Infos utiles : Nationalité de l'auteure : Française Éditeur : Les Moutons Électriques - 376 pages Genre : Fantasy Acheter ce livre sur leslibraires.fr : Papier - Numérique Mon Avis : Véridienne est le récit d’ouverture de la première série publiée de Chloé Chevalier. Et quelle entrée en matière ! Le roman est dense, offrant au lecteur la découverte du royaume du Demi-Loup et des Éponas par le regard de cinq demoiselles, les héritières du royaume que sont Calvina et Malvane (les princesses) et Lufthilde, Nersès et Cathelle (les suivantes). Cette relation existante entre un(e) prince(sse) et son(sa) suivant(e) est un lien intéressant que l'auteure a mis en place. Dans ce premier tome on entraperçoit largement les différentes formes de relations que peuvent prendre un tel lien, et jusqu'où cette osmose peut mener. À la naissance d'un enfant royal, le père doit partir le jour même à la recherche de celui ou celle qui accompagnera toute sa vie le jeune prince, qui sera son miroir, son confident, son compagnon le plus proche, la moitié de son âme. Alternant entre le point de vue des suivantes sous la forme de journal, de compte rendu ou encore de lettre, l’intrigue nous donne à voir l’enfance puis l’adolescence de ces jeunes filles entre chamailleries, épidémie et intrigues politiques. Le choix de roman chorale offre un certain rythme à l’intrigue et empêche le lecteur de sombrer dans l’ennui de l’installation inhérent à un premier tome. Il faut une solide base pour rendre un récit passionnant et c'est tout à fait le cas de Véridienne, et tant pis si le manque d'action se fait ressentir par moment, le tout est suffisamment prenant pour tenir le lectorat de bout en bout. L'algue s'agite quand la marée est haute mais gît toute molle le reste du temps. On sent l’impact des lectures passées de l’auteure (Robin Hobb étant citée comme une auteure d’inspiration) et ce notamment dans la manière de décrire les lieux et d’installer le récit (Véridienne manque d'actions brutes à l'instar de L'Apprenti Assassin). Les personnages sont attachants, bien que certain(e)s soient de vrai(e)s têtes à claques. Je n’ai eu de cesse de changer d’avis sur les personnages jusqu’à la dernière page, oscillant entre l’attrait et la totale répulsion. Tous les éléments sont réunis pour faire de ce Demi-Loup, une série phare en ce qui me concerne ! En Bref : Une très bonne entrée en matière, des personnages étoffés à la fois attachants et exaspérants, une intrigue qui prend son temps pour s'installer. Je vais vite sortir la suite de ma PÀL (Pile À Lire).
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Infos utiles : Nationalité de l’auteur : Française Éditeur : Folio – coll. SF – 688 pages Genre : Fantasy Acheter ce livre : leslibraires.fr Mon Avis : Dense. C’est le premier terme qui me vient à l’esprit pour vous décrire Port d’Âmes. Que ce soit le foisonnement des personnages, leur caractère et épaisseur dans le récit, qu’il s’agisse de l’intrigue et des rebondissements mais aussi dans la forme du roman tout y est étoffé. Il s’agissait de ma première incursion dans l’univers d’Evanégyre, et la faire au travers des yeux de Rhuys Ap Kaledán m’a émerveillé. Aniagrad, la ville de tous les désirs, où tout peut s’acheter et/ou se vendre offre un décor riche et saisissant. J’ai immédiatement pensé à Camorr (Les Salauds Gentilshommes) et à Ciudalia (Gagner la Guerre), deux villes pourries jusqu’à la moelle où le pouvoir n’appartient pas à ceux qu’on croit. Rhuys arrive dans