Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Française Éditeur : Librinova – 257 pages Genre : Fantasy Prix : 17.90 € Acheter ce livre : Chez l'éditeur Mon Avis : Attention, cette chronique divulgâche quelques éléments ! Proposé en service presse par Librinova, le pitch de ce Doyen de la Magie m'a intrigué. D'après ce que j'ai pu trouver sur internet, il s'agit également du premier roman auto-édité par l'auteur. Et malheureusement, ce statut d'auto-édition se ressent lors de la lecture, on y relève quelques éléments qui auraient pu être "gommés" par un travail éditorial. Dès les premières pages, Frédéric Alexis Sagnier plonge son lectorat dans l'aventure de ses personnages. La mise en place de ses personnages et de son univers est vite expédiée pour nous entraîner directement dans l'action. Enfin actionS avec un S majuscule, car il y en a beaucoup. Dès ces premières pages, j'ai relevé deux points qui m'ont gêné à la lecture : je n'ai pas développé d'empathie pour les personnages (Lisa, l'héroïne, mais aussi Nicolas et Marguerite), dès lors difficile de s'attacher à leur péripétie. Qu'à cela ne tienne j'ai continué en me disant que ça irait en s'améliorant. Malheureusement pour moi, j'ai terminé ce livre en n'ayant toujours aucun sentiment pour l'un ou l'autre des personnages, sauf peut-être un petit intérêt pour Rumox (un cerf qui prend de l'importance dans le récit). Je pense que ce manque d'empathie vis-à-vis des personnages est sans doute dû à un manque de "respiration" dans le texte. On en vient au deuxième point qui m'a gêné : l'action, et quand je dis action, je ne parle pas seulement des combats qui rythment le récit, mais aussi des péripéties ou autres rebondissements. Il y en a beaucoup, mais alors beaucoup trop, ou alors il manque à ce premier opus des pages plus calmes pour contrebalancer avec cette succession ininterrompue d'événements. Un paragraphe, une action, un nouveau paragraphe, une nouvelle action, un événement surprenant pour le personnage principal (qui pourrait permettre une respiration), une phrase pour signaler comment le personnage se sent face à l'événement d'importance, paragraphe suivant on passe à autre chose comme si de rien n'était. Cet exemple, qui m'a le plus marqué dans le récit, est le suivant : Lisa a perdu ses parents et sa sœur jumelle, elle ne sait pas ce qui leur est arrivé. L'histoire veut que Lisa passe dans une sorte de monde parallèle dans lequel la magie existe et elle se retrouve seule à errer dans ce monde inconnu et se retrouve nez à nez, au cœur d'une forêt avec sa sœur disparue depuis deux ans. Sa réaction est improbable, quand elle se verrait lui poser mille et une question sur sa disparition, Lisa se contente de répondre à sa sœur sur pourquoi elle est là. Elles s'étreignent rapidement. Et voilà. On enchaîne ensuite avec une nouvelle péripétie. Les sentiments des personnages sont assez peu développés, ou quand c'est le cas, vite expédiés. Le lendemain matin, Lisa se réveilla encore sous le choc de ce qu'elle venait de vivre ces derniers jours : elle avait traversé un portail qui l'avait conduite, elle en était convaincue, à présent, sur un continent qui était censé avoir disparu ou mieux ne pas exister ; elle avait fait des rencontres, certes, mais elle a dû aussi faire des kilomètres et échapper à la mort plusieurs fois. Et c'est dommage ! Car le potentiel de cette histoire pourrait séduire bien aisément : des créatures originales, des personnages pas forcément manichéens et qui ont une évolution intéressante (notamment Marguerite), des rebondissements ingénieux. La quête en elle-même n'a rien d'originale, mais elle fonctionne parfaitement. Pour moi, c'est la manière dont l'auteur nous présente son histoire qui m'a "dérangé" et encore, c'est un grand mot, car je n'ai pas abandonné en route, car des éléments m'intriguaient. Concernant les personnages principaux, et principalement Lisa, je dois dire que tout est fait pour que sa quête soit simple. Les combats sont juste suffisamment difficiles pour la faire évoluer, mais elle n'essuiera aucune défaite. Un peu gros pour une jeune fille qui ne connaît pas les codes du monde dans lequel est débarque, mais après tout pourquoi pas. Les personnages secondaires sont très nombreux pour un récit de cette longueur et viennent encombrer à mon sens une galerie de personnages principaux déjà bien étoffée. Et là encore quand ceux-ci viennent à disparaître pour certains, quand il devrait y avoir une tension dramatique dans l'histoire, l'effet attendu ne fonctionne pas puisqu'on n'a pas le temps de s'attacher à tous ces personnages. Dommage, je suis passée un peu à côté. En Bref :
Cette lecture a été pour moi en double teinte, j'ai eu du mal à lire le livre, pour son côté haché : ces actions à répétitions ne m'emballaient pas, avec plus de respirations dans le récit j'aurai été plus emballée par cette histoire ; mais j'y ai décelé aussi beaucoup de potentiel. Je pense que ce qui manque à ce Doyen de la Magie pour en faire un bon récit de fantasy est de bons bêta-lecteurs !
