Mon Avis : J'avoue avoir mis un peu de temps avant de me plonger réellement dans l'histoire de Cytheriae. Après une centaine de page, j'ai fait une pause, une looooonnnnggue pause - personnages trop nombreux ? Autrement dit, j'avais plus trop la motivation de m'y remettre. Avec l'approche des Imaginales, et une folle envie d'avancer dans mes challenges, je me suis (mis un coup de pied) remise en selle, et j'ai bien fait ! Changement de décor, après Arachnae nous voici dans les ruelles sombres, humides et morbides de Cribella. J'ai imaginé avec facilité les odeurs : relents dégoûts et vase qui stagne depuis des années... Univers sombre et personnages inquiétants, Charlotte Bousquet a su, avec Cytheriae, tisser une toile encore plus menaçante que dans l'opus précédent. La barre était pourtant déjà assez haute. J'en parlais un peu plus haut, les personnages sont légions, et les noms atypiques m'ont un peu embrouillé dans un premier temps, l'habitude aidant, je me suis finalement "familiarisé" avec ces noms. Nola, l'écrivain public, est l'un des personnages les plus intéressants : femme appréciée de tous, elle est pourtant complètement détachée du monde dans lequel elle vit. Seul Angelo, son amant nécromancien trouve grâce à ses yeux. Le personnage n'évolue que très peu durant le récit, mais cela n'a aucune importance - on est loin du récit initiatique. Femme au lourd passé, elle se scarifie pour pouvoir ressentir quelque chose et expulser le mal de son corps, ce qui laisse des scènes assez atroces dans l'imaginaire du lecteur. Outre Nola, les points de vue des personnages se succèdent, tantôt homme, tantôt femme, puis commandant, prince, princesse ou encore journaliste. Parfois victime, parfois bourreau : la galerie des personnages-narrateurs est étoffée et parfois étouffante. Néanmoins, cela vient renforcer l'ambiance générale du livre : je me suis sentie acculée, submergée par des portions de vie délétères ou criante de vie, incapable par moment de reconnaître la voix qui portait son récit. Bien entendu, des personnages sans une bonne intrigue ne mèneraient pas bien loin. Fan d'occultisme et de mysticisme, le tueur en série qui sévit dans Cribella vous séduira : l'homme, la femme ou la chose qui œuvre dans les rues - héhé et un spoil d'évité, un ! -, suit un ordre préétabli, celui des cartes du tarot. A chaque victime son arcane et donc sa signification. On enquête avec plus ou moins d'intensité sur ces crimes, en fonction des personnages. En parallèle de l'enquête, on sent qu'une révolte gronde dans les rues de la ville. Les gens ont froid et faim et la royauté ne s'y intéresse pas. Comme dans Arachnae, le système politique est matriarcal, les femmes ont le pouvoir et sont représentées dans tous les corps de profession. Le fait que la tête d'un gouvernement soit féminin ne change donc rien au manque d'empathie ... Et voilà un des points qui me fait le plus "plaisir" dans l'univers de Charlotte Bousquet : elle ne fait pas dans le sentimentalisme, trop souvent associé à l'auteur de sexe féminin. Et bon sang ce que ça fait du bien ! Autant j'avais pu regretter certains passages dans le premier tome, les trouvant trop hachés, autant, dans Cytheriae je n'ai rien à en dire : mis à part un ou deux petits passages dans le style. Ce que je vais saluer ce sont les poèmes et les passages de pièces de théâtre qui sont absolument sublimes ! Lisez plutôt : Ne sont-ils pas superbes ? Si j'ai adoré, c'est surtout que j'ai pu m'en délecter en les lisant à haute voix. L'auteur n'est pas avare de ses superbes passages, ils parsèment le récit comme autant de friandises un soir de Noël. En bref : Encore une fois, Charlotte Bousquet ne nous épargne rien : l'univers et les personnages sont sombres, le tout empaqueté dans une chasse à l'homme. Elle nous propose, en plus, des poèmes qui viennent agrémenter le récit d'une touche de beauté morbide, offrant au lecteur une oeuvre atypique. J'ai adoré et je vais acheté, non me ruer sur le troisième et dernier tome les yeux fermés ! Challenges :
