Les tribulations d'Amaruel
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Le jour où l'humanité a niqué la Fantasy (Karim Berrouka)

13/4/2021

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Quatrième de couv’ : 
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Au départ, il y a un lutin qui hurle "Vous avez niqué la fantasy !" alors qu'il retient en otage plusieurs personnes dans une bibliothèque. Et puis il y a le coup d'un soir d'Olga qui se met à déconner et à foutre le feu à son appartement, avant d'aller brouter les pissenlits par la racine. Et il y a aussi les trois punks Jex, Skrook et Pils qui doivent jouer au Festival du Gouffre tandis qu'il se passe de drôles de trucs dans la forêt d'à côté.​
Infos utiles :
Nationalité de l'auteur : Française
Éditeur : ActuSF (https://www.editions-actusf.fr/) – 425 pages
Genre : Fantasy 
Prix : 19.90 €
Acheter ce livre : Chez l'éditeur
Mon Avis : 
Un nouveau Berrouka sur mes étagères et un titre qui ne sera pas resté bien longtemps dans la case pile à lire sur le long terme... 

Après un Fées, Weed et Guillotines savoureusement dévoré, un Club des Punks contre l'Apocalypse Zombie jouant avec les codes du genre, j'avais grande hâte de découvrir ce nouveau titre.
Si le premier titre m'avait particulièrement marqué par son côté fantasy, le deuxième m'avait, personnellement, moins accroché. C'est avec un réel plaisir que je retrouve dans ce Jour où l'humanité a niqué la Fantasy un retour à mon genre fétiche.

Une fantasy qui se prend de sacrées torgnoles dans la face durant ce roman !
Vous en avez marre de croiser de jolis elfes, des nains à barbe et des orcs aux dents acérés ? La massue du troll ne vous fait plus trembler ? Qu'à cela ne tienne, vous n'en rencontrerez pas dans ce titre !

Et pour cause, les fées y sont difformes et mâchonnent du punk à chien derrière les buissons, les licornes n'ont rien des équidés au pelage argenté... Pour ne rien vous en dire de plus, la fantasy est mise à mal dans ce livre, les codes y sont explosés à grands coups de guitare électrique et de pogos ! ​
Il n’est pas beau, il a une tête de fouine et une casquette de dictateur chilien. On ne s’attardera pas plus longuement sur sa description, ses états d’âme, sa vie de parasite et son absence de passions nobles. C’est un con.
On peut se trouver un peu perdu au début du récit, avec les nombreux personnages que l'on suivra durant 400 et quelques pages. On change de temporalité à certains moments, c'est un mélange surprenant, mais qui confère un certain rythme à l'ensemble ce qui ne donne pas au lecteur le temps de s'ennuyer (et là, je parle de rythme, le contenu ne donnera de toute évidence pas l'occasion non plus de s'ennuyer). 

C'est une des forces de Karim Berrouka, rendre son ouvrage fort drôle. Il ne fait souvent pas dans la dentelle (et c'est aussi ce qu'on peut apprécier dans sa manière d'écrire) mais l'humour présent dans chacun de ses titres a toujours fait mouche pour moi !  

Autre force de l'auteur : sous couvert d'un roman avec des punks, de la fantasy et une bonne dose d'humour, il dispense de vrais critiques sur notre société et sur ce qu'elle peut traverser en ce moment. Le parallèle entre la rébellion des êtres fantastiques et la crise des gilets jaunes n'est jamais bien loin dans la tête du lecteur (du moins, je le pense). 
En Bref : Lisez du Karim Berrouka ! Vous verrez, on y prend rapidement goût (et ne faites pas comme les fées ne le boulottez pas derrière un buisson) ! 
On en parle aussi chez : L'Ours Inculte - Yuyine - Les Pipelettes en Parlent (Zina)
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Très bonne lecture
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La Chose (John W. Campbell)

5/4/2021

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Quatrième de couv’ :
En Antarctique, quelque part.
Enfoui sous la glace, aux abord d'un artefact aux allures de vaisseau spatial, des scientifiques découvrent un corps congelé — gisant là, sans doute, depuis des millions d'années. Un corps résolument inhumain. Résolument… autre. Le choix est alors fait de ramener la stupéfiante découverte à la station pour étude. Douvement, la gangue de glace autour de la créature commence à fondre, libérant peu à peu cette totale étrangeté à l'aspect terrifiant. Et les questions de traverser l'équipe de chercheurs : qu'est-ce que cette chose ? Comment est-elle arrivée là ? Et après tout, est-elle seulement morte ? N'ont-ils pas mis au jour la plus épouvantable des abominations — une horreur proprement cosmique ?

Infos utiles :
Nationalité de l'auteur : Américaine
Éditeur : Le Bélial' – Collection Une Heure Lumière – 128 pages
Genre : SF
Prix : 9.90 € 
Acheter ce livre : Directement chez l'éditeur
Mon Avis : ​
Une nouvelle traduction signée Pierre-Paul Durastanti et une couverture d'Aurélien Police, la collection "Une Heure Lumière" continue sa lente ascension dans mes lectures doudous, des lectures courtes, mais prenantes dans lesquelles on prendra plaisir à se plonger et se replonger. Deuxième lecture et je suis déjà - quasi - conquise. 

Titre tiré d'un passé lointain (1938 tout de même !), La Chose est un classique que peu de monde connaîtra sous son nom d'origine "Who Goes There ?" mais parlera plus certainement si je parle de : The Thing. Car cette courte nouvelle n'aura pas eu une seule adaptation ni même deux, mais bel et bien trois !
  • The Thing from Another World sorti en 1951 de Christian Nyby (qui aura toute l'étoffe d'un vieux film s'y vous vous y frottez maintenant, avec son lot d'hommes blancs évoluant dans un univers bichromatique et ses effets pas spéciaux mais qui donnent l'illusion de... ),
  • En 1982 The Thing de John Carpenter, l'adaptation la plus connue, il me semble ou du moins, celle qui aura marqué le plus les esprits. Dans la mouvance des films de SF de l'époque, on se tourne vers le côté horrifique de l'extraterrestre (Alien n'a que trois ans au moment de la sortie de The Thing), cette adaptation était donc toute trouvée.
  • Plus récemment The Thing, 2011, avec Matthijs van Heijningen aux commandes. Le seul avec une femme au casting et qui se veut un préquel au film de John Carpenter.

Ne vous effrayez pas : je n'ai vu aucune adaptation et j'ai pourtant lu... et apprécié ce livre ! 

Même si bon nombre d'entre vous connaît l'histoire, voici une piqûre de rappel : 
Une expédition scientifique en Antarctique découvre enfermé dans la glace un vaisseau extraterrestre, mais y découvre également une créature. Les chercheurs décident de la ramener à la base, mais malheureusement, son étude ne se déroule pas comme ils l'avaient prévu...
Rien de ce que la Terre a jamais engendré n'a exhibé une rage aussi purement dévastatrice que cette chose quand elle a découvert ce désert glacé il y a vingt millions d'années. Folle de rage ? Non, folle, tout bonnement. Folle à lier ! 
J'avoue avoir eu un peu peur en découvrant que le récit était, disons-le tout de go, aussi vieux. Peur que le texte soit dépassé ou que mes autres lectures lui soient par trop de point semblables et donc répétitives.
Et pourtant.

