Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Américaine Editeur : Lumen - 410 pages - 3 parties Genre : Science-Fiction (Post-Apo) - Young Adult Acheter ce livre : Papier Mon Avis : In The After m’a fait de l’œil dès sa sortie sans que je mette la main dessus. Je n’ai donc pas hésité quand je l’ai trouvé sur la table des nouveautés de la médiathèque. Le premier livre de Demitria Lunetta est un roman dystopique à destination des adolescents, très en vogue depuis quelques années (et la sortie des tomes de Hunger Games). Même si le livre me donnait envie, j’avais un léger doute sur la non-redondance des thématiques abordées dans une énième dystopie… In The After, c’est l’histoire d’Amy, une jeune ado qui se retrouve seule après la fin du monde, après que toute sa famille se soit faite décimée, après que les monstres aient débarqué, « l’Après » c’est le nom qu’elle a décidé de donner à la période dans laquelle elle vit… Amy évolue dorénavant dans un monde de silence, car les créatures ne sont sensibles qu’aux bruits. Le fait de ne rien connaitre sur les créatures dans un premier temps, si ce n'est les quelques informations récoltées durant ses trois années de survie, est un vrai point fort pour maintenir le lecteur en état d'alerte. Amy ne vit cependant pas seule, car elle rencontre une enfant qu’elle baptisera Baby, ce qui fait de l’adolescente, une grande sœur et une mère de substitution. Cette facette est une de celles que j’ai préférées : la jeune fille ne doit pas se contenter uniquement de sa propre survie mais de la vie de quelqu’un d’autre, et ce, un peu malgré elle. En outre, elle doit certes composer avec les créatures mais aussi avec les autres humains survivants quand elle a "la chance" d'en croiser. En cela, on sent que cette jeune fille passe à deux doigts de s'effondrer, mais elle tient bon, non pour elle-même mais pour Baby, dont elle est maintenant responsable. Amy est un des personnages les plus marquants que j’ai pu croiser en dystopie young-adult. Et dans In The After, les personnages cohérents sont légion (un plus indéniable). Le roman se découpe en trois parties : la première qui installe Amy et Baby dans l’univers d’Après, cloitrées toutes deux chez Amy durant trois ans et cherchant seulement à survivre ; la deuxième qui vient complètement bouleverser le nouveau monde des deux filles et enfin, la troisième qui vient achever le lecteur avec des rebondissements et des surprises. S'il y a un truc que j'ai moins aimé dans ce livre c'est la rupture totale entre la première et la deuxième partie, avec les chapitres écrits en italique. Je me suis sentie un peu perdue au début, même si les faits présentés dans ces chapitres s'éclaircissent au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire. Mais la position d'Amy change du tout au tout et ce qui m'avait plu dans ce personnage s'est étiolé en l'espace de quelques lignes dans ces chapitres interludes. Puis notre compréhension s'éclaircit sur la situation, quasiment à la fin de l'ouvrage. La fin, avec l'évolution du personnage, est logique tout en étant surprenante (et là je ne dis rien de plus, sinon je spoile...). En bref : je ne savais pas à quoi m'attendre, si ce n'est à de la dystopie YA hyper classique, bien m'en a pris de lire ce livre pour me détromper moi-même. Si certaines ficelles étaient à prévoir, les personnages présentés sont cohérents, criant de vérité dans une situation aussi atroce. J'ai hâte de découvrir la suite des aventures d'Amy.
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Mon Avis : Bande-dessinée à caser dans la catégorie « pavé », Sailor Twain ou la sirène dans l’Hudson reprend le passé aventureux d’un capitaine déchu. Elijah Twain, le héros principal, revient sur son histoire sans vraiment le vouloir. Capitaine du Lorelei, Twain rencontre un jour une sirène, une vraie. Une de celles qui chante pour envoûter les hommes et les emmener dans leurs royaumes. Mais celle-ci est blessée, embrocher par un harpon sans doute, et incapable de se défendre. Twain décide de la sauver, à condition qu'elle ne lui fasse pas entendre son chant. Avec ses 395 planches de traits grossièrement présentés, Sailor Twain a de quoi rebuter dans un premier temps, mais en tenant bon durant quelques pages seulement et voilà le lecteur embarqué dans une aventure fantastique et palpitante. Les personnages assez lisses et lisibles dans un premier temps, se révèlent peu à peu, proposant un aspect plus sombre dans certains cas, plus romantique dans d'autres. Le tout permet d'obtenir une galerie de personnages très étoffée et finalement très humaine (exception faite de la sirène). Du coté de l'intrigue, il n'y a pas trop de longueurs, les pages défilent sans qu'on est le temps de s'en apercevoir. Certains passages sont attendus, et donc peu surprenants mais indispensables au bon fonctionnement de l'histoire... La fin du récit immerge le lecteur dans une sorte de rêve, où l'onirisme s'entrecroise avec la légende, le sortant des sentiers battus et venant apporter une touche de surprise bienvenue.