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Chroniques Lunaires, tome 1 : Cinder de Marissa Meyer
Mon Avis : J'ai un peu hésité avant d'écrire un avis sur ce livre, internet en étant complètement saturé, qu'est-ce qu'un de plus viendrai changer ? Alors je m'y met, sachez juste avant de commencer, que Cinder fut une vraie bonne surprise ! Après avoir lu Charme de Sarah Pinborough, j'avais envie de poursuivre dans ma série lecture de conte (ou plutôt de réécriture de conte). Cinder me faisant de l’œil depuis quasiment sa sortie en France voilà 2 ans, il était grand temps que je m'y mette. Vous vous en douter donc, voici une réécriture de Cendrillon. Une version futuriste avec quelques changements de taille par rapport au conte original (comme une belle sœur sympathique ou des éléments beaucoup moins glauques - comme l'essayage de la fameuse chaussure de verre des demi-sœurs, par exemple). On se retrouve en fait plongé dans un roman dystopique où la société humaine est confronté à la société lunaire qui a développé des pouvoirs surnaturels. Les terriens se sont regroupés en une grande communauté sur le territoire de New Beijing. Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est que les genres se croisent avec facilité dans ce premier tome : dystopie, certes, mais aussi fantastique (avec les pouvoirs des Lunaires), science-fiction (avec les cyborgs et les androïdes ; mais aussi avec l'apparition d'un virus), et puis bien entendu le conte qui pourrait sembler bien classique mais qui en surprendra plus d'un. J'aurai donc bien du mal à le ranger dans une catégorie en particulier ... Heureusement en ce qui concerne le dernier genre, Marissa Meyer a été assez maligne pour ne pas nous resservir entièrement le conte original à la sauce dysto. Elle joue avec le conte et nous en propose une toute nouvelle perspective : très agréable ! Ensuite, bien sûr, que serait une histoire sans un bon personnage principal ? Cinder est un personnage que j'ai vraiment apprécié tout au long du récit. Avec son statut de paria, on retrouve la condition de la vraie Cendrillon, avec un intérêt en plus qu'elle est loin d'être comme les autres. A moitié robotisée, la jeune fille doit changer des quelques pièces ... comme son pied par exemple ! Et puis il y a Kai, le beau prince ! J'ai quelque fois soupiré, lors de ses scènes que l'on voit poindre à des kilomètres, tellement grosses et par prise d'habitudes ... Mais pourtant si agréable à lire - que je sois au moins franche ! Alors voilà quand arrive cette fin - même si, pour certaines "grosses" révélations/surprises, il n'y avait plus rien d'étonnant 200 pages plus tôt - je reste un peu sur le cul (pardonnez moi l'expression), mais qu'est-ce qui lui prend à l'auteure d'arrêter son livre, en plein milieu d'une action !? C'est de la torture littéraire, c'est ça ? Hein dites, je suis pas là seule à trouver cette fin injuste pour le lecteur - et surtout pour celui qui n'a pas la suite ! En bref : Un livre qui ne sera pas resté bien longtemps entre mes mains, une lecture addictive, prenante, qui reprend une histoire que je pensais avoir vu et revu jusqu'à en connaître les moindres détails, et qui pourtant m'a bien surprise ! J'aime et j'en redemande !
