Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Canadienne Editeur : Bragelonne – 827 pages –18 chapitres Genre : Fantasy Acheter ce livre : Grand Format – Poche – Numérique Mon Avis : Cela faisait un petit bout de temps que je n'avais pas dédié mon temps de lecture à un bon gros pavé de fantasy. Le dernier en date étant le deuxième opus de la série Le Bâtard de Kosigan… Et en commençant Renégat je ne m'éloignais pas trop de la thématique du mercenaire et des auteurs férus d'Histoire ! Mais passons. Le Chevalier Rouge est le premier tome de la série, Renégat, qui s'annonce très, très prometteuse. Si la trame, fort grossière, de l’intrigue pourra en faire sourire certains quant à son absence d’originalité (une guerre qui s’annonce entre la Nature et l’Homme), de même que le pari de prendre pour fer de lance un personnage aussi énigmatique qu’anonyme, en la personne du Chevalier Rouge – un capitaine mercenaire –, il n’en est cependant rien en ce qui concerne le restant du livre. En premier lieu, ce qui marque c’est le choix de la narration de l’auteur : une sorte de roman chorale où le point de vue interne aurait été gommé au profit d’un narrateur externe s’intéressant, l’espace d’un instant, à la vie d’un être plus ou moins important de la société – et par extension qui apporte un certain intérêt dans la narration. Les « bons », les « mauvais » et les autres, ceux pris bien souvent entre deux feux, Miles Cameron fait le pari de leur donner voix et, cela donne bien plus d’étoffe à l’ensemble du récit. On a tous les points de vue – ou presque – et pourtant l’auteur arrive à surprendre dans les choix qui s’opèrent dans chaque camp. Bien entendu cela offre une galerie de personnages des plus conséquentes (tout en étant bien loin du nombre de Game of Thrones, je vous vois venir), qui est un peu difficile à aborder au premier abord. Qui est qui, qui fait quoi et où se passe l'action – par ailleurs l'absence de carte dans l'édition bragelonienne se fait sentir assez rapidement et le choix éditorial de situer chacun des personnages floute d'avantage la compréhension au départ. C'est bien simple je pensais que Lissen Carak était une personne, alors qu'il s'agit d'une ville –, etc. Le nombre de noms est important, et finalement il m'aura fallu quelques dizaines de pages pour vraiment m'y repérer. Dans cette foultitude de protagonistes, je dois dire que j'ai particulièrement accroché avec les représentations féminines. Loin d'être de parfaites greluches, Cameron présente des femmes fortes tant du point de vue politique (Desiderata), guerrier (L'Effrontée) et religieux (l'abbesse / Amicia) ; les pendants masculins sont très nombreux – et surreprésentés –, mais ces femmes prennent une part importante du récit, ce que j'ai trouvé fort appréciable. D'autant que les échanges entre le Chevalier Rouge et l'Abbesse sont particulièrement caustiques. Comme je le disais plus haut, la trame de l’intrigue semble manquer cruellement d’originalité, loin s’en faut car tous les éléments qui ont été créé par l’auteur pour ficeler son récit s'éloignent des habitudes de la fantasy : les créatures font peau neuves, sauf en de très rares cas ; les peuples « primitifs » ne servent pas uniquement de décorum ; la magie revêt divers aspects. D'autant que pour installer confortablement son intrigue, l'auteur prend son temps. Il faut dire que le monsieur est spécialisé dans cette période, le Moyen-Âge, et qu'il est donc "normal" d'avoir pléthore de détails sur le fonctionnement d'une compagnie de mercenaires à cette époque, des différents protocoles qui régissent les interactions entre les protagonistes, ou encore de l'installation d'un siège pour défendre une forteresse, etc. A titre personnel, ces quantités de détails m'ont encore plus intéressé au récit que je ne l'étais déjà, ce fut donc un point très positif ! Le récit n'est évidemment pas dénué d'actions. Les escarmouches semées çà et là dans le récit ne sont que des amuses bouches en attendant la bataille "finale" qui opposera les différentes armées. Mais ces premières permettent de faire tenir le lecteur dans un certain équilibre et d'entrecroiser les moments calmes et les échanges sanglants. Echanges sanglants qui par ailleurs, sont très imagés, servit par la plume de l'auteur (et par son amour pour la période qui se fait ressentir jusque dans la description de l'entrée de la lame dans le corps de l'ennemi). En Bref : Une lecture dense, riche en personnage, forte de détails médiévaux et pour ma part prenante de bout en bout. Un premier roman, qui place Miles Cameron dans la tête des auteurs à suivre en fantasy médiéval (et ça tombe bien puisque la parution du tome 3 est prévue pour cette année chez Bragelonne toujours). S'il traîne dans votre PAL : c'est le moment de le dépoussiérer !