John W. Campbell signe une nouvelle hors du temps, qui 80 ans plus tard n'a pas pris une ride.
La Chose est résolument moderne. Son salut est peut-être dû à cette nouvelle traduction, mais je ne pense pas qu'on puisse tout lui imputer.
Le style est simple, lisible, immersif mais pas pompeux. Le découpage des chapitres avec sa montée en puissance de la tension des personnages rend le tout si prenant que lâcher cette nouvelle n'est pas envisageable. Et puis, il y a les explications scientifiques qui n'ont rien d'incohérentes et qui pourraient s'avérer même plausibles... ! 

Malgré la faible épaisseur de la nouvelle, les personnages sont nombreux... Et j'ai eu du mal à savoir qui était qui. Cela dit, nous n'avons pas les quarante personnes qui composent l'expédition sous les yeux (fort heureusement) mais tout de même, mis à part le physicien et le cuistot, les grades et autres noms des personnages se sont avérés de vrais sac de nœuds pour moi. Et c'est là pour moi, le seul bémol. 

Car le reste de ce récit de SF horrifique est, pour un texte de cet âge, absolument brillant. 
Comme je le disais plus haut, je n'ai vu aucune des adaptations et je n'en ai pas moins apprécié ce titre : pour l'ambiance que l'auteur a su mettre en place, cette tension qui ne cesse de monter, les spéculations... Avec tout cela, je comprends que ce texte soit précurseur de bons nombres d'œuvres (outre ses propres adaptations, Who Goes There ? a indubitablement eu un impact sur l'univers littéraire et cinématographique, coucou Alien). Et puis il y a la créature, cette fameuse chose, dont je ne ferai pas la description, car elle mérite que vous la découvriez par vous-même et qu'elle aura de quoi faire sourire pour son aspect tout droit sortit d'un magazine Pulp...

En Bref : Une nouvelle de SF horrifique datant de 1938 qui ne prend pas une ride ? C'est possible, La Chose de John W. Campbell le prouve en 128 pages ! Une excellente surprise que ce classique retraduit pour l'occasion de sa parution dans la collection Une Heure Lumière du Bélial'.
On en parle aussi chez : Célindanaé – Apophis – Aelinel – Lorhkan
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Mordred (Justine Niogret)

19/3/2021

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Quatrième de couv’ :
La légende veut que Mordred, fruit des amours incestueuses d’Arthur et de sa sœur Morgause, soit un traître, un fou, un assassin. Mais ce que l’on appelle trahison ne serait-il pas un sacrifice ?
Alité après une terrible blessure reçue lors d’une joute, Mordred rêve nuit après nuit pour échapper à la douleur. Il rêve de la douceur de son enfance enfuie, du fracas de ses premiers combats, de sa solitude au sein des chevaliers. Et de ses nombreuses heures passées auprès d’Arthur, du difficile apprentissage de son métier des armes et de l’amour filial. Jusqu’à ce que le guérisseur parvienne à le soigner de ses maux, et qu’il puisse enfin accomplir son destin.
Infos utiles :
Nationalité de l'auteur : Française
Éditeur : Mnémos  – Collection Dédales – 166 pages
Genre : Fantasy
Prix : 17 € (GF)
Acheter ce livre : Grand Format – Poche – Numérique
Mon Avis : 
Quand on parle de la légende arthurienne bon nombre de personnages qui peuplent cette mythologie vienne à l'esprit : Arthur, Guenièvre, Merlin, Morgause/Morgane, Lancelot, Viviane, Uther Pendragon, pour ne citer qu'eux. Mais il est un des personnages peut-être moins connu du grand public et pourtant important dans cette histoire : Mordred. Le fils illégitime d'Arthur qu'il aura conçut avec nulle autre que sa propre sœur... 

Et c'est à ce personnage, et à lui seul, que ce titre de Justine Niogret s'intéresse, lui redonnant par là même un peu de la lumière qu'il mérite. Car pour ainsi dire, la foultitude d'adaptations qu'aura connue la légende arthurienne n'aura pas vraiment dépeint ce personnage à sa juste mesure sans doute.
Représenté dans une tenue sombre, la plupart du temps, il revêt parfois un masque (comme c'est le cas dans le film Excalibur (1981), avec une armure assortie dans un dorée doucereusement kitsch), mais toujours, présente les mêmes caractéristiques : jalousie, félonie et avidité face au pouvoir. 
Mais si majoritairement, Mordred est poussé par sa propre mère à chercher vengeance, ce titre nous offrira une toute autre interprétation de la légende. 

Mordred est avant tout un récit intimiste.
Alité depuis bientôt un an, à la suite d'une blessure au dos qui se soigne mal Mordred ressasse sa vie. Le lecteur est plongé dans les pensées errantes du personnage, entre période de rêve (revenant sur son enfance heureuse à gambader dans la nature, à se remémorer quelques rencontres) et période éveillée où il ne devient que souffrance.
Le court récit (rappelons qu'il n'est composé "que" de 160 pages) ne s'encombrera guère de personnages secondaires : vous pourrez croiser au grés des pages, Arthur, Guenièvre entre deux portes, Morgause et un certain Polik (entité contrariante pour le jeune Mordred) mais guère plus, tant l'on se focalise sur Mordred. 
Un corps qui semblait dur et empli de tendons, fort et sec, mais un ventre qui trahissait son âge ; et l'enfant se dit sans aucune pitié, puisque lui-même ne s'était jamais imaginé plus vieux que maintenant, que c'était là le ventre d'un guerrier fatigué. De même, il se tenait les épaules lourdes, et il faudrait encore des années à Mordred pour comprendre qu'on porte avec soi une part de sa vie, des choses dont on ne sait se débarrasser; et même lorsqu'on y parvient, on soutient le poids du travail accompli, et du deuil, et des quêtes perdues et du mal que l'on a fait sans le vouloir.
Ici, il n'est point question de la relation incestueuse de Morgause et d'Arthur qui donne naissance à Mordred. Mordred est le "neveu" d'Arthur dans la version de Justine Niogret, et si une ascendance plus proche encore existe, elle n'y est qu'effleurée ou se retrouve sous-entendue par les propres connaissances du lecteur qui cherchera à prêter à ce Mordred tout ce qu'il en connaît.

