Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Américain Traducteur : Yoann Gentric et Laure Manceau Titre original : Wool, omnibus, book 1 Éditeur VF : Actes Sud - Coll. Exofictions (Babel) – 622 pages Genre : Science-fiction Acheter ce livre : Poche (Actes Sud) – Poche (J'ai Lu) – Numérique Mon Avis : J’étais passée au travers de l’archi médiatisation de ce titre… Quatre ans plus tard me voici donc à le sortir d’une PAL toujours plus grandissante, sans savoir qu’il fut un tel succès, et ce même auprès de la presse bien-pensante (je vous laisse en juger par vous-même sur la page de présentation de l’éditeur). Archi médiatisation, tu plaisantes ? Silo est un roman en premier lieu auto-publié sur le grand méchant A, qui s’est tellement bien vendu (23 000 exemplaires numériques en quelques mois), que les éditeurs se sont dit qu’ils pourraient le diffuser plus largement (vraiment ?) en version papier et accessoirement se faire un peu de sous. Jackpot ! Le livre fait – quasiment – l’unanimité (130 000 exemplaires vendus) et est traduit dans une quarantaine de langues (double jackpot). Le phénomène arrive ainsi en France (fort de ce succès américain) et se voit racheter les droits d’adaptations cinématographiques par une certaine 20th Century Fox (détenu par un petit nouveau du nom de Ridley Scott)… C’est bien beau tout ça, mais ça parle de quoi ? D’un Silo ! (tu l’avais vu venir, non ?) Non, plus sérieusement : Quelque part sur la Terre, l’humanité a, à un moment, déconné et pour survivre les humains se sont réfugiés dans un silo géant, enfoui dans la terre. Des décennies ont passé et une société hiérarchisée s’est instaurée dans ce terrier humain géant. L’on va suivre à tour de rôle des personnages qui parcourront (à leur manière) les 144 étages que composent le silo. Les étages y sont stratifiés par statut social : le fond, les mineurs et ceux qui permettent d’éviter de noyer le silo ; puis les fermes ; les informaticiens et enfin le « cerveau », le sommet avec les dirigeants, le maire. Tout ce que l’humanité sait faire de mieux niveau stratification sociale ! Et c’est là qu’on touche au cœur de ce qui, pour moi, est le plus (voire le seul point) percutant dans Silo : l’auteur est excellent pour retranscrire, dans une version post-apocalyptique, une société humaine plausible. Avec son lot de défaillance et de hiérarchisation écœurante. Contrôle des naissances, lutte des classes, manipulation des masses, propagation de l’information et tout simplement liberté, sont autant de thèmes que vont aborder ce roman, amenant le lecteur à une réflexion plus profonde que celle à laquelle on aurait pu penser de prime abord. Niveau temporalité, le lecteur est laissé dans le flou artistique le plus total donnant à sa seule imagination la possibilité de se dire que sa réalité n’en est peut-être pas très éloignée… Quant au genre auquel on pourrait rattacher ce roman, là encore c’est un peu flou. Le côté science-fictionnesque reste indéniable mais est-ce un post-apo ? Une contre-utopie ? Une anticipation sociale ? Mais n’est-ce finalement pas plutôt un polar ? Quoi qu’il en soit l’on se retrouve, avec Silo, à se poser non seulement des questions sur le fond que sur la forme genrée du récit. Mais est-ce suffisant ? Eh bien… Pas vraiment. Si le rythme est enlevé, dû principalement au découpage des chapitres (très courts) et aux rebondissements qu’essaye d’installer l’auteur, le tout est assez raté car fort prévisible. Et c’est là que c’est dommage, on sent venir à des kilomètres la prochaine action, la pirouette de rattrapage ou encore l’évolution d’un personnage. J’aurai adoré être surprise à chaque nouveau chapitre, et croyez-moi avec un background aussi développé, il y avait matière à offrir de jolies trouvailles. Et si le rythme est bien présent, il est cependant entaché par des longueurs qui se font sentir tout au long du roman. Les descriptions c’est bien, mais nous relater 50 fois à quel point il est arasant de se coltiner 140 étages… ça va cinq minutes ! Le tout servit avec (certains) personnages