Les tribulations d'Amaruel
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Le Prieuré de l'Oranger (Samantha Shannon)

2/7/2021

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Quatrième de couv’ :
Un monde divisé. Un reinaume sans héritière. Un ancien ennemi s'éveille. La maison Berethnet règne sur l'Inys depuis près de mille ans. La reine Sabran IX qui rechigne à se marier doit absolument donner naissance à une héritière pour protéger son reinaume de la destruction, mais des assassins se rapprochent d'elle... Ead Duryan est une marginale à la cour. Servante de la reine en apparence, elle appartient à une société secrète de mages.
Sa mission est de protéger Sabran à tout prix, même si l'usage d'une magie interdite s'impose pour cela. De l'autre côté de l'Abysse, Tané s'est entraînée toute sa vie pour devenir une dragonnière et chevaucher les plus impressionnantes créatures que le monde ait connues. 
Elle va cependant devoir faire un choix qui pourrait bouleverser son existence. Pendant que l'Est et l'Ouest continuent de se diviser un peu plus chaque jour, les sombres forces du chaos s'éveillent d'un long sommeil...
Bientôt, l'humanité devra s'unir si elle veut survivre à la plus grande des menaces.
Infos utiles :
Nationalités de l'auteure : Anglaise
Éditeur : DeSaxus – 958 pages
Genre : Fantasy
Prix : 24.90 €
Acheter ce livre : Place des libraires
Mon Avis : 
J'avais lancé une lecture commune pour me décider à enfin lire cette pavasse... Je suis arrivé au bout de ma lecture le jour de la clôture, mais deux mois après, me voici enfin à vous écrire cette petite bafouille.

Le Prieuré de l'Oranger a eu son petit retentissement dans la communauté des lecteurs de fantasy, mais aussi des lecteurs plus occasionnels. J'ai pourtant attendu la sortie poche pour me faire offrir... la version brochée. Et donc découvrir Le Prieuré de l'Oranger deux ans après sa sortie française.
Avec un peu plus de 700 lecteurs sur Livraddict, une moyenne de 4/5 chez Babelio (343 votes ce jour), je dois dire que je m'attendais à un immense coup de cœur. 

Tout d'abord, en mettant de côté son épaisseur, il faut signaler avec intérêt le choix de l'auteure de faire de ce Prieuré de l'Oranger un one-shot. Et non ! Point, de tomes en vue, de tomes qui ne sortiront malheureusement jamais, ou qu'on attend avec désespoir (coucou G.R.R. Martin). Alors autant le roman est long autant, c'est agréable de se dire que l'auteure a réussi le tour de force de servir un roman qui se tient tout seul, alors qu'il aurait été sans doute plus simple d'en proposer une version morcelée.

958 pages donc. Dans celle-ci, l'on suivra quatre personnages très dépareillés, dont les fils s'entrecroisent tout en ne s'emmêlant jamais tout à fait. On a une version plus light de l'œuvre de G.R.R. Martin dans la présentation, mais tout aussi dense dans la galerie de personnages (tant et si bien qu'une annexe nous présente tous les personnages, cette annexe faisant plusieurs pages).

Autant le résumé nous parle d'Ead et de Tané, deux jeunes femmes qui présentent toutes les caractéristiques de la badassitude, autant les deux autres personnages, qui auront tout autant leur place comme "héros", sont des hommes et mon caricaturaux que dans ce genre de récit : Loth et Niclays.
Ils nous élèvent pour que nous soyons doux comme la soie et nous distraient avec du luxe et des richesses sans bornes, pour qu'il ne nous vienne pas à l'idée de secouer la barque sur laquelle nous nous trouvons... Ils s'attendent à ce que nous soyons tellement las de notre propre pouvoir que nous préférions les laisser diriger à notre place... Derrière chaque trône, il y a un serviteur masqué qui n'espère qu'une chose : faire de celui qui est assis dessus sa marionnette.
L’univers dépeint par S. Shannon sort un peu des sentiers tout en s'inscrivant dans la lignée de la fantasy classique : des créatures connues, une royauté (reinaume en l'occurrence, qui ajoute un soupçon de 'nouveauté') et une géopolitique juste ce qu'il faut de développé pour appuyer une partie de l'intrigue (celui de l'unification des différents protagonistes dans un objectif commun).

Cela étant dit, Le Prieuré de l'Oranger ne révolutionne pas le genre, loin de là. Les quelques éléments portés aux nues par bon nombre de lecteurs comme étant 'imaginatif', 'un vent de fraicheur' et autre encensement, m'ont laissée dubitative. Alors, oui, les femmes ont de l'importance, mais à cela, je répondrais Mercedes Lackey, Charlotte Bousquet, Marion Zimmer Bradley, Pierre Bottero, et j'en passe. La place des femmes dans la fantasy a toujours fait écrire, donc Samantha Shannon n'a rien fait de neuf là-dedans. La représentation LGBT, certes, mais là encore, on pourra lui opposer d'autres auteur/e/s avant elle. J'ai eu du mal à passer outre ce bagage fantasy, que je commence à me traîner, pour prendre cette lecture pour un coup de cœur. Car ce que sert l'auteure n'est autre qu'une fantasy très très classique (en reprenant l'exemple de Game of Thrones) : une menace maléfique/machiavélique qui veut anéantir l'humanité (ici les dragons, chez GoT les marcheurs blancs) ; des héros de différentes contrés/royaumes (ici Ead, Niclays, Loth et Tané, chez GoT Jon, Arya, Daenerys pour ne citer qu'eux) ; une union pour lutter contre la menace (pas besoin de vous faire un dessin) et ainsi de suite. ​ 
Quand l'histoire est incapable de déterminer la vérité, les mythes se chargent d'inventer la leur.
Je saluerai juste la mythologie développée par l'auteure, un mélange de mythes et de personnages hauts en couleurs qui donnent une toile étendue et immersive, assez intéressante et plaisante à découvrir.
J'y ai retrouvé un peu de la dame du lac de la légende arthurienne, un peu de nos religions aussi. Un socle assez solide pour un one-shot qui fait que l'ensemble se tient, tout de même !