Le Premier de Nadia Coste
Mon Avis : Je n’avais jusqu’alors pas encore rencontrer la plume de Nadia Coste, mais je dois dire que cette première rencontre fut un véritable plaisir ! Le Premier correspond à une réécriture du mythe du vampire et de son ennemi mortel, le loup-garou. Oubliez le comte Drakula : prenez deux frères rivaux que tout oppose, placez-les aux environs de 4 000 ans avant J.C. ; une vieille légende qui finit par se réaliser et la réponse de la Nature à ce déséquilibre qu’elle exècre tant. Découpé en trois parties, le texte se positionne dans deux ères historique très éloignées (la fin du néolithique et 1500 ans plus tard). [SPOILER] En fait, ces trois parties sont les trois actes de la vie du héros : sa naissance, sa reproduction et inévitablement sa mort [/SPOILER]. Vaïn est le personnage principal, « le Premier ». Mais Urr, son frère aîné est également considéré comme « un Premier ». Une rivalité qui mènera le jeune Vaïn dans une quête vengeresse lointaine, aussi bien sur Terre que dans le temps, mais il s’agit là d’une quête bien titanesque pour un jeune homme seul aussi gauche et couard… J’avais peur, au départ, de ne pas m’attacher à ce personnage en raison de sa personnalité, mais au fur et à mesure du livre, on découvre sa vie de « persécuté » (surtout dans la première partie) et je me suis finalement intéressée à Vaïn, malgré ses caractéristiques si peu attrayantes. Et Urr, quant à lui devient de plus en plus désagréable, le rendant tellement antipathique [SPOILER] que la fin de cette première partie, est un véritable soulagement [/SPOILER]. Les deux parties suivantes n’auraient pu en former qu’une, mais par rapport à l’arc narratif, faire deux parties est plus cohérent. Le rythme de l’intrigue de change pas, passez la découverte du personnage, on découvre une nouvelle facette de celui-ci, ce désir si intense et grandissant de ne plus être seul dans sa quête – enfin, j’oublie un personnage important, Qu’une Corne, le crâne du premier auroch que Vaïn réussit à tuer, qui se met subitement à parler, bizarre je l’avoue, mais cela passe très bien dans le livre, et permet d’avoir un personnage avec de la répartie et un point de vue laconique (c’est le plus de l’histoire que j’ai adoré). Le récit ne stagne pas, on avance, en même temps que Vaïn dans cette traque sans merci, à la poursuite des descendants de son frère Urr. Là un point important : âme sensible s’abstenir ! Certains passages sont très crus, vraiment glauques, même si réellement indispensables. Sans eux, on ne comprendrait pas bien ce devoir presque mystique du héros. En Bref : Un récit prenant, avec un héro gauche qui grandit au fil des pages. Des passages bien sombre pour un récit estampillé "jeunesse". Une écriture fluide et agréable, j'ai passé un excellent moment !
Les Vieux Fourneaux, tome 1 : Ceux qui Restent de Wilfrid Lupano et Paul Cauuet
Une comédie sociale aux parfums de lutte des classes et de choc des générations, qui commence sur les chapeaux de roues par un road-movie vers la Toscane, au cours duquel Antoine va tenter de montrer qu'il n'y a pas d'âge pour commettre un crime passionnel.
Mon Avis : Vivement conseillé par une bibliothécaire et un libraire, Les Vieux Fourneaux me faisait de l’œil depuis un bout de temps, alors quand l'opération "La BD fait son festival sur Priceminister" l'affichait dans ses titres, je n'ai pas hésité ! Les Vieux Fourneaux, c'est une bande-dessinée drôle et très touchante, mettant en scène trois petits vieux, ayant encore l'esprit revanchard. Nos trois compères se retrouvent lors de l'enterrement de Lucette la femme de l'un d'eux. Pas très gaie donc ... Mais leur répartie, leurs histoires - dévoilées au fil des pages - et leur interaction avec les autres générations m'ont fait sourire quasiment tout du long. Avec une pointe de nostalgie j'ai adoré suivre Antoine dans sa vengeance, ainsi que Pierre et Emile - accompagné de Sophie, la petite-fille d'Antoine, enceinte jusqu'aux oreilles - qui cherchent à l'en empêcher. Un road-trip qui les mènera jusqu'en Italie, avec son paysage si ensoleillé. Concernant les planches, elles sont comme le reste de l'histoire, de caractère et franchement agréable !
