Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Américain Éditeur : Le Bélial' – Collection "Une heure lumière" – 112 pages Genre : SF Prix : 8.90 € Acheter ce livre : Chez l'éditeur Mon Avis : Je n'avais pas encore découvert le format "Heure lumière" du Bélial, et pourtant, bon nombre de titres me tentent dans cette collection. Le seul dans ma PAL étant Le Choix de Paul J. McAuley, je commence donc avec Le Regard de Ken Liu (la logique et moi...). Un vrai polar, bien ficelé, avec meurtre sordide, escorte girl de luxe et énucléation en règle... (Âmes sensibles passez votre chemin). Un monde futuriste bien décrit le tout servi dans un écrin de moins de 100 pages. Est-ce possible ? Ken Liu l'a fait. Je me plonge dans cette novella à la temporalité non détaillée. Un semblant de futur proche amélioré de développement scientifique. Après avoir découvert le titre Immortel de J.R. Dos Santos, je retrouve cette thématique de "l'homme augmenté" dans ce texte d'un auteur que je ne connaissais pas encore. Cependant, ici la réglementation est drastique bien que ces agréments technologiques soient monnaie courante. Ruth, l'héroïne, n'en est pas exempte. Détective privée, elle cherche à se racheter vis-à-vis d'elle-même en aidant les autres, quitte à ramasser quelques billets au passage pour sa retraite. Le docteur B hoche la tête, avant d’anesthésier Ruth. Il vérifie les pistons pneumatiques de ses jambes, les tendons de rechange composites de ses épaules, ses coudes et ses poignets, les batteries et les muscles artificiels de ses bras, les os renforcés de ses doigts. Il recharge ce qui en a besoin. Il examine les résultats des traitements par dépôt de calcium (visant à contrer la fragilité de ses os, un regrettable effet secondaire de son héritage asiatique), règle enfin son Régulateur de telle sorte qu’elle puisse le laisser en marche plus longtemps. « Comme neuve », lui promet-il. Et elle paie. Puisque l'histoire est courte, l'auteur a la bonne idée de réduire le nombre de personnages à l'essentiel : l'héroïne, le tueur et la défunte (vienne s'ajouter des personnages secondaires temporaires qui sont là pour faire avancer l'histoire). Ken Liu réussit tout de même à développer ses personnages suffisamment pour développer ce sentiment d'empathie chez le lecteur pour la victime et pour Ruth (et son combat contre elle-même). J'ai également particulièrement aimé la technologie développée par l'auteur, notamment ce Régulateur qui contrôle les émotions de celui qui le porte. Technologie qui a largement été déployée sur les forces de l'ordre pour ne pas être trop émotionnel lors d'une intervention, une bonne trouvaille qui donne autant plus d'intérêt à cette lecture. En alternant les points de vue de Ruth et du tueur, on a d'ailleurs l'opportunité de faire un parallèle entre ces deux personnages : l'absence de sentiments/ressentis et de découvrir le pourquoi de tous ces meurtres. Je salue donc ici l'auteur d'avoir réussi à condenser son propos dans moins de cent pages, tout en offrant au lecteur un moment de lecture fort agréable. En Bref : Une excellente première incursion dans cette collection du Bélial' qui me faisait de l'oeil depuis ses premiers titres. Le Regard est une excellent novella pour les gens qui voudrait découvrir la SF sous couvert d'une enquête, mais aussi pour les adeptes de SF qui voudraient un moment de détente. Je n'ai pas boudé mon plaisir !
2 Commentaires
On découvrira également ce qu'il advint très secrètement dans le royaume de France durant l'hiver 1750, on fera également connaissance avec un mystérieux personnage, le Lys pourpre, d'une baronne de Saint-Gil et d'un chevalier de Castelgriffe ... Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Française Éditeur audio : Audible – 563 min Genre : Fantasy – Uchronie Prix : 17.90 € (Grand Format) Acheter ce livre : Poche – GF – Numérique – Audio Mon Avis : On retrouve dans L'Elixir d'Oubli, le membre du cercle Cyan : Louis Denizart Hippolyte Griffont, seulement quelques mois après l'épilogue du premier tome : Les Enchantements d'Ambremer. Une nouvelle intrigue qui commence sur les chapeaux de roues avec le départ en cure du meilleur ami d'Hippolyte, Edmond Falissière qui souffre d'un mal inconnu et du coma étrange d'une jeune princesse minimette (le pendant parisien des Lilliputiens de Jonathan Swift). Pour l'accompagner dans ses recherches on retrouve également la baronne Isabel de Saint-Gil après un départ précipité elle revient pour des affaires urgentes dans les quartiers de Paris. L'avantage de ce deuxième opus est qu'il peut se lire indépendamment du premier, car il recèle une enquête pleine et entière