0 Commentaires
Infos utiles : Nationalités des auteurs : Française Éditeur : ActuSF (https://www.editions-actusf.fr/)– 333 pages Genre : Historique – Fantasy Prix : 19.90 € Acheter ce livre : Chez l'éditeur Mon Avis : Après un Boudicca qui m'avait plus que séduite avec son Angleterre vieille de deux mille ans, et un Royaume de Vent et de Colères, roman choral nous faisant évoluer au beau milieu de Marseille à la fin du XVIe, qui fût un véritable coup de cœur, j'attendais de pied ferme ce nouveau titre de Jean-Laurent Del Socorro. Première agréable surprise, retrouver un personnage déjà croisé : Silas, l'étrange prisonnier de Royaume de Vent et de Colères (RDVEDC). Enfin pas tout à fait, puisque Silas n'est pas le nom que son père lui a donné à la naissance, mais Sinan. Et Du Roi je serai l'Assassin s'affiche dès les premières pages comme un roman initiatique, retraçant avec moults détails les périples qui auront conduit le jeune morisque à devenir ce qu'il est dans RDVEDC. Un livre de Jean-Laurent Del Socorro sans faits historiques ou sans référence à l'Histoire, c'est un peu comme un défilé du 14 juillet sans drapeau de la nation... Impensable. C'est donc au cœur de Grenade au milieu de l'an 1540 que l'on découvre Sinan. Sinan et ses deux sœurs, Rufaida sa jumelle et Sahar sa cadette, grandissent dans une famille morisque dans cette Espagne aux frontières de plus en plus étendues et où le catholicisme devient prégnant. Cette enfance n'est pas tendre dans les rues pour ces enfants à la peau mate, mais elle ne l'est malheureusement pas non plus dans les quatre murs de leur propre maison. Un père violent, exigeant qui attend énormément d'eux. Cette enfance sera rythmée au gré des mentoresses qui jalonneront leur éducation, puis cette éducation leur permettra de quelque peu s'émanciper en partant étudier la médecine à Montpellier. Sinan devient Simon en traversant la frontière entre l'Espagne et la France, puis au gré des épreuves qu'il aura à traverser Simon deviendra Silas. Pour briser une chaîne, aussi solide soit-elle, il suffit d’en rompre un seul maillon Ici encore la plume de l'auteur aura su me séduire, et je n'ai pas retrouvé le caractère haché des scènes de combats que j'avais relevé dans RDVEDC. On soulignera la place prédominante des femmes qui entourent Sinan. Ses sœurs d'abord, dont Rufaida qui sera tantôt, confidente, amante, rivale ; Sahar hissée au rang de martyrs suite à la violence paternel ; Aïcha préceptrice, guide qui prendra la figure maternelle tant espérée ; et tant d'autres. La partie "fantasy" est de nouveau esquissée en toile de fond avec l'artbon, qui était un élément intriguant dans le premier récit de cet univers, a été bien plus développé dans ce récit, même s'il garde encore quelques zones d'ombres. Son usage est un peu plus précis, information bienvenue mais qui mériterai encore quelques récits (on la sent la perche ?). En Bref : J'espère que vous l'aurez compris : Du Roi je serai l'Assassin est un réel coup de cœur. L'histoire espagnole de la grogne contre les morisques par les chrétiens au milieu du XVIe, de la chasse des protestants en France à la même période tissant une toile de fond pour un récit initiatique qui prend aux tripes. Jean-Laurent Del Socorro rentre indéniablement dans ma liste des auteurs "doudous" dont je me délecte des écrits à chaque nouvelle publication (La Guerre des Trois Rois est dans ma PAL, mais ce titre va-t-il y rester encore longtemps ?).
