parlera plus certainement si je parle de : The Thing. Car cette courte nouvelle n'aura pas eu une seule adaptation ni même deux, mais bel et bien trois !
Ne vous effrayez pas : je n'ai vu aucune adaptation et j'ai pourtant lu... et apprécié ce livre ! Même si bon nombre d'entre vous connaît l'histoire, voici une piqûre de rappel : Une expédition scientifique en Antarctique découvre enfermé dans la glace un vaisseau extraterrestre, mais y découvre également une créature. Les chercheurs décident de la ramener à la base, mais malheureusement, son étude ne se déroule pas comme ils l'avaient prévu... Rien de ce que la Terre a jamais engendré n'a exhibé une rage aussi purement dévastatrice que cette chose quand elle a découvert ce désert glacé il y a vingt millions d'années. Folle de rage ? Non, folle, tout bonnement. Folle à lier ! J'avoue avoir eu un peu peur en découvrant que le récit était, disons-le tout de go, aussi vieux. Peur que le texte soit dépassé ou que mes autres lectures lui soient par trop de point semblables et donc répétitives. Et pourtant. John W. Campbell signe une nouvelle hors du temps, qui 80 ans plus tard n'a pas pris une ride. La Chose est résolument moderne. Son salut est peut-être dû à cette nouvelle traduction, mais je ne pense pas qu'on puisse tout lui imputer. Le style est simple, lisible, immersif mais pas pompeux. Le découpage des chapitres avec sa montée en puissance de la tension des personnages rend le tout si prenant que lâcher cette nouvelle n'est pas envisageable. Et puis, il y a les explications scientifiques qui n'ont rien d'incohérentes et qui pourraient s'avérer même plausibles... ! Malgré la faible épaisseur de la nouvelle, les personnages sont nombreux... Et j'ai eu du mal à savoir qui était qui. Cela dit, nous n'avons pas les quarante personnes qui composent l'expédition sous les yeux (fort heureusement) mais tout de même, mis à part le physicien et le cuistot, les grades et autres noms des personnages se sont avérés de vrais sac de nœuds pour moi. Et c'est là pour moi, le seul bémol. Car le reste de ce récit de SF horrifique est, pour un texte de cet âge, absolument brillant. Comme je le disais plus haut, je n'ai vu aucune des adaptations et je n'en ai pas moins apprécié ce titre : pour l'ambiance que l'auteur a su mettre en place, cette tension qui ne cesse de monter, les spéculations... Avec tout cela, je comprends que ce texte soit précurseur de bons nombres d'œuvres (outre ses propres adaptations, Who Goes There ? a indubitablement eu un impact sur l'univers littéraire et cinématographique, coucou Alien). Et puis il y a la créature, cette fameuse chose, dont je ne ferai pas la description, car elle mérite que vous la découvriez par vous-même et qu'elle aura de quoi faire sourire pour son aspect tout droit sortit d'un magazine Pulp... En Bref : Une nouvelle de SF horrifique datant de 1938 qui ne prend pas une ride ? C'est possible, La Chose de John W. Campbell le prouve en 128 pages ! Une excellente surprise que ce classique retraduit pour l'occasion de sa parution dans la collection Une Heure Lumière du Bélial'.
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