bien trop archétypaux par rapport au reste de la galerie proposée. R.I.P. Bernard. En Bref : Heureusement que le passif de best-seller n’est pas venu entacher ma lecture (mais ça sera malheureusement votre cas si vous avez lu ma chronique de bout en bout, j’en suis fort navrée), je pense que je n’aurais pas du tout apprécié cette lecture. Mais ce n’est pas le cas, j’y ai trouvé de bons éléments (le mix des genres, les questions auxquelles le récit se rattache) mais aussi des lenteurs et des choses convenues. En gros, c’était moyen. On en parle aussi chez les copains (avec enthousiasme pour certains) : BlackWolf – Licorne – Phooka – Zina
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Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Américaine Editeur : Pocket – 538 pages – 35 chapitres Genre : Fantasy Acheter ce livre : Grand Format – Poche – Numérique VO Mon Avis : Très emballée par le premier tome de la série Frey (autre série du même auteur), j'attendais de retrouver dans celle-ci ce qui m'avait séduite chez Chris Wooding : son humour, son écriture sans détour et un certain sens du rythme. Je ressors de cette lecture avec une énorme déception... Rien de ce que je viens de citer n'est présent dans La Croisée des Chemins. Tout d'abord il s'agit d'un tome introductif, déjà ça coince pas mal, j'aime être embarqué dans une intrigue dès le premier tome, là j'ai juste eu l'impression d'être dans la contemplation. Dommage, car les premières scènes étaient vraiment enlevées et avaient de quoi me séduire. L'auteur nous plongeait dans l'intrigue en l'espace de quelques phrases, offrant un univers angoissant et une mythologie originale, mais tel ne fut pas le cas pour le reste de l'ouvrage. Le fait de suivre plusieurs personnages en parallèle est quelque chose que j'apprécie dans mes lectures, ce fut le cas également pour ce livre. L'intrigue renvoie aléatoirement au personnage de Kaiku, la jeune fille qui ouvre le récit et dont la famille ne survit pas au premier chapitre ; et à la princesse, héritière du trône de Saramyr, Lucia, jeune Aberrante, vivant recluse chez elle du fait de sa condition. Les deux histoires se font échos durant tout le récit et finissent par se lier à la fin de l'ouvrage. Ce qui laisse entrapercevoir une suite dans cette même direction dans les opus suivants. L'intrigue, qui au premier abord fleurait bon l'originalité avec son lot de créatures inédites et sa magie si particulière, se révéla peu à peu insipide et sans grand intérêt... Une énième copie de ce que l'on a déjà ressassée quinze fois. Vengeance, complots de cour et autres joyeusetés habituelles s'entrechoquent entre dix pages descriptives de l'univers dans lequel le lecteur essaye d'évoluer avec peine. Pour finalement nous faire dire que les deux héroïnes ne cherchent qu'à se faire accepter par un univers qui les rejette en bloc... Pour la première fois de ma vie, j'ai terminé un livre par une lecture en diagonale, en piochant çà et là des échanges entre les personnages sans aucune gêne de compréhension... C'est dire ! Finalement, le livre est juste... trop long ! Je comprends tout à fait le désir de l'auteur, d'offrir à son lectorat la vision la plus complète de l'univers qu'il a imaginé, mais parfois il faut savoir s'arrêter, là j'ai juste eu l'impression d'être littéralement noyée dans une marée de descriptions futiles. Je parlais de l'humour que l'on trouve dans Frey. La Croisée des Chemins n'est pas un livre qui se prête aisément à l'humour, rien que les thématiques que le livre aborde ne sont pas très drôles... Mais je pense qu'un personnage qui apporte le pendant burlesque ou ridicule de l'intrigue aurait été bienvenue. En bref : Une sacrée déconvenue que cette Croisée des Chemins... Si l'univers pourrait être intéressant, il est bien trop noyé par les tonnes de descriptions que l'auteur s'emploie à nous relater, avec un style parfois un peu lourd. Les personnages principaux sont intéressants et ont réussi à me maintenir dans l'histoire (sans cela j'aurai sans doute lâché le livre depuis longtemps).