Remerciements : Je tiens à remercier les éditions ActuSF et le site Babelio de m’avoir permis de découvrir ce livre. Mon Avis : John Lang un nom qui sonne comme une promesse de franche rigolade pour peu que l’on apprécie un minimum l’humour potache dans un univers de fantasy. Mais avec Le Bouclier Obscur on se retrouve à mille lieues de son Donjon de Naheulbeuk ! Une plongée dans un univers sombre… vraiment très sombre ! L’auteur lui-même prévient les futurs lecteurs - ici - que cet écrit n’est pas à destination des mineurs ou des petits bras. Autrement dit, une promesse qui fleurait bon les situations atroces et un univers trash… Promesse largement tenu dès les vingt premières pages avec les prémices de cette Horreur – avec un grand h – que nous serons amenés à croiser en compagnie du personnage principal. Uther (référence directe et assumée au roi Uther Pendragon, tirée de la légende arthurienne) est un prof informaticien aimant la fantasy et, entre autre, le Seigneur des Anneaux. Le côté geek du « héros » l’ancre un peu plus dans le monde actuel et permet aux lecteurs de s’y identifié un peu. C’est en fait une sorte de monsieur tout le monde, projeté dans une intrigue qui le dépasse. Uther se retrouve contraint de s'opposer à Abalam, un démon surgit des Enfers. Un peu sceptique sur l'élévation du personnage en un héros sans peurs et sans reproches, qui, je le pensais, allais finir par arriver, me voilà bien en peine de vous dire que ce personnage donne dans le cliché… Malgré son côté nerd qui se transforme en chevalier, les événements qui surviennent pousse Uther à avancer sur cette voie pourtant inimaginable au départ. On le voit hésiter, refuser d’apporter son aide, ce qui en fait un personnage très humain ; présentant des réactions normales qu’on s’attendrait à avoir dans ce genre de situation. La fin reste, je dois le dire, un peu rapidement expédiée. On pourra m'opposer que l'intégralité du récit fonctionne sur la rapidité avec laquelle s'enchaîne les actions... Avec "seulement" 300 pages, l'auteur sert ici un page-turner très rythmé et nous embarque dans une aventure démoniaque invraisemblable. Les événements s’enchaînent rapidement et s'emballent complètement dans la deuxième moitié du roman, ne laissant pas au lecteur le temps de souffler entre deux scènes cauchemardesques (d'où ma remarque plus haut). L'épilogue permet de laisser la fin ouverte à l'imagination du lecteur, le laissant avec ses peurs et ses appréhensions... En bref : Une très bonne découverte d'un auteur connu pour un style totalement différent. Le Bouclier Obscur vient prouver que John Lang n'est pas bon que pour faire des blagues sur le fait d'être nyctalope, mais qu'il peut proposer des romans plus sombres et adultes. Un genre que je ne lui soupçonnais pas et que j'ai grandement apprécié !