et ne laisse que peut, voir pas du tout, la place à des questions en suspens. On retrouve en plus de Griffont et d'Isabelle, des personnages comme l'enquêteur Farroux, les acolytes d'Isabelle ou encore Azincourt, le chat ailé parlant. Mais ce deuxième tome est aussi l'occasion pour Pierre Pevel d'étoffer sa galerie de personnages. Ce dimanche, en fin de matinée, Griffont lisait dans son salon. Il avait récemment achevé sa vingt-septième lecture des Trois Mousquetaires. Comme de juste, il avait enchaîné avec Vingt ans après, qu'il aimait moins cependant. Mais la compagnie des héros de Dumas père lui était trop agréable pour qu'il y renonce, malgré quelques longueurs. Il se réjouissait d'ouvrir bientôt l'énorme Vicomte de Bragelonne et savait qu'une mélancolie l'envahirait lorsqu'il devrait abandonner d'Artagnan et son bâton de maréchal au siège de Maastricht. Les références de l'auteur à des personnages réels ou fictifs sont délectables. Arsène Lupin (très dans l'air du temps), Merlin, mais aussi Lord Dunsany, Cartouche... Autant de petits éléments qui apportent une touche tout à fait agréable et bienvenue. La petite nouveauté dans ce tome, ce sont les flashbacks narratifs qui nous font découvrir une autre enquête à une autre époque, où nos deux héros se sont pour la première fois rencontrés. L'enquête entraine le lecteur dans un tourbillon d'actions, de révélations et de rebondissement aussi surprenants qu'inattendus. Et il faut dire qu'ils sont nombreux ! Les péripéties que vivent les personnages ont de quoi faire monter le palpitant de certains lecteurs. Les chapitres relativement courts insufflent un rythme prenant à la lecture. L'histoire était plus prenante que dans Les Enchantements d'Ambremer, car selon moi, mieux ficelée. Le dénouement de l'enquête a été une bonne surprise et joliment amené. Ces 9h10 avec la voix de Maud Rudigoz dans les oreilles ont été un vrai bon moment. Sa voix fonctionne parfaitement avec les personnages (elle fait une excellente Isabelle de St-Gil), et ses voix ont su me transporter dans ce Paris des Merveilles en douceur. En Bref : Un retour dans le Paris des Merveilles de Pierre Pevel qui se solde par une envie de découvrir le troisième et dernier tome des aventures d'Hippolyte Griffont ! L'univers enchanteur qu'a tissé l'auteur sert de décor à une intrigue fantastique accrocheuse. Vous pourriez aimez :
Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Française Éditeur : Folio SF – 363 pages Genre : Fantasy – Jeunesse Prix : 8.60 € (Poche) Acheter ce livre : Poche – Grand Format – Numérique Mon Avis : Je n'aurais pas trainé pour lire ce deuxième opus de la série La Voie des Oracles d'Estelle Faye ! Quelques semaines après mon avis sur le premier tome : Thya, voici donc mon avis sur Enoch. Si vous n'avez pas lu le tome 1 : je divulgue quelques éléments importants dans ma chronique. On retrouve les trois héros là où nous les avions laissés à quelques jours/semaines près. Thya a bien réussi à atteindre Borg comme elle l'escomptait et sa quête n'est pourtant pas totalement achevée. Sa fuite non plus, pour échapper à son frère, et elle n'était que le prémisse d'une traque sans merci. Enoch lui continue d'apprendre à dompter ses pouvoirs de créateurs de brumes et Aylus reste plus ou moins fidèle à lui-même. Ce deuxième opus est l'occasion d'explorer plus avant les contrées du monde, on ira faire un tour sur la route de la soie, à Constantinople et même dans le désert du Vide. De quoi faire voyager les trois héros plus que de raison, mais aussi de les faire grandir (enfin surtout pour Thya et Enoch). Ainsi, si j'avais aimé voir la jeune Thya devenir plus adulte dans la quête initiatique du premier tome, on passe un cap dans ce second volet, en la rendant plus mature, plus décidée et inévitablement plus femme. Les Étrusques sont un peuple courageux, et pourtant ils craignent des dieux dont ils ne parlent quasiment jamais, pour lesquels ils ne construisent pas de temple, et qui n'ont même pas de nom. Le seul matelot qui a accepté de m'instruire, après quelques carafes de vin, m'a dit qu'ils étaient partis loin vers l'est, là où il n'y a plus que du vide. Voilà des divinités bien terribles, pour qu'on tremble à leur évocation alors même qu'elles ne sont plus là. Enoch, c'est aussi l'occasion de découvrir de nouveaux personnages (Adur le cavalier oriental et la vielle femme), des divinités mais en pleine déchéance face à la montée du christianisme (Apollon, Dyonisos, ...) mais aussi de retrouver de manière plus approfondie des personnages comme Minuscule, qui se révèle un allié indispensable pour Enoch. Quant à Aedon, le frère entêté de