3 Commentaires
Infos utiles : Nationalité de l'auteur : Japonaise Editeur : Fleuve Noir - 247 pages - 4 parties - 16 chapitres Genre : Fantasy Acheter ce livre : Papier Mon Avis : Je crois que j'ai fait une énorme boulette avec cette série... Guin saga est LA plus longue série romanesque d'héroic fantasy au monde, avec pas moins de 126 titres à son actif - et seulement 6 traduits en français... Mais ma boulette ce n'est pas de mettre lancée dans cette très longue série (dont je ne connaitrai sans doute jamais la fin à moins de me mettre au japonais), mais bien d'avoir débuté avec l'adaptation version manga... Qui est strictement IDENTIQUE au récit. Et ça sera bien sans doute la première fois que vous me lirez me plaindre à propos d'une trop bonne adaptation... Il faut dire que le manga m'a tenu pendant ses 200 pages, sans essoufflement aucun. Alors quand je me suis lancée dans le roman, la redite m’a laissé… de marbre. Je ne cessais de voir les pages du manga en lisant le livre, je dois donc bien dire, que l’adaptation a été splendidement réalisée ! Et puis, passé la moitié du roman (le parfum de la redite n’ayant pas eu raison de ma persévérance dans cette lecture), l’histoire poursuit celle du manga (n’ayant lu que le tome 1, voilà le moment que j’espérais). Cette deuxième partie m’a donc bien plus intéressé et je me suis sentie plus investie dans ma lecture. Mais passons sur mon état d’esprit, quand est-il du roman ? La trame est « assez classique » pour un roman d’Héroic Fantasy. Les deux enfants que l’on suit, sont les jumeaux princiers, les héritiers directs du royaume de Paroh, Linda et Rémus. Il est le futur roi et un chouia poltron par rapport à sa sœur, qui elle devra l’assister lors de son couronnement avec son don de divination. Ils sont tous deux en fuite suite à l’assassinat de leurs parents, et cherchent à semer les chevaliers qui veulent leur mort. Pendant leur fuite, ils rencontrent un étrange homme léopard : Guin. Le problème c’est que ce dernier est amnésique… Autrement dit, rien de très neuf dans le paysage de l’imaginaire. Mais l’histoire se tient, le rythme est soutenu en ce qui concerne l’action et enchaînement des révélations. En outre, on ne se noie pas dans une profusion de détails, et l’auteur va rapidement à l’essentiel (rencontre avec le bad guy, péripéties, etc.). En ce qui concerne les personnages, Linda et Rémus ne m’ont pas plus intéressée que cela, ils sont sympathiques à suivre, bien qu’exaspérants parfois (Rémus notamment). De toute façon, c’est bien Guin qui intrigue le plus, avec ses capacités, son amnésie et le calme qu’il dégage… Mais quel frustration, de ne se voir donner que quelques miettes de réponses ! Et comme je n’aurai pas l’occasion de lire TOUS les titres de la série, je pense rester sur ma faim (je vais tout de même me pencher sur les autres médias, histoire de voir si quelques autres réponses ne nous sont pas fournies). Et je terminerai par l’écriture de l’auteur qui m’a paru extrêmement abordable. La lecture a été très fluide, il n’y a rien de compliqué dans les propose employés (quelques noms d’espèces inventées mais le tout est très rapidement expliqué). Je pourrais limite parler d’une de ses lectures pour démarrer en fantasy, pour son accessibilité (dans le sens de la compréhension) ou pour les codes habituels du genre bien présents ici. Cependant, la fin étant ouverte et ne donnant pas de piste de réponses, ce tome pourrait en frustrer plus d’un. En bref : Un roman qui se lit vite et bien. Malgré quelques facilités d’écritures, l’histoire de Guin tient la route, apporte son lot de jeux de cour et de péripéties. La fin donne forcément envie de connaître la suite, mais je pense que je vais me tourner vers un autre média que celui du roman (manga ou anime, cela reste encore à déterminer).