Avant-propos : Je pensais avoir le temps de lire ce livre cet été, c'était sans compter sur le choix de lecture de mon charmant petit frère qui m'a demandé un pavé pour l'été - un seul ! - histoire de ne pas, je cite, "le lire trop vite". Soit, le jeune part content de son choix (pioché dans ma pile de livres récemment achetés) après avoir vaguement survolé la quatrième de couverture. Il ne l'ouvre pas de l'été, je ronge mon frein, une attente rythmée par bien d'autres lectures. La veille du retour, il décide enfin de s'y mettre... Il ne lui sera pas resté bien longtemps dans les mains car le lendemain il me le rendait en me disant "Tiens, c'était franchement cool". Pour le faire lire celui-ci, c'est la croix et la bannière et pour qu'il trouve quelque chose de bien, ça relève de l'exploit. Alors à cette vitesse de lecture en plus... Je n'ai pas le choix, IL FAUT QUE JE LE LISE. Et dans ma tête c'est surtout : Merci mon p'tit, tu ne viens pas de placer la barre haute ! Mon Avis : Avant de me lancer dans cette lecture, de Paul Beorn je ne connaissais rien, si ce n'est la présence de son "Les Derniers Parfaits" dans ma PAL depuis quelque temps. Et que son nom de famille me rappelait vaguement un personnage du Hobbit de Tolkien... Bref. On plonge dans une fantasy assez classique, avec un monde en pleine guerre, un puissant mage à la tête de toute une armée et des pauvres villageois complètement dévastés et délestés de leurs biens quand ils ne sont pas occis... Au milieu de tout ça, on rencontre Jal, un simple soldat déserteur, qui essaye de fuir cette vie de pilleur qu'il ne supporte plus. On a déjà croisé ce genre de personnage, qui se réveille au milieu de nulle part sans garder beaucoup de souvenirs de son ancienne vie, si ce n'est quelques bribes éparses. Dans un premier temps, ce personnage ne m'a donc pas étonnée, j'avais l'impression de l'avoir déjà croisé au gré de mes lectures. Mais j'avoue que l'évolution du personnage m'a surprise à certains moments. À d'autres il était fidèle à lui-même (notamment la façon dont il traite les gens du village), ce que je préfère à un personnage qui change d'avis au bout de deux pages, là Jal prend son temps pour s'adapter à son nouvel environnement, apprends à côtoyer des gens qu'il méprise sans pour autant perdre de son animosité envers eux dès le premier sourire. Ce qui en fait un personnage cohérent et cela fait partie des choses que j'apprécie en général. Et puis le fait de ne pas connaître son passé, permet de le découvrir en même temps que lui, puisqu'il s'en rappelle au fur et à mesure de ses rêves/cauchemars. Sans trop spoiler, je peux vous dire que le personnage sait aussi bien s'entourer, tous les personnages secondaires ont quelque chose à apporter à l'intrigue, que ce soit quelque chose de sentimental, un appui quand il y a conflit ou le besoin d'un effet tampon quand une situation devient critique. Je pense surtout à Gloutonne qui malgré sa présence très furtive en début de roman a su me conquérir très rapidement. Le développement des relations entre les personnages prend une part importante dans le récit, devient même un des points clefs de l'intrigue, du moins c'est mon avis. Relations indispensables pour l'exploitation pleine et entière des pouvoirs de Jal, un point assez novateur dans la magie développée dans Le Septième Guerrier-Mage. Pour ce qui est l'univers de Paul Beorn, je dois dire qu'il ne présente rien de bien neuf; mais c'est le genre de paysage qui a déjà fait ses preuves et qui passe très bien. La magie proposée est également déjà vu, mais la façon dont elle est traitée ici est agréable. À la fin de ma lecture, j'étais contente, elle ne révolutionne pas le genre, mais propose des personnages sympathiques à suivre, une mythologie bien développée et des scènes de bataille surprenantes. Que demander de plus ? En bref : Une très bonne lecture, qui s'inscrit dans les récits habituels de fantasy en développant plus en avant les relations entre compagnons d'infortune. À découvrir !
