L'Assassin Royal, tome 2 : L'Assassin du Roi de Robin Hobb
Le premier tome (mon avis) avait réussit à me convaincre avec une certaine facilité, j'ai donc entamé cette lecture en me disant que le tome 2 serait dans la même veine. Elle l'a été mais ... Oui parce que le mais est à mettre ici, et même pour une fois en capitales ... On retrouve avec facilité l'ambiance générale dégagée par le roman. Fitz à toujours ce statut de bâtard du roi, qui lui collera sans doute toute sa vie à la peau. Mais les choses ont un peu changées à Castlecerf, Fitz depuis son séjour à Jhaampe a affermit un peu son caractère, ce qui est foncièrement très appréciable, mais ce raffermissement est complètement étiolé par ses sentiments pour la jeune Molly, noyant ainsi, le pourtant très bon récit de fantasy, de sentimentalités auxquelles je ne m'attendais pas. Voilà la raison de mon grand MAIS ... Cependant, si ces passages trop longs et bien trop présents dans ce deuxième opus sont venus entachés largement ma lecture, je dois dire que le reste est tel que je m'y attendais. Les personnages se révèlent peu à peu (il reste tout de même 11 tomes, donc ne pas tout révéler tout de suite) et s'étoffent, je pense notamment à Kettricken, qui est pour moi le personnage féminin le plus intéressant, mais je vois aussi très bien Patience dans cet univers. Et je me surprend à avoir de plus en plus de sympathie pour le fou. Mais comment aurait-il put en être autrement ? Une lecture en double teinte donc pour ce livre-ci, une intrigue qui commence à bien s'installer (les Pirates rouges et les forgisés se rapprochent), un loup fait son apparition (j'ai bien envie de dire "Vive la meute !"), mais trop de temps et pages consacrées à l'idylle impossible ...
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Assassini, tome 1 : Lame Damnée de Jon Courtenay Grimwood
Mon Avis : Dans ce livre tout me semblait alléchant : le titre qui promettait des nuits sombres et des meurtres au coin de la rue, la couverture que j'ai trouvé magnifique, et pour une fois une quatrième de couverture vraiment aguichante. Mais ... Pour commencer, j'ai eu un mal de chien à me plonger dans l'histoire du fait de l'écriture. Les phrases sont hachées, le fil de l'intrigue est décousu, et la plupart du temps on ne sait pas qui l'on suit, ce qui pose un réel problème. Après une bonne centaine de pages, j'ai enfin commencé à trouver un rythme, à reconnaître les personnes et à distinguer un début d'intrigue. L'on suit plusieurs personnages en parallèle, tous se croisent à un moment donné durant l'intrigue mais le personnage central est Tycho, un jeune esclave découvert emmuré dans un navire mamelouk. Il ne sait pas qui il est, ni ce qu'il est. Car, Tycho n'est pas un être humain, il est plus rapide, il peut sentir la peur chez les êtres qui l'entourent, il entend des choses inaudibles pour un simple humain et Tycho a faim, de sang ... Le problème avec ce personnage c'est qu'il est perçu comme discret, quasiment muet, amnésique, et que même en tant que lecteur on en sait pas beaucoup plus sur ce personnage que les autres. Le personnage ne dévoile rien. Ses pensées sont éparses et distillées au compte-gouttes. J'ai eu un mal fou à le cerner - ai-je d'ailleurs vraiment réussi ? - ce qui est assez frustrant quand on suit un personnage pendant presque 400 pages. Tycho est un vampire, mais allez savoir pourquoi, l'auteur n’emploie à aucun moment ce mot. D'ailleurs, il joue avec les appellations, et les origines des mots pour renommer les choses, les lieux, les cultures et les pays pour créer son propre petit monde, tout en gardant Venise et son paysage idéal pour un roman de fantasy comme décor principal. Atilo est le chef des Assassinis. Encore un personnage à la psychologie assez floue, peu d'informations dans le