Entre deux délires du personnage, on verra poindre un destin, si ce n'est LE destin...
L'autrice nous y amène peu à peu, livrant par là-même une version plus réconfortante que l'histoire initiale, une version plus digérable aussi pour un parricide qui finalement n'était pas un but. 
Avec un style particulier Justine Niogret nous sert une histoire moyenâgeuse particulière. Un huit-clos entrecoupé de tranches de vie rêvées. L'introspection d'un personnage qui se sait au bord du gouffre et qui pourtant file vers son destin. Mais tout en conférant à ce personnage une aura attrayante qui génère une empathie grandissante pour lui et pour sa vie. Mordred rend finalement Mordred plus humain. 
En Bref : Un excellent moment dans les pages écrites par Justine Niogret. Je découvre l'autrice avec un titre qui me faisait de l'œil depuis longtemps ! Une plume particulière et entrainante, un personnage principal qui dénote avec les autres personnages de fantasy.
​Je n'ai pas boudé mon plaisir !
On en parle aussi chez : Joyeux Drille – BlackWolf – Nymeria – Lhisbei – Lorkhan – Xapur – Gromovar – Lune – Julien Le Naufragé – Cornwall 
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Plein les mirettes
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Ex Dei (Damien Snyers)

15/3/2021

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Quatrième de couv’ :
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Dans un monde où se mêlent machines à vapeur, magie et trolls, une humaine et un elfe tentent de sauver leur peau. Elle, membre d’une organisation secrète en possession d’un artefact convoité, lui, gentleman cambrioleur aux yeux plus gros que le ventre.
Mais que peut-on faire face à un homme qui ne veut pas mourir ?
Infos utiles :
Nationalité de l'auteur : Belge
Éditeur : ActuSF (https://www.editions-actusf.fr/) – 321 pages
Genre : Fantasy
Prix : 19,90 €
Acheter ce livre : Chez l'éditeur
Mon Avis : 
Damien Snyers, voilà un auteur dont j'attendais le prochain roman avec impatience. J'avais passé un très bon moment dans les pages de La Stratégie des As (LSdA), et j'en garde un souvenir (bien qu'un peu nébuleux) globalement positif. Alors à l'annonce de la sortie de Ex Dei, je n'ai clairement pas hésité quand les éditions ActuSF m'ont proposé de découvrir ce nouveau titre.

Tout d'abord Ex Dei est une suite à La Stratégie des As, ce n'est dit nulle part, ils peuvent se lire indépendamment l'un de l'autre sans problème (même si une des clés de lecture que m'a indiquée l'auteur, himself, ferait qu'ils sont finalement indissociables...), on y découvre de nouveaux personnages, on retrouve aussi les héros qui ont créé la base de nos aventures Nowy-Krakówiennes, mais incontestablement, c'est une suite. 
« Nicolas, mon ami…
— Oui, ma douceur ? »
Je dus réprimer une moue de dégoût devant sa bouche en cœur. Il était le prince du surnom mielleux. Mon sucre d’orge, ma perle d’amour, mon colibri doré… Chaque petit nom dont il m’affublait provoquait désormais chez moi un haut-le-cœur. Et si je devais parler franchement, ça faisait déjà bien trop longtemps que c’était le cas.
« Nicolas, mon cher, j’ai bien réfléchi. Je ne crois pas que ce soit une bonne idée de continuer notre route ensemble. Cela fait un certain temps que j’y pense. »
Combien, déjà ? Trois minutes, trois heures, trois mois ? Tout ça et bien plus. 
Dans Ex Dei, Damien Snyers fait le choix de nous faire suivre deux intrigues distinctes : celle de Marion, aristocrate de Nowy-Kraków, s'intéressant particulièrement à l'Histoire (avec un grand H) et surtout à sa compilation. Car elle fait partie d'une société secrète qui compulse tous les faits (et pas uniquement du côté des vainqueurs). Tous les membres sont vieux. Enfin "vieux" est un doux euphémisme quand certains d'entre eux ont plusieurs siècles... Mais on découvre surtout Marion en pleine séparation de son mari, Nicolas, avec qui elle vit depuis une dizaine d'années ; et en parallèle, on retrouve James (que l'on suivra dans notre deuxième trame narrative), l'elfe du trio que j'avais pris plaisir à suivre dans La Stratégie des As. Il est en compagnie de Mila, personnage auquel j'avais eu du mal à m'attacher, mais qui ici devient un peu plus intéressant, prenant la voix de la raison et donnant un certain équilibre au duo qu'ils forment. Ils sont tous les deux dans un hôtel luxueux en Afrique s'offrant une retraite méritée après les événements de La Stratégie des As. Mais James et son besoin d'adrénaline vont les pousser hors de cette retraite paisible et les plonger dans les ennuis jusqu'au cou.
Dans cette partie, on retrouve les éléments qui m'avaient séduite dans LSdA : un casse et tout qui part à vau-l'eau, mais c'est à peu près tout. J'ai eu du mal à vraiment m'intéresser à cette partie du texte, que j'ai trouvé "moins bonne" que la partie dédiée à Marion. D'autant que les deux trames ne sont que peu liées (si ce n'est par le lien qui unit les protagonistes) et qu'on a du mal à appréhender comment les deux vont finir par se rejoindre. 

Pour vous reparler de la partie dédiée à Marion, j'ai particulièrement accroché à la manière dont l'auteur s'intéresse à la question de la télépathie, la magie mentale et surtout à sa construction / déconstruction. En cela, on s'éloigne du précédent roman de l'auteur, qui, s'il présentait des personnages de fantasy classiques (elfes, demi-elfes, trolls) n'abordait pas plus que ça la question de la magie (du moins de ce dont je me souviens). Et c'est un nouveau pan que j'ai apprécié, la partie plus onirique qui nous entraîne dans un monde particulier. Et puis, il faut dire qu'on prend plaisir à suivre l'intrigue globale qui se tisse autour de ce personnage. C'est étrange à souhait, mais surtout rythmé et entrainant, plein de rebondissements. Ce qui donne un aspect d'inégalité dans la globalité du récit. Quand arrivaient les passages dédiés à James, je n'avais qu'une hâte : retrouver Marion... Dommage !

Et puis, il y à la fin. Une fin un peu inexplicable, inimaginable et complètement inattendue. Je pense qu'elle va en déstabiliser plus d'un·e. Tant et si bien que l'auteur a dû m'expliquer de quoi il retournait, ou du moins me donner des pistes de lecture pour comprendre sa démarche. Il faudra mettre en perspective vos deux lectures pour bien en comprendre le pourquoi du comment. Et il n'est pas dit qu'on ne retrouvera pas les personnages dans un nouvel opus !
En Bref : Une partie du récit m'a accroché de bout en bout, l'autre a freiner ma lecture. La fin m'ayant laissé sur un goût doux-amer. Il y a de bonnes trouvailles dans Ex Dei, mais une globalité un peu trop en dents de scie pour moi. C'est une lecture en demi-teinte... 
On en parle aussi chez : L'Ours Inculte 
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Lecture mitigée
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Le Jeu de la Trame (Sylviane Corgiat & Bruno Lecigne)

5/3/2021

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Quatrième de couv’ :
Trente-neuf, c’est le nombre de cartes du Jeu de la Trame que Keido, fils du seigneur du Roseau, doit réunir afin de ressusciter sa sœur, morte de l’avoir trop aimé. Et il ne laissera rien n’y personne le distraire de son but. Des guerres sauvages du pays des Mille Nuages aux combats contre les pirates sans merci du fleuve Salé en passant par la bataille contre le terrible Ordre des Ananke, Keido ira même jusqu’à franchir la Muraille de Pierre pour se livrer aux brûlures inconnues des Terres de Cendre et affronter les légendaires créatures de feu.
​Mais que trouvera-t-il au bout du chemin ?