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Américaine Editeur : Pocket – 538 pages – 35 chapitres Genre : Fantasy Acheter ce livre : Grand Format – Poche – Numérique VO Mon Avis : Très emballée par le premier tome de la série Frey (autre série du même auteur), j'attendais de retrouver dans celle-ci ce qui m'avait séduite chez Chris Wooding : son humour, son écriture sans détour et un certain sens du rythme. Je ressors de cette lecture avec une énorme déception... Rien de ce que je viens de citer n'est présent dans La Croisée des Chemins. Tout d'abord il s'agit d'un tome introductif, déjà ça coince pas mal, j'aime être embarqué dans une intrigue dès le premier tome, là j'ai juste eu l'impression d'être dans la contemplation. Dommage, car les premières scènes étaient vraiment enlevées et avaient de quoi me séduire. L'auteur nous plongeait dans l'intrigue en l'espace de quelques phrases, offrant un univers angoissant et une mythologie originale, mais tel ne fut pas le cas pour le reste de l'ouvrage. Le fait de suivre plusieurs personnages en parallèle est quelque chose que j'apprécie dans mes lectures, ce fut le cas également pour ce livre. L'intrigue renvoie aléatoirement au personnage de Kaiku, la jeune fille qui ouvre le récit et dont la famille ne survit pas au premier chapitre ; et à la princesse, héritière du trône de Saramyr, Lucia, jeune Aberrante, vivant recluse chez elle du fait de sa condition. Les deux histoires se font échos durant tout le récit et finissent par se lier à la fin de l'ouvrage. Ce qui laisse entrapercevoir une suite dans cette même direction dans les opus suivants. L'intrigue, qui au premier abord fleurait bon l'originalité avec son lot de créatures inédites et sa magie si particulière, se révéla peu à peu insipide et sans grand intérêt... Une énième copie de ce que l'on a déjà ressassée quinze fois. Vengeance, complots de cour et autres joyeusetés habituelles s'entrechoquent entre dix pages descriptives de l'univers dans lequel le lecteur essaye d'évoluer avec peine. Pour finalement nous faire dire que les deux héroïnes ne cherchent qu'à se faire accepter par un univers qui les rejette en bloc... Pour la première fois de ma vie, j'ai terminé un livre par une lecture en diagonale, en piochant çà et là des échanges entre les personnages sans aucune gêne de compréhension... C'est dire ! Finalement, le livre est juste... trop long ! Je comprends tout à fait le désir de l'auteur, d'offrir à son lectorat la vision la plus complète de l'univers qu'il a imaginé, mais parfois il faut savoir s'arrêter, là j'ai juste eu l'impression d'être littéralement noyée dans une marée de descriptions futiles. Je parlais de l'humour que l'on trouve dans Frey. La Croisée des Chemins n'est pas un livre qui se prête aisément à l'humour, rien que les thématiques que le livre aborde ne sont pas très drôles... Mais je pense qu'un personnage qui apporte le pendant burlesque ou ridicule de l'intrigue aurait été bienvenue. En bref : Une sacrée déconvenue que cette Croisée des Chemins... Si l'univers pourrait être intéressant, il est bien trop noyé par les tonnes de descriptions que l'auteur s'emploie à nous relater, avec un style parfois un peu lourd. Les personnages principaux sont intéressants et ont réussi à me maintenir dans l'histoire (sans cela j'aurai sans doute lâché le livre depuis longtemps).
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Française Editeur : Auto-édition – 386 pages – 27 chapitres Genre : Fantasy Acheter ce livre : Papier – Numérique Remerciements : Je tiens à remercier S.N. Lemoing de m’avoir envoyé son livre. Mon Avis : Powerful fut l’occasion de découvrir, pour la première fois, un ouvrage autoédité. L’univers créé par l’auteure est vraiment très étoffé et c’est sans doute ce qui m’a le plus accroché dans le récit. La population est séparée en deux groupes distincts, les Silariens qui possèdent des pouvoirs et les Iesilariens qui n’en ont pas. Cette magie est assez diversifiée et se présente un peu aléatoirement dans la population, c’est un des points que j’ai le plus apprécié dans cette mythologie. D’autre part, une personne peut posséder un ou plusieurs pouvoirs différents, ce qui la rendra plus puissante. Globalement cette magie est intéressante, mais sur la longueur j’ai trouvé qu’elle était trop « gentille ». C'est-à-dire que les Silariens n’ont que peu de contreparties (si ce n’est aucunes) en échange de leurs pouvoirs. Alors oui, ils se sentent un peu fatigués après un usage trop intensif de leurs pouvoirs mais ça reste, à mon goût, bien trop lisse. La fin du récit est venue accentuer mon idée de cette « trop bonne » magie. Avec une fin un peu crasseuse qui vient malmener le lecteur dans ses quelques repères, S.N. Lemoing avait – presque – réussi à me faire oublier ma première idée sur la magie d’Harcilor. Et le dernier chapitre vient tout remettre en place, quelle frustration ! D’où mon impression de magie « proprette ». Outre cette magie, il y a des règles qui régissent le pouvoir en place dans le royaume d’Harcilor. Le roi ne doit pas posséder plus de pouvoirs que le chef des Gardiens, les hommes et femmes qui composent le corps de garde du château. Cela évitera que le roi ne devienne fou et puisse être arrêté… Pour moi, ici ça coince un peu. Rien que l’intrigue repose sur la prise de pouvoir d’un usurpateur en lieu et place du vrai roi… Et le système de Gardiens reste cependant en place, bon on pourrait m’objecter le fait que le chef de Gardiens est de connivence avec le roi, mais je trouve que du coup cela perd un peu de sens d’expliquer cette règle au cours du récit, l’impact est moins grand et perd en crédibilité. Concernant l’intrigue en général, j’ai eu un mal fou à me plonger dans l’histoire : les personnages arrivent à bras raccourcis, sont très nombreux, et l’intrigue ne me semblait pas très fluide. Par exemple quand, à la fin du premier chapitre, un des protagonistes annonce qu’il faudra anéantir le roi et toute sa Garde, je me suis poser la question pourquoi, car à ce moment je manquai d’éléments pour comprendre leur but. Il m’a fallu un bon quart du roman avant de vraiment me plonger dans ce nouvel univers. Alors je ne sais pas si la version numérique diffère de la version papier, mais par exemple l’histoire courante et les flashbacks ne sont pas délimités, ou si c’est le cas, je n’ai pas réussi à repérer cette séparation, si bien que dès les premiers chapitres, je me sentais complètement perdue. J’ai fini par comprendre les retours fréquents en arrière, après un petit bout de temps, dommage car tout cela apporte au récit une temporalité bienvenue et appréciable qui nous permet de comprendre le pouvoir en place. Comme je le signalais plus haut, les personnages sont foison et m’ont, au départ, plus perdue qu’autre chose. A la lecture, je n’avais pas le temps de m’intéresser vraiment à un des protagonistes qu’un autre apparaissait et ainsi de suite. Ce qui fait qu’au final, je ressors de cette lecture sans avoir un personnage qui m’a vraiment marqué… tous revêtent une importance dans le récit, chose non négligeable et appréciable, mais le fait de s’intéresser à trop de personnages en parallèle entraine une certaine confusion. Côté écriture, j’ai apprécié l’écriture de S.N. Lemoing qui permet une lecture fluide et agréable. J’ai eu quelques gênes avec certains des termes employés, qui pour moi me semblent être des mots qui ont été recherchés (notamment sur les teintes de couleurs), après c’est une histoire de goût mais je pense qu’aller à la facilité à parfois du bon. En Bref : Une bonne mythologie, un univers neuf bienvenue, des termes innovants ; toutes ces choses auraient pu me permettre de faire de Powerful une excellente lecture, mais cela est malheureusement un peu trop noyé par les personnages trop nombreux, et la non-linéarité du récit. Dommage car, pour moi, Powerful a un vrai potentiel.