Thya, avide de pouvoir on aura l'occasion de le suivre dans des chapitres tournés vers Rome et sa classe politique. Il sera accompagné (bien malgré lui) du dieu aux deux visages et d'une autre divinité. Estelle Faye ne sera pas tendre avec ses personnages. Je n'en dévoilerai rien mais certains événements (qui à la fin du récit, s'avèrent finalement indispensables) m'ont surprise. Les personnages sont par de nombreux aspects gagnés par des événements qui les dépassent, qu'ils ne peuvent sans doute pas même imaginer. L'autrice joue avec nos nerfs faisant s'enchainer les récits de chaque personnage alors que nous les laissons dans des situations périlleuses. De quoi donner un coup de fouet à notre rapidité de lecture ! En Bref : Sous couvert du déclin de l'Empire romain, Estelle Fays offre aux lecteurs un mélange inattendu de roman fantastique saupoudré d'interventions divines. Le tout est dense et richement développé. Les personnages dans ce deuxième opus grandissent gagnant en sagesse, combativité ou résignation. Un excellent moment de lecture qui me donne particulièrement envie de découvrir le fin mot de l'histoire. On en parle aussi chez : Mypianocanta – BlackWolf – Dup – Sia
Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Française Éditeur : Fleurus – 415 pages Genre : Fantasy - Jeunesse Prix : 16.90 € Acheter ce livre : Papier Mon Avis : Après La Geste du Sixième Royaume et - plus récemment - Notre-Dame des Loups, j'ai classé Adrien Tomas dans ma liste d'auteurs à suivre. Avec ses Dossiers du Voile, il rejoint la très sélecte liste des auteurs favoris. Explications. Les Dossiers du Voile en comparaison des titres précités, Adrien Tomas s'éloigne de la fantasy pure et dure, et ancre son lectorat dans une société contemporaine et parisienne. Le décor planté est connu (ou du moins, globalement identifié), une première dans mes lectures dudit auteur. Ce titre c'est aussi l'occasion de découvrir tous les personnages de fantasy classique dans notre monde (d'ailleurs il est estampillé comme étant du fantastique mais permettez-moi d'en douter). Cette lecture, c'est donc l'occasion de croiser des trolls, des fées, des mages, des druides, des serpentines et tout un tas d'autres créatures aux pieds même de la Tour Eiffel. Un univers qui ne s'est pas construit hier puisque l'auteur nous aura déjà donné l'occasion de découvrir un pan de l'histoire des Dossiers du Voile avec les nouvelles Trolls, licornes et bolognaise parut dans l'anthologie des Imaginales de 2015 Trolls & Licornes ; Le troll de sa vie anthologie éponyme du festival Trolls et Légendes. De quoi étoffer cette lecture avec deux nouvelles supplémentaires (ou à l'inverse de quoi approfondir cet univers si vous avez déjà lu ces nouvelles). Comme souvent au sein du Voile, les mariages avaient lieu de nuit. On évitait ainsi la déplaisante expérience de voir un invité troll se changer en pierre, ou le témoin vampire tomber en poussière. Outre le fait de rencontrer toutes sortes de créatures tirées du folklore habituel, nous suivant les pérégrinations de deux héroïnes, Tia et Mona Morcese. Deux sœurs que tout n'oppose pas (pas de clichés habituels) mais qui sont toutes deux en rébellion avec leur mère : la plus grande enchanteresse de Paris, de France (voir du Monde). Si Tia est une adulte et s'avère être l'enquêtrice des affaires surnaturelles (la seule de tout Paris), Mona en est loin. Jeune ado allant encore au lycée, elle est pourtant très mature dans ses choix et ses décisions (ou presque). Le duo a très bien fonctionné avec moi. J'ai aimé les deux personnages : fortes mais pas bad ass au point d'être invincibles, elles se complètent bien et offrent des échanges intéressants. Cependant, j'aurais juste le petit bémol du manque de communication parfois entre les deux, j'aurais aimé voir une cohésion dans la fratrie plus forte à certains moments. Même si cela sert au final l'intrigue, j'ai noté quelques minuscules incohérences (Mona adore Tia - sauf quand elle la met dans l'embarras comme au début du livre - et je trouve surprenant que Mona ne dise pas directement à Tia de quoi il retourne. Dur d'en dire suffisamment sans spoiler...). C'est surtout l'ensemble de la famille Morcese qui fait que les personnages sont si intéressants. Chaque élément de la famille trouve sa place justesse même si c'est à coup d'acrobaties. Le tout est haut en couleur et donne lieu à des situations cocasses mais non dénuées d'intérêt. Les attaches existantes entre chacun des membres de cette famille atypique sont autant d'éléments qui m'ont fait aimer l'histoire. Mention spécial aux jumeaux, Archibald et Olivia, et à la petite