roman sur son passé, et ses actions et réactions sont parfois incompréhensibles. Je m'explique : Une jeune femme très convoitée par une bonne partie du peuple vénitien, décide de s'enfuir à l'annonce de son futur mariage avec un gentil noble ... Elle est reniée par son père et puisque Atilo "l'aime" et que la jeune femme l'aime en retour, ils décident de se marier. Mais aller savoir pourquoi, Atilo ne la touche à aucun moment, ils vivent ensemble pendant plus d'un an, et ne sont toujours pas mariés, et lui malgré son amour pour Desdaio (la jeune femme) choisit de prendre une amante - et non des moindres. Cette partie de l'histoire m'a vraiment paru bizarre ... Il y a un point qui n'est pas négatif mais qui m'a un peu déçu, c'est l'utilisation des ellipses dans des moments clefs : l'auteur décide de passer sous silence des temps plus ou moins longs durant lesquels se passe des choses importantes, je pense notamment à l'apprentissage de Tycho pour devenir un Assassini. Un an est passé sous silence, et les informations sont si peu nombreuses, que j'ai eu du mal à comprendre l'évolution des relations entre les différents personnages. Notamment l'évolution de la relation Tycho/Atilo est assez étonnante ... Finissons de manière plus positive, l'univers dépeint par Jon Courtenay Grimwood est vraiment impressionnant, jeux de pouvoirs, complots et contre-complots, assassinats orchestrés d'une main de maître, le fond est vraiment excellent, c'est la forme qui vient atténuer cette impression. J'ai eu surtout l'impression d'avoir dans les mains à un diamant brut, qui aurait reçu quelques coups mais dont le travail n'a jamais été achevé. Un potentiel énorme, vraiment énorme ... Et parce que l'épilogue était indispensable à ce que je m'apprête à écrire : la suite sera lut. Challenges :Jolies Ténèbres de Fabien Vehlmann et Kerascoët
L'horreur de la situation se précise quand on aperçoit des personnages sortirent des narines d'un humain. Là je me suis "Oullaa, y a un truc qui va pas me plaire" Cet humain s'avère être une petite fille qui s'avère rapidement qu'elle est morte. Oh joie ! J'ai commencé à me dire bon, les personnages comme Aurore et le prince Hector sont issus de son imagination, et puisqu'elle est morte, ses idées se font la malle et vont vire leur aventure ... Pourquoi pas ? Mais là encore ça à planté : les personnages sont plus affreux les uns que les autres. De l'égoïsme, à la discrimination en passant par le cannibalisme. J'ai à de nombreuses reprises eu une folle envie de refermer cette BD plus que dérangeante. Dans le doute, et espérant une fin moins calamiteuse que le début, j'ai tout de même fini cette lecture. On rencontre tout de même un autre humain, un homme dont on ne verra jamais le visage, vivant reclus dans une cabane au fin fond de la forêt. D'après le scénario, j'ai immédiatement pensé que l'homme avait quelque chose à voir avec le décès de la gamine ... La fin en est d'autant plus dérangeante, car Aurore étant le seul personnage appréciable de l'histoire, m'avait fait penser que c'est elle qui se rapprocherai le plus de la petite fille, quand à la fin j'ai eu le droit au syndrome de Stockholm, j'ai véritablement beugué ... En refermant le livre, je n'ai eu qu'une idée en tête : comment peut-on faire sortir ce genre d'histoire de son imagination ? Pour finir tout de même sur une note plus positive : j'ai retrouvé les graphismes de Kerascoët avec un certain plaisir (je les avais déjà croisé dans Beauté). L'aquarelle donne un rendu génial et une touche de douceur dans cette BD (il y aura eu au moins ça !). En conclusion : prenez une début à la Alice au Pays des Merveilles, secouez en rajoutant une pincée de Happy Tree Friends mais sans les gags de fin ... Ajoutez les meurtres des derniers Experts mais sans l'explication