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Française Éditeur : Folio SF – 281 pages – 3 parties / 34 chapitres Genre : Fantasy Asiatique Acheter ce livre : Papier – Numérique Mon Avis : Voilà un ouvrage qui me faisait envie depuis bien longtemps. La Voie du Sabre est un roman d'initiation, installé dans un univers de fantasy au paysage nippon. Le personnage principal, Mikédi est un jeune homme naïf qui va apprendre la vie, et la Voie du Sabre auprès d’un grand : Miyamoto Musashi. Quel ne fut pas ma stupeur quand, une fois bien installée dans l’intrigue du roman, j’apprends que ce dernier personnage fait partie intégrante de l’Histoire du Japon, un philosophe mais surtout un des plus grands escrimeurs qu’ait connu le pays. Thomas Day s’est donc appuyé sur l’histoire de cet homme pour développer son roman et l’installer dans un univers merveilleux. Et même si Miyamoto n’est de prime abord pas le personnage principal du roman, il n’en reste pas moins le personnage le plus intéressant et autour de qui tout gravite. Le roman est rédigé à la première personne et, par le regard de Mikédi, l’on découvre les us et coutumes du pays des quatre Poissons-Chats. L’enfant n’a pas 10 ans quand il rencontre pour la première fois, celui qui sera sous peu son maître. Et ce que je peux vous dire c’est que dès les premières lignes j’ai eu bien du mal avec le personnage principal… Fils de seigneur, le jeune homme ne se prend pas pour un moins que rien, il a de l’importance dans ce paysage nippon et il le sait. Avec l’arrivée de Musashi et ce qu’il demande au père de Mikédi, à savoir prendre son fils pour apprenti, il était facile de se dire que l’enfant allait devenir moins imbu de lui-même. L’intrigue est donc assez classique dans sa globalité : l’élévation d’un élève au rang de son maître. Mais – oui, il était évident qu’il allait mettre son grain de sel celui-ci – je dois dire que le traitement est assez loin de ce à quoi je m’attendais. La façon qu’à Musashi d’inculquer son enseignement est comme qui dirait particulier. Il ne transmet pas sa connaissance mais donne la possibilité d’apprendre, en mettant l’enfant en situation, ainsi celui-ci se retrouve devant un arbre et devra réaliser un bateau s’il souhaite avancer. Il se retrouvera dans un bordel dont le fonctionnement ressemble étrangement à un jeu (il faut un nombre de pion pour atteindre le niveau suivant, l’objectif étant d’atteindre le big boss…), ou encore sera apprenti marmiton et ne fera que récurer les plats. Etrange dans la forme donc, mais assez intéressant dans le fond. Du moins quand on sait où le maître Musashi veut en venir. Le roman est construit de manière logique et offre une fin des plus surprenantes – du moins à mon sens. J’ai été agréablement surprise par cette fin à laquelle je ne m’attendais pas, même si elle doit être loin de satisfaire tous les lecteurs. Et je peux clairement le comprendre tant les choix du héros sont en inadéquation avec les préceptes de son maître. Concernant l’écriture de Thomas Day, cette première rencontre me donne clairement envie de poursuivre dans les univers de cet auteur. On sent qu’il apprécie le monde asiatique et qu’il l’apprécie suffisamment pour avoir du recul et « critiquer » aussi ses fondements. En Bref : Une première rencontre avec l’univers de Thomas Day appréciable. La Voie du Sabre offre un roman initiatique classique, mais un univers et des finalités peu communs. Le tout est servi par une très jolie écriture et une documentation (ou simplement un certain amour) sur le monde asiatique appréciable.