la ville au début du récit et se retrouve avec les vestiges laissés quelques années plus tôt par son père. Dans sa démarche de redorer le nom de sa famille, il s’associe à des amis de feu son père. Ainsi démarre l’aventure du jeune homme, qui se retrouve bien vite à nager dans des eaux infestées de requins bien humains. C’est donc l’univers qui frappe en premier le lecteur avec sa qualité de détails et les choix opérés par l’auteur, notamment l’ambiance bien particulière qui règne à Aniagrad. Ensuite, bien entendu, le personnage principal y est pour beaucoup. Tel un roman initiatique – tout en n’en proposant pas la temporalité –, Port d’Âmes offre à Rhuys l’opportunité de vivre son idéalisme au grand jour, de même que sa naïveté… Deux choses qui l’entraineront dans des situations improbables et dangereuses. Mais le personnage grandit, évolue, apprend de ses erreurs (malgré quelques rechutes en chemin) et c’est aussi un des points qui m’a intéressé : découvrir comment Rhuys allait s’extraire des situations (physiquement et mentalement). Enfin vient l’intrigue, et son lot de complots, de vengeances et de traitrises qui parsèmeront le récit, accrochant un peu plus le lecteur. Car si l’univers est riche, l’intrigue n’en est pas moins fournie. Pourtant de prime abord, on pourrait y voir un énième arc narratif relatant les aventures palpitantes d’un jeune éphèbe déchu cherchant à venger son nom, sauvant femmes et enfants de la corruption ou de la lie, et se défendant d’attaques psycho-perfides du grand méchant. Mais ça serait sans compter sur les éléments indispensables que sont la dranaclase et la conversation dranique ou le transfert, qui viennent alambiquer tout ça (car rien ne sera simple dans la compréhension du monde de Monsieur Davoust, il faudra y trouver vos propres réponses). D’ailleurs, c’est cette « magie mémorielle » qui m’a le plus intrigué. Le transfert a été pour moi source de bon nombre de questionnements car j’ai trouvé cela tout à la fois fascinant (pour les perspectives qu’il offre) et inquiétant (pour l’avenir des personnages). Toutefois, malgré une intrigue éminemment prenante, le récit manque parfois de rythme (en raison des introspections constantes du personnage principal au détriment parfois d'un peu d'action). En Bref : un récit prenant pour son univers magique et riche en détails, une intrigue qui tient la route mais manquant parfois de rythme et un personnage qui ne fera qu’évoluer durant tout le récit. Je vais retourner en Evanégyre, c’est certain ! Remerciements : Merci à Bookenstock pour cette découverte et ce mois de... Et merci à Lionel Davoust d'avoir répondu à notre myriade de questions !
Mon Avis :
L'édition de ce premier tome a de quoi attiré l’œil avec son esthétique rétro et son illustration purement SF. Un bel appel du pied au steampunk et à l’uchronie, empruntant à l’un esthétique léchée et technologie rétro-futuriste et à l’autre géographie, personnages et découvertes techniques. Car oui, avec un titre pareil comment ne pourrions-nous pas rencontrer le fameux chercheur, Nikola Tesla – connut principalement pour ses recherches sur l’électricité –, et les découvertes scientifiques et technologiques dans le genre rétro-futuriste, tout à fait imaginable dans un tel environnement. Avec une trame très classique (un jeune garçon emménage avec sa mère et va faire des découvertes étranges et/ou mystérieuses), Marazano arrive à nous transporté dans une New-York des années 40 à la fois sombre et fantastique. Là