dernière, Felicia, qui réserve bien des surprises malgré son jeune âge. Enfin les personnages secondaires, qui gravitent autour des Morcese sont foisons. Les amis de Mona : Samir et Héloïse, puis Alex, donnent un peu de profondeur au personnage de l'adolescente et surtout un contrepied qui donne là encore lieu à des situations arrachant quelques sourires (mon côté Grammar Nazi a eu le poil hérissé dès qu'il s'agissait d'un SMS de Mona au grand dam des autres adolescents). Autour de Tia on retrouvera Charles son collègue et ami, mais aussi le capitaine qui offrira plus de profondeur que je ne l'aurai soupçonné au préalable. - Je souhaiterais vous entretenir du sujet, ô combien délicat, de l’éventualité d’obtenir de votre bienveillance une somme dont le montant – restant à déterminer – me permettrait d’accéder à une aisance financière temporaire dans l’objectif de réaliser un projet qui m’est cher, et dont je m’acquitterais d’un plein et entier remboursement avec célérité et rigueur. Et à part ça ? Et bien l'intrigue est tout bonnement entrainante. Je ne suis de base pas contre un bon polar mais quand celui-ci se passe de l'autre côté du Voile (du côté magique), j'y vais de bon cœur ! Ce fût le cas ici. Alors bien sûr le côté jeunesse fait que ça manque par moments de fange et de coups bas mais globalement l'enquête se tient et les événements qui surviennent offrent tout juste les indices nécessaires pour que le lecteur puisse lui aussi mener l'enquête. On opposera juste aux méchants de l'histoire leur manichéisme mais là encore, je pense que cela est dû au côté "à destination de la jeunesse" de l'histoire. En Bref : Encore une fois Adrien Tomas fait merveille. Il se renouvelle pour offrir au lectorat un Paris définitivement envahi par les créatures qui restent toujours cachées aux yeux des humains. Une enquête entrainante, une galerie de personnages étoffée et haute en couleur. C'est un grand oui ! On en parle aussi chez : Célindanae - Natiora - ... Remerciements : Je tiens à remercier les éditions Fleurus, ainsi que Netgalley de m'avoir permis de découvrir ce titre. Vous pourriez aimez :
La fréquentation de cette galerie d'individus aussi célèbres que décédés, aux opinions très tranchées sur notre société, va amener Joseph à se poser une question fondamentale : mais où diable est passée la Vie ? Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Française Éditeur : Editions Leha – 201 pages Genre : Fantastique Prix : 19,00 € ISBN : 979-10-97270-33-9 Acheter ce livre : Numérique - Papier Mon Avis : Je ne connaissais pas du tout Morts, ni Philippe Tessier (l'auteur) jusqu'à le gagner lors d'un concours sur la page facebook de l'éditeur (Editions Leha). Et je dois avouer que je suis tomber sur un véritable OLNI (Objet Lisible Non Identifié). Une excellente surprise que ce Morts. D'abord il a dû être ardu de le classifier dans un genre en particulier... On a là un habile mélange des genres. On commence par du fantastique (une personne lambda se réveille alors qu'elle pensait être morte), on poursuit avec de la science-fiction (une porte des étoiles plus vraie que nature) et un soupçon de fantasy (quelques dragons et autres licornes). - C'est vrai qu'avec une société ayant atteint un niveau intellectuel moyen inférieur à ceui de l'huître commune, ce n'est pas étonnant, admit Joseph. Concernant les personnages, le héros inconnu qui nous sert de personnage principal est entouré d'une myriade de personnages historiques, références Ô combien appréciées. Ainsi l'on croisera à loisir un certain Salvadore D., Marie C., Karl M., Sigmund F. et tant d'autres. L'auteur a réussi à faire se rencontrer bon nombre de personnes issus de divers périodes. Et cela aura eu le mérite de me tirer quelques sourires. J'ai adoré l'idée de pouvoir rencontrer des personnages historiques mais également des personnages bibliques, et autres créatures tiré de l'imaginaire. Mais l'humain était ainsi, dès qu'il voyait quelque chose à la télévision ou sur internet, que ce soit ou non un ramassis de mensonges éhontés, il fallait qu'il gobe tout. Où était donc passé le bon sens? Enfin l'intrigue fût étonnante et détonante, changeant complétement des histoires du "genre", il s'agit d'une véritable bouffée d'air frais. Philippe Tessier propose une satire sociale humoristique, une ode à la Vie, un avis quelque peu tranché sur les incohérences qu'elle comporte et un soupçon à peine esquissé de bien-pensance écologique. En Bref : Véritable OLNI, le titre de Philippe Tessier se lit avec délectation. La courte histoire aura su m'emporter rapidement dans cette Morts des plus vivifiantes. Une satyre sociale joliment ficelée.