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Belge Editeur : ActuSF – 256 pages – 7 chapitres + interview Genre : Fantasy – Steampunk Acheter ce livre directement chez l'éditeur : Papier – Numérique Mon Avis : La Stratégie des As est le premier roman publié de Damien Snyers. Et dans la catégorie « l’inclassable », le roman se pose là… à mi-chemin entre la fantasy – avec son lot de créatures merveilleuses, où elfes et trolls évoluent dans les mêmes cercles –, le steampunk accompagné de sa technologie anachronique et le roman de cambrioleurs à la Arsène Lupin, La Stratégie des As est un melting pot de ce qui se fait de mieux – à mon goût – en littérature. Mais qu’en est-il vraiment ? James, Elise et Jorg forment un trio détonnant : respectivement elfe, demi-elfe et troll, évoluant tous les trois dans les rues de Nowy-Kraków, en Pologne. D’entourloupes de bas étage en casses plus importants, nos héros restent du mauvais côté de la barrière. Et rien que la scène d’ouverture vaut le détour en matière d’arnaque ! Mais le gros de l’intrigue s’intéresse à une histoire bien plus importante… un vol. Ou plutôt LE vol, enfin c’est ce que comprend très rapidement James quand il rencontre pour la première fois son riche client. Je m’arrête là pour ce qui est de l’intrigue. Elle est assez classique : un riche monsieur cherche un objet très rare et il embauche un cambrioleur... Soit, rien de bien neuf là-dedans, si ce n’est qu’ici, le cambrioleur entraîne toute une équipe avec lui, que l’on assiste aux préparations (qui sont finalement plus longues que le casse lui-même) et que le background est, tout même, bien détaillé. Les personnages proposés sont très attachants, Damien Snyers n’hésite pas à leur faire subir des horreurs, mais cela vient raffermir ce lien. Loin d’être lisses, nos héros sont pleins d’aspérités et offrent des personnages consistants et fouillés. J’ai particulièrement apprécié le fait que le personnage d’Elise, en tant que représentante des Moitiés, s’intéresse à la condition des métisses dans le peuple féérique. Le sujet a beau être abordé dans les ouvrages, de manière générale rien n’est fait pour trouver une solution, alors qu’ici c’est en partie le cas. Un point tout de même que je n’ai apprécié que moyennement, revient au développement d’un personnage un peu nébuleux, qui revient assez fréquemment pour être un élément clef quand arrive le dénouement de l’histoire : l’ancien « employeur » de James. Notre elfe de service y fait souvent allusion, le voile se lève peu à peu sur ce personnage au cours du récit, mais quand arrivent enfin les quelques révélations le concernant, j’ai trouvé le tout un peu plat, c’est vraiment dommage car je pense qu’il y avait matière à réflexion et à développement. Un autre personnage qui arrive plus tardivement, et qui aura le droit à un peu de rab’ de visibilité (une nouvelle lui est consacré à la fin du roman), Mila, un personnage auquel je n’ai malheureusement pas réussi à m’attacher. Je comprends l’importance de l’ajouter à ce moment de l’intrigue, mais son personnage, à l’instar des trois, ou plutôt deux, autres (James et Elise, Jorg passe à la trappe tout de même), est assez peu développé. Ce n’est finalement que dans la nouvelle, que le personnage m’a vraiment intéressé. Outre ce point, j’avoue avoir particulièrement apprécié l’ambiance du livre. J’ai eu l’impression de remettre les pieds dans le Paris de l’elfe Sylvo Sylvain (Les Extraordinaires et Incroyables Enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé de Raphaël Albert), mais en Pologne ; d’essayer de survivre avec la compagnie des Salauds Gentilshommes (de Scott Lynch) et de jouer aux alchimistes avec Louis Denizart Hippolyte Gryffont (Le Paris des Merveilles de Pierre Pevel)… Trois ouvrages que j’ai largement appréciés et qui n’ont eu de cesse de venir se rappeler à moi durant cette lecture. Et concrètement ça marche ! Concernant l’écriture de l’auteur, j’avoue avoir eu un chouïa du mal avec le discours rapporté – du moins au départ, l’intrigue ensuite prend le pas sur le reste -, l’auteur emploi le flashback assez souvent (ou de l’anticipation au choix) en parlant par exemple, d’une situation hasardeuse et en remontant le temps pour expliquer comment les personnages en sont arrivés là. Ici, le procédé est surtout pratique puisque les personnages ont fait monter au rang d’art, le fait de se fourrer dans la mouise. En bref : La Stratégie des As est un bon premier roman, qui, s’il offre quelques légers bémols, propose une belle galerie de personnages, une intrigue appréciable (quoique connue) et surtout une ambiance incroyable. Une découverte qui s’annonce concluante, l’interview à la fin du livre stipule que l’auteur à d’autres projets sur le feu et ne sait pas encore s’il reviendra à ces personnages ci : croisons les doigts pour que cela soit le cas !