Quelques longueurs au début du récit, qui en perdront peut-être certains, et l'action qui démarre par petites touches pour monter crescendo. C'est dense, certes, mais avec du rythme (quand on passe les deux cent premières pages).
En Bref : J'en attendais sans doute trop, suite à des chroniques dithyrambiques sur la toile. Le Prieuré de l'Oranger fût une bonne lecture mais pas le coup de cœur espéré ni le renouveau annoncé. Quelques longueurs notamment au début du récit, des personnages intéressants à suivre cela dit, mais une trame déjà rencontrée avant... 
On en parle aussi chez : Herbefol - Le Bibliocosme - L'Ours Inculte
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Bonne lecture
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L'Anomalie (Hervé Le Tellier)

4/5/2021

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Quatrième de couv’ :
«Il est une chose admirable qui surpasse toujours la connaissance, l’intelligence, et même le génie, c’est l’incompréhension.»
En juin 2021, un événement insensé bouleverse les vies de centaines d’hommes et de femmes, tous passagers d’un vol Paris-New York. Parmi eux : Blake, père de famille respectable et néanmoins tueur à gages ; Slimboy, pop star nigériane, las de vivre dans le mensonge ; Joanna, redoutable avocate rattrapée par ses failles ; ou encore Victor Miesel, écrivain confidentiel soudain devenu culte.
Tous croyaient avoir une vie secrète. Nul n’imaginait à quel point c’était vrai.
Roman virtuose où la logique rencontre le magique, L’anomalie explore cette part de nous-mêmes qui nous échappe.
Infos utiles :
Nationalité de l'auteur : Française
Éditeur Audio : Audible studios – 529 minutes
Lecteur : Robin Renucci

Genre : Contemporain / Science-fiction
Prix : 20 € (grand format)
Acheter ce livre : Chez votre libraire
Mon Avis : 
Mon premier Goncourt officiel ! (Au-revoir là haut étant officieux, car découvert en BD et en film).
Bon il faut dire qu'avec un titre tirant vers la SF, il y avait de quoi m'intriguer ! Et tant qu'à faire autant découvrir la version audio. 

​Premier point : les personnages. Nombreux. Très nombreux. Trop nombreux ? J'ai eu du mal au début du récit : on a un ouvrage qui commence comme un thriller, qui se poursuit par une romance au bord du gouffre, qui nous entraine dans une introspection sur la condition d'un homme noir gay dans le milieu de la musique, etc. Les chapitres se succédaient sans se ressembler et l'immersion du lecteur dans le récit peut être difficile. Si ce n'est son interview chez Yann Barthès (Quotidien) le 2 avril 2021, j'avoue que je serais passée un peu à côté d'un point essentiel : le melting-pot des genres, totalement voulu par l'auteur dans cet Anomalie. Le titre dit finalement tout. L'Anomalie c'est un roman à propos du genre romanesque, une ode aux genres, une présentation non exhaustive de ce que peut être le roman. Et Hervé Le Tellier, disons le tout de go, excelle effectivement à servir tous ces genres. Auteur oui, mais auteur aux multiples possibilités. Quand certains se contentent d'un seul et unique genre littéraire (et c'est très bien), cet auteur montre qu'il est capable de multiplier ses horizons. Mais si ça marche (et plutôt bien pour lui, puisque prix du Goncourt 2020, rappelons-le), est-ce que cela réussi à convaincre ?
Le président américain reste immobile, comme sonné. Le mathématicien observe cet homme primaire, et il se conforte dans l’idée désespérante qu’en additionnant des obscurités individuelles on obtient rarement une lumière collective. ​
Je parlais des nombreux personnages, et bien soit. Les nombreux personnages dans les romans, entre nous ça ne fait plus très peur (coucou Le Trône de Fer). Mais quand ils sont fouillés, on a de quoi trouvé de l'intérêt à chacun d'eux. Là, on est loin de trouver dans l'intérêt dans chacun des personnages. Peu fouillés, sans aspérités, complètement lisses. Onze personnages pour un roman 330 pages, ça peut se comprendre... J'ai lu le titre y a quelques temps, cette chronique n'a donc pas été faite à chaud, et je garde malheureusement peu de souvenirs de ces personnages. 

Cependant les personnages - même s'ils sont vecteurs d'intérêts - ne constituent pas le roman. Donc L'Anomalie c'est aussi une intrigue. Un peu capillotractée et pour qui n'aime pas du tout les relents de science-fiction... Il faudra passer son chemin. D'autant qu'une bonne partie du récit repose sur des explications scientifiques relativement poussées, qui auront de quoi perdre quelques lecteurs. Et personnellement c'est ce point-ci que je retiens. Car sous-couvert de faire un roman de romans, un mauvais genre se glisse dans la littérature blanche, de manière subtile et un peu décousue mais c'est bien là. On se met à y croire (un peu) et à continuer la lecture (beaucoup plus rapidement). 

Mais les longueurs sont là, bien présentes... Malgré le ton agréable de Robin Renucci (qui lit pour le compte d'Audible Studios), il y a des lenteurs dans la trames et des événements sur lesquelles on insiste sans y trouver un quelconque intérêt (notamment la partie dédiée aux hangars militaires...). Et même si je n'ai pas été emballée de bout en bout, je suis ressortie de ma lecture avec contentement (pas satisfaite à l'extase mais pas blasée non plus, un entre deux globalement positif). Étrange me direz-vous : tout comme l'Anomalie !
En Bref : Des personnages peu fouillés, mais une intrigue qui m'aura tenu jusqu'au bout. Un premier Goncourt surprenant portant sur le genre romanesque, l'ouvrage en audio-book est magistralement porté par la voix de Robin Renucci. Une bonne lecture globalement. 
On en parle aussi chez : Lune
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Un Reflet de Lune (Estelle Faye)

