Infos utiles : Nationalité de l’auteur : Française Éditeur : Hachette romans – 442 pages Genre : Jeunesse – Fantasy Ean : 9782017108443 Prix : 18.00 € Acheter ce livre : Papier – Numérique Mon Avis : Pour ne rien cacher c’est d’abord la couverture de ce livre, signée Guillaume Morellec, qui m’a donné envie de lire ce livre. Puis je me suis laissée facilement séduire par le monde univers créé par Éléonore Devillepoix. Roman choral, La Ville sans Vent nous entraine au cœur d’Hyperborée, capitale ô combien magique. Le Magisterium (centre névralgique de la magie et de la politique hyperboréenne) sera d’ailleurs notre principal décor, où l’on verra évoluer à loisirs les deux principaux personnages que sont Arka et Lastyanax (ainsi que quelques autres). L’auteure prend son temps pour installer les personnages, ce qui par moment m’a fait me demander si un public « jeunesse » convenait le mieux… Les descriptions de la ville, de son fonctionnement et de sa géopolitique s’avèrent par moment fastidieux mais permettent d’en faire un monde univers aboutit et complexe. Car outre le fait que l’on y parle de magie, dans Hyperborée c’est la politique qui prend le plus le pas sur l’ensemble du récit (du moins c’est ce que je ressens en ayant fermé le livre). Les complots, les meurtres, les parties d’échecs politiques sont omniprésents dans ce récit et tout cela donne une espèce de melting-pot littéraire. Car outre, le côté polar (avec ce que je viens de vous raconter,), la fantasy avec cette magie omniprésente, le côté jeunesse (pour son héroïne d’à peine 13 ans et son héros tout juste sorti de l’enfance), il y a aussi de l’aventure (une course de chevaux, une escarmouche contre un serpent dès les premières pages) mais aussi un roman initiatique… De quoi, me direz-vous perdre un peu le lecteur : eh bien, non ! J’ai été emportée dans ce maelström littéraire, et suis sortie satisfaite de ma lecture. La magie servit dans ce récit, reste une magie déjà croisée dans d’autres œuvres. A coup de sceaux et glyphes, les réalisations dépendent entièrement de la force mentale et physique du mage qui les entreprend. Pour en revenir aux personnages, Arka et Lastyanax sont très bien développés, et le lien qui va les unir a de quoi interpeller le lecteur quelque fois. Ils ne sont, tous les deux, pas les êtres les plus attachants qui soient mais en lisant les pages on apprend à les apprécier de plus en plus. J’ai aimé le fait qu’Arka soit plus ou moins illettrée, chose à quoi on est en droit de s’attendre quand on a un personnage de 12 – 13 ans qui a grandi dans la forêt… Mais ce phénomène on ne le croise que rarement dans les livres. La galerie de personnages qui entourent les deux principaux est étoffée et variée, de quoi aussi donner plus de sympathie à Arka et Lastyanax. Le caractère des deux personnages est aussi assez marqué, donnant des notes humoristiques au récit de temps en temps (un petit plus non négligeable). Enfin je dirais que malgré certaines longueurs notamment dans les descriptions de la ville, La Ville sans Vent est un roman enlevé et avec un rythme soutenu. Il y a peu de temps mort, et les révélations « chocs » sont bien présentes pour relancer un lecteur qui pourrait être peu engagé dans sa lecture. En Bref : Un bon premier roman que nous signe Éléonore Devillepoix. Dans un univers complexe et bien détaillé (au départ un peu long d'ailleurs), l'auteure offre un mélange des genres réussit. La Ville sans Vent se lit avec rythme et ne donne au lecteur que peu de répit. La suite et fin sera lue (prévue mi-octobre 2020) !