Tranchant et érotique comme un baiser sur la lame d’un sabre, ce roman nous plonge au cœur d’une fantasy orientale surprenante, entre rêve et folie.
Infos utiles :
Nationalités des auteurs : Française
Éditeur : Mnémos – 508 pages
Illustratrice de couverture : JungShan (deviantart)
Genre : Fantasy
Prix : 22 €
Acheter ce livre : Chez l'éditeur – Chez votre libraire
Mon Avis : 
Les éditions Mnémos redonnent la possibilité à cette série française d'atteindre un nouveau lectorat en rééditant, pour la seconde fois, Le Rêve et l’assassin, L’Araignée, Le Souffle de cristal, Le Masque d’écailles sous un seul et unique titre : Le Jeu de la Trame. 
Parue initialement entre 1986 et 1988 dans la mythique collection "Anticipation" des éditions Fleuve Noir, cette fresque de fantasy aux inspirations nippones entraine son lecteur dans une quête aux quatre coins du pays créés par le duo Sylviane Corgiat et Bruno Lecigne.

Si l'on démarre par une liaison assez étrange et pour le moins dérangeante entre Keido et sa sœur Kirike, ce ne seront que les prémices d'une aventure folle en quête de bouts de tissus aux pouvoirs magiques incroyables. L'objectif de Keido, sans ne rien vous en dévoiler de plus que ne le fait la quatrième de couverture, est de ressusciter sa défunte sœur pour leur permettre de vivre leur amour au grand jour. S'ensuit donc une quête (que l'on voit venir à des lieux à la ronde) qui sera autant de trame pour chacun des quatre titres rassemblés ici. On opposera sans doute aux auteurs la redondance de la trame narrative, car chaque ouvrage est construit sur un plan particulièrement similaire au précédent. Mais ils ont tout de même réussi le tour de force de proposer quelque chose de neuf dans chacun des récits tout en gardant cette même formule. ​
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© Jungshan
Le paysage décrit a certes des accents nippons (dans les noms de personnages, les décors des maisons, la hiérarchie seigneuriale, ...) mais on a aussi un bon mélange avec du médiéval dans la partie armure, château ou tout simplement épée. Et pourtant, on est loin du Japon médiéval par excellence (oubliez les samouraïs, vous n'en trouverez pas dans ce récit), tant les auteurs ne s'attardent pas nécessairement sur le background de leur récit, mais lui préfère le développement des personnages et de l'intrigue. 
Car Keido n'évolue pas sur archipel, traverse des contrées désertiques ou gelées ce qui ne fera pas écho aux connaissances du lecteur quant à un Japon probable. En outre, la Muraille de Pierre symbole important dans le récit fait somme toute écho à une autre Grande Muraille bien connue, mais chinoise elle ! Autrement dit, si vous vous lancez dans Le Jeu de la Trame, ne vous attendez pas à un ouvrage sensiblement dépaysant et vous entrainant au Japon : il n'en sera rien. 

​Outre le paysage, il nous faudra bien un anti-héros pour nous tenir un tant soit peu en haleine.
Keido est LE pire des salopards que j'ai eu l'occasion de rencontrer en fantasy. Et je pèse mes mots. Même Benvenuto Gesufal (Gagner la Guerre, Jean-Philippe Jaworski) ne lui arrive pas à la cheville.
A loisir choisissez ce que vous voudrez mais voilà tout ce qui vous attendra avec ce personnage : parricide, meurtres, viols, inceste, mensonges, trahisons... Je vous laisse imaginer ô combien cet anti-héros deviendra antipathique au fur et à mesure de la lecture. Car n'espérez point de rédemption ou d'amende honorable de sa part, il n'aura aucun regret et continuera sa quête jusqu'à la fin quoi qu'il en coûte. Et pourtant, le lecteur aura l'envie de poursuivre sa lecture malgré un personnage principal aussi méprisable, ne serait-ce que pour savoir s'il parviendrait au bout de sa quête de résurrection.
Ce personnage et ses actions sont également ce qui a pu amener le lectorat à classer Le Jeu de la Trame comme étant de la Dark Fantasy. Sans compter les scènes érotiques, qui outre les premiers chapitres entre Keido et Kirike, ne sont pas exploitées (à mon sens) dans le but de faire avancé l'intrigue. 
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Les autres personnages qui composent le récit sont malheureusement peu détaillés et dès qu'il s'agit des personnages féminins... N'attendez pas à y trouver la bonté qui manque à Keido. Les femmes sont comme lui, si ce n'est pire dans certains cas, se jouant de cet homme autant qu'elles peuvent se jouer de lui. Les deux personnages secondaires féminins que je retiendrai de ma lecture sont sans doute 
Soo-Iri et Naoyame, et elles sont toutes deux issues du premier opus Le Rêve et l’assassin​. C'est dire si les auteurs ne s'encombrent pas des personnages secondaires dans la suite de l'ouvrage. ​
Keido erra longtemps, découvrant toujours les mêmes scènes de place en place. Sur son chemin, il trouva des armes et une cotte de mailles qui sentait le sang et la sueur. Lorsqu'il parvint sur l'esplanade, devant la porte principale, il tomba en arrêt devant un spectacle macabre. Les têtes des soldats ennemis avaient été tranchées et entassées sous la lumière vive de dizaine de torches. Des gardes en armes allaient et venaient comme pour veiller sur un butin précieux. Keido contempla les visages exsangues et déformés par d'horribles grimaces. Des nuées de mouches bourdonnaient. Une odeur de sang s'exhalait, portée par le vent. Saisi soudain d'un haut le cœur, Keido s'éloigna et se coula dans l'ombre pour ne pas attirer l'attention des gardes.
Le rythme du récit est entraînant, grâce sans doute aux chapitres archi-courts et à une action omniprésente. La forme pourra dérouter des amoureux des ouvrages plus verbeux. Mais il faut dire qu'en replaçant l'ouvrage dans sa période de parution et surtout dans la collection où la série a été initialement éditée, on retrouve l'esprit nerveux et le rythme enlevé attendu. Dans l'idée, j'ai retrouvé le rythme d'un certain Guin Saga (1979) toujours chez Fleuve Noir. 
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© Jungshan
L'écriture a quatre mains n'est sans doute pas chose aisée, et je dois dire que nos auteurs s'en sont tout de même sortis avec brio. Le style d'écriture du Jeu de la Trame est fluide et exempt de fioritures. 
L'arrivée d'un personnage clé à la toute fin du récit et bien trouvé, bien que faisant penser à un Deus Ex Machina, que j'exècre habituellement, mais qui apporte ici, un développement de la création de ce monde particulièrement intéressant. Et puis il a cette fin. Une fin certes vite expédiée qui aurait sans doute mérité un développement plus poussé, bien quelle offre un plot twist fort marquant, mais surtout une fin qui vient un tant soit peu rasséréner le lecteur sur une potentielle justice. 
​En Bref : Un personnage principal détestable (Keido), des personnages secondaires qui font tapisserie, une trame redondance dans chacun des récits, et pourtant derrière Le Jeu de la Trame se cache pour moi un véritable coup de cœur. Parce que j'ai adoré détester Keido. Que les personnages secondaires sont justement secondaires et n'apportent de l'intérêt qu'à l'avancée du héros. Que la redondance est certes présente, mais elle est enjolivée de diverses manières, offrant pour chacun des opus une originalité supplémentaire. Parce que Le Jeu de la Trame est rythmé, nerveux dans l'action, sanguinolent à souhait. Que bien écrit il y a plus de 30 ans, lire ce titre en 2021, fonctionne encore très bien. 
On en parle aussi chez : Chroniqueur - Bertrant Bonnet pour les critiques de Bifrost​ - Apophis
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Un Reflet de Lune (Estelle Faye)