Infos utiles : Nationalité de l’auteur : Française Editeur : Folio SF – 526 pages – 3 nouvelles – 44 chapitres Acheter ce livre : Grand Format – Poche Mon Avis : Livre choisi par XL dans le cadre du Destockage de PAL en duo, j’avoue que je ne pensais pas le sortir aussi « tôt » de ma PAL (puisque je l’ai acquis en Mai). Le sous-titre m’avait grandement intrigué, et ce n’est qu’en ouvrant le livre que je me suis aperçue qu’il s’agissait des titres des deux nouvelles qui le composent. La Marche du Nord est la nouvelle qui permet de découvrir le personnage principal, Soze, que l’on retrouvera dans la nouvelle Un Port au Sud. Cette nouvelle je l’ai ressenti comme une sorte de nouvelle initiatique, permettant au héro d’évoluer, de se sortir de sa condition d’Enquêteur Impérial. Envoyé dans la forêt des Marches du Nord, Soze doit déterminer si les habitants sont dangereux pour l’Empire. Arrivant avec des aprioris, l’homme s’enquière des habitudes et des coutumes de cette civilisation méconnue, les Louxouns. J’ai trouvé que la découverte des objets, des saveurs, des paysages par le citadin étaient excellemment retranscrits. Si l’enquête voulu par Delée, n’est finalement que prétexte à cerner le personnage principal, à le comprendre dans ces démarches futurs, cette nouvelle, forte de ses 224 pages, nous entraîne au plus profond de la forêt et jusque dans la bestialité de n’importe quel individu. Les personnages entourant Soze apportent aléatoirement : un certain calme et mystère militaire du côté de Kermadec, la sagesse permettant l’instruction pour Lounx Noir, une jolie guide ingénue en la personne d’Ecorce de Bouleau. J’avoue avoir été assez déçue par la fin de la nouvelle, qui promettait une immersion totale et entière de Soze dans la communauté Louxouns. La nouvelle anticipe et annonce déjà quel sera la fin de cet homme qui aura passé quelques mois avec ce groupe si peu connu, chose que je n'apprécie pas du tout dans un récit qui possède une suite... Chienne de vie est une petite nouvelle, d’à peine une dizaine de pages, s’intéressant à la survie d’un Ragnard, Snorri, - qui pourrait s’apparenté à un Viking - alors que son navire dragon éventré s’abîme dans les eaux. Snorri sauvé par une chienne noire y consacrera dorénavant sa vie. Cette nouvelle est aussi un bon moyen d’introduire ce personnage qui sera présent dans la nouvelle suivante et d’expliquer son caractère si austère. Un Port au Sud reprend l’histoire de Soze cinq ans après. Il continue ses enquêtes pour l’Empire, ce qui nous donnera l’occasion de recroiser quelques personnages de La Marche du Nord. Vous vous en doutez, cette nouvelle ne nous emmènera plus dans la forêt mais bien près de la mer, là où les marins cuvent après de longs mois loin des terres… Cette nouvelle prend bien plus l’apparence d’une enquête que la précédente, Soze cherchant à démanteler un réseau de trafic écœurant. Univers pas moins menaçant, mais bien plus exploité dans la littérature de fantasy. En Bref : Une première expérience des textes de Georges Foveau qui se solde par une vraie réussite ! L'univers y est fournit et complètement atypique, plus tourné vers la forêt et les cultures qu'on pourrait apparenté aux Indiens d'Amérique, bien loin de l'horizon fantasy habitué au monde médiéval. On a là, la réflexion d'un homme sur sa condition et sur ses préjugés de citadin, sur des coutumes et des cultures qu'il ne connaît même pas. Livre vraiment à découvrir !
Mon Avis :
Il faut se l’avouer, je ne lis que rarement d’autres genres que ceux de la SFFF, mais quand c’est le cas, mon choix se porte souvent sur un thriller. Dans ce roman, il sera question d’une enquête, meurtre d’une jeune femme de 18 ans, retrouvée égorgée dans sa chambre universitaire de Bois-Joli ; on s’intéressera également à l’homme chargé de l’enquête, Bernard Longbey et de sa longue descente en enfer, nous entraînant dans un tourbillon d’atrocités, de faux-semblants et d’incompréhensions. Le pire, le boulot de Bernard qui nous donne à montrer d'horreurs faites à des enfants, passages désagréables qui donnent la nausée, mais qui permettent aussi de mieux comprendre le personnage. Protagoniste au passé lourd et écœurant, Bernard n’a rien du parfait petit lieutenant. Avec des moments de schizophrénie passagers, je me suis demandé à de nombreuses reprises jusqu’où le personnage allait aller. Quand le voile se lève sur son passé, ce personnage devient carrément détestable, mais le besoin de savoir, de connaître l’identité du tueur est plus fort et l’on poursuit cette lecture. D’ailleurs, la surprise est bien là. Les certitudes que le lecteur acquiert au cours des chapitres, sont malmenées et détrompés dans les dernières pages du récit. Frustration suprême, le destin de Bernard n’est pas dévoilé, laissant planer un doute sur ce qui lui arrive. Dans la deuxième partie du roman, l’on se met à suivre Patrick Bellec, un collègue de Bernard. Patrick a de nombreuses similitudes avec Bernard, mais j’ai tout de même trouvé la fin un peu extrême, trop calqué sur le premier, j’ai trouvé dommage qu’aucun des personnages ne trouvent de rédemption… Avec Dernière Fenêtre sur l’Aurore, je découvre la plume de David Coulon, qui m’a autant surprise que déstabilisée. Des chapitres courts autant que des phrases monosyllabiques qui viennent hachées la lecture, le rythme de l’intrigue est largement soutenu par ce style propre aux thrillers. Je ne suis pas des plus fans de ce genre d’écriture, ce qui a largement ralenti ma lecture. Mais je suis arrivée à bout de ce court mais surprenant roman. En bref : Malgré un style qui ne me fait pas chaviré, ce court thriller a réussi à me surprendre et à m'épouvanter, je n'en attends pas moins d'un bon thriller et tous les ingrédients y sont pour que je savoure... Une très bonne découverte !