Mon Avis : Atterri dans ma PAL il n'y a pas si longtemps, ce pavé de poche (700 pages avec une typo ridiculeusement petite) n'y aura pourtant pas fait long feu. En cause : sa présence dans ma liste de l'ABC Challenge et également la présence de l'auteur aux Imaginales (cette année par monts et par vent : j'irai !). Le livre non content d'être un pavé, s'avère être aussi sacrément dense au niveau de ses personnages. Le découpage en chapitres s'allie à un changement constant de point de vue entre une vingtaine d'acteurs. Tantôt barde, tantôt sorcière ou encore voleur, changeur et demi-nain ... Autant de castes et d'appellation qui tendrait à rapidement donner le tournis. Mais à l'instar de son homologue américain, j'ai nommé Le Trône de Fer (Game of Thrones pour les puristes), le changement de caste mais aussi l'écriture de l'auteur permet de se retrouver assez facilement après quelques chapitres. Sans compter sur la taille de ses dits chapitres : courts permettant à l'histoire de tenir un rythme effréné quasi constant. L'histoire, somme toute classique dans le genre de la fantasy, est néanmoins pavée d'éléments étranges et intrigants. À un moment, Lilthyn, l'un des personnages incontournables du roman, explique que la guerre qui se préparent n'est pas à prendre comme une bataille entre le Bien et le Mal, que c'est plus compliqué que cela. Ce dialogue arrive assez tard dans le livre, ce qui est dommage car le lecteur est déjà confortablement installé dans l'idée que c'est le cas. Je m'attendais donc à un tournant dans cette direction, à savoir que les bons allaient être moins bons et que les méchants allaient être moins méchants. Malheureusement cet état de fait n'a jamais eu lieu, ou alors je ne l'ai pas décelé : les "héros" de l'intrigue sont les personnages qu'on adorera le plus en tant que lecteur, tandis que les "méchants" seront ceux que l'on haïra. Mais (arrivent enfin les éléments étranges et intrigants cités plus haut) ! Parce que oui le "mais" est de mise ! Au lieu de nous servir un énième et banal roman de fantasy comme on en croise sur chaque étagère de genre, Adrien Tomas nous fait découvrir un univers où les créatures connues nous paraissent bien lointaines. Le dragon n'est plus qu'une créature en voie d'extinction, herbivore et incapable de la moindre activité autre que celle de manger, l'elfe n'a plus rien à voir avec ce qu'il a pu être dans un Tolkien, les croisements consanguins n'aidant vraiment pas, etc. Un tableau atypique qui fait sacrément du bien ! Dans ce roman, il est aussi beaucoup question de religion et de la coexistence entre peuples aux croyances diverses. De quoi parfois, donner matière à réfléchir ... Pour en revenir un instant aux personnages et notamment à nos personnages principaux : Llir, un des hérauts de la Nature et du Père, barde accompli a été comme beaucoup je pense un de mes personnages favoris. [SPOILER] C'est pourquoi j'ai eu un peu de mal sur la fin !! D'autant que sa relation avec Maev s'appuie, à mon sens, sur le fait qu'elle s'exaspère de l'entendre (et donc sur sa voix) donc pour moi leur idylle ne peut pas perdurer ... non ?[/SPOILER]. L'autre personnage qui m'a le plus intriguée et le plus intéressé s'avère être Moineau, ce jeune voleur qui voit sa "famille" se faire exterminer, rien de moins. C'est notamment l'évolution du personnage dans l'intrigue qui m'a semblé le plus abouti et pertinent par rapport à son environnement et sa psychologie. Je regrette juste la pirouette de fin qui n'apporte pas grand-chose à l'intrigue globale, mais peut-être que cela jouera dans l'autre histoire d'Adrien Tomas, qui se déroule également dans les Six Royaumes : La Maison des Mages. En Conclusion : S'il y a eu quelques manquements, ils ne viennent en rien entachés mon ressenti global à savoir une très bonne lecture, en compagnie de personnages foisonnants, avec lesquels l'auteur a su tisser une toile remarquable. Ce livre laisse présager d'excellentes découvertes dans les autres écrits de l'auteur ! Challenges :Trois Ombres de Cyril Pedrosa