Infos utiles : Nationalités des auteurs : Française Éditeur : Bookmark – Collection Infinity – 333 pages Genre : Urban Fantasy Prix : 19 € Acheter ce livre : Chez l'éditeur Mon Avis : Mon deuxième titre des éditions Bookmark, me voilà plongée dans mon premier titre de l'auteure Laura Collins. Sous ce nom aux consonances anglaises, se cache une écrivaine française ! N'ayant lu jusque-là que des auteures d'origine anglophone, ça m'a fait du bien de découvrir un titre d'urban-fantasy se déroulant en France et non pas au fin fond du Nebraska ! L'introduction ne fait pas dans la dentelle, on nous présente d'emblée un accident de voiture mortel. À l'intérieur Rafael, notre personnage principal, son ami Jordan et sa sœur, Mia. L'ami n'en réchappera pas... Rafael et Mia, oui. Le drame portera les sentiments des personnages dès le début de l'intrigue et sur une bonne partie du roman. En cela, Laura Collins sert des personnages cohérents (ce qui n'arrive malheureusement pas toujours en urban fantasy, généralement les femmes subissent un trauma et tombe sous le charme immédiat de l'homme parfait dominant qui débarque dans leur vie en oubliant par là-même l'événement perturbant). Sauf que Rafael n'est pas un humain ordinaire, mais un renard métamorphe, donc hors de questions de se rendre à l'hôpital, les médecins pourraient trouver des preuves de leur existence. L'originalité du roman réside dans une caractéristique de la meute de Rafael, dont je ne vous dirais rien pour ne pas vous gâcher le plaisir. L'idée en elle-même est excellente et donnera matière à une suite (du moins, je l'espère) des plus intéressante ! En plus de ces personnages, nous croiserons la route non moins intéressante de Lisa, médecin curieuse et spécialisé en génétique, Ange un ermite un peu grognon fana de technologie et son père Yvan, médecin également deux lynx-garous indispensables à la meute de Manuel (mâle alpha défendant bec et ongles ou plutôt crocs et griffes, sa "famille"). Une galerie de personnages intéressante et apportant un équilibre bienvenu, mais quelques lacunes dans le développement de certains personnages. Par exemple, j'ai eu un peu de mal avec le chef de meute, Manuel, car je n'avais pas les raisons de son entêtement, de son dégoût pour les humains, ou sa volonté farouche de défendre sa meute (même si c'est le b.a.-ba d'un chef de meute, j'aurai aimé plus de billes). Cela dit les sentiments des personnages principaux sont fouillés, ça contrebalance mon ressenti sur les personnages annexes. Laura Collins distingue deux manières de penser entre les versions humaines et animales des personnages, mais ne fait pas de la version animale un personnage à part entière qui aurait son mot à dire sur la manière de penser de la version humaine. Je ne sais pas si je suis claire, mais on retrouve cette façon de procéder chez Nalini Singh dans Psi-Changeling par exemple. Concernant l'intrigue en elle-même, Laura Collins ne révolutionne pas le genre, mais sert une trame cohérente et prenante. C'est bien simple une fois lancée, je ne me suis plus arrêtée ! En Bref : J'ai ouvert "Le Sang de la Discorde" et je l'ai lu quasiment d'une traite. Comme souvent avec ce genre littéraire. Et Laura Collins n'aura pas dérogé à la règle ! Une plume fluide, une intrigue qui entraîne le lecteur avec facilité, des personnages principaux aux sentiments bien décrits, une lacune est le manque de détails sur certains personnages et la grosse lacune : une absence de suite !
Infos utiles : Nationalité de l'autrice : Anglaise Éditeur : Milady – 666 pages Genre : Fantasy Prix : 8,20 € (Poche) Acheter ce livre : Chez votre libraire Mon Avis : Cette trilogie traine dans ma PAL depuis 2014, je ne sais pas trop pourquoi elle n'est pas sortie plus tôt mais voilà, sept ans plus tard, il était plus que temps de l'en sortir. Premier élément d'importance, souvent dans les séries de fantasy, le tome 1 est le tome d'installation, le tome de mise en place, celui qui introduit l'histoire tout en n'en effleurant qu'une faible partie. Autrement dit, je m'attendais à m'ennuyer un peu... Un à priori des plus erronés maintenant que le livre est refermé. Fiona McIntosh ne s'encombre donc pas de circonvolutions pour nous installer dans l'histoire, certains événements arrivant assez rapidement dans l'intrigue. Un premier bon point qui m'aura immergé rapidement dans le récit. L'histoire commence au départ comme une bonne petite histoire médiéviste (avec des rois, des princes, des guerres en armures, des combats d'épées et des tournois), où deux royaumes s'affrontent pour on ne sait plus trop quels raisons. On assiste aussi à une chasse aux sorcières (littéralement) et des scènes de tortures qui ne feront pas pâlir un certain Game of Thrones... Le style de l'auteure est, somme toute, assez classique, mais fonctionne bien pour rendre la lecture agréable et fluide. Notre reine est tout ça et plus encore – toute soie au-dehors avec la solidité du roc au-dedans. Elle est plus forte qu'un homme car elle sait transformer en armes ses charmes de femme. C'est finalement par les personnages que l'autrice m'aura tenue de bout en bout : Wyl Thirsk, le héros, est un personnage attachant, capitaine de la garde de Morgravia, au