24/2/2021

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Quatrième de couv’ :
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Paris, un siècle après l’apocalypse. La capitale est plongée dans les pluies de printemps et Chet, dans une affaire qui le dépasse. Des sosies apparaissent pour lui faire porter le chapeau de crimes dont il est innocent. Du lagon du Trocadéro au repaire lacustre des pirates de la Villette, Chet arpente les bords de la Seine en crue à la recherche de ces mystérieux doubles, autant que de lui-même.
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Nationalité de l'autrice : Française
Éditeur : ActuSF (https://www.editions-actusf.fr/) – 321 pages
Genre : Science-Fiction
Prix : 20,90 €
Acheter ce livre : Chez l'éditeur
Mon Avis : 
Sorti en 2014, je suis passée complètement à côté du titre Un éclat de Givre de l'autrice. ​Et pourtant, c'est par ce livre, qu'Estelle Faye nous fait découvrir un Paris post-apocalyptique où évolue le personnage Ô combien intéressant de Chet et de son alter ego Thaïs. 

La preuve s'il en est qu'Un Reflet de Lune peut se lire indépendamment du premier titre : je l'ai lu, dévoré et particulièrement apprécié. Force est de constater que la nouvelle maison d'édition pour Chet, à savoir ActuSF (Les Moutons Electriques pour la version grand format d'Un éclat de Givre) a fait les choses en grand. En très grand même. Et surtout très beau. Le petit bijou est dans un écrin cartonné, pelliculé et aux reflets dorés des plus accrocheurs. Rien que pour la forme, chapeau bas.

Mais nous sommes surtout là pour parler contenu. Et contenu, indéniablement il y a !

Moi qui ne connaissais pas l'univers, j'ai été happé par l'action. Car dès les premières pages, on découvre (ou retrouve) le personnage de Chet en très mauvaise posture. Il commence par manquer de se noyer dans la Seine et se retrouve emberlificoté dans une foultitude d'événements qu'il n'avait pas prévu et dont il fait, bien malgré lui, les frais. Le rythme est effréné, on traverse ce Paris version post-apo au pas de courses, allant d'Opéra au Jardin des Plantes en passant par ce qui reste du métro. Les chapitres plutôt courts s'enchaînent avec facilité et il faut dire que les quelque 300 pages ne font pas long feu. 

Ce n'est pas tant l'action qui m'a fait le plus tenir ce rythme, mais bien l'envie d'en savoir plus sur Chet, sur ce personnage si complexe, si complet. Chet est le premier personnage en SFFF que je croise qui s'avère être ouvertement bisexuel et transformiste. Et ça m'a fait du bien de découvrir quelque chose de neuf. Un personnage aussi libre, c'est peu donné surtout quand on lit majoritairement de la fantasy aux relents médiévaux... Les chevaliers et autres mercenaires, ça se déguise rarement en princesse !
​Je fixe le pied de tabouret dans ma main comme si je ne l'avais jamais vu. Plutôt un bel objet, en bois blond couleur miel, ciré, chantourné... et ébarbé sur le haut, là où je l'ai arraché à son meuble. [...] Un peu de sang goutte sur les ébarbures, quelques touches raisinnées. Je n'ai brisé le crâne de personne. Enfin, j'espère que...
Chet est libre et ça donne une bouffée d'air frais. Et puis il y a donc son alter ego : Thaïs. 
C'est elle qui donne le petit côté jazzy que bon nombre de chroniqueurs et autres lecteurs soulignent. Alors oui, l'ensemble est effectivement saupoudré de jazz, la musique est présente - bien que trop peu selon moi - et les ambiances des soirées sont indéniablement dans la même mouvance. 

Et puis il y a le cœur de problème, ce qui nous fait (normalement) tenir sur la longueur : le fil rouge, l'enquête. Bon entre nous, l'enquête menée par Chet (malgré lui n'oublions pas) n'est que prétexte à parler... de Chet. Un Reflet de Lune n'est clairement pas un polar pour qui se poserait la question, c'est un roman plus intimiste qui se déguiserait en polar. Cette partie enquête est assez peu exploitée et la résolution est effectuée en quelques lignes à peine, montrant à quel point ce n'était pas le propos. 

Alors certes, j'ai dû passer à côté de quelques références en n'ayant pas lu Un Eclat de Givre. Mais bon nombre de "début de quelque chose" avortent avant d'avoir permis au lecteur d'avoir eu le début d'une réponse. Dommage, j'aurais bien aimé connaître un peu plus ce Galaad, dont Chet nous a rabattu les oreilles pendant 120 pages (sur 320, je vous laisse imaginer). Et pareil pour le Deus Ex Machina, je ne suis pas fan du tout de ce procédé. 

Au final, j'en aurai sorti du très bon (le personnage de Chet, de Thaïs, le Paris post-apo pluvieux et un peu cracra), mais quelques éléments viennent un peu égratigner mon ressenti global. 
En Bref : Un personnage atypique qui tient son lectorat dans ce récit intimiste. Une ébauche de polar dans un monde post-apocalyptique, Un Reflet de Lune nous entraîne dans un Paris pluvieux des plus oppressants. Un bon moment de lecture vous attend dans ces pages.
On en parle aussi chez : Célindanaé – Dup – Mana
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Bonne lecture
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Dragons et Mécanismes (Adrien Tomas)

21/2/2021

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Quatrième de couv’ :
Dague est voleur et espion. Il vit de cambriolages et de petits larcins. Alors qu'il est en mission de surveillance, il assiste à l'agression de Mira, une étrangère qui a fui son pays suite à un coup d'Etat.
L'adolescente est archiduchesse, poursuivie par un tyran qui veut l'épouser et s'accaparer ses talents. Car elle fait partie des mécanomages, des sorciers capables de combiner leurs pouvoirs à de savants montages d'ingéniérie mécanique.
En sauvant Mira, Dague est blessé, et les deux jeunes gens sont d'abord contraints de se cacher. Mais l'aristocrate est déterminée. Pour échapper à son ennemi et - accessoirement - tenter de récupérer le trône d'Asthénocle auquel elle peut prétendre, elle est résolue à s'enfoncer au coeur de la jungle.
Un territoire hostile, quasi inexploré, et peuplé de dragons sanguinaires.
Infos utiles :
Nationalité de l'autrice : Française
Éditeur : Rageot – 622 pages
Illustratrice de couverture : Noëmie Chevalier
Genre : 
Fantasy
Prix : 18,50 €
Acheter ce livre : Chez l'éditeur – Grand Format
Parce que vous aimez / avez aimé : 
  • Engrenages et Sortilèges du même auteur
  • Les histoires de dragons
  • De nouvelles formes de magie
Avant Propos : 
Mon amour pour les titres d'Adrien Tomas n'est plus ​à démontrer, en témoigne mes différentes chroniques sur les magnifiques ouvrages de l'auteur. Dragons et Mécanismes ne fera pas exception.
Mon Avis : 
Bien que n'ayant pas lu Engrenages et Sortilèges, je n'ai pas hésité quand sur Netgalley le nouveau titre d'Adrien Tomas s'est trouvé disponible. 
Les deux titres s'installent certes dans le même univers, mais ils sont néanmoins totalement indépendants et peuvent se lire l'un sans l'autre. Entre nous, rare à mon avis seront celles et ceux qui ne voudront pas découvrir l'autre titre, tant cet univers est riche et donne envie d'y revenir. 