de fin, enfin mettez au four avec des dessins sympa ... Dégustez mais gare à l'indigestion ! La Peau des rêves, tome 1 : Nuit Tatouée de Charlotte Bousquet Quatrième de couv' : Être libre de son destin. Venger ses parents massacrés par des chimères, alors qu’elle n’était qu’un bébé. Telles sont les ambitions de Cléo, orpheline élevée par le clan du Passage, ennemi juré des créatures hybrides. Jusqu’au jour où, combattant l’une d’elles, Cléo voit ses certitudes voler en éclats. D’où vient son tatouage au poignet, étrangement semblables à celui de la chimère ? Que signifient ces visions terribles liées à la mort des siens ? Convaincue que son adversaire connaît la clé de son passé, l’adolescente se lance sur ses traces. En chemin, elle affrontera la haine, la trahison… et son désir pour Axel, un ténébreux ailé. Mon Avis : Après avoir découvert Charlotte Bousquet avec Arachnae, le premier tome de l'Archipel des Numinées, je me suis laissé facilement tenter par son autre série : La Peau des Rêves. Avant de vous parler de l'histoire en elle-même, je voudrais juste saluer le coup de crayon (de souris ?) de Mélanie Delon, je trouve ses personnages vraiment magnifiques et en guise de couverture pour un bouquin, ça fait son petit effet. Revenons à l'histoire. J'ai d'abord été très surprise par l'univers, je ne me suis pas rendu compte dans un premier temps que j'avais atterri dans un Paris futuriste où la société humaine avait évolué (ou disparue puis remplacé par une autre espèce intelligente ? ce point n'est pas clair !). Non dans un premier temps je me suis retrouvée dans un univers inconnu, avec des personnages aux noms d'espèces bien étranges. J'ai d'abord eu bien du mal à identifier clairement le nom de l'héroïne, car si le narrateur est externe mais focalise son attention sur Cléo (ladite héroïne), on parle aussi beaucoup de Tania, et j'ai mis du temps à comprendre qui était qui ... Et il y a également le découpage des chapitres qui me semblait assez hasardeux, puisqu'on commence l'histoire avec un personnage emprisonné, qui se met à raconter une histoire, l'histoire de Cléo. Quelques chapitres "aparté" nous ramènent à la prisonnière du début. J'ai eu du mal à discerner qui était qui, et j'ai donc eu bien du mal à rentrer dans l'histoire. Mais bon une fois bien avancée dans ma lecture, et un peu plus éclairée sur les personnages, j'ai terminé ce premier tome sans problème majeur. La trame est finalement assez simple, Cléo a été adopté, et ne sait strictement rien sur ses parents biologiques, la seule chose qu'ils leur ont laissée est un tatouage sur le poignet, représentant un lézard ailé. Tout bascule quand Cléo, lors d'une chasse, tombe nez à nez avec un ennemi. En y regardant de plus près, elle s'aperçoit, qu'il s'agit d'une femelle d'à peu près son âge et qui porte exactement le même tatouage qu'elle. Toute la vie de Cléo est alors remis en question. J'ai par moments trouvé le temps long malgré les seulement 200 pages du bouquin. L'histoire n'avançant que très lentement. Cléo passe son temps à se demander ce qu'elle doit faire, sans prendre réellement de décisions. Pour le petit plus : j'ai apprécié les citations constantes qui pavent l'histoire, d'Edmond Rostand à Shakespeare, Cléo avance dans l'intrigue et passe son temps à citer ses grands auteurs de théâtre. La plupart du temps les citations sont bien entendues pas pris au hasard et viennent souvent illustrer ce que pense l'héroïne. Pour ce qui est du public, ce roman est rangé dans les livres à destination de la jeunesse, mais certains passages (des scènes de viol notamment) me laissent penser que cette classification n'est sans doute pas appropriée ... Le restant de l'intrigue est sensiblement à porter d'un jeune lecteur. |
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