Infos Utiles : Nationalité de l'auteur : Française Éditeur : Mnémos - 412 pages - 81 chapitres Genre : Fantasy historique Acheter ce livre : Papier - Numérique Série : Mon avis sur le tome 1 Avant-Propos : Sorti de ma PAL (Pile à Lire) dans le cadre du challenge Destockage de PAL en Duo, je remercie vraiment XL de m’avoir choisi cette suite de série. Il y a pas mal de livres qui sont présents dans le monstre depuis bien avant ce livre et je ne pensais pas le sortir tout de suite ! Mais après un creux littéraire de quelques semaines plonger dans une aventure pareille fait un bien fou ! Mon Avis : J’avais un peu peur que, comme pas mal de séries que j’ai pu découvrir, la malédiction du tome 2 frappe à nouveau… Mais si vous savez cette malédiction qui vous fait dire du livre « Ouais c’est pas mal mais j’ai préféré le premier… » ou encore « Bah, on a déjà vu ça dans l’opus précédent », etc. Bon et bien je suis heureuse de dire que ça n’est pas le cas dans Le Fou Prend le Roi. Voici donc la suite des aventures du Bâtard de Kosigan, Pierre Cordwain de Kosigan de son vrai nom. On retrouve le mercenaire et sa compagnie quelques mois seulement après les avoir laissé dans l’opus précédent, retrouvant ainsi quelques personnages marquants dans l’entourage de notre personnage principal, comme Dun, la Changesang, qui étant une des rares présences magiques de L’Ombre du Pouvoir ou encore Janvier qui, à quelques reprises, à sauver les fesses de son chef. Les choses que j’ai particulièrement apprécié dans ce livre, sont, sans doute, les quelques révélations concernant notre « héros ». On entrouvre le rideau qui cache le passé de Pierre Cordwain, découvrant des éléments surprenants sans pour autant en voir la globalité : les informations distillées donnent envie d’en apprendre plus – de manière viscérale : le tome 3, vite ! Un autre point qui m’a littéralement ravie : la magie qui imprégnait l’Ancien Royaume de Fabien Cerutti dans le tome 1 prend un autre aspect dans ce tome-ci, puisqu’une foultitude de créatures merveilleuses fait son apparition : striantes (équivalent des harpies), elfes noirs, dragons, vouivres… Concernant cette nouvelle intrigue, l’auteur ne perd pas de temps pour nous y entraîner, puisque dès les premières pages l’action prime. Le Bâtard vole – littéralement – au secours d’une jeune fille en danger… si cela rappelle les scénarios archétypaux des romans chevaleresques, ici il prend une dimension tout autre, quand très rapidement l’on se rend compte que tout est orchestré par plus haut que le simple rang de « chef d’une troupe de mercenaires ». La série du Bâtard de Kosigan prend également une autre dimension, puisque on y aborde également la religion. La montée du culte de l’Eglise, éclipsant toutes les autres religions dans l’opus précédent, est remise largement en question dans ce second volet, prenant une place centrale dans le déroulé de l’histoire, avec la présence et la résurgence de culte ancien mené par un dru-wi-dès. Finalement tout – ou presque – n’est que jeux de pouvoirs qu’ils soient politiques ou religieux. Comme dans L’Ombre du Pouvoir, l’intrigue dans Le Fou Prend le Roi est ciselée avec une telle habileté, que le fin mot de l’histoire nous échappe jusqu’aux dernières révélations. Le monde du Bâtard de Kosigan est complexe et ce tome 2 nous le prouve aisément. Et outre la trame que je qualifierai de principale, on retrouve comme dans le tome 1, le descendant de Kosigan, Kergaël, près de cinq siècles plus tard. Ces échanges épistolaires sont agréables, même si je me suis moins attachée aux personnages de cette partie du livre. Un point à soulever aussi : si l’intrigue concernant le mercenaire peut se lire indépendamment d’un tome à l’autre, il n’en va pas de même, à mon sens, pour son descendant. Cette partie de l’intrigue a connu de nombreux rebondissements dans le tome 1 qui ne sont pas forcément réexpliqués dans le tome 2. En Bref : Un deuxième tome captivant et plus marquant encore que le précédent. Les personnages du Bâtard de Kosigan s’étoffent et le héros déjà complexe, le devient encore plus après les quelques révélations sur son passé. L’intrigue servit par l’auteur n’est que jeux de pouvoirs et de dupes et installe définitivement un monde qu’il va falloir suivre de très près. Fabien Cerutti est, finalement, un des auteurs contemporains qu’il est indispensable de lire si l’on se targue d’être amateur de fantasy historique – à bon entendeur !