service d'un roi qu'il aime comme un père et qui le lui rend bien. Tout est beau dans la vie de Wyl sauf... Celimus le fils du roi. Personnage Ô combien détestable, il est parmi ceux que j'ai vraiment haï le plus en lisant un livre. Mais je l'ai trouvé également brillant d'intelligence et de vicelardises. Un dualité banale dans un premier temps, on sait qui sera le preux chevalier blanc de l'histoire et qui sera le grand méchant. Un noir et blanc que j'avais peur de voir tout le long de l'intrigue, finalement ce ne sera pas le cas du fait du "Don". Le Don que transmet la jeune Myrren à Wyl... Qu'on oubliera un temps durant le récit pour être soufflé par l'idée de ce don quand celui-ci réapparait. Je n'en parlerai pas, pour ne rien gâcher de la surprise, mais même si l'idée en elle-même ne semble pas novatrice, elle l'a été dans mes lectures. Les personnages sont tour à tour attachants, insupportables ou font preuve d'une intelligence impressionnante. Et les événements qui surviennent pour certains d'entre eux m'ont coupé le souffle ! Valentyna, la princesse du royaume adverse au caractère bien trempé, Fynch le jeune garçon nettoyeur de latrines et Filou, le chien fidèle mais un peu effrayant donné à Wyl par Myrren en même temps que le Don, Koreldy le mercenaire improbable, Caileach un roi lointain... J'ai été surprise par de nombreux points dans ce livre, surprise par la force que Fiona McIntosh donne à ses personnages, leurs insufflant une combativité à presque toutes épreuves. Elle ne les épargne pas également, faisant subir à certains d'entre eux des atrocités. Je parlais de GoT un peu plus tôt, les horreurs croisées dans Le Don n'ont rien à lui envier, mais le mental des personnages est plus détaillé et on s'attend un peu plus à ce qui va se passer. Tout doux, messieurs ! Ce ne sera qu'une démonstration. Il y aura des dames de la cour et des invités de tout le royaume. Inutiles que les femmes s'évanouissent parce que des combattants trop zélés se seront tailladé le cuir. Les différentes trames du récit m'ont toutes happée (même si j'ai pris mon temps pour lire ce livre, j'ai fini le dernier quart d'une traite). Je vais lire la suite rapidement ! En Bref : Une lecture que j'aurais dû sortir plus tôt de ma PAL. Une excellente surprise, avec des personnages attachants ou au contraire complètement détestables, des intrigues de cour et des missions qui rendent l'ensemble de l'histoire des plus prenantes. Ce premier tome est un coup de cœur ! On en parle aussi chez : Mariejuliet - Mana - Ptitetrolle
Tous croyaient avoir une vie secrète. Nul n’imaginait à quel point c’était vrai. Roman virtuose où la logique rencontre le magique, L’anomalie explore cette part de nous-mêmes qui nous échappe. Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Française Éditeur Audio : Audible studios – 529 minutes Lecteur : Robin Renucci Genre : Contemporain / Science-fiction Prix : 20 € (grand format) Acheter ce livre : Chez votre libraire Mon Avis : Mon premier Goncourt officiel ! (Au-revoir là haut étant officieux, car découvert en BD et en film). Bon il faut dire qu'avec un titre tirant vers la SF, il y avait de quoi m'intriguer ! Et tant qu'à faire autant découvrir la version audio. Premier point : les personnages. Nombreux. Très nombreux. Trop nombreux ? J'ai eu du mal au début du récit : on a un ouvrage qui commence comme un thriller, qui se poursuit par une romance au bord du gouffre, qui nous entraine dans une introspection sur la condition d'un homme noir gay dans le milieu de la musique, etc. Les chapitres se succédaient sans se ressembler et l'immersion du lecteur dans le récit peut être difficile. Si ce n'est son interview chez Yann Barthès (Quotidien) le 2 avril 2021, j'avoue que je serais passée un peu à côté d'un point essentiel : le melting-pot des genres, totalement voulu par l'auteur dans cet Anomalie. Le titre dit finalement tout. L'Anomalie c'est un roman à propos du genre romanesque, une ode aux genres, une présentation non exhaustive de ce que peut être le roman. Et Hervé Le Tellier, disons le tout de go, excelle effectivement à servir tous ces genres. Auteur oui, mais auteur aux multiples possibilités. Quand certains se contentent d'un seul et unique genre littéraire (et c'est très bien), cet auteur montre qu'il est capable de multiplier ses horizons. Mais si ça marche (et plutôt bien pour lui, puisque prix du Goncourt 2020, rappelons-le), est-ce que cela réussi à convaincre ? Le président américain reste immobile, comme sonné. Le mathématicien observe cet homme primaire, et il se conforte dans l’idée désespérante qu’en additionnant des obscurités individuelles on obtient rarement une lumière collective. Je parlais des nombreux personnages, et bien soit. Les nombreux personnages dans les romans, entre nous ça ne fait plus très peur (coucou Le Trône de Fer). Mais quand ils sont fouillés, on a de quoi trouvé de l'intérêt à chacun d'eux. Là, on est loin de trouver dans l'intérêt dans chacun des personnages. Peu fouillés, sans aspérités, complètement lisses. Onze personnages pour un roman 330 pages, ça peut se comprendre... J'ai lu le titre y a quelques temps, cette chronique n'a donc pas été faite à chaud, et je garde