Dragons et Mécanismes s'ouvre sur le prochain méfait de Dague : le vol d'un objet ancien pour le compte d'un malfrat d'importance, trafiquant vivant dans les bas-fonds de la ville. J'ai tout de suite accroché à ce personnage indépendant, vivotant de ses larcins mais aux rêves de grandeurs et de voyages. 
En parallèle des cambriolages, Dague se retrouve aussi à mener à bien des missions pour le compte de ce même trafiquant. Ainsi, il se retrouve parfois embourbé dans des situations improbables, en concurrence avec ses amis voleurs... De quoi se méfier de tout et tout le monde. 
L'on suivra également Mira, une jeune archiduchesse qui fuit son pays (Asthénocle) suite à l'assassinat de ses parents par le comte ou duc (je ne sais plus) Arlov. Elle a pour particularité d'être mécanomage, c'est-à-dire qu'elle est capable de combiner la magie aux mécanismes des machines et autres engrenages.

Les deux personnages sont très différents et offrent un duo complémentaire aux échanges parfois mordants. Sans vous divulgacher quoi que ce soit, il y a un retournement de situation entre les deux personnages dans le dernier tiers du récit qui est particulièrement intéressant. 

Mais outre ces deux personnages d'importances d'autres personnages viennent agrémenter le récit. 
Tout d'abord Kimba, la mère adoptive de Dague, est le pendant "sagesse" du récit. Enfin, sagesse n'est peut-être pas le mot adéquate, mais elle leur servira de guide et sait beaucoup plus de choses qu'elle ne le laisse paraître. Elle donne son avis sur tout et tout le monde avec il faut le dire parfois un peu de mauvaise foi... Elle m'a surtout fait penser à une grand-mère bougonne, mais bad-ass. Un combo détonnant, mais qui fonctionne très bien. 

Au début du récit, on croise la route de Nishka et Grigorz, deux androïdes conçut par Mira, et si je vous en parle, c'est juste que les noms m'on fait penser aux frères Bogdanoff (Igor et Grichka). Référence voulue ? Je ne sais pas, toujours est-il que cette question me poursuit quelques jours après avoir refermer le livre.
​
Et il y a Cuthbert. Là encore, c'est un personnage qui m'a fait penser à un autre dragon très connu : Norbert le dragon d'Hagrid dans Harry Potter. Il y a comme une mode des prénoms en -bert chez les dragonistes ! Mis à part ces paronymes, Cuthbert est le dragon ridicule par excellence et je dois dire qu'il est devenu mon dragon préféré. Une langue bien pendue qui pourrait le mener à vous maudire sur plusieurs générations sans hésitation aucune. 
Enfin, il faut que je vous parle du méchant, parce que s'il fait partie intégrante du récit, il est aussi un personnage pilier de l'intrigue : Arlov. Il est décrit comme un éphèbe, mais sa grande beauté n'a d'égal que sa cruauté. Avide de pouvoir, entêté, se souciant de ses hommes comme d'une guigne... il a tous les attributs d'un bon méchant. 
Dague hocha machinalement la tête, sans répondre. Il ne comprenait rien à cette histoire de permutation de sexe à volonté. [...]
Il ne voyait pas du tout pourquoi quelqu'un voudrait ainsi passer d'un genre à l'autre, pourquoi quiconque voudrait ainsi échanger l'identité avec laquelle on était né contre une autre, diamétralement opposée, plutôt que se faire à celle que l'on s'était vu allouer. Cela ne faisait aucun sens pour lui. 
Mais peut-être pensait-il cela parce qu'on ne lui avait jamais donné le choix. Peut-être parce que contrairement à Shumbi, il était à l'aise dans son coprs tel qu'il était, et n'avait pas envie d'en changer.
La vérité est qu'il n'avait pas besoin de comprendre. Il avait juste besoin d'accepter. 
Parlons magie : omniprésente dans le récit, elle y revêt cependant plusieurs formes.
La mécanomagie, dont on a parlé un peu plus tôt, est une magie qui fait un peu penser à ce qui fait l'essence du steampunk : un mélange habile de mécanismes, d'engrenages et de magie, mais ici sans l'époque victorienne. Dragons et Mécanismes a presque revêtu un aspect de science-fiction quand Mira sort un Cog, un droïde de forme cubique. Outre la mécanomagie, on découvre également la biomancie. D'après les descriptions faites par celles et ceux qui la pratique, c'est une magie qui manipule la matière organique, les éléments existants dans la nature pour en réutiliser certains aspects à des fins de soin, de modification ou de combinaison. J'avais peu rencontré cette forme de magie dans mes récits antérieurs, mais cela m'a fait penser à une des nouvelles de Fabien Cerutti dans Les Secrets du Premier Coffre : Légende du Premier Monde. 
Et puis il y a les dragons. Ma foi, rien qu'à leur évocation, je trouve le livre génial. Ces créatures fantastiques sont archi connues, archi présentes dans les récits de fantasy. Mais ces êtres continuent de nous faire voyager sans problème vers des quêtes incroyables. Et ce titre, ne fait pas exception à la règle. Mention spéciale pour la mythologie créée par l'auteur autour de ces écailleux.  

L'intrigue tout d'abord fixée sur la fuite de Mira et sa quête d'une découverte incroyable pour reprendre son trône évolue peu à peu vers autre chose. Je n'irai pas plus loin, car je gâcherai votre plaisir de découvrir par vous-même ce qu'il advient dans l'histoire. Mais sachez que l'évolution est intéressante et que le glissement se fait tout doucement. À la fin on recoupe les évènements qui ont lieu au début du récit avec le nœud de l'histoire, et j'ai trouvé ça particulièrement bien trouvé.
Le rythme est omniprésent, les chapitres suffisamment cours pour s'enchaîner avec facilité. 
En Bref : Les personnages disparates forment une équipe soudée et complète, offrant des interactions cocasses. Des magies peu rencontrées. Des dragons. L'action omniprésente dans ce texte pousse à une lecture effrénée et l'on a du mal à lâcher ce livre tant on a envie d'en connaître la suite ! ​C'est un coup de cœur.
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Coup de cœur !
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Le Regard (Ken Liu)

19/2/2021

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Quatrième de couv’ : 
​DEMAIN…
Dans son registre, celui de l’investigation, Ruth Law est la meilleure. D’abord parce qu’elle est une femme, et que dans ce genre de boulot, on se méfie peu des femmes. Parce qu’elle ne lâche rien, non plus, ne laisse aucune place au hasard. Enfin, parce qu’elle est augmentée. De manière extrême et totalement illégale. 
Et quand la mère d’une jeune femme massacrée, énuclée, la contacte afin de relancer une enquête au point mort, Ruth sent confusément que c’est peut-être là l’occasion de tout remettre à plat. Repartir à zéro. Mais il faudra pour cela payer le prix.
Le prix de la vérité libérée de tout filtre, tout artifice. Tout regard…
Infos utiles :
Nationalité de l'auteur : Américain
Éditeur : Le Bélial' – Collection "Une heure lumière" – 112 pages
Genre : SF
Prix : 8.90 €
Acheter ce livre : Chez l'éditeur
Mon Avis : 
Je n'avais pas encore découvert le format "Heure lumière" du Bélial, et pourtant, bon nombre de titres me tentent dans cette collection. Le seul dans ma PAL étant Le Choix de Paul J. McAuley, je commence donc avec Le Regard de Ken Liu (la logique et moi...).