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Française Editeur : ActuSF – 270 pages + 1 interview de l’auteur Genre : Fantasy Historique Acheter ce livre : Papier – Numérique Mon Avis : Acquis il y a tout juste un mois, ce livre m’a fait de l’œil dès sa sortie en mars dernier, et après quelques avis positifs de blogueurs que je suis (comme Sia ou BlackWolf), je ne pouvais que me lancer ! Après l’excellent « Le Bâtard de Kosigan » de Fabien Cerutti et le non moins intéressant « Le Livre de Cendres » de Mary Gentle, les romans à dominante historique ne me font plus peur (à condition, tout de même, de présenter un peu d’éléments de fantasy). Royaume de Vent et de Colères est un roman choral dont les personnages sont extrêmement soignés. Au début j’ai eu un peu peur que cet éclatement de la narration me perde, mais il n’en a rien été. Les chapitres sont très courts et l’alternance des points de vue permet de ne pas manquer de rythme. L’auteur nous entraîne dans ce premier roman avec facilité : une écriture fluide et une intrigue passionnante y sont pour beaucoup. L'histoire nous entraîne dans le Marseille de fin du XVIe, pendant que le Roi de France conquiert inlassablement de nouveaux territoires. Prenante et rythmée, l'intrigue m'a embarquée instantanément (autant dire un tour de force). Scindé en trois parties, le roman ne se déroule que sur une courte période (une journée à peine). Le choix d'entrecouper la narration principale par des flash-back a été un peu frustrant au départ, mais le fait d'en apprendre plus sur les personnages contrebalance ce premier sentiment. Mais honnêtement, ce qui marque ici, ce sont les personnages. Gabriel, le chevalier sur le déclin avec un passé atroce que peu aurait pu surmonter ; Victoire, la plus âgée de la troupe qui n’a, pour autant, pas perdu ses réflexes, loin de là ; Axelle, la tenancière d’auberge anciennement mercenaire ; Silas, l’étrange prisonnier ou encore Armand, le mage venu se réfugier à Marseille. Présentés comme ça, on pourrait croire à des personnages déjà vu quinze fois, mais, outre ces caractéristiques assez classiques, le « background » de tous ces personnages est bien plus développé que ce que j’ai pu rencontrer et aborde des thématiques que je ne m’attendais pas à croiser outre mesure (addiction, violence parentale ou absence de parents, etc.). La place du merveilleux n'est qu'esquissé dans ce roman, l'artbon employé par des mages n'est que peu employé ou peu manifesté dans l'univers du récit, par crainte des habitants ou peur des artisans de cette magie d'être exploité par la royauté. Le lecteur ne peut que spéculer sur l'avenir de cet art (si avenir il y a...) et imaginer ce que l'auteur pourra faire de l'artbon dans ses romans à venir (en espérant qu'il le réutilise). Concernant l'écriture de Jean-Laurent Del Socorro, j'ai vraiment apprécié sa plume, qui offre des phrases courtes et efficaces sur l'ensemble du récit. J'y opposerai tout de même un léger bémol dans les premières scènes d'actions, les mouvements des personnages sont décomposés en un phrasé haché. C'est tout de même minime par rapport à l'ensemble du récit. En Bref : Royaume de Vent et de Colères est une vraie bonne découverte que je vous recommande fortement. Avec des personnages fouillés, une intrigue entraînante et une écriture fluide, Jean-Laurent Del Socorro signe un premier roman magistral. Vivement le prochain !
Mon Avis : Arrivée dans ma PAL sur les conseils d’une amie me vantant à cor et à cris qu’il s’agissait là de la série la plus dérangeante et glauque qu’elle ait lu en fantasy. Je me suis dit chouette, ça va me changer de mes lectures habituelles. Et honnêtement ? Ce fut totalement le cas. En commençant Féerie pour les ténèbres mieux vaut oublier tous les repères que vous avez acquis au fil de vos lectures. L'En-Dessous est un amalgame de mondes aussi divers que variés. Tout d'abord, il s'agit d'un monde souterrain où toutes les créatures résultats d’expériences se retrouvent et survivent (ainsi la population de l’En-dessous est un amas de bras, de jambes, de nez… et de créatures avec un exosquelette) ; il y a également la « surface » au paysage est très varié, de Sponlieux, une ville portuaire où stagne toujours une trentaine de centimètres de flotte, à Caquehan, la cité principale du pays qui semble luxuriante mais où l’on se perd souvent, en passant par Bonbancié, Ando, Aspe, etc. Un univers très riche, voire trop riche parfois, car je me suis perdue (comme dans le palais d'Orbarin Oraprim) à quelques reprises. Pour découvrir chacun de ces paysages l’on suit une demi-douzaine personnage ; Malgasta, une ancienne pirate originaire de Sponlieux ; Obicion, l’officieur de justice royale ; dame Plommard, une noble érudite ; Grenotte et Gourou les deux morveux orphelins et Quenotte, le personnage canin improbable. Et là encore une galerie de personnages (aussi bien principaux que secondaires) foisonnante., qui pourrait nous perdre, nous pauvre lecteur, mais qui ne fait que nous emporter davantage dans cet univers improbable. L'intrigue nous entraîne à différents endroits du pays de l'En-Dessous pour élucider le meurtre d'une jeune fille mutilée à l'extrême. Par moments on en oublierait presque le départ de l'intrigue tant les événements qui surviennent sont nombreux et si, les personnages semblent, dans un premier temps, tous différents et n'avoir aucun lien entre eux, durant le récit se dessinent quelques relations et points communs, qui viennent surprendre parfois. L'on change de point de vue à chaque chapitre ce qui entraîne inévitablement un suspense quand l'intrigue prend des tournants remarquables. Enfin, l'écriture de Jérôme Noirez, je la qualifierai d'intelligemment dérangée... C'est brillant (dans le style, l'humour qui imprègne les pages, etc.) mais particulièrement dérangeant (dans ce qui est présenté, les descriptions des horreurs...). J'ai adoré la réflexion que cela entraîne sur la matière en général, que seraient des créatures faites de polystyrènes, de pétrole, etc. Jusqu'alors je n'en avais jamais croisé dans mes lectures mais j'ai été agréablement surprise. Une bien bonne découverte ! En Bref : Si vous vous lancez dans Féerie pour les Ténèbres armez-vous pour partir à la découverte de nouveaux horizons. L'univers de Jérôme Noirez est particulièrement bien travaillé, empli d'humour qui cache de sombres secrets. Un bon premier tome !