où d’autres aurait eu du mal à jeter pêle-mêle les éléments d’une enquête policière, d’un conflit mondial (on est encore en pleine seconde guerre mondiale) ou encore confrérie occulte, chaque élément prend ici sa place avec facilité, comme le ferait les pièces d’un puzzle. Cependant on pourra opposer au scénariste une volonté d’installer son univers : le premier tome n’est ainsi qu’un tome d’exposition, manquant un peu de souffle parfois mais de manière infime. Le tout est magistralement servit par le dessin de Guilhem, à la fois réaliste et particulièrement travaillé sur les décors. Le mystère Chtokavien marque et convainc sans peine avec son graphisme si soigné. Ce premier tome pose les bases d’un tryptique qui s’envisage comme une aventure steampunk (du moins je l’espère dans les deux tomes à venir) à la fois rythmée et prenante. Lu dans le cadre de la BD fait son festival 2017 de PriceMinister. Ma note : 17/20
Infos utiles : Nationalité de l’auteur : Français Éditeur : Folio SF – 289 pages Genre : Thriller - Fantastique Acheter ce livre : Papier Mon Avis : De Léo Henry, j’ai pu me délecter de sa collaboration avec Jacques Mucchielli dont le titre Sur le Fleuve a été édité aux éditions Dystopia et également de sa nouvelle Fe6 !! ou La Transformation de Bobby J. Fischer parut dans l’anthologie des Utopiales de 2014. Alors quand La Panse a été annoncé aux éditions Folio SF, je n’ai pas pu résister. J’ai retrouvé l’écriture nerveuse et directe de Léo Henry. Sans fioritures et allant à l’essentiel, le décor et l’ambiance sont posés, certes rapidement, mais imposent au lecteur une image toute particulière. La Panse ou la digestion d’une humanité dans une jungle urbaine, archi-bétonnée aux lignes verticales allant toujours plus haut mais plongeant aussi dans les tréfonds de la ville. De quoi se sentir oppressé. Après la lecture, une balade dans le quartier de La Défense ne sera, à mon avis, plus jamais la même. Nous voici plongés dans un récit prenant, nous entraînant avec le personnage principal dans une spirale infernale à la recherche d’une sœur disparue. Une enquête qui, tout au long du récit, sera menée par un personnage lambda, effacé au possible et plutôt du genre suiveur. Une enquête qui mènera le lectorat à se questionner sur la construction du quartier d’affaires parisien (puisque aucun plan des sous-sols n’existe) ou encore à s’interroger sur l’appartenance à un groupe (ou plutôt ici à une secte). Durant la lecture, on est amené à découvrir les choses au même rythme que Bastien (le personnage principal) et puisque celui-ci ne sait rien de l’organisation secrète millénaire à qui il va être confronté, le déroulement de l’intrigue est un peu nébuleux. On avance à tâtons et ce, du début jusqu’à la fin du récit. Fin tout à fait dans la continuité de l’histoire (qui en aura, sans doute, frustré plus d’un). Avec ces métamorphoses dignes de Kafka et sa légende urbaine ancrée dans notre univers contemporain, La Panse serait, à mon sens, un bon livre de transition pour celles et ceux qui voudraient passer des lectures de thriller vers des titres plus fantastique et inversement. En Bref : Une vraie bonne surprise avec La Panse et son ambiance toute particulière. Un récit rythmé et prenant magistralement servit par l’écriture de Léo Henry. Pour les curieux : voici une interview de l'auteur (Léo Henry) à propos de La Panse. Remerciements : Je tiens à remercier Livraddict et les éditions Folio SF de m'avoir fait découvrir ce titre.