Mon Avis : Probablement le tome que j'ai préféré jusque là. Le texte s'enrichit, j'ai senti un travail plus poussé dans l'écriture, tant du point de vue personnages que du côté de l'intrigue. Le rythme est plus haletant, les quelques longueurs que j'avais ressenti dans les deux premiers opus sont ici effacées, remplacer par une haine envers le personnage de Royal... Ce troisième tome est une sorte de tournant dans la vie du jeune bâtard FitzChevalerie. Les complots autour de la couronne se font jour, les attaques des Pirates rouges de plus en plus rapprocher, on en voit de tous les côtés et c'est à se demander comment Robin Hobb va réussir à s'en débarrasser. Le jeune homme sort grandit de ces aventures pourtant ardues dans certains cas, l'emploi de l'Art et du Vif devient inhérent au personnage, enflent et laissent présager une suite de l'histoire des plus surprenantes. Cette lecture fut aussi celle traduisant le plus de sentiments possibles : une haine farouche envers Murfès et Royal, un amour incommensurable entre Fitz et Molly, et un peu plus timide entre Kettricken et Vérité, une incompréhension totale quand ce dernier part chercher de l'aide, du rire et de la folie en présence du fou... Tous ces personnages évoluent, certains dans des directions auxquelles je ne m'attendais pas, et notamment Molly il faut le dire... Mais les personnages ne sont pas les seuls à évoluer puisque la situation des Six-Duchés est ... des plus bancales, le royaume court à sa perte et la fin du tome ne permet pas de voir la lumière au bout du tunnel (il reste encore dix tomes pour ça). En bref : une très bonne lecture, qui vient me rassurer un peu sur la continuité de la série, le personnage principal se développant s'avère des plus intéressants ! Le Topo : La jeune Elinor doit faire ses preuves dans un monde où aucun faux pas n'est admis ! La maison de couture Tiffany crée des robes pour les ladies les plus fortunées d’Angleterre. Elinor n’en revient pas d’avoir été embauchée : désormais, elle sera sous les ordres de Bianca, la célèbre adolescente surdouée ! Mais Elinor doit s’adapter rapidement. Ici, on fabrique du sur-mesure pour mesdames les baronnes et duchesses ! Et Mrs Tiffany mise toute sa réputation sur d’incroyables bals, pour lesquels les costumes des invités sont réalisés sur mesure. Un huis clos victorien, où les secrets de chacun se dissimulent parmi soies et taffetas... Infos utiles : Série en trois tomes - pour un total de 144 pages Algésiras (centrafricaine) / Aurore (française) Prix : 14,50 € --- Acheter le tome 1 Mon Avis : La couverture du premier tome assez sobre ne me tentait pas plus que ça, mais à l’ouverture de celui-ci j’ai finalement revu mon opinion et ai décidé de tenter l’aventure. Les trois tomes engloutis me voici à vous narrer la jolie mais triste histoire d’Elinor Jones. Les premières pages d’Elinor s’ouvrent sur une anecdote sinistre, une jeune fille en larme refuse l’idée que ses colombes de compagnie aient finie dans son assiette… On apprend très vite qu’il s’agirait de l’œuvre de son frère aîné (je vous avais dit joyeux !). Ces premières planches amènent une aversion entière et complète envers ce jeune homme odieux et une attirance certaine pour la demoiselle. Celle-ci en larme se retrouve face à face avec Elinor, la nouvelle couturière de la maison. Ce personnage est très discret, et sa vie n’est révélée que peu à peu, tome après tome, on à quelques miettes de son passé, jusqu’au troisième et dernier tome qui révèle les éléments principaux. La galerie de personnage qui compose ce tryptique est très intéressante, tous les âges sont représentés et tous les caractères. Les sentiments, qu’ils soient amoureux ou amicaux sont bien amenés et transparaissent clairement, chose agréable à souligner. Les événements qui surviennent notamment à la fin du tome 2 et dans le troisième tome m’ont largement surpris, mais sont aussi sources d’avancement dans l’histoire, et ramène à