Mon Avis : Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour que la blogosphère regorge d’articles concernant le titre 7 secondes de Tom Easton… En un sens cela se comprend, le pitch présenté est séduisant et les éditions Lumen nous ont habitué à de la littérature Young-Adult de plutôt bonne qualité (The Book of Ivy / In the After…). C’est quasiment les yeux fermés que je me lance dans ce nouveau roman. Et je dis bien quasi, car si le livre fait globalement consensus, quelques avis m’ont fait dire que, peut-être ça ne serait finalement pas la lecture du siècle. L’histoire commence rapidement, on se retrouve embarqué dans l’aventure dès les premières pages du récit. Mila est notre héroïne et elle vient tout juste de se faire arrêter, on est donc plongé dans l'intrigue sans en connaitre les codes. Soit. Les informations arrivent ensuite, mais l'ordre de présentation ne m'a pas convenu du tout. Le récit est présenté de deux façons, le texte "courant" l'histoire actuelle de Mila, et le texte présenté en italique s'intéressant au passé de la jeune fille, présentant l'évolution de son histoire jusqu'au moment où elle se fait arrêter. J'ai eu énormément de mal avec ce choix de présentation, les parties "passé" ne se suivent pas, sont à peine en relation avec l'histoire courante et arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe. Dommage parce que c’est le seul moyen pour l’auteur de dévoiler un peu plus pleinement son univers. Justement, l’univers créé par Tom Easton est très complexe, d’un point de vue politique aussi bien que technologique (l’idée d’intégrer des téléphones directement dans la tête des usagers notamment) et malheureusement le manque de traitement de l’un et de l’autre ne m’ont pas fait apprécier cette lecture. Tout n’est qu’esquissé ici, et sachant qu’il n’y aura pas de suite, je trouve largement décevant de créer un monde aussi complexe sans l’exploiter pleinement. L’intrigue pourrait se passer n’importe où, ou presque, que ça passerait tout aussi bien. Concernant le style de l’auteur, tout est très visuel. A l’image de Charlie Higson et sa série Ennemis, 7 Secondes serait facilement adaptable en format télévisuel ou cinématographique. L’imagination du lecteur est donc constamment orientée, presque dirigée ce que je n’apprécie pas du tout. Le tout est également servit par des actions à répétition qui ne permettent pas au lecteur de souffler… Un peu trop haletant à mon goût mais je comprends que cela puisse séduire. En bref : Une lecture qui s’est révélée assez moyenne. Le style de l’auteur est très visuel et bourré d’actions, mais le tout est desservi par une intrigue classique et trop rapidement expédiée. L’univers dépeint par l’auteur est agréable et assez novateur dans le genre dystopie, mais malheureusement il n’est pas assez bien exploité à mon goût !