Infos utiles : Nationalité de l’auteur : Américaine Éditeur : Autoédité – 466 pages Genre : Fantastique – Érotique Ean : 9781948463294 Prix : 15,61 € Acheter ce livre : Papier – Numérique Mon Avis : Par quel bout commencer ? Tout d’abord je ne savais pas trop à quoi m’attendre en démarrant ce premier opus. J’avais bien accroché à l’univers angélique créé par Nalini Singh (Chasseuse de Vampires) et j’aimais bien l’idée de me replonger dans un univers semblable. Et j’ai bien accroché à la couverture. Et effectivement, l’univers des anges a – encore une fois – opéré sur moi. Loin d’être un ouvrage saint, le récit offre des thématiques peu « catholiques ». Car ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains : de nombreuses scènes érotiques (coucou les éditions Milady, ce livre aurait pu vous plaire !), mais aussi des thèmes plus lourds avec la vie mafieuse et – le plus dur – le suicide. *spoiler/*On a d’ailleurs une sorte de réécriture de l’œuvre de Shakespeare, Roméo et Juliette */spoiler*. Mais c’est ce qui donne tout l’intérêt de ce premier tome. Car sous couvert d’une romance entre deux êtres qui ne devraient pas s’aimer, Olivia Wildenstein nous sert un roman avec plus d’étoffes que bon nombre de romans « bit-lit » (car malheureusement c’est sans doute dans cette catégorie que Plume sera classé). L’intrigue n’est pas, à l’instar d’autres titres, prétextes à servir des scènes de cul à la lectrice (et là pardonnez-moi mon langage fleuri, coucou 50 nuances). L’on suit Leigh, une jeune Plumable, qui s’apprête à accéder à Elysium le pays des anges. Il ne lui manque que quelques plumes à acquérir pour monter en grade et devenir un ange à part entière. Oui mais voilà, elle va rencontrer Jarod, un chef de la mafia parisienne… Leigh est donc notre héroïne. Une héroïne douce, avenante, prévenante, qui n’a jamais perdu de plumes même en jurant (car tant qu’ils sont plumables, les apprentis anges perdent des plumes en effectuant des mauvaises actions). Jarod quant à lui est tout l’opposé, si l’on peut dire. Une dualité, des opposés qui n’ont plus à faire leurs preuves dans ce genre de récit. La complémentarité des deux est agréable et la relation qui s’installe entre les deux est certes, prévisible, mais efficace aux yeux du lectorat. Les personnages secondaires sont intéressants et manquent pour certains d’un peu plus de développement, mais je retiendrai particulièrement le personnage de Céleste : véritable pépite dans ce monde élitique des anges. Le bémol pour moi au début de l’intrigue, et pour bon nombre d’autres livres semblables, c’est que l’émancipation féminine n’est malheureusement pas le moins du monde présente : la femme ne s’épanouit, ne grandit ou n’accède à un poste de pouvoir que par la présence d’un homme. Ici, il n’est pas nécessaire, il est indispensable et c’est bien dommage. Leigh qui pourtant nous est présentée comme une héroïne forte, avec une capacité de combat développer, n’en fera usage qu’une seule fois et encore, elle ne doit son salut qu’à l’apparition de Jarod… A priori, ce n’est pas quelque chose de récurrent chez l’auteure, puisqu’il semblerait que The Boulder Wolves soit bien différent (mais à confirmer par une lecture !). Cela étant dit, ça ne m’a pas empêché de dévorer ce premier tome en l’espace de quelques soirs. Un page-turner que j’ai eu du mal à lâcher sur les trois soirées qu’il m’aura duré. J’en redemande ! Et ça tombe bien, le deuxième (et dernier ?) tome est déjà sorti en anglais Celestial, Céleste en français ravira les lecteurs en juin 2021 – seulement… Enfin, un mot à propos de la fin. Pour ne rien divulgacher, et ça va être fort dur : une fin comme ça ne devrait pas s’écrire. Alors oui l’auteure s’en excuse et promet d’y remédier dans une suite qui ne devait d’ailleurs pas voir le jour. Heureusement qu’il y a une suite, sinon je pense que j’en aurais voulu à Olivia Wildenstein et n’aurait pas osé m’aventurer dans ses autres récits. En Bref : Ce monde angélique nous est servi dans un écrin de noirceur, nous faisant déambuler dans les ruelles pavées de Paris. Un véritable page-turner que signe Olivia Wildenstein. Le premier tome du diptyque Les Anges d’Elysium a de quoi marquer les esprits et briser quelques cœurs de lecteurs.trices. Si vous avez aimé Chasseuse de Vampires de Nalini Singh, Damnés de Lauren Kate ou encore Halo d’Alexandra Adornetto (et que vous avez plus de 18 ans), n’hésitez pas : Foncez ! Remerciements : Merci à l’auteure et à Netgalley de m’avoir donné la possibilité de découvrir ce titre !