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Mon Avis : Il me fallait bien un pavé pour me tenir en haleine durant mon périple pour aller jusqu’en Irlande. Le choix s’est donc porté sur ce titre, qui non content d’avoir son quota de pages est présent dans ma Pile à Lire depuis plus de deux ans (ce qui me semble bien plus que suffisant). Après une première publication morcelée (en deux tomes Le complot des magiciens et Le Prince Tavis) voici donc la réédition respectant le découpage de l’auteur. Et heureusement que je me suis lancée dans ce tome intégral, car je ne pense pas que j’aurai poursuivi l’aventure si cela n’avait pas été le cas. Explications. Comme toute série d’Héroic Fantasy – si vous êtes un minimum familier du genre, passer ce paragraphe, ça peut être un chouia redondant – à rallonge, et là je fais un beau pléonasme, il faut du temps pour installer un univers qui va se prolonger sur 10, 13 tomes voire carrément plus. Très souvent le premier tome n’est pas le plus intéressant du monde, puisqu’il permet à l’auteur de donner un aperçu global de l’univers qu’il va s’efforcer de dépeindre pendant toute sa narration (bien entendu, on peut toujours m’opposer des contre-exemples, je pourrais moi-même vous en citer, mais là n’est pas le propos). Dans la pure lignée des romans d’HF à rallonge, La Couronne des 7 Royaumes se posent là. Le complot des magiciens prend quelques centaines de pages avant de vraiment nous plonger au cœur de ce qui fera la base du récit. Les descriptions sont présentes tout en n’étant pas assommantes comme peuvent l’être celles de Lord of the Rings, ou du Royal Apprentice. Le début est un peu confus avec, ce qui pour moi semble être une succession de prologues présentant des histoires n’ayant pas trait directement avec le héros de l’intrigue. On se met donc à s’attacher à des personnages dans les premières pages du roman qui vont bien vite disparaître… Puis l’on rencontre le héros de l’intrigue. Tavis. Probablement l’un des plus antipathiques héros que j’ai croisé jusqu’ici. Et il ne va pas en s’arrangeant dans la première partie du récit (Le complot des magiciens). C’est probablement ce qui m’aurait fait arrêter, si j’avais lu la série en format morcelé. Un héros aussi exécrable dans le genre, petit prince exigeant, impoli et d’un snobisme insupportable, très peu pour moi ; surtout si je dois le suivre pendant une dizaine de tomes. Mais. L’histoire qui se tisse le long de ces pages est finalement très prenante. Intrigues de cour, complots de toute part et à tous niveaux, traîtrises, politiques et royauté, les personnages ont chacun leurs lots de péripéties. Et c’est donc plus à un Grinsa ou à un Xaver que j’ai réussi à accrocher au récit. Personnages plus profonds que le héros, ces deux protagonistes sont importants dans la construction et le développement de ce dernier, lui offrant loyauté et – surtout – bon sens. J'ai donc pris bien plus de plaisir dans la deuxième moitié du livre, Tavis ayant toujours de l'importance certes mais étant un peu plus effacé. Le tout s'achève sur une note promettant un récit épique et une quête, certes classique mais qui a déjà fait ses preuves. En Bref : Un héros antipathique mais des personnages secondaires attachants. Une mise en place bien trop longue, et une lecture qui doit en grande partie son salut au fait que le roman est édité en intégrale. Enfin une intrigue qui se veut prenante mais pas inoubliable. On en parle aussi chez les copains : MarieJuliet - PtiteTrölle - Zina (Les Pipelettes en Parlent)
Infos utiles : Nationalité de l’auteur : Américaine Traduit de l'anglais par : Francis Guévremont Éditeur : Aux Forges de Vulcain – 298 pages Genre : Super-héros Acheter ce livre : leslibraires.fr Mon Avis : Tous les super-héros des deux méga franchises que sont DC et Marvel ont existé, ils ont même cohabité. Mais depuis que les grands méchants ont été battus, et que certaines des têtes d’affiches ont disparus… les gens en capes et collants se font rares. David Brinkley en fait partie. A 40 ans, il a raccroché le costume depuis une petite dizaine d’années, a pris quelques kilos superflus et nous fait succomber, au début du récit, à l’ennui qui s’est peu à peu installé en