24/2/2021

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Quatrième de couv’ :
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Paris, un siècle après l’apocalypse. La capitale est plongée dans les pluies de printemps et Chet, dans une affaire qui le dépasse. Des sosies apparaissent pour lui faire porter le chapeau de crimes dont il est innocent. Du lagon du Trocadéro au repaire lacustre des pirates de la Villette, Chet arpente les bords de la Seine en crue à la recherche de ces mystérieux doubles, autant que de lui-même.
Infos utiles :
Nationalité de l'autrice : Française
Éditeur : ActuSF (https://www.editions-actusf.fr/) – 321 pages
Genre : Science-Fiction
Prix : 20,90 €
Acheter ce livre : Chez l'éditeur
Mon Avis : 
Sorti en 2014, je suis passée complètement à côté du titre Un éclat de Givre de l'autrice. ​Et pourtant, c'est par ce livre, qu'Estelle Faye nous fait découvrir un Paris post-apocalyptique où évolue le personnage Ô combien intéressant de Chet et de son alter ego Thaïs. 

La preuve s'il en est qu'Un Reflet de Lune peut se lire indépendamment du premier titre : je l'ai lu, dévoré et particulièrement apprécié. Force est de constater que la nouvelle maison d'édition pour Chet, à savoir ActuSF (Les Moutons Electriques pour la version grand format d'Un éclat de Givre) a fait les choses en grand. En très grand même. Et surtout très beau. Le petit bijou est dans un écrin cartonné, pelliculé et aux reflets dorés des plus accrocheurs. Rien que pour la forme, chapeau bas.

Mais nous sommes surtout là pour parler contenu. Et contenu, indéniablement il y a !

Moi qui ne connaissais pas l'univers, j'ai été happé par l'action. Car dès les premières pages, on découvre (ou retrouve) le personnage de Chet en très mauvaise posture. Il commence par manquer de se noyer dans la Seine et se retrouve emberlificoté dans une foultitude d'événements qu'il n'avait pas prévu et dont il fait, bien malgré lui, les frais. Le rythme est effréné, on traverse ce Paris version post-apo au pas de courses, allant d'Opéra au Jardin des Plantes en passant par ce qui reste du métro. Les chapitres plutôt courts s'enchaînent avec facilité et il faut dire que les quelque 300 pages ne font pas long feu. 

Ce n'est pas tant l'action qui m'a fait le plus tenir ce rythme, mais bien l'envie d'en savoir plus sur Chet, sur ce personnage si complexe, si complet. Chet est le premier personnage en SFFF que je croise qui s'avère être ouvertement bisexuel et transformiste. Et ça m'a fait du bien de découvrir quelque chose de neuf. Un personnage aussi libre, c'est peu donné surtout quand on lit majoritairement de la fantasy aux relents médiévaux... Les chevaliers et autres mercenaires, ça se déguise rarement en princesse !
​Je fixe le pied de tabouret dans ma main comme si je ne l'avais jamais vu. Plutôt un bel objet, en bois blond couleur miel, ciré, chantourné... et ébarbé sur le haut, là où je l'ai arraché à son meuble. [...] Un peu de sang goutte sur les ébarbures, quelques touches raisinnées. Je n'ai brisé le crâne de personne. Enfin, j'espère que...
Chet est libre et ça donne une bouffée d'air frais. Et puis il y a donc son alter ego : Thaïs. 
C'est elle qui donne le petit côté jazzy que bon nombre de chroniqueurs et autres lecteurs soulignent. Alors oui, l'ensemble est effectivement saupoudré de jazz, la musique est présente - bien que trop peu selon moi - et les ambiances des soirées sont indéniablement dans la même mouvance. 

Et puis il y a le cœur de problème, ce qui nous fait (normalement) tenir sur la longueur : le fil rouge, l'enquête. Bon entre nous, l'enquête menée par Chet (malgré lui n'oublions pas) n'est que prétexte à parler... de Chet. Un Reflet de Lune n'est clairement pas un polar pour qui se poserait la question, c'est un roman plus intimiste qui se déguiserait en polar. Cette partie enquête est assez peu exploitée et la résolution est effectuée en quelques lignes à peine, montrant à quel point ce n'était pas le propos. 

Alors certes, j'ai dû passer à côté de quelques références en n'ayant pas lu Un Eclat de Givre. Mais bon nombre de "début de quelque chose" avortent avant d'avoir permis au lecteur d'avoir eu le début d'une réponse. Dommage, j'aurais bien aimé connaître un peu plus ce Galaad, dont Chet nous a rabattu les oreilles pendant 120 pages (sur 320, je vous laisse imaginer). Et pareil pour le Deus Ex Machina, je ne suis pas fan du tout de ce procédé. 

Au final, j'en aurai sorti du très bon (le personnage de Chet, de Thaïs, le Paris post-apo pluvieux et un peu cracra), mais quelques éléments viennent un peu égratigner mon ressenti global. 
En Bref : Un personnage atypique qui tient son lectorat dans ce récit intimiste. Une ébauche de polar dans un monde post-apocalyptique, Un Reflet de Lune nous entraîne dans un Paris pluvieux des plus oppressants. Un bon moment de lecture vous attend dans ces pages.
On en parle aussi chez : Célindanaé – Dup – Mana
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Notre Dame de la Mer (Rozenn Illiano)

11/2/2021

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Quatrième de couv’ :
Alors que sa grand-mère est hospitalisée, Nellig profite de devoir veiller sur la maison familiale pour s’accorder des vacances en Bretagne. Mais la demeure est hantée de souvenirs, de présences, d’échos d’enfance enfuie… et Nellig n’aime pas vraiment ça.
La nuit de la Toussaint, tandis qu’une tempête se fracasse sur les côtes et que les phares s’éteignent, pendant que d’anciennes légendes refont surface, le fantôme de son grand-père lui apparaît. Et il a un message à lui faire passer.
Infos utiles :
Nationalité de l'auteur : Française
Éditeur : Autoédité – 94 pages
Genre : Fantastique – Mythes et Légendes
Prix : 10 €
Acheter ce livre : Sur le site de l'autrice
Mon Avis : ​
Première découverte de l'autrice Notre-Dame de la Mer m'aura titillé du début à la fin du récit. En cause ? Un environnement proche en tout point identique à la Bretagne décrite par Rozenn Illiano et un passé familial dans la même veine. De quoi raviver des souvenirs, me rendre un peu mélancolique et de passer tout de même un agréable moment avec cette novella d'une centaine de pages. 