Mon Avis : Je replonge dans l'univers d'Ennemis pour la deuxième fois. Autant vous dire que la peur du tome 2 est bien présente (vous savez cette peur d'être déçu après un "bon" tome 1)... J'ouvre donc Les Trépassés avec une pointe d'angoisse : sera-t-il moins bon que le précédent ? Après un premier chapitre dans la veine de l'opus précédent, à savoir très imagé, qui prend rapidement aux tripes, une page annonce que les événements dans ce récit arrivent un an avant ce qui s'est passé dans le tome 1... Bon déjà c'est mal barré, je ne retrouve pas les personnages où je les avais laissés, j'ai déjà du mal à me souvenir de tous. Comme je viens de le signaler, ce qui est décrit dans Ennemis est très imagé, on sent bien que Charlie Higson travaille pour le cinéma (et tout récemment pour la série Jekyll & Hyde). Et côté rythme on est servi ! Suivre les personnages principaux devient parfois crispant, on sait que le rythme est intense mais là ça devient une épreuve de force et une montée en puissance de l'horreur. Pour un roman à destination des adolescents, j'ai trouvé certains passages assez choquants (et pourtant je suis pas une personne des plus sensibles au genre de l'horreur). L'intrigue a beau avoir du rythme, notamment dans l'avancée des personnages, certains passages deviennent lassants : par exemple, le personnage de Frédérique m'a horripilé dès sa première apparition et chacun de ces actes m'ont inéluctablement conduit à avoir un aperçu de ce qu'allait être son avenir. Un autre point très récurrent dans ce genre de littérature est l'impression que les personnages ne font qu'avancer, de check point en check point... Il n'existe plus aucun lieu de répit. Le choix de créer un groupe d'adolescent religieux ne vient en rien égayer le ressenti général qui se dégage du livre. Mais voilà malgré tous ces éléments, Ennemis est un vrai page turner... J'ai été happé du début à la fin, levant les yeux au ciel par moments et soufflant à d'autres... Certains événements sont pressentis 3 chapitres avant qu'ils n'arrivent, mais certains aspects m'ont fait poursuivre en espérant qu'ils allaient être développés, comme par exemple, le fait de prendre le point de vue d'un des zombies, passages que j'ai trouvés fort intéressant par rapport à ce qui se dit sur eux durant tout le récit. J'ai aimé me retrouver dans la tête d'un des monstres mangeurs de cervelles, afin de savoir où ils voulaient en venir. Mais ces passages sont très peu présents. Les réactions des adolescents face à un tel danger ne semblent pas réelles : Ed, qui pendant les 3/4 du récit est une vraie lavette devient un super combattant en un claquement de doigts... c'est un peu convenu. Dommage ! En bref : Malgré de grosses lacunes, notamment au niveau de la crédibilité des personnages, j'ai "dévoré" ce livre. Le rythme y étant pour beaucoup, la longueur des chapitres a sans doute aidé également. Mais je pense que je vais faire une longue pause avant d'envisager de lire la suite.
Mon Avis : Sorti de ma PAL dans le cadre du Weekly Book Color Challenge, je ne pensais pas lire ce livre dans l’immédiat. Mais me voici plonger dans une nouvelle aventure écrite par Mercedes Lackey. Après la trilogie des Hérauts de Valdemar et le premier tome de La Guerre des Mages, je pensais mettre habituée au style de l’auteur… mais à priori, ce n’est pas le cas. Je m’explique. L’écriture de Mercedes Lackey n’est pas trop descriptive mais pas non plus un flot continu de dialogues, le juste milieu en quelque sorte. L’auteur a fait le choix de proposer une action par chapitre ce qui hache considérablement la fluidité de l’intrigue. On a parfois l’impression de passer du coq à l’âne, sans donner au lecteur le temps de digérer ce qui arrive aux deux protagonistes. On pourra m’opposer qu’en 350 pages, on n’a pas forcément le temps de faire du lien entre deux aventures… Soit. Les instants de répits m’ont en fait manqué, par exemple on a du mal à déterminer le lien qui unit les deux héroïnes, à déceler ce qu’elles sont l’une pour l’autre, information qui pourrait être développée dans une sorte d’interlude entre deux actions… Justement concernant l’intrigue, outre le manque de liens entre les contrats de Tarma et Kethry, leurs aventures sont assez classiques et nous entraînent sur des terrains convenus… La poursuite d’un démon, qui est rapidement expédier dans son monde d’origine ; un bandit de grand chemin qui se retrouve à la place des victimes ; le sauvetage d’une noble… Tous les éléments amènent les héroïnes vers les deux chapitres finaux, que j’attendais avec réticence (t’en ils étaient prévisibles…). Pour ce qui est des protagonistes, je dois dire que retrouver le couple Guerrière/Magicienne ne m’a pas particulièrement emballer (après Les Deux Sœurs de Marie Brennan, j’avais eu ma dose)… Surtout qu’ici, ce lien n’est pas très clairement délimité et expliquer et que la fin ne permet pas une ouverture (chose faite dans le livre de Brennan). Les deux jeunes femmes manquent d’aspérités, seul leur physique pourrait trancher un peu, et encore le tout est assez faible et stéréotypé (la guerrière a un profil de rapace et la sorcière est belle comme un cœur…). Le bon point est sans doute Warrl, l’espèce de loup géant qui les accompagne, et encore sa présence ne sert que de jocker pour sortir d’une situation critique. Ce personnage aurait pu être bien plus intéressant à exploiter… En Bref : Des personnages vu (et revu), une intrigue qui ne casse pas trois pattes à un canard et un style moyennement agréable… J’ai de plus en plus de mal avec Valdemar et ses ramifications.
Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Américaine Éditeur : Pocket - 436 pages - 24 chapitres Acheter ce livre : Poche - Intégrale (3 titres en 1) Mon Avis : Lu en lecture commune avec Googi dans le cadre du challenge Dungeon Book Monster, je ne pensais pas sortir ce livre de ma PAL tout de suite. Plongée dans un univers de fantasy très, très classique, où tout n'est que jeux de dupes, remportera la partie celui qui aura su anticiper. Contre toute attente, on ne suit pas l'un des protagonistes clés de ces intrigues politiques : pas de prince, ni de roi en vue - si ce n'est de temps en temps - mais bien un garçon de cuisine, un peu benêt, qui préfère observer l'avancée d'un scarabée que de s'acquitter de ses tâches quotidiennes. Et entre nous, Simon m'a tellement exaspéré que j'ai bien failli avorter ma lecture de matière prématurée. Comprenez bien : les 200 premières pages font office d'état des lieux du Royaume, les informations nous sont distillées par l'apprentissage de Simon auprès du mage du château, on suppute dès lors que le garçon deviendra quelqu'un d'important - on a donc tout vu, jusque-là : rien de neuf. Et en plus, le tout est très, très long à démarrer... Au bout de 200 pages, je me suis mise à espérer un miracle. Je fus un peu récompensée par la disparition du maître à penser Morgénès. Le morveux se trouve forcé de fuir le château sans trop savoir pourquoi, ni où... Et ce qui tranche avec les personnages habituels du genre, style Fitz Chevalerie... c'est que ce gosse ne comprendra pas pourquoi il fuit ainsi tout le long du bouquin. Dans son errance il rencontre Binabik, un troll qui "possède" un loup de compagnie, Qantaqa. Seuls personnages qui viennent extirper le lecteur de la morne intrigue qui s'était installée durant 250 pages... Cependant, gros reproche que j'aurai à faire sur Binabik, est son langage... Si certains lecteurs y ont vu un intérêt - ce que je peux comprendre - personnellement ça m'a juste énervée, encore plus. Le fait est, que certains mots sont tronqués "récent" devient "recenteté", "enfance" devient "enfanceté", etc. On pourrait dire des erreurs de langages du troll mais ensuite il emploie des mots comme obséquieux... alors j'ai eu un peu de mal à trouver cela drôle. Je salue néanmoins le travail du traducteur, Jacques Collin, pour son habileté à traduire ces fautes de langage. L'univers dépeint par Tad Williams est étendu et complexe dans sa mythologie et son histoire, mais l'auteur prend son temps pour bien l'installer. Si, comme j'ai pu le lire sur certaines chroniques, l'auteur développe son univers sur le premier tome mais s'intéresse plus à l'intrigue et à l'histoire de Simon dans les sept tomes suivants, me voilà rassurée. Avec tout ce que je vous ai déjà dit vous êtes en train de vous dire que je ne lirai probablement pas la suite. Détrompez-vous, je pense lire le tome 2, car le dernier quart du roman devient plus énergique et donc - forcément - plus intéressant. La fin de ce premier volume est d'ailleurs pleine de suspense (Anassete m'a d'ailleurs fait remarquer que Tad Williams n'était pas scénariste pour la TV pour rien !). Dans le style, je ne suis définitivement pas fan des adeptes des descriptions longues et indigestes... Ça manque de poésie et ne parlons même pas de l'édition, qui laisse passer de nombreuses fautes et propose une mise en page tellement compacte que la lecture en devient difficile... (Et si vous me suivez un peu, vous avez le droit de rire pour les fautes d'orthographe !). En Bref : J'aurai pris mon temps pour arriver à bout de cette lecture, la faute a un sacré manque de rythme sur la première - grande - moitié du roman et a un héros jeune et très mollasson. Le tout devient plus intéressant dans la seconde partie, avec une intrigue qui se dévoile (tout en étant encore très nébuleuse, même après avoir refermé ce tome). La fin laisse un suspense qui donne envie de découvrir la suite des aventures de Simon...