lui. La routine et l’absence d’action sont devenues son quotidien : l’ex super-héros sera bientôt papa pour la troisième fois. J’ai donc eu bien du mal à m’intéresser au personnage… Et finalement ce n’est pas de suivre cet homme qui m’a le plus intéressé, mais plutôt le monde dans lequel l’auteur l’a installé. Il faut dire que le texte est truffé de notes, et qu’elles soient explicatives, indicatives ou purement humoristiques, c’est un des éléments qui m’a donné envie de poursuivre ma lecture. Qu’en est-il du texte en lui-même ? Et bien tout d’abord, il faut savoir que les textes à quelques années, que le contexte mondial durant lequel il a été écrit n’est plus celui de maintenant et que cela s’en ressent grandement. L’auteur s’inspire pour grande partie de sa réalité, lui empruntant çà et là des personnages célèbres, des histoires truculentes ou glauques, des anecdotes improbables… Ainsi les assassins de Kennedy et de Luther King ont fait la même « école », Joe Dimaggio est garde du corps et le sosie de Marilyn Monroe, secrétaire. Et ce sont tous ces petits, mais nombreux, éléments qui sont annotés. La chasse aux références s’est donc ouverte en même temps que ce Supernormal, et je ne pourrais que souligner le travail du traducteur : travail titanesque, mais Ô combien important pour permettre au lecteur d'aborder le texte dans son ensemble. Mis à part ça, voilà longtemps que je souhaitais découvrir de « vieux » textes issus de la culture américaine, et notamment de celle des comics. Ce roman rend hommage à ce média en lui empruntant références et personnages en slip coloré. Elle aborde tout ce qui a pu marquer les plus grands héros : la figure du père, la perte d’un être cher, la résiliation, le courage, la volonté et bien entendu la mégalomanie (quel superhéros ne l’ai pas ?). Robert Mayer imagine l'après gloire des plus barbants d'un être hors normes au cheveux bleus, s’amuse des codes des comics, jouent avec et sert finalement un récit d’enquêtes sur fond de complot politique assez enlevé. Le petit plus que j’ai relevé : quelques méchants certes, mais LE méchant n’est que peu présent, tout en retenu, bien loin du bad guy habituel présent dans les comics (oubliez le bling-bling du casque de Loki, les huit bras de Docteur Octopus et l’extravagance de Pingouin). En Bref : Un bon moment dans les pages de ce roman ayant tout juste 40 ans (Superfolks étant pour la première fois traduit en France). Une bonne surprise, malgré le peu d'attachement que j'ai pu ressentir vis-à-vis du personnage principal, une intrigue qui tient la route, une enquête qui n'empiète pas non plus sur le développement des personnages. A mettre entre toutes les mains et même celles d'adeptes des comics qui souhaitent passer à un nouveau format ! Remerciements : Merci à Babelio et Aux Forges de Vulcains de m'avoir envoyé ce livre ! Juste une petite remarque au niveau éditorial, quelques coquilles au niveau des apostrophes sont présentes en début de récit.
Mon Avis : Acquis il y a plus de deux ans, j’ai découvert Navarre/Raphaël, non par ce titre-ci mais par la série dédiée à Agnès, avec les titres L’Héritière et Alouettes. Un vampire mystérieux à souhait avec des petites manies qui ont facilement titillées ma curiosité. J’ai donc apprécié retrouvé ce personnage, non pas comme personnage secondaire, mais comme « héros » de ces quelques nouvelles. De nouvelles facettes se sont offertes à moi, ô combien surprenantes mais tout à la fois intéressantes. J’avoue avoir eu bien du mal à cerner complètement le vampire, tant par le fait qu’il soit très changeant (dans l’humeur et les réactions) et que les périodes historiques dans lesquelles s’installent les histoires sont présentées de manière non chronologique. Ainsi l’on traversera la ville de Rio, version post-Seconde Guerre Mondiale et en plein carnaval, mais également la Méditerranée et une île oubliée, ainsi que l’espace lui-même… Joyeux bordel donc, mais tout à fait organisé ! Comme précisé dans la postface, signé Jean Marigny, l’auteure ne s’encombre pas des qualifications de genres, et installe son personnage aussi bien dans un univers de fantasy [avec Lance], que de fantasy urbaine (fantastique dirons-nous) [avec Métaphysique du