Et pourtant ... Au fil des pages j'ai appris à apprécier pleinement ce genre de dessin. Les plus belles planches sont pour moi celles où le scénario part dans le mystique vers la fin du livre. Là où la couleur s'inverse (blanc sur noir quoi). Mais bien entendu il n'y a pas que le dessin dans Trois ombres, il faudra bien évidemment compter sur un scénario, on ne peut plus solide : la vie de la famille de Joachim bascule quand trois ombres apparaissent près de leur maison. Chaque soir les ombres se rapprochent à la peur ne fait qu'enfler entre les murs. S'ensuit une fuite de l'inévitable, le père entraîne son fils le plus loin possible pour éviter que les ombres ne l'emportent. On voit là déjà un certain clivage, la mère résignée reste dans la maison et le père ne se laissera pas faire. L'histoire est triste, certes, mais elle est aussi un gage d'espoir, surtout quand on voit les dernières planches. Mon cœur a donc entièrement chaviré durant ces 260 planches plus belles et plus émouvantes les unes que les autres. Challenge :END, tome 1 : Elizabeth de Barbara Canepa et Anna Merli
Mon Avis : Voilà un objet bien curieux que END, deux versions sont éditées à ce jour : une collector dont la couverture est sublime et la version que j'ai lu tout aussi jolie mais un peu plus "conventionnelle". Avant tout ce qui frappe c'est surtout et principalement le dessin. Un univers assez sombre où toutes les planches sont dans les même tons : bleutés avec quelques touches de couleurs vives. Le tout donne un rendu absolument magnifique. Cependant si la trame semble simple, la compréhension de l'intrigue est finalement assez ardue. A la première lecture, j'ai eu un peu de mal à voir où les auteurs nous emmenaient. A la deuxième lecture j'ai pu entrapercevoir l'idée, mais je pense que la lecture de la suite sera bien plus éclairante ! Concernant les personnages, Elizabeth notre héroïne, est bien mystérieuse : morte mais pourtant bien vivante dans ce monde aux aspects oniriques où elle ne peut toucher rien ni personne sous peine de lui infliger ... une mort certaine ! Au final, j'ai bien aimé cette BD tant sur le plan graphique que sur le fond. Affaire à suivre ! Challenge :Quatrième de couv' : Le royaume des Sept Couronnes est sur le point de connaître son plus terrible hiver : par-delà le Mur qui garde la frontière nord, une armée de ténèbres se lève, menaçant de tout détruire sur son passage. Mais il en faut plus pour refroidir les ardeurs des rois, des reines, des chevaliers et des renégats qui se disputent le trône de fer. Tous les coups sont permis et seuls les plus forts, ou les plus retors, s'en sortiront indemnes ... Mon Avis : Il fallait bien a un moment donné que je vous parle GOT ... Je me suis lancée dans l'aventure (oui c'est un sacrée aventure que de se lancer dans la lecture de Game of Thrones), quand la série a été annoncée et qu'un ami avait vu deux trois épisodes et ne parlait que de ça. Je me suis dit "c'est ma came, je vais tenter ..." Vous l'aurez compris cette lecture remonte à quelques temps, mais mieux vaut tard que jamais ! Alors par quoi commencer ? Dans cette première intégrale, le ton est rapidement donné, la première action n’est rien de moins qu’un meurtre par une sorte de créature. Mais ce n'est pas là où réside le talent de George R.R. Martin. Dans ce récit s’entrecroise et s’intercale avec frénésie les points de vue des différents personnages composant par là même une trame compliquée mais néanmoins sans accro. Des personnages à foison, il faudra composé avec plus d’une vingtaine d’individus récurrents, de quoi donner le tournis ! Il faudra donc s'accrocher ! Mais pour se rassurer, la liste des noms des personnages est donné en début de bouquin et des cartes (car les lieux sont eux aussi fort nombreux) sont aussi à disposition en fin de livre. Personnellement pour ne pas me perdre j'ai eu une technique toute bête : lire une centaine de page et me laisser le droit de regarder un épisode de la série (celle-ci est tellement fidèle, que les dialogues se font au mot près, un régal). Avec ça j'ai réussit à suivre la trame du livre sans me perdre constamment et sans passer mon temps à revenir au début du livre chercher la liste des personnages et leur maison. L'univers peint par George R.R. Martin est, comme je viens de le dire, très riche. C'est là un des intérêts fondamentales de la série, je n'ai jusqu'alors pas eu l'occasion de lire quelque chose de plus précis, M. Martin est un perfectionniste à n'en pas douter. Et l'autre point incontournable