Un vrai polar, bien ficelé, avec meurtre sordide, escorte girl de luxe et énucléation en règle... (Âmes sensibles passez votre chemin). Un monde futuriste bien décrit le tout servi dans un écrin de moins de 100 pages. Est-ce possible ? Ken Liu l'a fait. 

​Je me plonge dans cette novella à la temporalité non détaillée. Un semblant de futur proche amélioré de développement scientifique. Après avoir découvert le titre Immortel de J.R. Dos Santos, je retrouve cette thématique de "l'homme augmenté" dans ce texte d'un auteur que je ne connaissais pas encore. Cependant, ici la réglementation est drastique bien que ces agréments technologiques soient monnaie courante. Ruth, l'héroïne, n'en est pas exempte. Détective privée, elle cherche à se racheter vis-à-vis d'elle-même en aidant les autres, quitte à ramasser quelques billets au passage pour sa retraite. 
Le docteur B hoche la tête, avant d’anesthésier Ruth. Il vérifie les pistons pneumatiques de ses jambes, les tendons de rechange composites de ses épaules, ses coudes et ses poignets, les batteries et les muscles artificiels de ses bras, les os renforcés de ses doigts. Il recharge ce qui en a besoin. Il examine les résultats des traitements par dépôt de calcium (visant à contrer la fragilité de ses os, un regrettable effet secondaire de son héritage asiatique), règle enfin son Régulateur de telle sorte qu’elle puisse le laisser en marche plus longtemps. « Comme neuve », lui promet-il. Et elle paie.
Puisque l'histoire est courte, l'auteur a la bonne idée de réduire le nombre de personnages à l'essentiel : l'héroïne, le tueur et la défunte (vienne s'ajouter des personnages secondaires temporaires qui sont là pour faire avancer l'histoire). Ken Liu réussit tout de même à développer ses personnages suffisamment pour développer ce sentiment d'empathie chez le lecteur pour la victime et pour Ruth (et son combat contre elle-même). 

J'ai également particulièrement aimé la technologie développée par l'auteur, notamment ce Régulateur qui contrôle les émotions de celui qui le porte. Technologie qui a largement été déployée sur les forces de l'ordre pour ne pas être trop émotionnel lors d'une intervention, une bonne trouvaille qui donne autant plus d'intérêt à cette lecture. En alternant les points de vue de Ruth et du tueur, on a d'ailleurs l'opportunité de faire un parallèle entre ces deux personnages : l'absence de sentiments/ressentis et de découvrir le pourquoi de tous ces meurtres.

Je salue donc ici l'auteur d'avoir réussi à condenser son propos dans moins de cent pages, tout en offrant au lecteur un moment de lecture fort agréable. 
En Bref : Une excellente première incursion dans cette collection du Bélial' qui me faisait de l'oeil depuis ses premiers titres. Le Regard est une excellent novella pour les gens qui voudrait découvrir la SF sous couvert d'une enquête, mais aussi pour les adeptes de SF qui voudraient un moment de détente. Je n'ai pas boudé mon plaisir ! 
On en parle aussi chez : Célindanaé – BlackWolf – Elessar – Herbefol
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Très bonne lecture
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Immortel (José Rodrigues dos Santos)

13/2/2021

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Couverture Immortel
Quatrième de couv’ :
​
L'un des plus grands scientifiques chinois vient d'annoncer la naissance de deux bébés génétiquement modifiés, il disparaît juste après sa conférence. La presse internationale commence à poser des questions, les services secrets tentent de trouver des réponses, un Américain contacte Tomás Noronha à Lisbonne. Celui qui se présente comme un scientifique travaillant pour la DARPA, l'agence de recherche avancée de la Défense américaine, est à la recherche du savant disparu. Tomás découvre alors les véritables enjeux du projet chinois...
Pour le grand retour de Tomás Noronha, J.R. dos Santos s’attaque au sujet le plus effrayant et le plus fondamental pour l’homme aujourd’hui : l’intelligence artificielle. L’humanité touche-t-elle à sa fin ou fait-elle face à un nouveau départ ?
Infos utiles :
Nationalité de l'auteur : Portugaise
Éditeur : Hervé Chopin (HC Editions) – 549 pages
Genre : Thriller – SF 
ISBN : 
9782357205192
Prix : 22 €
Acheter ce livre : Papier – Numérique
Lire un extrait
Mon Avis : 
"Journaliste, reporter de guerre, présentateur vedette du 20H au Portugal depuis plus de vingt-cinq ans" voilà qui permet d'entrevoir qui est ​​José Rodrigues Dos Santos. C'est également un auteur, et pas des moindres puisqu'il a signé La Formule de Dieu ouvrage vendu à plus de 2 millions d'exemplaires à travers le monde. Et pourtant je découvre son œuvre par la fin : par son dernier titre traduit en français, un nouvel opus de sa saga s'intéressant à Tomás Noronha. Heureusement pour moi, les volumes de cette saga peuvent se lire indépendamment les uns des autres. 

Immortels c'est le support qu'a décidé d'utiliser l'auteur pour aborder un sujet épineux : l'Intelligence Artificielle (IA).
Pourquoi épineux ?
L'éthique vis-à-vis des avancées transhumanistes : se demander à quel moment la science va trop loin ? Où placer le curseur pour définir les limites de l'emploi de l'avancée technologique ? La technologie pour résoudre une maladie / un handicap, oui, mais à quel moment bascule-t-on dans "l'humain augmenté" ? 
Toutes ces questions et plus encore sont soulevées dans le roman de J.R. Dos Santos.  

Alors qu'en est-il ? 
Le fond est riche, dense, bien documenté et fort à propos. L'auteur aborde même le sujet du Covid-19, sujet suffisamment récent pour saluer sa présence dans ce petit pavé, bien que pour tout vous dire je m'en serais passée. Le propos principal est intéressant et amène forcément le lecteur à se poser quelques questions (si ce n'était pas déjà fait) sur les questions précédemment exposées.