neuf le départ tant attendu en fin de série. Le terreau est très favorable pour une suite, ou l’on s’intéresserait à la petite Tiffany. Malgré ça, le lecteur reste sur un goût amer... Mais ce qui m’a vraiment marqué dans Elinor Jones, c’est le dessin. Une couleur aquarellée du plus bel effet, des dessins, et notamment ceux des costumes et des robes réalisés par les personnages sont absolument sublimes ! J’ai passé plus de temps à regarder les dessins qu’à lire l’histoire, tant on nous montre des dessins atypiques servant à merveille l’intrigue de ces BD. En bref : Une trilogie qui vaut le détour ne serais-ce que pour les dessins. Un personnage principal discret mais qui ne se laisse pas faire, une battante ; des personnages intéressants qui servent une intrigue banale mais efficace. A lire !
Mon Avis :
Avant de me lancer dans cette chronique, je tiens à remercier les éditions Dystopia de m’avoir permis de découvrir Le Prophète et Le Vizir. Ce livre réunit deux nouvelles, « L'Ensemenceur » et « Les huit enfants du vizir Fares ibn Meïmoun », qui s’inscrivent dans une continuité narrative mais nous changeant de point de vue. L’Ensemenceur s’intéresse à l’histoire d’un petit pêcheur de perles, Kemal bin Taïmour, né avec six doigts, se retrouve bien malgré lui, prophète. Mais ce don l’amènera sur des contrées auxquelles il n’aura pas pensé, près de six siècles plus loin. Prévisions si éloignées qu’elles ne font que le desservir auprès de ses interlocuteurs jusqu’à ce que, peu à peu, ce don envoyé par Allah, dans Son infinie sagesse, périclite, et rapproche ses visions de plus en plus près. Le petit pêcheur est un personnage surprenant, par sa capacité à survivre dans un univers qui ne lui fait pas de cadeau, érigé au rang de porte-voix du tout puissant, et il a beau voir ce qui se passera dans des siècles, il ne peut pas prévoir quand surviendra sa propre mort. De voyage en voyage, il sème derrière lui des petites parties de ce qu’il a pu découvrir du futur, espérant que ses paroles seront portées par les siècles et entendues par les descendants des prévenus. Et si dans un premier temps, j'ai eu du mal à suivre avec le nom des personnages et des lieux, à chaque fois que le héros avançait dans ses aventures, il m'était plus simple de me repérer. J’ai particulièrement apprécié de savoir si les paroles du Prophète étaient entendues et si elles avaient un impact même des siècles plus tard. On a l’occasion de voir toutes sortes de réactions face à un tel prodige, le petit homme est tantôt vénéré, tantôt invectivé par une population sourde à ses prédictions. Ce qui l’amène à douter lui-même et de la véracité de ses dires et de la nécessité à révéler l’intégralité de ses visions. L’intrigue et la trame amène le lecteur à réfléchir sur ce que peut être le destin, si cela est fatalement écrit. Et ce que feraient les hommes s’ils connaissaient l’avenir, ou si du moins, quelqu’un le leur contait. Si dans la première nouvelle, on se met à penser que le destin n’est pas entièrement tracé, la seconde nouvelle vient entacher quelque peu cette idée. La deuxième nouvelle, Les huit enfants du vizir Fares ibn Meïmoun, reprend la fin de la nouvelle précédente, avec un point de vue différent. Le Vizir tente de contrer le destin tragique de ses huit enfants qu’à prophétisé Kemal, on les envoyant se réfugier dans une terre des plus hostiles. On avance dans cette nouvelle un peu comme sur un grand échiquier, d’une partie en train de se jouer entre Dieu et seulement un homme. Le tout est servi par une composition à quatre mains d’excellente facture, qui réussit à nous faire voyager malgré la faible épaisseur de l’ouvrage. Je ne connaissais pas ce couple d’écrivain mais j’ai hâte de découvrir Les Soldats de la Mer. En bref : une très bonne lecture dû en grande partie à la réflexion que vient susciter le récit chez le lecteur. Ce conte « étranger » donne envie de voyager et pose la question de la destinée. A savourer !