En premier lieu, il faut savoir que je ne suis pas une immense fan des ouvrages bretonnants, alors quand la nouvelle a commencé par un tour en Bretagne nord, j'ai un peu serré les dents. En même temps quand quelque chose est décrit dans un livre et que tu as l'impression de te retrouver à la maison, il y a de quoi frissonner surtout quand les événements sont comme ceux décrits dans le livre...

Passé cette première impression, je me suis sentie assez proche de Nellig, l'héroïne. Elle retourne dans la maison de ses grands-parents à la suite d'un accident domestique de sa grand-mère. Son grand-père est décédé il y a peu et son souvenir hante chacune des pièces de la maison. Dans cette maison sans présence humaine, il ne reste que Gribouille, le chat indomptable et quémandeur de sa grand-mère. 
Pleine de nostalgie, Nellig voit son séjour se transformer en quête, à la poursuite des légendes et des mythes qui scellent les bouches des aïeuls. 
Un peu plus loin, les pensionnaires du petit cimetière doivent se sentir bien isolés, ainsi abandonnés des vivants. J’espère que ce n’est pas le cas. J’espère que Grand-Père ne se sent pas trop seul sous sa pierre froide aux douces nuances de beige et de gris, assorties aux nuages.
C'est par le style que j'aurai été d'abord séduite. Les mots de Rozenn Illiano sont poétiques et on y décèle juste qu'il faut de vague à l'âme pour nous rendre, nous aussi, mélancolique. L'usage de la première personne permet une immersion dans l'intrigue facile. Le fait que Nellig se parle à elle-même parfois n'est pas sans rappeler ses propres manières. 

Et puis, les légendes. Notre Dame de la Mer est l'occasion de parler de la cité engloutie Ys, des sirènes bretonnes que l'on appelle Marie Morgane. En même temps, il faut dire qu'en Bretagne on y croyait encore il y a 150 ans... Et c'est joliment mais aussi terriblement amené. La fin est dans la continuité de tout le récit, et je n'ai malheureusement pas été surprise du destin de l'héroïne. 
​Le tout se lit avec une petite délectation. 
En Bref : Une légende qu'il fût bon de découvrir sous le prisme du regard de l'autrice. Un personnage principal intriguant dont les ancêtres ont laissé une trace durable sur sa vie. J'ai passé un agréable moment (bien qu'un peu court) avec cette novella.
On en parle aussi chez : TIPHS – Obsidienne
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La trilogie des sept royaumes, tome 1 : Graceling (Kristin Cashore)

12/1/2021

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Les Sept Royaumes. Katsa est une Graceling, un être rare doté de pouvoirs incroyables : elle peut tuer un homme à mains nues et son oncle, le roi des Middluns, l'oblige à assassiner pour son compte. Sa rencontre avec le prince Po, un Graceling dont le talent est connu de lui seul, va changer le cours de son existence. En tombant amoureuse de Po, elle va découvrir un monde meilleur, et comprendre que son don n'est pas une malédiction. Parallèlement, Katsa apprend qu'un terrible danger plane sur les Sept Royaumes : il est temps pour elle d'accomplir son destin. Sauver sa terre ou vivre son amour : Katsa devra-t-elle choisir ?
Infos utiles :
Nationalité de l'auteur : Américaine
Éditeur : Le Livre de Poche – Coll. Orbit – 402 pages
Genre : Fantasy - Jeunesse
Prix : 7.10 €
Acheter ce livre : Papier - 
Mon Avis : ​
Une sortie de PAL vieille de quelques années (7 ans pour être exact) alors que dire de ce Graceling !?

Tout d'abord je n'avais pas remarqué que le titre était estampillé "Jeunesse", ça ne m'a pas gêné outre mesure mais être au courant lui aurait sans doute conféré une autre aura. Encore que, le fait qu'il ait été au préalable destiné à un public jeune, ne lui a cependant pas enlevé sa profondeur et son étoffement.

Pour commencer, on a là une œuvre de fantasy somme toute classique : le personnage principal, une femme, a des pouvoirs. En l'occurrence celui de pouvoir tuer un homme sans difficulté et sans armes. Autant dire un mercenaire formidable qui ne laisse que peu de trace. Mais le roi utilise cette jeune fille (qui par ailleurs s'avère être sa nièce) comme brute à son service. Une magie déjà exploitée mais qui a déjà fait ses preuves, et là encore ça fonctionne très bien. 

Le personnage de Katsa, l'héroïne de notre histoire est donc une lady. Si au début du récit on se met à supposer qu'il s'agira du personnage parfait et sans aspérités (si ce n'est les pouvoirs qu'elle peut présenter), Kristin Cashore réussit à lui faire changer de voie presque radicalement. 
Pour un rendu étonnement riche. Katsa se révèle au fur et à mesure des pages, et j'ai du mal à trouver un personnage féminin qui m'aura autant fait plaisir dans une lecture. Outre son indéniable force, c'est sa volonté qui m'aura le plus marqué.