Mon Avis : C’est par une nouvelle présente dans Philtres & Potions (P.N. Elrod aux éditions Milady) que j’ai découvert Harry Dresden. Une nouvelle qui m’avait bien accrochée, avec un certain rythme et un personnage des plus prenants. Puis j’ai apprécié les 13 (et seuls) épisodes que comptent la série Dresden Files (adaptation TV de la série littéraire). Me voici enfin à apprécier l’œuvre initiale : le tome 1 de la série de Butcher. Apprécier c’est peu dire, vu à la vitesse à laquelle j’ai dévoré le roman. Et si ce n’est pas grâce à ses bottes de cowboy et son jogging que je suis tombée sous le charme de Dresden, son humour et son désarmement face à la gente féminine m’ont vraiment fait craqué ! Il faut dire que le magicien est plutôt bien entouré dans cette aventure… Karrin Murphy, l’enquêtrice à la poigne de fer, en tête ! C’est justement ce personnage masculin qu’est Harry qui m’a vraiment embarqué, l’homme en personnage principal étant assez peu représenté dans mes lectures d’urban fantasy. Bon bien entendu, l’on a le droit à tous les descriptifs de l’objet désirable qu’est la femme, plantureuse et excitante à souhait ; cela est cependant à relativiser puisque Murphy toute sexualisée qu’elle soit est un des personnages féminins les plus nuancés du roman et qui prendra de l’ampleur dans la suite du roman (déjà le cas dans la nouvelle précitée). Juste un tout petit point négatif sur l’adaptation française : Simone Signoret ? Fanny Ardant ? J’ai souris en voyant ces deux personnes citées dans le roman m’attendant plutôt à retrouver des personnes publiques américaines et non françaises… Le récit est tout de même écrit et basé en Amérique… Mais allez savoir ! Concernant l’intrigue en elle-même, on a là une urban fantasy assez classique (enquêtes, créatures surnaturelles, humour, séduction, …) mais qui réussit à tenir le lecteur en haleine par son côté frais et divertissant. Le rythme est bel et bien présent, avec du côté des problèmes de Dresden des effets boules de neige qu’on voit poindre à des kilomètres. En Bref : un roman d’urban fantasy qui a tenu son rôle pour moi : du divertissement et quelques sourires. Un personnage principal intéressant, une mythologie magique qui j’aimerai découvrir plus en avant et une enquête policière disons… correcte. Si vous n’avez pas lu ce livre je vous le recommande (ajouter à cela les 13 épisodes de Dresden et vous aurez la panoplie complète du bon petit magicien !).
Infos Utiles : Nationalité de l’auteure : Française Éditeur : Bragelonne – 376 pages Prix : GF – 20 € // Poche – 8,20 € Acheter ce livre : Grand Format – Poche – Numérique Mon Avis : Mon ressenti durant cette lecture a été comme qui dirait en dents de scie. J’ai en général du mal avec les mélanges du genre monde purement fantasy et monde contemporain. Ici la partie urban fantasy (la deuxième donc) m’a laissé sur ma faim suite au prologue qui m’annonçait un univers peuplé de dragons et de créatures merveilleuses. Le temps consacré à chaque univers est asymétrique (Ombre étant largement plus exploitée que Rive), pour mon plus grand plaisir. Cela dit, le glissement vers l’univers d’Ombre se fait de manière telle, que j’ai eu du mal à apprécier vraiment ce basculement. Car Manon Fargetton n’y va pas avec le dos de la cuillère pour ce qui est d’en faire baver à ses héros et héroïnes. Non pas que cela soit un mal, mais le fait de s’attacher rapidement à tel ou tel personnage, entraine forcément un élan d’empathie aux moments les plus compliqués et douloureux de celui-ci. Le basculement monde urban-fantasy / fantasy est rude pour Énora (le personnage féminin principal de Rive) et je me suis demandée comment ce personnage allait pouvoir évoluer dans la suite du récit. J’avoue j’ai surtout cherché les passages où les réactions de ce personnage n’étaient pas vraiment en adéquation avec ce que l’on pourrait attendre d’une personne dans sa situation. J’ai été agréablement surprise dans relever peu et d’apprécier pleinement l’évolution de ce personnage en particulier. A contrario, Ravenn m’a immédiatement plu, que ce soit par ses positions diplomatiques, ses choix, son charisme et le fait qu’elle soit insupportable pour le reste du monde (ou presque) et j’étais avide de voir non pas son évolution mais comment elle allait s’y prendre. Concernant les autres personnages, j’ai apprécié la totalité de la galerie des héros et antagonistes de ce roman. C’est assez surprenant, j’en suis la première étonnée, habituellement j’ai toujours un personnage que je trouve moins « bon » que les autres dans le traitement, l’évolution, etc. ; et même si certaines « solutions », ici, ne m’ont pas convenue du tout (voire étaient trop convenues) la globalité reste cohérente. J’aurais aimé un peu de rab’ pour certains personnages auxquels j’ai tout de suite adhérés comme Lïam ou même Axel (qui n’est finalement qu’esquissé…). J’ai particulièrement apprécié les thèmes abordés dans le récit : le deuil et la vengeance, la féminité et le pouvoir, le sens du devoir et la résiliation… Et également des questions sociétales telles l’alcoolisme ou l’homosexualité. Tout cela est servi par une écriture agréable (merci pour ces choix de changements de vocabulaire dans Ombre par rapport à Rive), fluide et est soutenu par un rythme des plus accrocheurs. L’Héritage des Rois Passeurs est un page turner addictif qui m’a donné vraiment envie de découvrir d’autres récits de l’auteure (et ça tombe bien, Les Illusions de Sav Loar est sorti il y a peu et me permettra de continuer dans cet univers narratif). En Bref : des personnages attachants et plutôt bien développés pour un one-shot, une évolution de certains personnages particulièrement bien travaillés, des facilités à certains moments mais qui n’entache pas du tout la lecture : L’Héritage des Rois Passeurs est un livre qui se lira vite et qui je l’espère vous fera passer un aussi agréable moment que moi.