Mon Avis : Je ne vous cache pas que je suis depuis longtemps une lectrice de bit-lit. Ce n’est pas mon genre de prédilection, mais j’aime de temps en temps en lire quelques-uns, ça se lit vite, c’est pas trop prise de tête et ça permet de déconnecter complètement. Me voici donc à acheter La Meute du Phénix « Révélation Bit-Lit de l’Année »… Le postulat de base me plait bien, une héroïne dont la louve est l’attente (elle est présente mais ne peut émergée) ça a déjà été exploité auparavant (dans le tome 3 de Psi-Changeling notamment) mais assez peu en personnage principal. Après on retrouve les caractéristiques classiques du genre : le bôoo mâle testostéroné, viril à souhait, entouré d’autres mâles possédant les mêmes caractéristiques (si ce n’est qu’ils présentent de manière aléatoire : une prédisposition à l’informatique, un humour décapent, un humour graveleux, un mutisme propre aux hommes sages, etc.) et qui forme une meute. Rien de bien neuf sous le soleil, sauf que : cette meute est assez récente et qu’elle ne possède que très peu, si ce n’est aucune alliance et c’est là que Taryn entre en scène. L’intrigue s’en trouve originale de ce point de vue : Taryn et Trey ne se connaissent pas mais vont passer un accord afin d’échapper à un mariage arrangé dans un cas et d’avoir des alliances dans l’autre. Le tout est assez bien mené. MAIS… (il fallait bien qu’il arrive celui-là) : Taryn a un langage ordurier si poussé que la lecture devenait par moment difficile, de même que la grand-mère de Trey, qui ne vaut malheureusement pas mieux de ce côté, apporte un côté assez choquant qu’en on imagine que la dame est une vieille femme… Et ce qui est le plus dérangeant, ce sont les scènes de sexes. Habituellement, ces passages ne me gênent pas plus que ça, faisant partie intégrante du genre, si vraiment cela avait été un point ultra négatif j’aurai arrêté depuis longtemps. Non ce qui m’a gêné surtout ça a été l’impression d’assister à un viol à chaque début de scène. *Attention je serais directe* L’héroïne ne fait que dire NON, jusqu’à ce qu’il y est – enfin – pénétration, à ce moment ouaaah incroyable Taryn n’attendait que ça… Tu m’étonnes après que certains hommes osent dire que les femmes n’attendent que ça, quand on voit ce que véhiculent certains bouquins... *La Rageuse se tait* En bref : ce n’est pour moi définitivement pas la révélation de l’année, malgré son postulat assez originale. Les passages érotiques m’ont plus fait penser à des viols qu’à des scènes d’amour ou pour être ordurière comme peut l’être l’héroïne des scènes de baise…