D'ailleurs c'est le côté un peu féministe, avec des positions assez tranchées sur la maternité ou le fait de se marier qui m'ont fait autant apprécier ce titre. L'écrivaine aura su jouer avec les codes du genre tout en insufflant à son récit quelque chose de particulièrement contemporain. 
Katsa connaissait sa nature. Elle l’aurait reconnue si elle l’avait eue en face d’elle. Un monstre aux yeux bleu et vert ressemblant à un loup menaçant. Une bête malfaisante qui attaquait ses amis sans pouvoir contrôler sa hargne, une tueuse devenue l’arme du roi.
Mais c’était également un monstre étrange, apeuré et dégoûté par sa propre violence. Et qui parfois se rebellait contre la sauvagerie qui l’animait.
Quand un monstre cessait de se comporter comme un monstre, cessait-il aussi d’en être un ? Devenait-il autre chose ?
Aux côtés de Katsa, n'évoluent quasiment que des hommes. Normal vu ses pouvoirs. Donc entre deux missions de furetages, de cassage de nez et j'en passe, la Lady s'entraine... à tirer à l'arc ! Ou à faire de la lutte avec Pô, ce jeune seigneur d'une lointaine contrée aux yeux vairons. L'amourette naissante entre Katsa et Pô m'a fait lever les yeux au ciel, une ou deux fois, mais je dois dire que la tournure des évènements et ce que fait subir l'écrivaine à ses personnages m'ont fait réviser mon jugement. 
Les autres personnages sont assez monochromes et ne présentent que peu de "réels intérêts". Bitterblue excepté, j'ai déjà oublié les noms de tous les autres personnages...

Concernant l'intrigue, certains passages s'enchainent avec fort rythme, donnant d'ailleurs un sentiment de manque dans le développement du background. Et pourtant Kristin Cashore a créé un monde assez étoffé, donnant un livre qu'on peut qualifier de complet. 
L'antihéros est suffisamment intelligent/désaxé pour en faire un méchant crédible, d'autant que son passé est particulièrement intrigant. J'espère que la suite nous donnera des éléments de réponse quant à ses raisons. Mais là encore rien n'est moins sur... 
En Bref : J'ai aimé cette histoire plus que je ne l'aurai pensé. Loin d'en faire un coup de coeur j'ai passé un agréable moment, jusqu'à la dernière page dans les Sept Royaumes. J'ai la suite dans ma PAL et je ne ferais pas prier pour m'y plonger. 
On en parle aussi chez : La Tête dans les livres - Blanche - DarkToy
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La Voie des oracles, tome 1 : Thya (Estelle Faye)

7/1/2021

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Quatrième de couv’ :
​Thya est la fille de Gnaeus Sertor, général romain et héros de l’Empire. Mais Thya est aussi une Oracle, peut-être la dernière élue capable de démêler les fils de l’avenir. Elle est donc contrainte de se cacher en Gaule, au fin fond de la forêt d’Aquitania car, à Rome, comme partout ailleurs dans l’Empire, les chrétiens règnent en maîtres et font impitoyablement la chasse aux adorateurs des dieux anciens. Mais lorsque son père est laissé pour mort par des Pictes, Thya n’a plus d’autre solution que de fuir vers le nord pour suivre une étrange vision dans laquelle son père est toujours en vie.
Infos utiles :
Nationalité de l'autrice : Française
Éditeur : Folio SF – 365 pages
Genre : Fantasy – Jeunesse
Prix : 8.50 € (Poche)
Acheter ce livre : Numérique - Poche - Grand Format

​Mon Avis : 
​Rencontre avec l'autrice lors des Rencontres Arthuriennes en Brocéliande de... 2017, j'en étais repartie avec quelques dédicaces et surtout ce livre (ainsi que Les Seigneurs de Bohen qui venait tout juste de sortir aux éditions Critic). Me voici donc plongée (trois ans après) dans mon premier récit d'Estelle Faye. Et ce fût, ma foi, une fort belle incursion. 
​
Bien sûr, il n’y avait rien d’extraordinaire, pour une jeune fille de seize ans, de recourir aux services d’un maquilleur. Mais elle n’avait jamais utilisé le moindre fard, elle avait même réussi à décourager les rares esclaves chargée autrefois de la coiffer. Au fond, sur le sujet de la parure, elle partageait l’opinion des vieux moralisateurs romains. Les tresses et le maquillage étaient des signes de décadence. Elle n’y avait jamais eu recours. Jusqu’à aujourd’hui.

​La toile de fond utilisée par l'autrice est agréable, d'autant que l'époque romaine où la Gaule est annexée mais présente encore quelques signes de rébellions, est une période assez peu exploitée par la fantasy. Et outre ce background joliment tissé, l'usage de créatures telles les dryades, les faunes ou encore les anciens dieux Celtes, signent là encore une forme peu usagée dans la fantasy contemporaine. De très bons points pour démarrer. 
L'immersion dans cet univers est donc rapide et très fluide. Le qualificatif de "jeunesse" ne me posait pas question outre mesure, et ce premier tome présente tous les éléments qui en font un bon roman de fantasy, même pour un adulte. 

Mais que serait un bon roman sans des personnages intéressants ? C'est heureusement le cas avec Thya, le personnage principal du récit. C'est une jeune fille romaine, ayant grandi loin des complots de Rome et des bassesses qu'elle aurait pu rencontrer au cours de sa courte existence. Elle est au départ cachée par son père des éventuels chrétiens qui pourraient découvrir son don : elle est une oracle. Et comme Thya grandit loin de Rome, pour tromper l'ennui, elle lit, lit et lit encore, s'instruisant et domptant son don autant que faire se peut. Ce personnage est particulièrement intéressant, car il évoluera au cours du récit pour s'épanouir et se révéler au fur et à mesure des pages. 
Mais cet épanouissement est aussi lié à la présence des autres personnages qui l'accompagneront dans cette quête initiatique. Mettius, un vieux soldat ayant servi aux côtés de son père, lui est totalement dévoué. Il apporte un brin de sagesse à l'équipe et ses connaissances du terrain. Il sera un temps une figure paternelle pour Thya et pour Enoch, le troisième personnage d'importance du récit. 
Enoch est un jeune homme, guère plus vieux que Thya, ayant déjà des ennuis jusqu'au cou. Il est maquilleur professionnel et donc plus qu'apte à se dissimuler dans une foule. 