Infos utiles : Nationalité de l’auteur : Française Éditeur : Folio – 569 pages Genre : Fantasy Acheter ce livre : Audiolivre – Papier – Numérique Mon Avis : Un livre qui traine dans ma PAL (pile à lire) depuis un petit bout de temps… Et qui pourtant au moment de sa sortie a fait beaucoup – beaucoup – de bruit. Sorti en 2013, ce premier tome a en effet reçu le prix du premier roman jeunesse par Gallimard. De prime abord, avant même d’avoir ouvert le livre, je m’attendais à un roman pour adolescents dans la lignée de ce qui n’a cessé de fleurir dernièrement. Un roman agréable et léger, qui se lit vite et bien, mais sans prise de tête avec une petite amourette d’ado… Bon, pour ce qui est de le lire vite, on peut dire que je ne m’étais pas loupé ! Ce roman a été pour moi un vrai page-turner, entrainant et rythmé qui m’a donné une nuit blanche et qui ne sera pas resté bien longtemps sur la table de chevet. Parlons d’abord des personnages. J’ai suivi avec délectation le changement de vie de la jeune Ophélie. La voir passer des quatre murs de son musée, aux tourelles vertigineuses de la Citacielle aux cœurs de mille et un complots, m’a des plus divertis. Il faut dire que tout y est pour faire de ce récit, un de ceux qu’on oublie difficilement. Ophélie a un côté maladroite, attachante, intelligente et par moment effrontée. Elle est décrite comme pas très jolie et peu dégourdie, elle est bien loin des personnages habituellement affichés dans ce genre de récit. Mais elle a deux pouvoirs qui la rendent unique : elle sait lire les objets, on dit d’elle qu’elle est une liseuse et elle est une passe-miroir. Elle dénote franchement avec son partenaire masculin, Thorn. Lui vient du Pôle, un endroit froid, enneigé et surtout surplombé par la Citacielle (contraction donc de « citadelle » et « ciel »). Et tout comme son lieu de résidence, Thorn est froid, distant et haut (perché) placé. Le binôme fonctionne bien, malgré le peu d’échanges qui existe entre eux. Tandis que le roman avance j’ai trouvé que leur relation n’évoluait pas énormément et reculait pour ainsi dire de quelques pas. Mais là est aussi l’intérêt de ce récit : il a beau tourné au départ autour du mariage de ces deux jeunes gens, le roman est loin d’offrir une romance… La galerie de personnages offerte par Christelle Dabos dans ce premier tome est intéressante et assez étoffée. Les différences entre les personnages de l’Arche dont vient Ophélie et ceux du Pôle sont fortement marquées, permettant une distinction simple par le lecteur. C’est le système de familles du Pôle qui m’a le plus intéressé : chacune, telle une caste, possède un nom qui décrit plus ou moins bien le pouvoir qu’elle détient. Ainsi les Mirages seront experts en illusions, la Toile permet à tous ses membres de voir ce que l’un d’eux voit, les Dragons ont une sorte de bras invisible qu’ils peuvent contrôler à l’envi. Et j’en passe. Tous ont un pouvoir précis, et tous se livrent une âpre concurrence dans ce qui est du règne sur la Citacielle. Pour ce qui est de l’intrigue, elle est dense. Dans un premier temps tout tourne autour d’Ophélie et de son mariage arrangé avec Thorn. Puis l’on s’intéresse à la place de la jeune héroïne à la Citacielle, aux complots qu’on entraperçoit au sein de cette dernière, à la sauvegarde d’un futur né et au bien-être de sa mère… Donc tout en gardant ce fil conducteur de mariage arrangé et de comment Ophélie peut composer avec son époux ou bien se débrouiller pour ne pas se marier, l’on évolue dans ce récit en ayant plusieurs intrigues qui se tissent et se lient. Ce premier tome m’a donc laissé sur ma faim (je me suis empressée d’acquérir la suite). En Bref : Christelle Dabos installe avec brio son récit, pose plusieurs intrigues qui donnent au lecteur l’envie d’en savoir plus et offre une galerie de personnages riche et suffisamment diversifiée. Un premier roman des plus réussi, que j’aurais aimé lire durant mon adolescence mais que je ne regrette pas d’avoir découvert plus tardivement.
Infos utiles : Nationalité de l’auteur : Française Éditeur : Mnémos – 264 pages Genre : Fantasy Acheter ce livre : Numérique Mon Avis : Premier roman de l’auteur, « Les Chevaliers du Tintamarre » ont de quoi faire parler d’eux ! Raphaël Bardas signe un roman à la croisée des genres offrant un récit d’enquêtes, de capes et d’épées et de pure fantasy. Et rien que là, l’auteur marquait déjà ses premiers points. Il s’agit d’un « One-shot », s’entend qu’il ne faudra pas attendre une palanqué d’années pour jouir d’une suite, puisque ce roman se suffit à lui seul. Autre bon point. L’intrigue seule est intéressante et reprend les codes du roman policier : un meurtre, des enlèvements, un ou plusieurs enquêteurs et des rebondissements lors des recherches. Le tout est bien évidement teinté d’estocades, de créatures tirées de la féérie (mais pour la plupart dénué du côté enchanteur) et de bons mots bien placés. Car oui, c’est aussi ça « Les Chevalier du Tintamarre » de la gouaille. Et quelle gouaille ! Du franc parlé, des mots pas prémachés qui donnent une couleur toute particulière à ce premier roman, une plume qui tire des vrais sourires à la lecture, si ce n’est quelques rires pour les lecteurs les plus expressifs. Il faut dire qu’avec une galerie de personnages pareille, il aurait été dommage de ne pas exploité jusqu’aux tréfonds cette capacité comique que l’auteur a su brillamment tisser. Nos héros sont au nombre de trois, ou quatre, ou cinq, je ne sais plus bien… mais toujours est-il que l’on commence avec trois compères portant les noms de Silas, Morue et Rossignol. Respectivement, charcutier, lutteur et accordéoniste, ce trio prêtant déjà à sourire. Dotant que le dernier est poète à ses heures, le deuxième sait à peine aligné deux mots correctement et le premier se veut digne d’être un chevalier. Le tout donne une compagnie haute en couleurs, qui ne rechigne pas à lever le coude à la fameuse auberge du Grand Tintamarre. L’auteur joue de ses personnages avec précision, offrant un certain contre-pied entre le langage de la Morue et de Rossignol, mâché et à peine clair pour l’un, soutenu pour l’autre ; et si ces trois personnages semblent plutôt tirés vers l’anti-héros, ils prouveront au lecteur que les apparences sont parfois trompeuses. D’autant que ces personnages sont particulièrement fouillés. Les bons points se sont tellement accumulés que je ne sais plus où j’en suis pour ce roman. Les personnages secondaires sont également intéressants, mention spéciale aux trois autres personnages d’importance : Alessa (seule femme présentée de manière élogieuse dans le récit), Rodrigue (personnage tenace et tout en nuances) et Johan Korn (pour ses techniques d’investigations plus qu’étranges). J’ai adoré les quelques passages qui leurs étaient dédiés. Et avec tout ça je ne vous ai pas planté le décor ! Morguepierre n’a rien à envier aux romans de Dark Fantasy pur jus. La cité baigne dans la fange (où bien fait-elle baigner les personnages dedans ?), les bas-fonds ne sont pas uniquement cantonnés à un quartier mais semble s’être étendus à toute une ville… Seules les hauteurs, des îlots flottants, trouvent luxe et noblesse, laissant le petit peuple à terre sur les rivages d’une eau infestée de monstres. C’est crasseux et ça rend les personnages d’autant plus intéressants : malgré cet environnement dans lequel ils semblent avoir grandi, ils essayent de sortir de ce bourbe. En Bref : Je ne suis pas restée insensible à ce premier roman de Raphaël Bardas, une lecture prenante particulièrement travaillée au niveau des personnages et un décor on ne peut plus crasseux. Une intrigue entrainante, avec seulement peu de temps mort. Auteur à suivre ! Remerciements : Je tiens à remercier les éditions Mnémos de m’avoir permis de découvrir ce titre ! Un bijou de plus à ajouter à la longue liste des titres de cet éditeur.
Nationalité de l’auteur : Français Éditeur : Critic – 649 pages – 502 pages Genre : Fantasy teintée de SF Acheter ces livres : Papier tome 1 – Papier tome 2 – Numérique tome 1 – Numérique tome 2 Site de l'auteur : http://lioneldavoust.com/blog/ Mon Avis : Après avoir lu et apprécié Port d’Âmes, replongé dans un titre de Môsieur Lionel Davoust est un plaisir. À l’issue de cette deuxième découverte, je peux le dire : ses pavés ne me feront plus peur. Autant j’avais pris mon temps pour lire Port d’Âmes, autant ces deux titres ont été engloutis à vitesse grand V. Les Dieux Sauvages… Le grand Wer et le grand Aska, fraternité divine se déchirant le contrôle et le destin des hommes. Une lutte divine qui se répercute sur les Hommes, pantins involontaires de ces dieux égoïstes. Cette nouvelle série (constituée a priori de quatre tomes) est donc le théâtre d’une guerre entre les serviteurs de ces dieux. De la lumière contre les ténèbres… Mais est-ce que tout se définit vraiment comme ça ? Après avoir refermé le tome 2, j’en doute et c’est ce qui me tarde de découvrir dans le troisième opus prévu pour l’année prochaine. Découpé en acte, Les Dieux Sauvages met en scène aussi bien le côté des « bons » que celui des « méchants ». Un peu trop manichéen comme description, pourtant les personnages de Lionel Davoust en sont très loin. Mériane, héroïne de l’intrigue se retrouve messagère des cieux, relais involontaire de la parole de Wer lui-même. Le hic : c’est une paria, vivant en marge de la société, elle se préfère isolée qu’accompagner des villageois (accessoirement assassins de son mentor). Un anticonformisme d’avantages mal perçu du fait qu’elle est une femme, car cette fantasy là se déroule dans une société patriarcale où le clergé à tout regard. Je vous laisse imaginer, comment la jeune fille sera perçue, elle qui passe son temps à refuser toute forme de religion… Personnage au ton grinçant, centre de l’intrigue (en témoigne sa trombine sur la couverture et le titre du bouquin), Mériane aura su ravir tout l’intérêt à elle en ce qui me concerne.