Infos (in)utiles : Nationalité de l'auteur : Français Éditeur : P'tit Louis Genre : Jeunesse - Fantastique Acheter ces livres : Chez l'éditeur - chez leslibraires.fr
J’ai adoré suivre Gustave, jeune officier de police, dans ces folles aventures. Le pauvre n’est pas gâté entre un supérieur aveugle à ce qui l’entoure, une famille qui n’aide pas vraiment (cinq sœurs plus envahissantes les unes que les autres) et ses premiers contacts avec les lutins… et l’université d’Onirie ! Le passage du tome 1 au tome 2 a été des plus rapide en ce qui me concerne puisque à peine terminé le premier j’ai enchainé avec le deuxième. J’ai particulièrement apprécié la nouveauté offerte par l’arrivée d’autres personnages, et également les quelques éléments distillés çà et là pour montrer les relations entre les personnages. Enfin, Gustave (puisque c’est quand même lui que l’on suit durant le récit) évolue d’un livre à l’autre, chose que j’ai particulièrement appréciée ! Que ce soit dans le tome 1 ou dans le tome 2, cette série à destination de la jeunesse mêle avec habileté les genres policier et fantastique, ainsi que l’humour autant dans les situations que dans les jeux de mots utilisés à tour de bras. Les Lutins Urbains c’est surtout un conte moderne qui vient se moquer gentiment de la société de consommation et de la surabondance des marques dans notre quotidien (enfin ça c’est que la lectrice adulte que je suis pourra vous en dire, pas sûre qu’un enfant aille jusque-là, mais je vous promets qu’il rigolera autant que j’ai pu le faire en tournant les pages de ces romans). En Bref : c’est une excellente surprise que ces deux premiers titres de la série des Lutins Urbains ! De l’humour qui imprègne chaque page, une « interaction » avec l’auteur intéressante et apportant là encore une dose d’humour, une intrigue sympathique, une évolution des personnages. Remerciements : Merci à Renaud Marhic de m'avoir fait découvrir son univers, ce fût un réel plaisir !
Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Américain Éditeur : Folio SF - 336 pages - 20 nouvelles Genre : Fantastique / SF Acheter ce livre : Papier Mon Avis : Après avoir dévoré Fahrenheit 451, j’avais très envie de poursuivre ma découverte de l’auteur Ray Bradbury. Ayant entendu parler de l’Homme Illustré dans un épisode de Criminal Minds (on trouve ses inspirations où l’on peut), ce titre m’avait donné envie c’était donc l’occasion de mettre la main dessus. J’ai d’abord été surprise de constater qu’il s’agit d’un recueil de nouvelles « déguisé ». Pourquoi déguisé, me direz-vous. Tout simplement car le pitch de base, un homme aux tatouages mouvants en fonction du futur et de l’instant présent, nous amène à chacune de ces nouvelles que nous lirons, il faut bien le dire, avec délectation. Oscillant entre les genres de la science-fiction et du fantastique, chacune des nouvelles transporte le lecteur dans un ailleurs possible. Ainsi on découvrira avec horreurs des crimes enfantins, des découvertes et colonisations de planètes, des auteurs morts, des réalisateurs et j’en passe. Certaines des nouvelles m’ont moins accroché que d’autres (c’est un de mes problèmes quand je me lance dans un recueil et malheureusement Bradbury n’a pas dérogé à la règle), mais globalement l’ensemble se tient est particulièrement accrocheur. La prose du maitre est toujours un régal malgré sa « simplicité ». L’auteur happe et horrifie plutôt qu’il ne ravit, distillant avec habileté messages et idées sur la vie. C’est décidé, je continuerai ma découverte de l’auteur. En Bref : Un des recueils de nouvelles qui me marquera le plus, notamment avec la toute première nouvelle La Brousse. Une écriture qui invite le lecteur à réfléchir et qui laisse une impression positive. L’Homme Illustré est pour moi un des rares titres qui atterrit dans ma pile « A Relire ».
Mon Avis : Lu dans le cadre du 15/15 dédié à Emmanuel Chastellière chez Book en stock, j'ai eu l'occasion de découvrir Le Village, premier titre de l'auteur. Encore merci à Dup et Phooka. Le Village, premier roman d’Emmanuel Chastellière, est un croisement très réussi entre un roman de fantasy et un pur titre de fantastique horrifique. Premier constat en commençant cette lecture, entre ces quelques premières lignes se dégage une ambiance bien particulière : c’est sombre, poisseux, marécageux et beaucoup trop silencieux. Tout comme l’héroïne, j’ai évolué dans cette histoire à tâtons (au départ), puis avec plus de fougue (les pages défilant bien plus rapidement) et enfin avec étonnement (durant les dernières pages). L’ensemble ne manque pas de rythme et offre des éléments tout à fait surprenant. Outre l’ambiance bien particulière, les personnages que l’on suivra dans ce récit sont bien singuliers. Du personnage principal Épine, qui m’a autant intriguée que surprise par ses actions et réactions, aux personnages secondaires, comme Fugue, Fumée, ou encore le médecin de peste, tous apportent énormément à l’intrigue, donnant leurs propres visions des événements. L’utilisation des médecins de peste ou des trolls est assez surprenant (agréablement) et le reste des créatures du village l’est tout autant. Ce qui m’a le plus touché dans ce récit, ce sont les relations entre les différents protagonistes. L’auteur a réussi à tisser des liens étroits entre eux ; des relations entre adolescents, tous un peu confus avec leurs sentiments, qui n’aboutissent pas pour la plupart. J’ai tout de même trouvé que cette représentation des relations humaines était un peu trop « pessimiste » et Emmanuel Chastellière m’a gentiment répondu dans l’épisode 3 du 15/15 de Book en Stock. Concernant l’intrigue, elle se démarque de ce que l’on peut rencontrer à l’heure actuelle dans le paysage éditorial de l’imaginaire. Malgré le fait que la quasi-totalité du récit se situe en extérieur, Le Village est construit comme un huis clos ; puisque les Enfants Perdus – subtile référence à Peter Pan – sont « enfermés » dans ce village, sans moyens de s’échapper et sous la surveillance de leurs geôliers. L’évolution de l’intrigue m’a donné l’impression d’avancer dans un rêve, les événements survenant allant crescendo dans l’irréel pour s’achever par une fin des plus étonnantes, ouverte, qui ne plaira sans doute pas à tout le monde mais qui colle totalement avec le reste de l’intrigue. L’auteur a prévu de revenir à cet univers (avec un recueil de nouvelles : Fly Me To The Moon**) et c’est tant mieux ! En Bref : le premier roman d’Emmanuel Chastellière sort des sentiers battus et ça fait du bien ! Des personnages et des créatures que l’on voit peu (quand il ne s’agit pas de créatures inventées par l’auteur), un huis clos en plein air (si, si c’est possible), un mélange des genres qui fonctionne parfaitement, une fin ouverte et une plume agréable. Le Village est une très bonne découverte ! **L'auteur m'a fait remarquer que Fly Me To The Moon sera une des nouvelles qui composera le recueil Célestopole. Et que le Village ne sera pas le lieu de développement de cette nouvelle histoire. Qu'importe, je le lirai tout de même avec plaisir !