Un bac partait des faubourgs pour rejoindre la cité sur l’île. Thya, Mettius et Enoch embarquèrent à son bord. […] Ils apprirent aussi que le fleuve qu’ils traversaient avait pour nom Sequana. La ville, elle, s’était appelée Lutèce, dans les âges anciens de l’Empire. Aujourd’hui, elle avait changé de nom pour Paris. Elle avait acquis une vague célébrité auprès de quelques consuls des Gaules, pour son climat clément, surtout. […] Enoch ne put s’empêcher de jeter des regards dépités alentour. Lui qui avait rêvé de Lugdunum, de la capitale des Gaules… Voilà qu’il se retrouvait dans une petite urbs de province, sans passé et sûrement sans grand avenir.

Le trio est particulièrement attachant, ​et Estelle Faye aura réussi le tour de force de me faire frissonner pour eux, ou de me faire dire "non" quand un traquenard se dessinait. Autant de petits détails qui m'ont fait aimer ce livre. 

Concernant l'intrigue, on voit se dessiner quelques choses sans vraiment mettre le doigt dessus. Pour le moment ce premier tome est un tome d'introduction qui aura fait évoluer les personnages (et pas seulement Thya), et les aura fait avancer vers leur but. Cependant on est loin d'avoir encore les tenants et aboutissants de tout ceci. Un premier arc se termine (les quelques révélations concernant le passé du père de Thya, et sur la parenté d'Enoch) mais il donne encore plus envie de découvrir la suite. 

​En Bref : ​Une très bonne mise en bouche, qui donne envie de connaitre la suite ! Des personnages attachants, une intrigue sympathique bien que prétexte à planter le décor et à faire évoluer et avancer les personnages. Le tome 2 m'attend sagement et je n'attendrais certes pas 4 ans de plus pour me décider à l'ouvrir !

On en parle aussi chez : Mypianocanta, Licorne, Mana, Zina, ...
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The Last (Hanna Jameson)

17/11/2020

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Quatrième de couv' :
Jon pensait avoirle temps de répondre au dernier sms de sa femme. Mais alors qu'il prend son petit-déjeuner dans le hall d"un hôtel, le monde se rappelle à lui avec d'atroces nouvelles.
Washington DC a été effacée par une bombe nucléaire.  Londres s'est éteinte. Berlin aussi. Voilà ce qu'il a le temps de comprendre avant que les média et les réseaux sociaux ne soient coupés à leur tour. Avant que le ciel ne se couvre de nuages oranges.

Deux mois plus tard, ils sont vingt survivants réfugiés dans cet hôtel connu pour son histoire teintée de suicides et de meurtres. Jon et ses compagnons d'infortune essaient de maintenir un semblant de quotidien. Jusqu'au jour où ils découvrent le corps d'une petite fille.
Les provisions s'amenuisent, les tensions s'affutent. Et si finalement le danger n'était pas à l'extérieur?
Infos utiles :
Nationalité de l’auteur : Anglaise
Éditeur : HLab – 379 pages
Genre : Science-Fiction – Thriller  
Prix : 9.99 €
Acheter ce livre : Numérique au format Kindle
Mon Avis :
​Il ne ferait pas bon de lire The Last, en cette période confinée... ou peut-être que si au contraire ?

Parlons format tout d'abord : The Last est le journal tenu par Jon, un historien, professeur d'université, qui se retrouve bien malgré lui plongé au milieu d'un moment historique : l'éradication pure et simple de bons nombres de capitales. Le format est intéressant et assez "innovant" dans ce genre pour avoir piqué ma curiosité. Le fait donc de suivre ce récit à la première personne, par le regard de Jon sur les évènements est d'autant plus prenant. 

Si il s'agit bien d'un roman post-apocalyptique, on est bien loin de Walking Dead, de World War Z et autre récit du genre... Puisque on aura un post-apo plus classique sans zombies, sans horreurs (si ce n'est la bêtise humaine). Et c'est par là que Hanna Jameson, l'auteure, aura réussi à me porter jusqu'à la fin. Car je voulais savoir jusqu'où tout cela irait. Je noterai aussi l'ambiance générale, qui est non sans rappeler l'ambiance que dégage l'Overlook Hotel de Stephen King dans Shining. Car l'hotel Sixième est un lieu au passif inquiétant, qui abrita quelques meurtres et autres disparitions...

Alors certes on pourra reprocher à ce The Last de manquer de rythme et de n'offrir que peu d'actions au fil de ses quasi 400 pages. Mais justement c'est la lenteur et l'ennui qui font que tout cela pourrait être plausible : ce qui malheureusement fait un écho avec ce que l'on traverse en ce moment bien trop important pour le lecteur qui aurait envie de s'échapper par sa lecture. 
J'ai aimé rester au niveau des personnages dans le manque d'informations : les raisons de ces événements resteront flous jusqu'au bout et c'est tant mieux ! Car le but à mon sens du récit n'est pas tant de s'intéresser à ce qui pourrait nous conduire à ça, mais plutôt si cela se produisait, jusqu'où serions-nous capable d'aller ?

En Bref : Un thriller post-apo qui souffrira peut-être de sa date de sortie (rentrée littéraire 2020) en raison de sa thématique faisant trop écho à l'actualité. Une bonne lecture cependant, qui tranchera avec les post-apo que l'on croise habituellement (trop axés zombies).

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Les Énigmes de l’Aube, tome 1 : Premier Souffle (Thomas C. Durand)

20/10/2020

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Quatrième de couv’ :
« Bonjour, c’est ici pour apprendre la magie ? »
Anyelle a un don. Un sacré don même ! Elle peut renforcer la magie de ceux qu’elle touche. Mais pour maitriser cette aptitude et apprendre, elle doit quitter la forêt qui l’a vue naitre… La voilà en route, joyeuse, insouciante et un peu maladroite pour une école prestigieuse de magie… qui n’aime malheureusement pour elle, ni les filles ni les pauvres…
Infos utiles :
Nationalité de l’auteur : Française
Éditeur : Actusf – 405 pages
Genre : Fantasy
Ean : 9782376863045
Prix : 19.90 €​
Acheter ce livre : Directement chez l'éditeur – Papier – Numérique

Mon Avis :
Réédition d’une série publiée en 2011 aux éditions Midgard, AstuSF offre une seconde vie, dans le cadre de la rentrée de la fantasy française, aux Énigmes de l’Aube. Avec ce Premier Souffle, Thomas C. Durand signe un premier tome mêlant quête initiatique, magie et comédie.