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Américaine Editeur : Panini - 400 pages Acheter ce livre : Papier - Numérique Mon Avis : Ce diptyque me faisait de l’œil depuis un bon moment, au moins trois ou quatre ans, me voilà enfin plongée dans ses lignes. Le récit est construit avec une alternance de chapitre dédié aux héroïnes que son Miryo et Mirage, donnant ainsi à voir les deux castes d’importance (on pourra y ajouter les Danseurs également dans une moindre mesure) dans ce monde, à savoir les Sorcières et les Chasseurs. Dans ce nouvel univers, assez intéressant, les sorcières sont assez nombreuses et se distinguent en cinq Rayons, associés à la Tête, la Main, le Cœur, etc. Eux-mêmes divisés en 5 sections (les quatre éléments et le Néant). Oui ça fait de sacrés choix pour les apprenties qui achèvent leur formation. On découvre Miryo à ce stade, à l’orée de ses épreuves pour être accomplie sorcière. Ce personnage est sympathique mais... mollasson. Il ne se passe pas grand-chose dans cet arc du récit et je dois dire que sur certains passages je me suis vraiment ennuyée. De son côté, Mirage est une Chasseuse accomplie, qui traverse le pays pour finaliser ses contrats. Agile, rapide et intelligente, elle est souvent confondue avec les sorcières qu’elle exècre tant, à cause de sa tignasse rousse. Elle accepte un contrat proposé par Eclipse, seul Chasseur qu’elle considère comme son ami, histoire de tromper l’ennui. Seulement ce contrat n’est pas des plus communs, la commanditaire est une sorcière et elle demande un serment de sang… Là l'intrigue est plus palpitante et l'action plus présente. Seulement Miryo (la sorcière donc) prend plus de place dans le récit, les différentes factions de sorcières ayant besoin de plus d'explications que la guilde des chasseurs, ce qui entache largement le récit. Ce récit à deux voix maintient le lecteur dans une sorte d'alternance de grande lassitude et de vif intérêt. J'avoue avoir eu un peu de mal à aller jusqu'au bout du récit, me demandant si je ne devais finalement pas arrêter. Mais c'est sans compter sur la fin, qui vient remettre en perspective cette étrange lecture. Sans spoiler, je dois dire que la finalité m'a surprise, on assiste à une sorte de renouveau pour les deux héroïnes que je n'envisageais pas même un instant. Ce "renouveau" laisse espérer une sorte d'introspection des personnages dans le tome 2 - même si ce tome-ci se suffit à lui-même, tant cette fin est brillante par son large éloignement des codes du genre. J'en suis restée sans voix, quelques secondes incapables de détacher mes yeux des quelques surprenantes lignes, en me demandant si ce que je lisais étais bien ce qu'avait voulu écrire l'auteure. Vous comprenez donc, la fin ma surprise malgré les 400 pages d'oscillations de mon intérêt. En bref : Une lecture assez moyenne dont l'intérêt ne se révèle que dans les dernières pages. Sur les deux héroïnes que l'on peut suivre, l'une est très distrayante tandis que je n'ai eu qu'une envie : sauter les passages s'intéressants à l'autre... J'hésite vraiment à lire la suite.