Vampire] que dans de la SF [avec Ovogenèse du vampire et La Fontaine aux Serpents]. Mais quel que soit le genre « choisi », l'auteure réussit à présenter des univers riches, denses et cohérents et à conserver le côté cynique de son personnage principal quel que soit les circonstances. L'écriture de l'auteure est comme celle que j'avais rencontrée précédemment, incisive, directe et prend à partie, juste ce qu'il faut, le lecteur. Elle ne s’encombre pas de palabres quand il s’agit de rentrer dans le dur (ou dans le mou des ennemis…) des sujets, avec des rapts et séquestrations d’enfants, ou dans la présentation de scène de combats – aussi violents que rapides. Finalement l’auteure pointe du doigt que les monstres ne sont pas toujours ce qu’on croit (la forme romantique du vampire est tout de même maintenue dans ce récit, malgré les clichés défoncés à grand coup de truelle). Une très bonne lecture qui donne envie de découvrir plus avant ce personnage trouble (et troublant) ! Les Monts du Renouveau, une aventure d’Augustine Lourdeix (Nicolas Bouchard & Lionel Londeix)25/2/2017
Infos utiles : Nationalité de l’auteur : Français Genre : Policier – Historique Éditeur : Geste éditions – 320 pages – illustrations intérieurs (Lionel Londeix) Acheter ce livre : Papier Mon Avis : « Les Monts du Renouveau » reprend le personnage d’Augustine Lourdeix, personnage que les lecteurs auront pu côtoyer dans Mon ombre s'étend sur vous (2001 Flammarion), La Ville noire (2003 Flammarion) ou encore dans Et le ciel s'embrasera (2004 Flammarion), pour l’installer dans un Limoges d’après-guerre en 1924. Cela dit, il n’est pas nécessaire d’avoir le les autres titres pour apprécier celui-ci qui se suffit entièrement à lui-même. L’institutrice dont la belle-fille disparaît, va croiser des personnes historiquement célèbres telles Marie Curie (la célèbre physicienne nobélisée), Guenrikh Grigorievitch Iagoda (révolutionnaire bolchévique russe et dirigeant du NKVD durant deux années) ou encore Léon Betoulle (maire de Limoges durant 38 ans) et se retrouver au cœur d’une bataille de pouvoir et d’exploitation de ressources dans les monts d’Ambazac. L’auteur ne fait pas dans la dentelle pour romancer ces faits historiques. En effet, il aurait été difficile de faire autrement avec un tel sujet et une période bien sombre dans l’Histoire. Un entre-deux-guerres qui sert de toile de fond à une disparition consentante d’une jeune femme décidant de rejoindre une sorte de secte qui vit en forêt. Le récit est entrecoupé de vieilles légendes russes plus ou moins connues où l’auteur tisse une toile que l’on a plaisir à découvrir. Le tout offre un rythme enlevé tout à fait plaisant. La galerie de personnages s’avère riche en couleurs et offre à voir différents types de réactions face au phénomène de secte. Augustine Lourdeix est un personnage complexe bien que campée sur ses principes et le titre a beau porter son nom la présence de celle-ci par rapport à sa belle-fille est moindre sur l’ensemble du récit. Les illustrations de Lionel Londeix servent à merveille le récit, donnant à voir des scénettes du chapitre suivant et immergeant le lecteur encore plus dans l'histoire qu'auparavant. Ces Monts du Renouveau m’ont éloigné de mes lectures habituelles et m’ont permis de découvrir une période historique méconnue. Bien que la limite entre fiction et réel ne soit pas clairement délimitée, je dois dire que de nombreux éléments m’ont interpellé et je me suis surprise à aller chercher des informations relatives à ces sujets. Un élément historique en particulier m’a surprise, mais je n’en dirai rien, cela risquerait de spoiler les non avertis comme moi (et non je ne parle pas de la mort de Lénine, il y a des limites tout de même). A noter tout de même : l’édition présente des erreurs qui sont suffisamment nombreuses pour être relevé… Autant du point de vue de l’orthographe que des règles de ponctuation (l’espace est après la virgule et non avant, erreur récurrente dans ce livre). C’est bien dommage, ça ne sert absolument pas le texte. En Bref : une bonne lecture qui, tout en m’éloignant des lectures qui sèment habituellement mon chemin, m’a rapproché de celles-ci avec des légendes et des contes russes.