et indispensable, finalement, c'est que rien ne nous est épargné, et ça j'adhère complètement. Les personnages sont très nombreux, et pour corser la lecture de l'ouvrage, chaque chapitre est relaté du point de vue d'un des personnages des maisons principales. Dans ce premier volume, il y a en tout 8 personnages qui se succèdent de façon aléatoire : Eddard Stark, Catelyn sa femme, Bran, Sansa et Arya, trois de leurs enfants, mais également Jon Snow fils bâtard d'Eddard, Daenerys Targaryen et enfin Tyrion Lannister. Autant vous dire que j'ai eu bien du mal a remettre chacun d'eux à la bonne place lors de mes premières heures de lectures. Au final, avec un bon coup de pouce de la série, les noms et statuts des personnages me sont revenus assez vite en mémoire. L’auteur distille dans ce premier intégrale avec une habileté rare complots, trahisons, mensonges et meurtres offrant ainsi au lecteur de quoi manquer de foi en l’humanité qui compose cette histoire. Attention tout de même à ne pas trop s’enticher des dits personnages, qu’ils soient masculins ou féminins, personnes ne sera épargnés et même si l’on en veut durant un temps à l’auteur d’en faire disparaître quelques-uns, on passe rapidement à autre chose tant le reste de l'intrigue est prenant ! Alors on aime et on en redemande ! Les carnets de Cerise, tome 1 : Le Zoo Pétrifié de Joris Chamblain et Aurélie Neyret
Cette BD c’est en fait le journal intime de la petite Cerise, cette jeune fille souhaite devenir romancière et a une sorte de besoin viscéral de chercher le secret des gens qu’elle croise. C’est comme ça qu’elle se lance, accompagnée de ses deux meilleures amies, à la poursuite de l’Homme Mystère, un vieux monsieur qui sort tous les week-ends de la forêt complètement recouvert de peinture. J’ai trouvé cette histoire absolument charmante, vraiment mignonne ce qui change un peu des autres livres de la collection – je m’étais habituée aux histoires un peu morbide avec une morale de fin assez particulière, et ici il n’y a rien de tout ça ! L’héroïne est une héroïne jeunesse sympathique, qui malgré ses secrets cherchent à faire le bien autour d’elle. Concernant les dessins ils sont agréables, mais sans plus. Ce que j’ai préféré finalement c’est la présentation des carnets de Cerise et cette écriture de type manuscrite, qui change un peu de ce qu’on a l’habitude de voir. Le petit plus : les fresques sont sublimes ! Blast, tomes 2, 3 & 4 de Manu Larcenet Ainsi j'achève ma lecture de la série de Manu Larcenet. Le Topo : Polza Mancini interrogé pour le meurtre d'une jeune femme, relate ce qui l'a conduit jusqu'à cette garde à vue, à savoir sa vie dans son ensemble. Entre deux errances, menus larcins et agressions ; il s'accroche à une chose qui le fait se sentir vivant, le Blast, une sorte d'état de transe qui lui permet de s'affranchir de son enveloppe corporel et l'élève à un niveau spirituel autre.
Déjà dans le premier opus, j'avais trouvé certains passages assez difficiles, mais ce n'est rien comparé à la suite et fin de l'histoire. Violences, viols, meurtres ; l'errance de Polza n'aura pas été une vie agréable, loin de là. Il y a tout de même des moments plus "heureux" si je puis dire quand il décide s'échapper de l'hôpital avec le père de la jeune Carole, mais ce moment ne dure qu'un temps. On a beau s'attacher à certains personnages toute leur horreur est révélé lors d'événements inattendus et que j'ai eu du mal à accepter en tant que lectrice.
Je n'en dirai pas grand chose histoire de ne pas révéler l'entourloupe de fin. Mais sachez que maintenant que j'ai terminé la série j'aimerai juste la relire avec ce que j'en sais maintenant. Pour finir je parlerai du dessin. Assez simple, le tout nous est servit dans un univers tout en nuances de gris. Seuls quelques planches, servant le Blast notamment, mais aussi les collages un peu spéciaux réalisés par le père de Carole ... Très gênants ... Mais finalement c'est cette réaction que cherche à obtenir l'auteur, des lecteurs. Essayant de nous faire deviner par ces quelques informations les vrais penchants du personnage. En deux mots : je suis vraiment contente d'avoir découvert et fini cette série, une sacré trouvaille malgré ses nombreux passages difficiles. |
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