Mon Avis : Deuxième livre choisi par ma bînome, XL, pour le Destockage de pal en duo de l’été, me voici plongée dans le Royaume de l’été. Dans sa construction ce livre sort largement des sentiers battus de la fantasy « classique ». Mixant le thriller et le passage dans un univers de médiéval fantasy basique, ce livre est venu perturber mes acquis sur le genre. Même si ses 500 pages m’ont distrait et fait passer un bon moment, j’en ressors tout de même avec l’impression que ces différents genres, ici, ne fonctionne pas. Je m’explique : à trop vouloir mélanger les références et les codes, on se perd ! Au final, on ne sait pas très bien si on a une histoire traitant de la psychologie de Maureen, qui cherche à échapper à un passé douloureux, ou bien d’un conte arthurien revisité (et entre nous cette partie-là ne sert pas l’intrigue mais seulement de référence au lecteur), ou encore d’un récit fantastique merveilleux… Concernant les personnages, là encore je reste perplexe. Maureen, psychotiquement instable – je l’ai déjà dit – se retrouve entraîné dans un imbroglio improbable. Elle serait une sorcière – soit – qui serait parmi les rares femmes à pouvoir engendrer des progénitures fécondables… elle devient donc très désirable pour tous les mâles du Royaume de l’été. La jeune femme est séquestrée, on l’empêche de dormir, de se laver, de se nourrir, mais elle en ressort, tel Wonder Woman, en femme forte arracheuse de tête… Sceptique, donc, je suis. - Quand ça devient grave, je me transforme en Yoda... Et puis, il y a Brian, Jo et David. Le trio improbable formé par les délires de Maureen. Le couple formé par Jo et David est un peu le négatif de celui de Brian et Maureen, le premier est épanouit et s’accepte totalement, tandis que le deuxième encore à ses prémices a du mal à se trouver. Les personnages servent le récit, apportent un peu de mélo et de sexe (il y en a très peu dans le récit, mais il y en a). Du côté des méchants j’ai trouvé particulièrement intéressant Dougal, avec son désir de dominer des chasseurs, ce personnage apporte vraiment un plus dans le récit (plus le personnage est atroce est plus je suis fascinée par l’inventivité des auteurs). Concernant Fiona et Sean, j’avoue avoir eu l’impression de les avoir déjà croisé dans d’autres œuvres et ne m’ont pas autant fasciné. Les jumeaux incestueux ne pensant qu’à leur profit, ça rappel quelque chose, non ? En bref : une intrigue mélangeant les genres, des personnages pas forcément cohérents, malgré un moment de lecture sympathique, je reste moyennement satisfaite par l’ensemble du livre.
Mon Avis : Franchement pas emballée par le premier tome de la série, j'ai tenté ce petit livre, histoire de voir si je pourrais renouer un peu avec le personnage principal. Il faut dire aussi que j'ai les tomes 2 à 5 qui attendent sagement dans ma PAL... Pour mon plus grand déplaisir, l'intrigue s'ouvre avec pour personnage principal... Camille, l'héroïne de l'opus 1, qui m'avait franchement exécrée... Mais ce coup-ci l'auteure n'a pas franchement le temps de s'attarder sur la dernière paire de chaussures que la miss à acheter - je passe délibérément les deux passages où elle fait un foin de sa tenue qui la rend canon/vraiment trop bonne. Avec seulement 120 pages, il faut aller à l'essentiel. Et heureusement ! Ce tome 0, s'intéresse aux sœurs D'Artigo avant leur venue dans le monde des humains et plus précisément, à la façon dont Camille à rencontrer son Svartan de petit ami, Trillian. Entre nous ce n'est pas vraiment ce qui m'a fait tenir, mais bien l'enquête que la sorcière mène et malgré ses pouvoirs biaisés, elle la résout sans une égratignure... Ce tome est truffé de clins d’œil à la suite des événements, et pour une personne qui commence la série, ce tome ne permet pas vraiment de ce mettre dans le bain, les informations arrivent vites, l'auteur ne s'encombrant pas de palabres (grand bien lui en a fait !) et va, comme je le disais plus haut, à l'essentiel - ou presque. On pourra noter l'absence flagrante des sœurs de l'héroïne, Menolly et Delilah remisées à des citations de leurs statuts actuels et à une rapide description physique (par contre on parle deux fois des cheveux de Delilah...). Des petits détails à souligner quand on voit la quatrième de couverture du bouquin ! En bref : Si je ne suis toujours pas charmée par cette série, je salue la caractéristique courte du roman qui permet d'éviter à l'auteur de tomber dans les écueils du tome 1. Malgré une appellation 0, ce livre est à lire après le tome 1 (si ce n'est plus loin).
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