Mon Avis : Acheter il y a un peu plus d’un an, je n’avais pas pris le temps de sortir ce titre de ma PAL avant que l’occasion se présente pour le challenge Destockage de PAL en duo. Avant tout je dois dire que j’ai eu du mal à me plonger dans le récit. Mon humeur du moment n’était pas tout à fait en concordance avec l’ambiance générale du roman. Car il faudra bien que je le souligne dans cette chronique : l’auteure signe un roman imprégné par la noirceur des ruelles pavées de Londres et de la poisse des monstres dont elle a parsemé son récit. J’ai donc eu du mal à assimiler l’ensemble des personnages, fort nombreux (bien que de moindre importance par rapport à GoT), et l’alternance des points de vue n’améliore pas les choses au départ… Cependant au fur et à mesure de cette lecture, l’ambiance c’est imposée – toute lugubre qu’elle est – à moi et je me suis imprégnée des différents personnages, avec une préférence pour les traqueurs que sont William, Christopher et Heinrich (et particulièrement ce dernier). Malgré cette préférence affichée, il me faut vous souligner la qualité du travail de l’auteure en ce qui concerne les personnages, tout au long du récit chacun d’entre eux se révèlera plus qu’il n’y parait de prime abord. C’est un des points que j’ai le plus apprécié avec l’ambiance du roman. Le récit est dense avec sa mythologie très développée (particulièrement au niveau de la religion, qui est au cœur de cette histoire) et sa quantité de personnages, cependant je dois dire qu’il y a certains passages qui m’ont paru moins percutants que d’autres, le récit a manqué par moment d’homogénéité (dans l’action notamment). Le tout est tout de même prenant, particulièrement percutant quand les points de vue sont alternés entre les « bons » et les « méchants ». Syven a l’art de créer de nouvelles créatures, souffle nouveau fort agréable quand on en est à son nième récit de vampire, loup-garou, etc. Ainsi les Aethrynes, les Gothans, les Némésis sont autant de personnages que j’ai découverts et que j’ai appréciés ! En Bref : Une bonne découverte que « Au Sortir de l’Ombre », malgré un début de lecture laborieux. Un récit dense que ce soit dans le nombre des personnages que dans la mythologie créée.
Mon Avis :
Après un Fées, Weeds & Guillotines captivant, j’avais hâte de me replonger dans un roman de Karim Berrouka. Le titre de ce nouveau roman étant des plus prometteurs, je me délectais avant même de démarrer, des rires qui me seraient arrachés. Comme son nom l’indique si clairement, nous suivrons au cours du récit une bande de punks installés en plein Paris dans une vieille maison désaffectée avec leurs chiens, leurs diverses drogues et surtout leurs instru’ et autres amplis pour emmerder les voisins. Seulement voilà alors que tout va bien (ou à peu près) dans le Collectif, voilà que l’humanité par à vau l’eau : les hommes et femmes adeptes du métro, boulot, dodo se transforment très rapidement en zombies. De l’originalité dans des choses archi-rabâchés, c’est tout de suite ce que j’ai pensé en démarrant ce titre. Et ça fait un bien fou ! Après n’étant pas une adepte de « ni dieu, ni maître », j’avoue avoir eu quel difficulté à m’attacher pleinement aux divers héros-punks. De la nénette végétarienne, aux punks à chiens, en passant par l’adepte du communisme ; j’ai eu du mal à « m’identifier » à un des personnages. Et je dois avouer que cela ne s’est pas amélioré, surtout quand le trip divin commence avec l’un des personnages. Puis quand tout s’enchaîne et que les sept personnages se mettent à avoir des hallu’… j’ai un peu soufflé trouvant qu’il y avait trop de redondance dans le récit (surtout ces visions, qui arrivent à chacun des personnages. C’est dommage, car c’est une bonne idée, mais ici elle est utilisée à outrance, j’ai trouvé que l’auteur en usait un peu trop). La religion et les punks, les punks et les zombies, la rédemption, etc. ça fait beaucoup de thématiques abordées dans ce livre. Le tout est très étoffé, très drôle aussi (il faut bien le dire) mais j’ai tout de même eu quelques passages qui m’ont un peu moins accroché que dans le reste du récit. En Bref : Un auteur dont j'avais déjà apprécié un titre, un humour décapant dans un univers post-apocalyptique zombiesque (avec un rapport à la religion qui change des habitudes du genre). Mais pour moi, le récit comporte un peu trop d'exagération par moment. Une bonne lecture dans l'ensemble.
Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Allemande Éditeur : L'Atalante – 283 pages – 19 chapitres Genre : Dark Fantasy Acheter ce livre : Papier – Numérique Mon Avis : Cette série de Dark Fantasy, tout droit venue d’Allemagne, me faisait de l’œil depuis un certain temps. Ayant fait l’objet d’une adaptation graphique (BD qui porte le même nom), je l’ai d’abord découvert par ce média et j’en suis devenue accro. Me voici donc avec l’œuvre originale sous les yeux. Un roman pas bien épais, certes, mais qui mit un certain temps à être achevé. L’intrigue de la BD reprend stricto sensu l’histoire du roman, ce qui dans un premier temps m’a contenté. En vérité j’attendais du roman les détails qui m’ont manqué dans le format bulle, et notamment le développement des sentiments/émotions des protagonistes. Et je pense que j’ai commencé par avoir un peu trop d’attente vis-à-vis de ce récit. J’ai eu la même impression qu’avec le premier tome de la série Guin Saga de Kaoru Kurimoto : la resucée d’une histoire déjà intégrée et appréciée lors de la première découverte. Mais encore une fois, c’est entièrement de ma faute. Mais je vais essayer de me dissocier un peu de la BD pour vous parler un peu plus du roman en lui-même – après tout vous êtes là pour ça, non ? Au Bord du Gouffre met en scène Andrej, un homme parti en exil durant une longue période, qui décide – on ne sait trop pourquoi – de revenir sur ses terres et son village d’origine. Il y retrouve un paysage de désolation et des cadavres à n’en plus finir… Joie et Félicité seront donc au rendez-vous dans ce roman annoncé, de but en blanc sur la quatrième de couverture, comme de la fantasy « dark ». Fréderic est l’adolescent qui sera le compagnon de route d’Andrej, mais également son « élève » et un fils de substitution, la relation entre les deux personnages est assez étrange, mal délimitée et même Andrej, à l’instar du lecteur, se demande pourquoi il s’encombre de cette tête de mule à l’esprit revanchard. J’avoue avoir eu un peu de mal avec ce personnage, son côté têtu qui n’écoute pas, préférant se concentrer sur la vengeance. Tout le mystère qui plane autour de ces deux personnages est plutôt bien mené, si ce n’est que le mystère est levé avant même d’ouvrir le livre (avec un titre pareil). Pour ce premier tome, l’intrigue n’est pas ce qui m’a le plus intéressé et à mon sens, il ne s’agit pas de la meilleure entame de série. Mais elle a le mérite d’installer calmement une série qui vaut le détour (du moins est-ce le cas de la version graphique). En ce qui concerne l’écriture, le tout est fluide et la lecture en est rapide. Certaines tournures sont particulièrement bien faites – merci à la traduction de Pascale Hervieux –, même si la plupart du temps le tout reste « simple ». En Bref : un premier tome assez sympathique, bien que ne présentant pas une intrigue sortant des sentiers battus. Les deux personnages principaux sont aux antipodes l’un de l’autre offrant une duplicité intéressante. Mais ce qui m’a le plus marqué dans « Au Bord du Gouffre » c’est son ambiance si particulière, un récit de Dark Fantasy comme je les aime, avec cette vague odeur de sang et de charogne. La suite est dans ma pile à lire (PAL) !
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Française Editeur : Gulf Stream – 204 pages – 20 chapitres Genre : Fantastique – Jeunesse Acheter ce livre : Papier – Numérique Mon Avis : Charlotte Bousquet n’est pas une inconnue dans les auteurs dont j’ai lu les titres et que j’ai adorés (Arachnae, Cytheriae notamment), tout en appréciant moins le premier tome d’une de ses séries classé jeunesse, La Peau des Rêves. Lune et l’Ombre est une trilogie qui m’a intrigué, tout d’abord pour sa couverture, signée Mélanie Delon et ensuite par la thématique générale. Cette maladie qui engloutit la vie de Lune, changeant sa perception du monde en teintant tout de noir et de blanc. J’ai eu un petit peu de mal à m’imprégner de cet univers, calqué sur notre monde dans un premier temps et dérivant peu à peu vers des événements fantastiques. Ce sont d’ailleurs ces événements qui m’ont permis de vraiment nouer avec l’histoire (et ceci même s’ils arrivent assez tardivement dans le récit). Le côté fantastique de Lune et l’Ombre arrive par l’art et plus précisément par la peinture, ainsi j’ai pu retrouver un des points qui me plait énormément dans les récits de Charlotte Bousquet (dans Cytheria, l’héroïne est une poétesse). Pour parler des personnages, Lune est attendrissante et puisque son point de vue est adopté, on se met à vite haïr Malco, l’homme qui arrive peu à peu à l’éteindre. La position de la jeune fille, n’est pas très agréable : sa mère est en couple avec cet homme qu’elle déteste et qui le lui rend tout autant. J’ai apprécié l’évolution du personnage de Lune, ses prises de décisions et ses choix (bien qu’un chouia délirant parfois). Le tout est servi par une plume qui permet une lecture fluide, tout en étant prenante. La fin de ce premier tome donne envie de découvrir la suite des aventures de la jeune fille et de son compagnon de route. En Bref : Une lecture sympathique qui aborde tout de même des thématiques pas très simples. Un personnage principal intéressant qui promet des évolutions dans les tomes à venir et un côté fantastique qui permet de souffler un peu dans l’intrigue.
Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Japonaise Editeur : Fleuve Noir - 247 pages - 4 parties - 16 chapitres Genre : Fantasy Acheter ce livre : Papier Mon Avis : Je crois que j'ai fait une énorme boulette avec cette série... Guin saga est LA plus longue série romanesque d'héroic fantasy au monde, avec pas moins de 126 titres à son actif - et seulement 6 traduits en français... Mais ma boulette ce n'est pas de mettre lancée dans cette très longue série (dont je ne connaitrai sans doute jamais la fin à moins de me mettre au japonais), mais bien d'avoir débuté avec l'adaptation version manga... Qui est strictement IDENTIQUE au récit. Et ça sera bien sans doute la première fois que vous me lirez me plaindre à propos d'une trop bonne adaptation... Il faut dire que le manga m'a tenu pendant ses 200 pages, sans essoufflement aucun. Alors quand je me suis lancée dans le roman, la redite m’a laissé… de marbre. Je ne cessais de voir les pages du manga en lisant le livre, je dois donc bien dire, que l’adaptation a été splendidement réalisée ! Et puis, passé la moitié du roman (le parfum de la redite n’ayant pas eu raison de ma persévérance dans cette lecture), l’histoire poursuit celle du manga (n’ayant lu que le tome 1, voilà le moment que j’espérais). Cette deuxième partie m’a donc bien plus intéressé et je me suis sentie plus investie dans ma lecture. Mais passons sur mon état d’esprit, quand est-il du roman ? La trame est « assez classique » pour un roman d’Héroic Fantasy. Les deux enfants que l’on suit, sont les jumeaux princiers, les héritiers directs du royaume de Paroh, Linda et Rémus. Il est le futur roi et un chouia poltron par rapport à sa sœur, qui elle devra l’assister lors de son couronnement avec son don de divination. Ils sont tous deux en fuite suite à l’assassinat de leurs parents, et cherchent à semer les chevaliers qui veulent leur mort. Pendant leur fuite, ils rencontrent un étrange homme léopard : Guin. Le problème c’est que ce dernier est amnésique… Autrement dit, rien de très neuf dans le paysage de l’imaginaire. Mais l’histoire se tient, le rythme est soutenu en ce qui concerne l’action et enchaînement des révélations. En outre, on ne se noie pas dans une profusion de détails, et l’auteur va rapidement à l’essentiel (rencontre avec le bad guy, péripéties, etc.). En ce qui concerne les personnages, Linda et Rémus ne m’ont pas plus intéressée que cela, ils sont sympathiques à suivre, bien qu’exaspérants parfois (Rémus notamment). De toute façon, c’est bien Guin qui intrigue le plus, avec ses capacités, son amnésie et le calme qu’il dégage… Mais quel frustration, de ne se voir donner que quelques miettes de réponses ! Et comme je n’aurai pas l’occasion de lire TOUS les titres de la série, je pense rester sur ma faim (je vais tout de même me pencher sur les autres médias, histoire de voir si quelques autres réponses ne nous sont pas fournies). Et je terminerai par l’écriture de l’auteur qui m’a paru extrêmement abordable. La lecture a été très fluide, il n’y a rien de compliqué dans les propose employés (quelques noms d’espèces inventées mais le tout est très rapidement expliqué). Je pourrais limite parler d’une de ses lectures pour démarrer en fantasy, pour son accessibilité (dans le sens de la compréhension) ou pour les codes habituels du genre bien présents ici. Cependant, la fin étant ouverte et ne donnant pas de piste de réponses, ce tome pourrait en frustrer plus d’un. En bref : Un roman qui se lit vite et bien. Malgré quelques facilités d’écritures, l’histoire de Guin tient la route, apporte son lot de jeux de cour et de péripéties. La fin donne forcément envie de connaître la suite, mais je pense que je vais me tourner vers un autre média que celui du roman (manga ou anime, cela reste encore à déterminer). |
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