Infos Utiles : Nationalité de l’auteur : Américaine Editeur : La Martinière Jeunesse – 507 pages – 55 chapitres Genre : Fantasy - Jeunesse Acheter ce livre : Grand Format – Poche (02/2016) – Numérique Mon Avis : Les relectures ne sont en général pas ma tasse de thé, j’ai un peu l’impression de « perdre du temps » et surtout, il n’y a plus de surprises. Mais ici, j’avoue que si je me souvenais d’avoir apprécié la lecture de ce premier tome, rapidement des personnages, l’intrigue en revanche a été complètement oubliée… Je dois dire que cette relecture a été très appréciée, même si certaines choses m’ont fait tiquer alors qu’à la première lecture, non. Le personnage principal, Keleana Sardothien, est une assassineuse qui a été emprisonné par les soldats du roi. Envoyée en travaux forcés dans une mine, elle en est tirée par le fils du roi lui-même, Dorian, qui fait d’elle son champion pour un tournoi. Présentée comme un personnage fort, qui a grandi dans une guilde d’assassin, on est en droit de s’attendre à ce qu’elle soit « dure », qu’elle soit renfermée, renfrognée… On sent que l’auteure part sur cette idée dans un premier temps, mais Keleana n’a que 18 ans et son côté jeune fille reprend très vite le dessus : elle s’extasie devant sa nouvelle garde-robe, sa chambre gigantesque, etc. C’est bien dommage car le personnage perd en crédibilité. Au-delà de ça, il faut le dire, on a dans les mains un livre à destination de la jeunesse, bien sûr ceci n’excuse pas ce que je viens de présenter, mais ça peut permettre un début d’explication… D’autre part, il faut bien que la demoiselle ne soit pas non plus une teigne infecte et acerbe si l’auteure souhaite mettre en place un triangle amoureux… Car oui, dans Keleana, s’il est question d’un tournoi qu’elle devra remporter, il n’en reste pas moins deux histoires en trame de fond qui viennent enrichir l’intrigue principale. Outre le triangle amoureux, les concurrents du tournoi sont tués de manière atroce entre deux épreuves ce qui apporte un côté enquête assez sympa au récit. La galerie des personnages de ce premier tome est assez importante pour un roman jeunesse ; Dorian le prince, se positionne en rebelle face à son père, mais tous ses actes ne vont pas forcément dans ce sens, la fin en atteste clairement ; Chaol, le chef des soldats du roi, est sans doute le personnage masculin que j’ai le plus apprécié. Même si son statut de chef n’est à aucun moment crédible (qui confierait une cinquantaine d’hommes à un gamin d’une vingtaine d’années…), une bonne partie de ses actions étaient cohérentes avec le postulat de départ, parmi ces trois personnages, il est le plus ancré dans la réalité. Les personnages qui gravitent autour de ce trio, viennent apporter au choix : un côté agaçant, de l’intérêt, des questionnements et une bonne dose de « je vais lui faire avaler ses dents ». Autrement dit, tout y passe ou presque, et on sent que certains des personnages seront importants, voire centraux, dans les aventures qui suivront. En matière d’écriture, on a un roman ado ultra classique, rien de trop compliqué, pas de sous-entendus, de périphrases alambiquées ou des pages et des pages de détails… Cela n’empêche bien évidemment pas d’en faire une lecture très agréable et distrayante (au contraire). En Bref : Une relecture quasiment aussi bonne que la première découverte si ce n'est que j'ai fait plus attention aux détails, et que j'ai tiqué aux comportements de l'héroïne (et oui en trois ans, j'ai eu le temps de lire quels trucs qui ont aiguisé mes critères pour qu'un livre soit un vrai coup de cœur). Un roman pour ados pas mal, qui allie avec habilité plusieurs genres ; un triangle amoureux qui rend le lecteur curieux de découvrir le fin mot de l'histoire. La suite est dans ma PAL ! |
SUR LA TABLE DE CHEVETLES DERNIÈRES CHRONIQUESUN PEU DE TRIAuteurs
Éditeurs
ActuSF Ankama Black Moon Bragelonne BookMark Casterman Dargaud Delcourt Dupuis Dystopia Workshop Folio SF Glénat Hugo & Cie Humanoïdes et Associés J'ai Lu Ki-oon Leha Livre de Poche Lombard Martinière Jeunesse Milady Milady Graphics Mnémos Moutons Electriques Nathan Nickel Pika Pocket Jeunesse Rageot Robert Laffont (Collect° R) Scrinéo Soleil Urban Comics Les copains blogueurs
Archives
Archives
Février 2024
|