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Américaine Editeur : Milady – 761 pages – 8 chapitres Genre : Science-Fiction Acheter ce livre : GF – Poche – Numérique Remerciements : Merci à Milady et Babelio, qui dans le cadre de Masse Critique, m’ont permis de découvrir ce titre. Mon Avis : Je m’étais poilée avec La Nuit de la Lune Bleue, premier tome de la série Hawk & Fisher / Darkwood (du même auteur chez le même éditeur), bien que ce sentiment ce fût émoussé au cours de ma lecture, je n’en gardais pas moins un bon souvenir et une certaine envie de découvrir l’auteur. C’est donc maintenant chose faite, mais dans un tout autre registre. Traquemort c’est de la bonne grosse SF, avec son action de l’espace à coup de canon laser (disrupteur dans le cas qui nous concerne), sa course poursuite à dos de jet-ski volant et son empereur qui veut encore et toujours plus de pouvoir (enfin son impératrice ici)… Et encore je ne vous parle pas de l’appareil capable d’éteindre les étoiles et les planètes par milliers en une seule utilisation. J’espère que vous m’aurez comprise : nous voici avec le pendant livresque de Star Wars. Mais si l’auteur s’amusait des codes de la fantasy – avec parcimonie – dans Darkwood, ne nous sert-il pas, dans Traquemort, un pâle copié collé du space-opéra archi connu ? Et bien en fait, non. Les références y sont certes nombreuses (rien que les titres des tomes en anglais l’attestent : Rebellion / War / Destiny / Legacy / Return), mais l’auteur réussit à en jouer, sans pour autant tomber dans les écueils ou pasticher totalement l’œuvre initiale… On a là une galerie de personnages assez touffue, et la narration nous fera suivre quelques personnages forts de l’intrigue. Cependant j’ai trouvé que certains événements se répétaient d’un personnage à l’autre (notamment les identités secrètes et les jeux de dupes qui se faisaient écho), un peu de redondance qui m’a très légèrement gêné. D’autant que le faite de suivre différents personnages de manière aléatoire est un peu perturbant au départ. On a beau voir les deux (trois ?) camps, par moment il fallait que je relise des pages entières pour comprendre ce qui se passait (quand on nous annonce qu’un personnage se trouve à X endroit dans l’espace et qu’il se retrouve à tel autre la page suivante c’est assez surprenant, sauf qu’en fait ce n’est pas lui, alors qu’il est censé être le dernier de son espèce…). Autrement dit, c’est un texte assez exigeant, qui demande une attention particulière la plupart du temps. Je parlais plus haut du space-opéra (sous-genre de la science-fiction équivalent à un roman d’aventure dans l’espace *grossièrement*), je dois dire que je ne suis pas une avide lectrice de SF, mais sur ce coup, le récit teinté de thématiques très diverses (comme la question des IA, des transhumains (des humains ++) ou encore du clonage) m’a réellement emballé. D’autant que les échanges entre les personnages sont absolument truculents. Je ressors de cette lecture avec une réelle envie de découvrir la suite des aventures de Traquemort et des autres, avec ce texte qui m’aura arraché quelques sourires (bien que moins drôle que La Nuit de la Lune Bleue) et également l’envie de découvrir les quelques secrets qui ont été semé çà et là dans le récit. En bref : Une excellente découverte que ce Traquemort ! Des échos à la saga Star Wars qui prêtent à sourire sans pour autant gâcher totalement cette intrigue, des dialogues savoureux, une écriture fluide et des combats épiques. J’ai adoré ! |
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