D’autant que le deuxième opus aura, certes, moins à offrir au point de vue diversification des paysages, dans la mesure où l’on se limitera principalement aux murs d’enceinte de la cité de Loered, le fameux Verrou du fleuve. Un deuxième opus qui offre un rythme totalement différent en comparaison du premier. Quand dans l’un on aura tendance à l’étalage des descriptions afin de rendre au mieux la globalité du monde tissé, dans l’autre les descriptions seront belles et bien présentes mais plus au service de l’action, allant jusqu’à détailler comment la lame tranchera en deux un homme en un seul et unique coup… Mais j’apprécie aussi grandement l’auteur pour ça : ses descriptions qui bien qu’un peu longue par moments, offrent au lecteur un aperçu englobant des plus appréciables. J’ai senti aussi un ajout de rythme dans le Verrou du Fleuve – rythme qui m’avait par instants manqués dans La Messagère du Ciel. Et si les personnages et le rythme d’un récit peuvent être importants, ils ne seraient malheureusement rien sans l’intrigue… et si l’intrigue a des relents de déjà vu/su/lu (Jeanne d’Arc et la Guerre de Cent ans, le bien contre le mal, etc.), le tout est agrémenté de tellement d’éléments qui ne sont pas apposés habituellement ensemble. Je noterai principalement la magie développée par « les méchants », dans un univers très marqué fantasy la magie présentée, elle, m’a beaucoup fait penser à de la SF. Et classer la série comme de la fantasy postapocalyptique ne me surprendrait pas ! J’y ai retrouvé avec délectation la dranaclase, ô combien intrigante durant ma première lecture de Port d’Âmes, et certains éléments se mettent en place pour nous apporter (du moins je l’espère) quelques éléments de réponse. En Bref : Personnages fouillés, paysages soignés, intrigue prenante, descriptions un peu longues qui peuvent ralentir la lecture (mais qui me plaisent à moi) : ces deux premiers tomes de la (supposée) tétralogie de Lionel Davoust sont pour moi des réussites. Un plaisir de lecture que de découvrir une héroïne forte en gueule dans un univers patriarcal. Vivement la suite ! On en parle aussi chez les copains : BlackWolf – Ours Inculte
Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Française Éditeur : Mnémos - 331 pages - 60 chapitres Genre : Fantasy historique Acheter ce livre : Papier - Numérique Mon Avis : Après L’Ombre du Pouvoir et Le Fou Prend le Roi, voici Le Marteau des Sorcières, troisième opus de la série du Bâtard de Kosigan – qui vient clore la première partie de l’intrigue à en juger par l’indication terminant le récit (et par là même nous annoncer d'autres tomes). Après avoir noué une certaine affection pour l’histoire du Bâtard et pour le personnage lui-même (au détriment de son descendant, Kergaël), je dois dire que j’avais grande hâte de les retrouver. Partie en mission dans le Saint Empire Germanique, la troupe de Pierre Cordwain de Kosigan ne s’est pas déplacée uniquement sous les ordres de l’herzog Dagmar, mais également pour retrouver les traces de l’ascendance du Bâtard. De quoi lever légèrement le voile sur ce personnage ô combien mystérieux. De là à dire que TOUT nous sera révéler… on en est loin, au vu des fins que nous sert l’auteur (bonjour cliffhanger, arrachage de cheveux et attente du prochain tome !). Et oui je parle « des fins » dans la mesure où le livre est toujours à deux niveaux de lectures/temporalités, avec Kergaël au tout début du XXe siècle et Pierre Cordwain de Kosigan au milieux du XIVe. Et si les similarités entre les récits existent, notamment dans leur quête d’ascendance, les dissemblances sont également bien présentes et donnent une différence de rythme entre chaque partie. Moi qui espérait pas mal d’actions du côté de Pierre Cordwain dans ce troisième opus (autant que dans le 2e tome tout du moins), c’est finalement Kergaël qui m’en a le plus donné. Jusqu’ici plutôt témoin qu’acteur de l’action, l’universitaire voit sa vie complètement chamboulée du fait de ses découvertes historiques. Une action que je n’avais pas vu venir et qui m’a agréablement surprise. Outre l’action, la majeure partie des informations données dans ce tome viennent également de lui puisque l’on apprend entre autre que la magie existante à l’époque du Bâtard n’a pas disparue et existe toujours quatre siècles plus tard. Je n’en dirai pas plus de peur d’en dire trop, mais bon nombre d’autres éléments soulèvent une myriade de questionnement. Pour en revenir à Pierre C., il est tout à fait fidèle à lui-même : un maître manipulateur qui arrive à faire en sorte que tout s’imbrique quasiment parfaitement pour assouvir ses propres attentes. Mention spéciale à la fin du récit qui laisse le héros dans une situation des plus délicates et le lecteur dans l’expectative… Mais concernant l’intrigue je l’ai trouvé un peu en dessous des précédents opus. La faute sans doute à un développement plus important de l’autre partie du récit s’intéressant à Kergaël, à un livre dont il n’aurait pas été judicieux de doubler le volume ou à mon intérêt moins grand pour l’Histoire allemande… En Bref : Une nouvelle fois une excellente lecture. Et si jusqu’ici j’appréciais moins les parties du récit plus « contemporaines » dédiée à Kergaël, dans ce tome-ci il n’en est rien tant les éléments s’y présentant sont d’importances. |
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