Harry Potter, me direz-vous… Mais en fait pas tant que ça.
Si l’histoire se déroule bien dans une école de magie, la jeune héroïne n’a pourtant rien à voir avec le héros à la cicatrice. Anyelle, du haut de ses 9 ans va se confronter aux injustices liées à son statut de fille et à sa pauvreté. Prise de haut, jugée inutile, méprisée par ses camarades de classe, tout ou presque y passera. Les inégalités qui se glissent dans le roman sont bien évidemment là pour dénoncer les déviances de notre société et pour tout dire j’ai trouvé ça joliment ciselé.

Le livre se lit vite, je n’irai pas jusqu’à le qualifier de page turner, mais l’on en est pas loin. L’auteur use de chapitres assez courts entrainant un rythme soutenu.
Mais c'est surtout par le côté comique, que l’on retiendra ce roman. Véritable héritage de Pratchett, dont l’auteur ne se défends pas d’être un fervent admirateur, les Énigmes de l’Aube offre un côté ridicule à la magie et qu’est-ce que ça fait du bien ! Des pouvoirs risibles, aux noms loufoques en passant par des aberrations situationnelles Thomas C. Durand nous sert ici un ouvrage qui tirera un sourire à qui y sera sensible. Et ce fût, fort heureusement, mon cas.

Cela dit, il y aussi quelques « fausses » notes, légères certes mais à souligner. L’auteur n’a pas à mon sens prit en compte l’âge de son héroïne. Par moment, Anyelle nous donne l’impression d’avoir passé la majorité depuis belle lurette pour offrir des réflexions dignes d’un vieux sage… Et puis, il y a la raison de ses choix, notamment un, qui va induire toute la fin du récit. J’ai eu du mal avec le fait qu’une enfant de 9 ans décide de son avenir par le truchement d’une amourette. Ça détonne quelque peu avec ce que nous a fait voir l’auteur de la jeune héroïne depuis le début du récit (un caractère fort, indépendant et à qui on ne dicte pas la conduite…).

En Bref : Si à la lecture de la quatrième de couverture vous vous dites qu’il s’agit d’un nouveau Harry Potter, vous ne pourrez pas plus vous tromper ! Les Énigmes de l’Aube tire plus vers les Annales du Disque-monde (T.Pratchett) sauce Sacré Graal (Monty Python). Un livre au rythme enlevé, qui se lit vite, avec une héroïne au caractère bien trempé. Quelques bémols cependant dans la gestion du personnage principal sont à noter mais n’enlève rien à la globalité de l’ouvrage : un bon moment de détente et de rires. 

Remerciements : Merci aux éditions ActuSF, notamment à Jérôme Vincent, de m’avoir permis de découvrir ce livre !

On en parle aussi chez les copains : L'Ours Inculte - Les Lectures de Doris - Nanet

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La Ville sans Vent, tome 1 (Éléonore Devillepoix)

12/10/2020

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Quatrième de couv’ :
À dix-neuf ans, Lastyanax termine sa formation de mage et s’attend à devoir gravir un à un les échelons du pouvoir, quand le mystérieux meurtre de son mentor le propulse au plus haut niveau d’Hyberborée. Son chemin, semé d’embûches politiques, va croiser celui d’Arka, une jeune guerrière à peine arrivée en ville et dotée d’un certain talent pour se sortir de situations périlleuses. Ça tombe bien, elle a tendance à les déclencher…
Lui cherche l’assassin de son maître, elle le père qu’elle n’a jamais connu. Lui a un avenir. Elle a un passé. Pour déjouer les complots qui menacent la ville sans vent, ils vont devoir s’apprivoiser.
Infos utiles :
Nationalité de l’auteur : Française
Éditeur : Hachette romans – 442 pages
Genre : Jeunesse – Fantasy
Ean : 9782017108443
Prix : 18.00 €
Acheter ce livre : Papier – Numérique
Mon Avis :
Pour ne rien cacher c’est d’abord la couverture de ce livre, signée Guillaume Morellec, qui m’a donné envie de lire ce livre. Puis je me suis laissée facilement séduire par le monde univers créé par Éléonore Devillepoix.

Roman choral, La Ville sans Vent nous entraine au cœur d’Hyperborée, capitale ô combien magique. Le Magisterium (centre névralgique de la magie et de la politique hyperboréenne) sera d’ailleurs notre principal décor, où l’on verra évoluer à loisirs les deux principaux personnages que sont Arka et Lastyanax (ainsi que quelques autres).

L’auteure prend son temps pour installer les personnages, ce qui par moment m’a fait me demander si un public « jeunesse » convenait le mieux… Les descriptions de la ville, de son fonctionnement et de sa géopolitique s’avèrent par moment fastidieux mais permettent d’en faire un monde univers aboutit et complexe. Car outre le fait que l’on y parle de magie, dans Hyperborée c’est la politique qui prend le plus le pas sur l’ensemble du récit (du moins c’est ce que je ressens en ayant fermé le livre). Les complots, les meurtres, les parties d’échecs politiques sont omniprésents dans ce récit et tout cela donne une espèce de melting-pot littéraire. Car outre, le côté polar (avec ce que je viens de vous raconter,), la fantasy avec cette magie omniprésente, le côté jeunesse (pour son héroïne d’à peine 13 ans et son héros tout juste sorti de l’enfance), il y a aussi de l’aventure (une course de chevaux, une escarmouche contre un serpent dès les premières pages) mais aussi un roman initiatique… De quoi, me direz-vous perdre un peu le lecteur : eh bien, non ! J’ai été emportée dans ce maelström littéraire, et suis sortie satisfaite de ma lecture.
La magie servit dans ce récit, reste une magie déjà croisée dans d’autres œuvres. A coup de sceaux et glyphes, les réalisations dépendent entièrement de la force mentale et physique du mage qui les entreprend.