malheureusement peu de souvenirs de ces personnages. Cependant les personnages - même s'ils sont vecteurs d'intérêts - ne constituent pas le roman. Donc L'Anomalie c'est aussi une intrigue. Un peu capillotractée et pour qui n'aime pas du tout les relents de science-fiction... Il faudra passer son chemin. D'autant qu'une bonne partie du récit repose sur des explications scientifiques relativement poussées, qui auront de quoi perdre quelques lecteurs. Et personnellement c'est ce point-ci que je retiens. Car sous-couvert de faire un roman de romans, un mauvais genre se glisse dans la littérature blanche, de manière subtile et un peu décousue mais c'est bien là. On se met à y croire (un peu) et à continuer la lecture (beaucoup plus rapidement). Mais les longueurs sont là, bien présentes... Malgré le ton agréable de Robin Renucci (qui lit pour le compte d'Audible Studios), il y a des lenteurs dans la trames et des événements sur lesquelles on insiste sans y trouver un quelconque intérêt (notamment la partie dédiée aux hangars militaires...). Et même si je n'ai pas été emballée de bout en bout, je suis ressortie de ma lecture avec contentement (pas satisfaite à l'extase mais pas blasée non plus, un entre deux globalement positif). Étrange me direz-vous : tout comme l'Anomalie ! En Bref : Des personnages peu fouillés, mais une intrigue qui m'aura tenu jusqu'au bout. Un premier Goncourt surprenant portant sur le genre romanesque, l'ouvrage en audio-book est magistralement porté par la voix de Robin Renucci. Une bonne lecture globalement. On en parle aussi chez : Lune
Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Ecossaise Éditeur : Bookmark – Collection "Infinity" – 328 pages Genre : Urban Fantasy Prix : 17 € Acheter ce livre : Chez l'éditeur Avant-Propos : Mon premier BookMark ! Maison d'édition qui me faisait un peu de l'œil avec ses titres accrocheurs mais, je n'avais pas encore franchi le pas, une envie d'un peu de légèreté avant de ma replonger dans le pavé qu'est Le Prieuré de l'Oranger et un challenge littéraire avec des consignes très spécifiques plus tard, voici ma chronique sur le premier tome de la série d'Helen Harper : Les Liens du Sang ! Mon Avis : Premier titre d'Helen Harper, et je dois vous avouer qu'elle aura su marquer mon esprit. Avant de me lancer dans une chronique sur ce livre, il faut savoir que dans l'univers bit-lit / urban fantasy j'ai un petit rayon d'ouvrages tout droit sortis des éditions Milday (avec quelques exceptions mais forts rares). Le problème, c'est que la plupart du temps tout est calqué sur le même modèle, le même rythme au niveau de la romance, et ça se sent dans mon rythme de lecture : j'en lis moins, parce que j'ai l'impression de toujours lire là même chose... Bref, revenons à nos moutons. La bonne surprise c'est l'héroïne, Mack, une humaine qui évolue dans un monde de garou, alors qu'elle ne devrait pas, mais alors pas du tout vivre avec eux, sous peine de décès soudain... Car la vie des êtres magiques est inconnue de l'être lambda. Mais Mack, c'est surtout une femme forte, pleine de volonté, de rage et d'esprit de vengeance. Et l'autrice s'y tient ! De bout en bout ! Elle ne la rend pas greluche à la moindre apparition masculine et au contraire joue avec les codes du genre, s'y frotte sans les utiliser complètement (on sait inévitablement qu'il finira par se passer quelque chose, mais je salue le fait que l'autrice prenne son temps, quand les autres font que leurs personnages se sautent dessus dès le premier regard, coucou Suzanne Wright). Le petit plus qui m'a fait apprécier le titre : Mack évolue dans une meute et généralement dans la meute, on partage tous l'avis du chef... Sauf que ce n'est pas le cas ici, donc Mack ne fait clairement pas l'unanimité. Mais Mack est encore jeune, donc l'esprit rebelle marquant la sortie de l'adolescence est bien là. — Je ne suis pas un chat, dis-je à travers mes dents serrées. Je suis un hamster. Je m’appelle Mack, et pas chaton. Une autre bonne surprise c'est la multiplication des êtres magiques, là où un Mercy Thompson, un Psi-Changeling se contente (quasi presque) uniquement de proposer des loups-garous / renard-garou, Helen Harper va plus loin et offre tout une palanquée d'êtres improbables tirés des folklores où les héros évoluent (en Cornouailles en l'occurrence). Ce titre d'urban fantasy m'a fait du bien, parce qu'assez loin de la bit-lit bas de gamme sous-entendant que l'homme est forcément plus fort que la faible femelle qui doit être protégée et sans coup de zizi toutes les dix pages. Enfin ! Alors, oui, on pourra opposer à l'autrice des facilités : stéréotypes, construction du récit, des événements un peu prévisibles. Mais au diable ! J'ai passé un excellent moment avec ce premier tome, et il va me falloir la suite. D'urgence ! J'en profite pour découvrir les éditions Bookmark et leur collection Infinity, et je pense que ça ne sera pas le dernier titre à tomber entre mes mains ! En Bref : Une héroïne qui dépote, une intrigue prenante (bien que prévisible) et qui offre de nouvelles créatures magiques intéressantes. Des facilités dans l'écriture mais cela n'enlève rien à mon ressenti en fermant le livre : j'ai envie de lire la suite !