Mon Avis : Sa première trilogie encore loin d’être finie – puisque je n’ai pour le moment lu que le premier tome – me voilà plongée dans son dernier titre en date : Aeternia – La Marche du Prophète. Me voilà bien en peine de trouver mes mots concernant cet ouvrage … La scène d’ouverture du roman, est pour le moins marquante : on assiste à un combat d’arènes entre un jeune loup se pensant imbattable et le plus grand champion de Morgoth. Le combat est violent et rapidement expédié, nous venons de rencontrer notre héros. Homme vieillissant, Leth Marek est loin du « personnage type » que l’on suit dans les aventures fantastiques. Père ayant récemment à charge ses deux fils, il décide de s’installer dans la grande ville de Kyrenia. En chemin, Leth Marek sauve une jeune femme des mains de trois brigands. Nessirya est une jeune prêtresse, appartenant à une troupe itinérante, qui prie le dieu Ochin. Ce dieu, tout le monde pensait qu’il avait disparu depuis des siècles. Alors quand ses fidèles réapparaissent et laisse entendre que leur dieu va dévorer tous les autres, le culte de la Grande Déesse ne compte pas les laisser dire. Je ne suis pas une fervente lectrice des quatrième de couverture – j’en lis une infime partie généralement – alors j’ai été surprise de découvrir que l’ouvrage s’intéresserait en grande partie à la guerre entre religions, mais j’aurai pu m’en douter avec le titre du livre… La troupe itinérante est plutôt organisée même avec un corps de garde en faible nombre. La troupe s'est, tout de même, octroyée les services d'un bretteur, Desmond. Pour Leth Marek il s'agit là d'un jeune pédant, bien trop sûr de lui... Les apparences sont parfois trompeuses et c'est finalement l'un des personnages que j'ai le plus apprécié. Il reste néanmoins très mystérieux et j'attend de voir ce qu'il va devenir par la suite. Outre Leth Marek, que l’on suit en grande partie, on suit également Varian, un jeune homme débarquant à Kyrenia afin de devenir le prochain Patriarche. Ce qui nous permet de suivre en parallèle, les deux côtés de la barrière. Ce second personnage est très agréable à suivre, mais j'ai quand même eu l'impression que les événements qu'il traverse lui facilitent un peu trop la vie : chaque action est bénéfique... Au bout de deux, je m'attendais à ce que la troisième fasse de même... Et j'ai oublié de mon personnage préféré ! .... le chiot des fils de Leth Marek - voilà mon côté 30 Millions d'amis ressort. Pour finir, je parlerai rapidement de l'univers de Mr Katz : C'est assez dense tout ça ! Deux cultes qui s'opposent, jusque là c'est bon, mais quand on y rajoute des nécromanciennes qui ouvrent des portes vers Aeternia, qui ressemble à un Enfer mais en pire - si c'est possible - je crains le pire dans les tomes à venir. Pour ce qui est des descriptions des paysages, elles sont belles et bien présentes, nous permettant en tant que lecteurs de nous immerger pleinement dans cet univers. Bien entendu il faut que je finisse par la fin - haha. Je ne sais pas si je dois crier au génie ou au bourreau... Gabriel Katz termine son premier tome par un événement cataclysmique, ne nous laissant même pas entrevoir le bout d'un début de réponse. Justement les questions sont multiples, dont la plus importante : quel est le nom du chien ? En bref : Une excellente lecture, qui ne sera pas un coup de cœur, à cause de la fin seulement - et toc ! Des personnages attachants et un univers bien exploité. Affaire à suivre et espérons le, le plus vite possible.
Lu dans le cadre d'une LC lancée par solessor :
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