Pour en revenir aux personnages, Arka et Lastyanax sont très bien développés, et le lien qui va les unir a de quoi interpeller le lecteur quelque fois. Ils ne sont, tous les deux, pas les êtres les plus attachants qui soient mais en lisant les pages on apprend à les apprécier de plus en plus. J’ai aimé le fait qu’Arka soit plus ou moins illettrée, chose à quoi on est en droit de s’attendre quand on a un personnage de 12 – 13 ans qui a grandi dans la forêt… Mais ce phénomène on ne le croise que rarement dans les livres. La galerie de personnages qui entourent les deux principaux est étoffée et variée, de quoi aussi donner plus de sympathie à Arka et Lastyanax. Le caractère des deux personnages est aussi assez marqué, donnant des notes humoristiques au récit de temps en temps (un petit plus non négligeable).

Enfin je dirais que malgré certaines longueurs notamment dans les descriptions de la ville, La Ville sans Vent est un roman enlevé et avec un rythme soutenu. Il y a peu de temps mort, et les révélations « chocs » sont bien présentes pour relancer un lecteur qui pourrait être peu engagé dans sa lecture. 
​
En Bref : Un bon premier roman que nous signe Éléonore Devillepoix. Dans un univers complexe et bien détaillé (au départ un peu long d'ailleurs), l'auteure offre un mélange des genres réussit. La Ville sans Vent se lit avec rythme et ne donne au lecteur que peu de répit. La suite et fin sera lue (prévue mi-octobre 2020) !

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La Couronne des 7 Royaumes, intégrale 1 (David B. Coe)

12/3/2018

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Quatrième de couv’ :
On a toujours répété au jeune Tavis de Curgh qu’il hériterait du titre et des terres de son père. Pourtant, le divinateur Qirsi chargé de sa Révélation lui prédit un tout autre avenir, bien plus sombre, dont le premier acte baigne dans le sang d’une innocente. Commence alors pour le jeune homme une épopée tragique et merveilleuse, dont l’enjeu se confond avec celui du monde même, sur le point de connaitre ses plus terribles heures.
Infos Utiles :
Nationalité de l’auteur : Américain
Traducteur : Sophie Troubac
Titre original : Winds of the Forelands, book 1 : Rules of Ascension
Éditeur VF : J’ai Lu – Collection Semi-Poche Imaginaire – 700 pages
Genre : Fantasy
Acheter ce livre : Papier – Numérique
Mon Avis :
Il me fallait bien un pavé pour me tenir en haleine durant mon périple pour aller jusqu’en Irlande. Le choix s’est donc porté sur ce titre, qui non content d’avoir son quota de pages est présent dans ma Pile à Lire depuis plus de deux ans (ce qui me semble bien plus que suffisant).

Après une première publication morcelée (en deux tomes Le complot des magiciens et Le Prince Tavis) voici donc la réédition respectant le découpage de l’auteur. Et heureusement que je me suis lancée dans ce tome intégral, car je ne pense pas que j’aurai poursuivi l’aventure si cela n’avait pas été le cas.

Explications.

Comme toute série d’Héroic Fantasy – si vous êtes un minimum familier du genre, passer ce paragraphe, ça peut être un chouia redondant – à rallonge, et là je fais un beau pléonasme, il faut du temps pour installer un univers qui va se prolonger sur 10, 13 tomes voire carrément plus. Très souvent le premier tome n’est pas le plus intéressant du monde, puisqu’il permet à l’auteur de donner un aperçu global de l’univers qu’il va s’efforcer de dépeindre pendant toute sa narration (bien entendu, on peut toujours m’opposer des contre-exemples, je pourrais moi-même vous en citer, mais là n’est pas le propos).

Dans la pure lignée des romans d’HF à rallonge, La Couronne des 7 Royaumes se posent là. Le complot des magiciens prend quelques centaines de pages avant de vraiment nous plonger au cœur de ce qui fera la base du récit. Les descriptions sont présentes tout en n’étant pas assommantes comme peuvent l’être celles de Lord of the Rings, ou du Royal Apprentice. Le début est un peu confus avec, ce qui pour moi semble être une succession de prologues présentant des histoires n’ayant pas trait directement avec le héros de l’intrigue. On se met donc à s’attacher à des personnages dans les premières pages du roman qui vont bien vite disparaître…

Puis l’on rencontre le héros de l’intrigue. Tavis. Probablement l’un des plus antipathiques héros que j’ai croisé jusqu’ici. Et il ne va pas en s’arrangeant dans la première partie du récit (Le complot des magiciens). C’est probablement ce qui m’aurait fait arrêter, si j’avais lu la série en format morcelé. Un héros aussi exécrable dans le genre, petit prince exigeant, impoli et d’un snobisme insupportable, très peu pour moi ; surtout si je dois le suivre pendant une dizaine de tomes.

Mais. L’histoire qui se tisse le long de ces pages est finalement très prenante. Intrigues de cour, complots de toute part et à tous niveaux, traîtrises, politiques et royauté, les personnages ont chacun leurs lots de péripéties.
Et c’est donc plus à un Grinsa ou à un Xaver que j’ai réussi à accrocher au récit. Personnages plus profonds que le héros, ces deux protagonistes sont importants dans la construction et le développement de ce dernier, lui offrant loyauté et – surtout – bon sens.

J'ai donc pris bien plus de plaisir dans la deuxième moitié du livre, Tavis ayant toujours de l'importance certes mais étant un peu plus effacé. Le tout s'achève sur une note promettant un récit épique et une quête, certes classique mais qui a déjà fait ses preuves.
 
En Bref : Un héros antipathique mais des personnages secondaires attachants. Une mise en place bien trop longue, et une lecture qui doit en grande partie son salut au fait que le roman est édité en intégrale. Enfin une intrigue qui se veut prenante mais pas inoubliable.

On en parle aussi chez les copains :  MarieJuliet - PtiteTrölle - Zina (Les Pipelettes en Parlent)

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