​Le livre se lit bien, il y a un peu d'action, bien quelle tarde à se faire connaitre tant le début du récit est surtout le dressage descriptif de "l'état actuel de toutes les informations connues sur les avancées technologiques". Du moins c'est mon ressenti. La documentation est là (en atteste les quelques dernières pages de l'ouvrage, véritable bibliographie des connaissances accumulées pour la rédaction d'Immortels), mais cela transparait à chaque page. J'ai eu l'impression d'être tenue par la main tout le long de ma lecture au profit d'un : "Hey tu sais que telle société a investi dans telle recherche ? et puis regarde celle-ci a réussi à faire celà, et puis au tiens telle autre à juger bon de..." (remplacer les sociétés par des grands noms, les GAFA ou autres... et par des recherches qui font peur, posent question, etc.). Si l'information arrivante était intéressante, elle était bien souvent éclipsée par la suivante... Et même si bon nombre de fois, j'ai été surprise par les infos le tout est selon moi trop "fourre-tout". 
Passé la moitié du roman, qui nous aura apporter son lot de réflexion, la deuxième partie va nous montrer les risques que toutes ces créations / avancées pourraient éventuellement entrainer.
L'intelligence artificielle était en train de créer un monde nouveau et Tomas savait qu'il devait se préparer à tout et n'être surpris de rien. Avant tout il lui fallait s'adapter à cette nouvelle réalité. Ce qui était incompréhensible pour un vieil homme constituait un changement spectaculaire pour un adulte et une évolution naturelle pour un jeune homme.
J'ai eu cependant du mal avec la forme. On a entre les mains un roman. Et qui dit roman dit certes intrigue, rebondissements, trame générale mais aussi personnages. 
Et c'est là le gros point noir de ce roman selon moi. Les personnages sont inexistants. Comme dit plus haut, je ne connaissais pas Tomás Noronha le "héros" de cette saga, et je ressors de ce livre en pouvant seulement vous dire que sa mère est malade. Et cette info tient dans les quelques premières pages (alors qu'il y en a plus de 500...). De même le personnage qui l'accompagne, l'Américain (dont le nom m'échappe totalement à l'heure où je vous écris ces lignes, c'est vous dire) ne laisse aucune trace de sa personne dans l'esprit du lecteur (la preuve en est). 
Ces deux personnages ont été pour moi prétexte à parler de l'Intelligence Artificielle, de l'avancée technologique et de débattre de tel ou tel point éthique. Lancés dans de long discours, les deux servent une logorrhée scientifique ou pseudo-scientifique, certes fort intéressante mais malheureusement peu crédible dans un échange. C'est verbeux et souvent redondant. Dommage, j'aurai aimé un dialogue plus proche du réel, et je pense qu'il est possible de dire autant de choses en bien moins de mots. 

Finalement le seul personnage qui m'aura marqué c'est bel et bien le personnage du scientifique chinois : Yao Bai. Développé, complexe et finalement le plus intéressant du trio de personnages que l'on suivra au travers de ces 549 pages. L'évolution de Yao Bai est surprenante et l'emballement sur la fin est à l'image de tout ce qu'on exposé les deux autres : exponentiel. 

Petite aparté : j'ai mis SF dans le genre du livre, car par certains aspects le roman vire dans la science-fiction probable mais pas encore actuelle. C'est d'ailleurs ça qui m'a attiré. Au final moi qui ne lis quasiment rien d'autre que de la SFFF (Science-Fiction / Fantasy / Fantastique), j'ai tout de même lu et partiellement apprécié ce titre et non pas à cause de la partie que je considère comme de la SF mais bien par le reste. 
En Bref : Avec une documentation particulièrement riche, J.R. Dos Santos aura malheureusement noyé son lecteur d'informations. Le format roman n'est que prétexte à faire réfléchir le lectorat, l'auteur se passe de développer ses personnages. Dommage, j'aurais aimé avoir un hybride roman / doc. scientifique plus marqué et pas une doc déguisée en roman... J'ai aimé en apprendre plus sur les sujets traités, mais je suis passée à côté pour la forme !
On en parle aussi chez : Lisou (Les Pipelettes en parlent) – Le Boudoir
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Lecture en demi-teinte
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Notre Dame de la Mer (Rozenn Illiano)

11/2/2021

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Quatrième de couv’ :
Alors que sa grand-mère est hospitalisée, Nellig profite de devoir veiller sur la maison familiale pour s’accorder des vacances en Bretagne. Mais la demeure est hantée de souvenirs, de présences, d’échos d’enfance enfuie… et Nellig n’aime pas vraiment ça.
La nuit de la Toussaint, tandis qu’une tempête se fracasse sur les côtes et que les phares s’éteignent, pendant que d’anciennes légendes refont surface, le fantôme de son grand-père lui apparaît. Et il a un message à lui faire passer.
Infos utiles :
Nationalité de l'auteur : Française
Éditeur : Autoédité – 94 pages
Genre : Fantastique – Mythes et Légendes
Prix : 10 €
Acheter ce livre : Sur le site de l'autrice
Mon Avis : ​
Première découverte de l'autrice Notre-Dame de la Mer m'aura titillé du début à la fin du récit. En cause ? Un environnement proche en tout point identique à la Bretagne décrite par Rozenn Illiano et un passé familial dans la même veine. De quoi raviver des souvenirs, me rendre un peu mélancolique et de passer tout de même un agréable moment avec cette novella d'une centaine de pages. 

En premier lieu, il faut savoir que je ne suis pas une immense fan des ouvrages bretonnants, alors quand la nouvelle a commencé par un tour en Bretagne nord, j'ai un peu serré les dents. En même temps quand quelque chose est décrit dans un livre et que tu as l'impression de te retrouver à la maison, il y a de quoi frissonner surtout quand les événements sont comme ceux décrits dans le livre...

Passé cette première impression, je me suis sentie assez proche de Nellig, l'héroïne. Elle retourne dans la maison de ses grands-parents à la suite d'un accident domestique de sa grand-mère. Son grand-père est décédé il y a peu et son souvenir hante chacune des pièces de la maison. Dans cette maison sans présence humaine, il ne reste que Gribouille, le chat indomptable et quémandeur de sa grand-mère. 
Pleine de nostalgie, Nellig voit son séjour se transformer en quête, à la poursuite des légendes et des mythes qui scellent les bouches des aïeuls. 
Un peu plus loin, les pensionnaires du petit cimetière doivent se sentir bien isolés, ainsi abandonnés des vivants. J’espère que ce n’est pas le cas. J’espère que Grand-Père ne se sent pas trop seul sous sa pierre froide aux douces nuances de beige et de gris, assorties aux nuages.
C'est par le style que j'aurai été d'abord séduite. Les mots de Rozenn Illiano sont poétiques et on y décèle juste qu'il faut de vague à l'âme pour nous rendre, nous aussi, mélancolique. L'usage de la première personne permet une immersion dans l'intrigue facile. Le fait que Nellig se parle à elle-même parfois n'est pas sans rappeler ses propres manières. 

Et puis, les légendes. Notre Dame de la Mer est l'occasion de parler de la cité engloutie Ys, des sirènes bretonnes que l'on appelle Marie Morgane. En même temps, il faut dire qu'en Bretagne on y croyait encore il y a 150 ans... Et c'est joliment mais aussi terriblement amené. La fin est dans la continuité de tout le récit, et je n'ai malheureusement pas été surprise du destin de l'héroïne. 
​Le tout se lit avec une petite délectation. 
En Bref : Une légende qu'il fût bon de découvrir sous le prisme du regard de l'autrice. Un personnage principal intriguant dont les ancêtres ont laissé une trace durable sur sa vie. J'ai passé un agréable moment (bien qu'un peu court) avec cette novella.
On en parle aussi chez : TIPHS – Obsidienne
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