/!\ Attention je divulgâche des éléments du tome précédent ! Soyez prévenu. /!\ Mon Avis : Cela faisait un bout de temps que ce titre traînait dans ma PAL, il aura fallu attendre que l'éditeur réédite la série complète sous une nouvelle jaquette (avec la suite tant qu'à faire) pour que je me lance enfin dans la suite des aventures de Keleana. La Reine sans Couronne fait suite directement au tome précédent L'Assassineuse (beurk et rebeurk pour ce terme) et ne nous laissera que peu de temps mort. J'ai retrouvé avec joie Keleana, mais aussi le capitaine Chaol (qui pour rappel est mon chouchou) et le prince Dorian. Un peu moins présent que dans l'opus précédent, ce triangle amoureux m'avait laissé comme bon nombre de lecteurs, pardonnez-moi l'expression, le cul entre deux chaises. Mais l'évolution est bel et bien présente dans ce second volet et Ô combien apprécié ! Par rapport au tome 1, La Reine sans Couronne est plus mûre. Plus sombre. Plus étoffé. Plus complet. Plus complexe aussi. Il offre aussi à l'univers un axe plus fantasy qui m'avait manqué dans le tome 1. La romance est toujours présente, même si elle aussi évolue et donne un côté plus adulte qu'adolescent elle ne prend pas le pas sur le reste de l'intrigue ce coup-ci. Sauf quand il s'agira des tergiversations sentimentales de l'héroïne et des doutes (souvent infondés) qu'elle émettra à propos de l'un ou l'autre de ses amis. C'est aussi l'occasion pour Sarah J. Maas d'offrir à son lectorat un titre rythmé par l'action, les révélations et les événements improbables. Tous les personnages sont entraînés dans un maelström de rebondissements, de secrets et de peu de répit. On est loin d'un livre reposant ! De nouveaux personnages viennent faire leur apparition, réminiscence du passé de l'héroïne dans les bas-fonds de la capitale. Des personnages intéressants qui lèvent légèrement le voile sur les événements qui ont mené la jeune fille à devenir champion du roi. C'est appréciable, mais j'ai hâte d'en savoir plus !
En Bref : Ce second volet s'est avéré plus mature que le précédent, offre une quantité d'actions vertigineuse, un triangle amoureux éclipsé par l'intrigue... La Reine sans Couronne a été un véritable page-turner pour moi ! Affaire à suivre. On en parle aussi chez : Bookenstock (Phooka)
Mon Avis : Un nouveau Berrouka sur mes étagères et un titre qui ne sera pas resté bien longtemps dans la case pile à lire sur le long terme... Après un Fées, Weed et Guillotines savoureusement dévoré, un Club des Punks contre l'Apocalypse Zombie jouant avec les codes du genre, j'avais grande hâte de découvrir ce nouveau titre. Si le premier titre m'avait particulièrement marqué par son côté fantasy, le deuxième m'avait, personnellement, moins accroché. C'est avec un réel plaisir que je retrouve dans ce Jour où l'humanité a niqué la Fantasy un retour à mon genre fétiche. Une fantasy qui se prend de sacrées torgnoles dans la face durant ce roman ! Vous en avez marre de croiser de jolis elfes, des nains à barbe et des orcs aux dents acérés ? La massue du troll ne vous fait plus trembler ? Qu'à cela ne tienne, vous n'en rencontrerez pas dans ce titre ! Et pour cause, les fées y sont difformes et mâchonnent du punk à chien derrière les buissons, les licornes n'ont rien des équidés au pelage argenté... Pour ne rien vous en dire de plus, la fantasy est mise à mal dans ce livre, les codes y sont explosés à grands coups de guitare électrique et de pogos ! Il n’est pas beau, il a une tête de fouine et une casquette de dictateur chilien. On ne s’attardera pas plus longuement sur sa description, ses états d’âme, sa vie de parasite et son absence de passions nobles. C’est un con. On peut se trouver un peu perdu au début du récit, avec les nombreux personnages que l'on suivra durant 400 et quelques pages. On change de temporalité à certains moments, c'est un mélange surprenant, mais qui confère un certain rythme à l'ensemble ce qui ne donne pas au lecteur le temps de s'ennuyer (et là, je parle de rythme, le contenu ne donnera de toute évidence pas l'occasion non plus de s'ennuyer). C'est une des forces de Karim Berrouka, rendre son ouvrage fort drôle. Il ne fait souvent pas dans la dentelle (et c'est aussi ce qu'on peut apprécier dans sa manière d'écrire) mais l'humour présent dans chacun de ses titres a toujours fait mouche pour moi ! Autre force de l'auteur : sous couvert d'un roman avec des punks, de la fantasy et une bonne dose d'humour, il dispense de vrais critiques sur notre société et sur ce qu'elle peut traverser en ce moment. Le parallèle entre la rébellion des êtres fantastiques et la crise des gilets jaunes n'est jamais bien loin dans la tête du lecteur (du moins, je le pense). En Bref : Lisez du Karim Berrouka ! Vous verrez, on y prend rapidement goût (et ne faites pas comme les fées ne le boulottez pas derrière un buisson) !
Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Américaine Éditeur : Le Bélial' – Collection Une Heure Lumière – 128 pages Genre : SF Prix : 9.90 € Acheter ce livre : Directement chez l'éditeur Mon Avis : Une nouvelle traduction signée Pierre-Paul Durastanti et une couverture d'Aurélien Police, la collection "Une Heure Lumière" continue sa lente ascension dans mes lectures doudous, des lectures courtes, mais prenantes dans lesquelles on prendra plaisir à se plonger et se replonger. Deuxième lecture et je suis déjà - quasi - conquise. Titre tiré d'un passé lointain (1938 tout de même !), La Chose est un classique que peu de monde connaîtra sous son nom d'origine "Who Goes There ?" mais parlera plus certainement si je parle de : The Thing. Car cette courte nouvelle n'aura pas eu une seule adaptation ni même deux, mais bel et bien trois !
Ne vous effrayez pas : je n'ai vu aucune adaptation et j'ai pourtant lu... et apprécié ce livre ! Même si bon nombre d'entre vous connaît l'histoire, voici une piqûre de rappel : Une expédition scientifique en Antarctique découvre enfermé dans la glace un vaisseau extraterrestre, mais y découvre également une créature. Les chercheurs décident de la ramener à la base, mais malheureusement, son étude ne se déroule pas comme ils l'avaient prévu... Rien de ce que la Terre a jamais engendré n'a exhibé une rage aussi purement dévastatrice que cette chose quand elle a découvert ce désert glacé il y a vingt millions d'années. Folle de rage ? Non, folle, tout bonnement. Folle à lier ! J'avoue avoir eu un peu peur en découvrant que le récit était, disons-le tout de go, aussi vieux. Peur que le texte soit dépassé ou que mes autres lectures lui soient par trop de point semblables et donc répétitives. Et pourtant. John W. Campbell signe une nouvelle hors du temps, qui 80 ans plus tard n'a pas pris une ride. La Chose est résolument moderne. Son salut est peut-être dû à cette nouvelle traduction, mais je ne pense pas qu'on puisse tout lui imputer. Le style est simple, lisible, immersif mais pas pompeux. Le découpage des chapitres avec sa montée en puissance de la tension des personnages rend le tout si prenant que lâcher cette nouvelle n'est pas envisageable. Et puis, il y a les explications scientifiques qui n'ont rien d'incohérentes et qui pourraient s'avérer même plausibles... ! Malgré la faible épaisseur de la nouvelle, les personnages sont nombreux... Et j'ai eu du mal à savoir qui était qui. Cela dit, nous n'avons pas les quarante personnes qui composent l'expédition sous les yeux (fort heureusement) mais tout de même, mis à part le physicien et le cuistot, les grades et autres noms des personnages se sont avérés de vrais sac de nœuds pour moi. Et c'est là pour moi, le seul bémol. Car le reste de ce récit de SF horrifique est, pour un texte de cet âge, absolument brillant. Comme je le disais plus haut, je n'ai vu aucune des adaptations et je n'en ai pas moins apprécié ce titre : pour l'ambiance que l'auteur a su mettre en place, cette tension qui ne cesse de monter, les spéculations... Avec tout cela, je comprends que ce texte soit précurseur de bons nombres d'œuvres (outre ses propres adaptations, Who Goes There ? a indubitablement eu un impact sur l'univers littéraire et cinématographique, coucou Alien). Et puis il y a la créature, cette fameuse chose, dont je ne ferai pas la description, car elle mérite que vous la découvriez par vous-même et qu'elle aura de quoi faire sourire pour son aspect tout droit sortit d'un magazine Pulp... En Bref : Une nouvelle de SF horrifique datant de 1938 qui ne prend pas une ride ? C'est possible, La Chose de John W. Campbell le prouve en 128 pages ! Une excellente surprise que ce classique retraduit pour l'occasion de sa parution dans la collection Une Heure Lumière du Bélial'.
Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Française Éditeur : Mnémos – Collection Dédales – 166 pages Genre : Fantasy Prix : 17 € (GF) Acheter ce livre : Grand Format – Poche – Numérique Mon Avis : Quand on parle de la légende arthurienne bon nombre de personnages qui peuplent cette mythologie vienne à l'esprit : Arthur, Guenièvre, Merlin, Morgause/Morgane, Lancelot, Viviane, Uther Pendragon, pour ne citer qu'eux. Mais il est un des personnages peut-être moins connu du grand public et pourtant important dans cette histoire : Mordred. Le fils illégitime d'Arthur qu'il aura conçut avec nulle autre que sa propre sœur... Et c'est à ce personnage, et à lui seul, que ce titre de Justine Niogret s'intéresse, lui redonnant par là même un peu de la lumière qu'il mérite. Car pour ainsi dire, la foultitude d'adaptations qu'aura connue la légende arthurienne n'aura pas vraiment dépeint ce personnage à sa juste mesure sans doute. Représenté dans une tenue sombre, la plupart du temps, il revêt parfois un masque (comme c'est le cas dans le film Excalibur (1981), avec une armure assortie dans un dorée doucereusement kitsch), mais toujours, présente les mêmes caractéristiques : jalousie, félonie et avidité face au pouvoir. Mais si majoritairement, Mordred est poussé par sa propre mère à chercher vengeance, ce titre nous offrira une toute autre interprétation de la légende. Mordred est avant tout un récit intimiste. Alité depuis bientôt un an, à la suite d'une blessure au dos qui se soigne mal Mordred ressasse sa vie. Le lecteur est plongé dans les pensées errantes du personnage, entre période de rêve (revenant sur son enfance heureuse à gambader dans la nature, à se remémorer quelques rencontres) et période éveillée où il ne devient que souffrance. Le court récit (rappelons qu'il n'est composé "que" de 160 pages) ne s'encombrera guère de personnages secondaires : vous pourrez croiser au grés des pages, Arthur, Guenièvre entre deux portes, Morgause et un certain Polik (entité contrariante pour le jeune Mordred) mais guère plus, tant l'on se focalise sur Mordred. Un corps qui semblait dur et empli de tendons, fort et sec, mais un ventre qui trahissait son âge ; et l'enfant se dit sans aucune pitié, puisque lui-même ne s'était jamais imaginé plus vieux que maintenant, que c'était là le ventre d'un guerrier fatigué. De même, il se tenait les épaules lourdes, et il faudrait encore des années à Mordred pour comprendre qu'on porte avec soi une part de sa vie, des choses dont on ne sait se débarrasser; et même lorsqu'on y parvient, on soutient le poids du travail accompli, et du deuil, et des quêtes perdues et du mal que l'on a fait sans le vouloir. Ici, il n'est point question de la relation incestueuse de Morgause et d'Arthur qui donne naissance à Mordred. Mordred est le "neveu" d'Arthur dans la version de Justine Niogret, et si une ascendance plus proche encore existe, elle n'y est qu'effleurée ou se retrouve sous-entendue par les propres connaissances du lecteur qui cherchera à prêter à ce Mordred tout ce qu'il en connaît. Entre deux délires du personnage, on verra poindre un destin, si ce n'est LE destin... L'autrice nous y amène peu à peu, livrant par là-même une version plus réconfortante que l'histoire initiale, une version plus digérable aussi pour un parricide qui finalement n'était pas un but. Avec un style particulier Justine Niogret nous sert une histoire moyenâgeuse particulière. Un huit-clos entrecoupé de tranches de vie rêvées. L'introspection d'un personnage qui se sait au bord du gouffre et qui pourtant file vers son destin. Mais tout en conférant à ce personnage une aura attrayante qui génère une empathie grandissante pour lui et pour sa vie. Mordred rend finalement Mordred plus humain. En Bref : Un excellent moment dans les pages écrites par Justine Niogret. Je découvre l'autrice avec un titre qui me faisait de l'œil depuis longtemps ! Une plume particulière et entrainante, un personnage principal qui dénote avec les autres personnages de fantasy. Je n'ai pas boudé mon plaisir ! On en parle aussi chez : Joyeux Drille – BlackWolf – Nymeria – Lhisbei – Lorkhan – Xapur – Gromovar – Lune – Julien Le Naufragé – Cornwall
|
SUR LA TABLE DE CHEVETLES DERNIÈRES CHRONIQUESUN PEU DE TRIAuteurs
Éditeurs
ActuSF Ankama Black Moon Bragelonne BookMark Casterman Dargaud Delcourt Dupuis Dystopia Workshop Folio SF Glénat Hugo & Cie Humanoïdes et Associés J'ai Lu Ki-oon Leha Livre de Poche Lombard Martinière Jeunesse Milady Milady Graphics Mnémos Moutons Electriques Nathan Nickel Pika Pocket Jeunesse Rageot Robert Laffont (Collect° R) Scrinéo Soleil Urban Comics Les copains blogueurs
Archives
Archives
Février 2024
|